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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : Production des Amiga à Solectron - retour pour le futur
(Article écrit par Éric Laffont et extrait d'Amiga News - novembre 1995)
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Sous ce nouveau message, Amiga Technologies montre ses ambitions futures ainsi que son désir de faire de l'Amiga une machine à
part entière et une alternative viable aux PC. Ce n'est pas moi qui l'invente, il est écrit dans la plaquette publicitaire du
1200 : "Amiga computers for people who want more than just a PC". Il semblerait en effet qu'Escom donne à Amiga Technologies
les moyens de réaliser ses plans. Avant toute chose, les Amiga 1200 sont à nouveau fabriqués et, pour changer de Commodore,
aux dates annoncées. Pour ne rien gâcher à cela, les machines sont désormais fabriquées chez nous en France, à Bordeaux.
C'est donc là que s'est tenu il ya quelques jours une conférence-présentation du 1200 dans cette usine d'intégration qu'est
Solectron.
L'unité de Bordeaux est désormais équipée de deux chaînes pour la fabrication des Amiga 1200 pour commencer, avec comme but
de produire tous les futurs Amiga. Solectron est une unité de production mais aussi capable de création. Ainsi, il est prévu
que les cartes puissent être modifiées et profiter d'une plus grande intégration et d'innovations futures, ceci grâce à la
recherche développée par Solectron. Ainsi, les coûts de fabrication ne pourront en être que réduits et de ce fait, le prix
final des machines.
Les cartes mères des 1200 sont exactement les mêmes que celles précédemment produites par Commodore. En effet, le peu de temps
(trois mois) entre l'accord et la sortie des premières cartes n'a pas permis de préparer d'autres typons de production et ne
vous étonnez pas de trouver encore sur la carte mère du 1200 les signes : A1200 REV 2B (C) 1992 Commodore Electronics Ltd.
Aucune nouveauté donc sur cette carte et cette machine si ce n'est le nouveau logo Amiga Technologies et surtout la disparition
totale de la marque Commodore sur la machine (extérieur). Bien entendu comme les ROM elles aussi n'ont pu être modifiées à
temps, on retrouvera aussi le (C) Commodore dans les messages, mais cela ne va pas durer. Les nouveaux 1200 sont livrés avec
les ROM 3.1 (V40.70).
Amiga Magic
En fait, le plus se trouve du côté des logiciels fournis en standard avec les nouveaux 1200 dans le carton appelé "Amiga Magic".
Des six logiciels fournis en standard, il faut noter que Scala MM300 ne sera livré qu'avec les versions disque dur des Amiga
1200. Il est quand même évident que la plupart des logiciels livrés réclament ou réclameront pour une bonne utilisation un
disque dur et un peu plus de 2 Mo de mémoire. Mais, revenons-en à la visite de l'usine Solectron.
Tout d'abord, les jeux de composants ainsi que les autres circuits spécifiques du 1200 proviennent encore de l'énorme stock
de Commodore. Ainsi, les 100 000 machines produites jusqu'à la fin de l'année auront ces circuits du stock. L'usine est capable
de produire une machine de A à Z. Ainsi, les cartes passent à travers une chaîne et une série de machines à intégration et
implantation automatique de composants (deux unités Fuji pour l'Amiga). Solectron produit aussi des cartes pour IBM,
Hewlett-Packard, l'avionique et le militaire. L'Amiga de par sa quantité est cependant une part importante dans la production
de Solectron France.
La production de l'Amiga est encore un peu manuelle dans l'usine, nouveauté oblige. Les opérations de préencollage, le montage
des CMS (composants de surface : résistances, capas...) ainsi que l'intégration des C.I. (puces, processeur, contrôleur, mémoire),
les soudures, le marquage sont toutes automatisées et ne monopolisent que quelques moyens humains, uniquement présents que pour
alimenter, contrôler et surveiller le système. Une fois les cartes passées au travers de cette chaîne, elles sont examinées
rapidement une à une par une personne munie de gabarits, pour vérifier l'intégrité du montage. Ensuite, les connecteurs
d'entrée/sortie sont eux placés sur la carte mère à la main, mais soudés à la machine. Une fois ces opérations terminées,
la carte va maintenant passer aux tests et aux réglages.
L'épreuve des tests
Ici nous entrons dans une épreuve de tests très rigide. Ainsi toutes les cartes sont testées une à une, aussi bien matériellement
que logiciiellement. Les sorties vidéo sont ajustées, les modes d'affichages sont testés, tous les circuits passent des tests
complets de fonctionnement et si une carte ne correspond pas exactement aux spécifications, elle sort du rang pour aller vers un
poste où une personne localise le problème, essaie de le résoudre ou bien dévalide la carte. La totalité de l'opération de
test pour une carte validée dure environ cinq minutes. Ces tests sont semi-automatiques, le testeur humain contrôle le bon
déroulement du test et peut interrompre ou recommencer un test qui pourrait lui sembler non satisfaisant.
Désormais, les cartes valables peuvent aller vers l'assemblage final. C'est dans une autre pièce que les claviers sont choisis
selon les pays de destination, assemblés avec la coque plastique fabriquée par Mitsumi. On y intègre aussi le lecteur Panasonic
haute densité mais utilisé en double densité 880/720 ko et le disque dur (selon le modèle) sur lequel se trouve déjà Scala.
Ensuite, une personne teste le bon fonctionnement du clavier, de la souris, du lecteur de disquette. Maintenant l'Amiga 1200
peut rejoindre son carton où l'attendent la documentation, le paquetage logiciel, l'alimentation, la souris, le câble moniteur.
L'Amiga 1200 "Made in France" est terminé.
On ne peut que se féliciter que l'Amiga renaisse ainsi en Europe et en France. Solectron semble un des meilleurs partenaires
que puisse avoir l'Amiga avec Motorola. Le futur de l'Amiga selon Petro Tyschtschenko et Jean-Philippe Gallant (PDG de Solectron)
est optimiste. Bien entendu, on peut penser à juste titre que ces Amiga sont chers. Comme nous l'a expliqué Petro Tyschtschenko,
c'était cette option de machines assez chères mais disponibles immédiatement ou alors pas de machine du tout, surtout que la
demande en Allemagne et en Angleterre semble importante même à ces tarifs.
Pour la petite histoire, j'ai beaucoup apprécié le petit clin d'oeil au cinéma par l'adoption de la phrase "Back For The Future"
ainsi que la façon de l'écrire (comme pour le film). Sans oublier le très beau poster accompagnant le tout, montrant l'Amiga
sortant du troupeau. Avec des présentations aussi bien organisées et convaincantes, on pourrait oublier que le marché est très
difficile et ne sera pas aussi simple à convaincre. En tout cas, moi, j'ai bien repris espoir.
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