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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Sink Or Swim
(Article écrit par Marc Meunier et extrait de Tilt - juin 1993)
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Échoués par 2000 mètres de fond sous les eaux glacées du Groenland, les passagers du paquebot
Lucifer n'ont plus aucun espoir. Mais un homme peut encore les sauver... Ce que vous appelez
l'enfer, il appelle ça "Chez Rambo". Retrouvez Kevin Codner dans son dernier film : Danse avec les poulpes !
Kevin, c'est vous
Sink Or Swim est le dernier film de Kevin Codner, la célèbre vedette du cinéma que vous propose d'incarner
ce jeu de plates-formes et de réflexion plein d'humour. Dans ce film d'action, à côté duquel L'aventure
Du Poséidon semble une promenade sur un lac de plaisance (dixit le manuel !), notre héros vole,
ou plutôt nage, au secours de "passagers niais" (redixit le manuel) pris au piège d'un paquebot coulé
qui se remplit peu à peu d'eau glacée.
Vous dirigez Kevin à travers les soixante salles du paquebot et il vous faut sauver un certain nombre
de passagers mais dans chaque salle avant de passer à la suivante...
Mais pourquoi ces passagers sont-ils niais ?
Tout simplement parce que, pris de panique, ces imbéciles se précipitent vers le danger (flammes
de la chaudière, eau glacée, broyeurs, jets de vapeur, machineries diverses) comme de vulgaires
lemmings ! C'est donc à vous de déblayer le chemin qui mène aux issues de secours de façon à
ce qu'ils s'en sortent sains et saufs (mais toujours niais !).
Vous disposez pour cela de bombes à retardement réglables qui permettent de faire sauter les obstacles
ainsi que de bouteilles d'oxygène pour évoluer sous l'eau durant une courte période. Dans chaque
salle, un canot de sauvetage vous aidera à sauver momentanément vos protégés de la noyade (vous pouvez
aussi briser les vitres qui retiennent les gilets de sauvetage).
Le plus souvent, vous devrez trouver le moyen d'atteindre les leviers qui commandent la direction de
tapis roulants ou qui ferment des trappes. Il faudra aussi apprendre à manier les treuils pour déplacer
et empiler des caisses. Précisons aussi que les générateurs du paquebot tombent fréquemment en panne,
ce qui a pour effet de vous plonger dans le noir quelques secondes en attendant que le groupe électrogène
rétablisse une lumière faiblarde... Décidément, la vie de héros n'est pas de tout repos ! Et ce ne
sont pas Julia Doberts ou Tom Pruise qui me contrediront.
Bilan
J'ai adoré la notice de Sink Or Swim ! Dommage que le jeu lui-même n'ait pas l'humour ravageur du manuel, mais
ce digne descendant de Lemmings reste tout de même très attachant. Vous jouez une fois encore les anges
gardiens, mais cette fois vous risquez votre peau tout autant que vos protégés. Les niveaux sont assez variés :
certains constituent de véritables casse-tête logiques (vous avez tout votre temps pour réfléchir, mais la
moindre erreur de manipulation peut-être fatale) tandis que d'autres font appel à votre agilité et à votre
rapidité (vous ne disposerez par exemple que de quelques secondes pour arrêter un tapis roulant avant que
les caisses qu'il charrie ne tombent et n'obstruent le passage). Pas question, donc, d'utiliser toujours
la même méthode !
On pourra reprocher au jeu sa trop grande facilité (à peine compensée par le nombre important
de niveaux) et le léger manque de maniabilité du héros, mais dans l'ensemble Sink Or Swim flotte
largement au-dessus du niveau général.
Comparatif avec Sleepwalker
Décidément, les histoires d'anges gardiens sont à la mode ! Dans Sleepwalker,
vous incarniez un brave
toutou chargé de veiller à la sécurité de son maître somnambule lors de ses promenades nocturnes. Vous
n'aviez qu'un seul personnage à surveiller, tandis que Sink Or Swim vous colle une horde de
touristes stupides sur les bras ! Ironie du sort, le principal défaut de Sleepwalker était son niveau
de difficulté trop élevé, tandis que le principal défaut de Sink Or Swim est d'être trop facile !
A moins d'être particulièrement doué, ou particulièrement mauvais, vous aurez donc du mal à choisir
entre ces deux jeux aux principes très semblables. Pour ma part, j'avoue préférer légèrement Sink
Or Swim... il est peut-être moins beau graphiquement, mais les niveaux sont plus nombreux et je
trouve l'action plus intéressante.
Un autre avis
D'accord avec Marc pour dire que la notice est très drôle (et en français) mais c'est à mon avis
le seul point vraiment remarquable de Sink Or Swim. Pour le reste, ni la bande son, ni les graphismes,
ni l'animation ne le démarquent des autres titres du genre. N'allez pas penser que c'est un jeu raté,
il se situe dans la bonne moyenne. Mais, face aux meilleurs titres Amiga du moment (Superfrog, Chuck Rock 2,
Body Blows ou Desert Strike) Sink Or Swim a peu de chances de faire des vagues. Ceux d'entre vous
qui ont tiré la substantifique moelle de Lemmings, Troddlers, Sleepwalker et Lemmings 2 voudront peut-être
s'offrir Sink Or Swim. Les autres (et j'en fais partie) passeront tranquillement leur chemin...
[Guillaume le Pennec].
Nom : Sink Or Swim.
Développeurs : Odysseus.
Éditeurs : Zeppelin, Merit Studios.
Genre : jeu de plates-formes/réflexion.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 6,5/10.
Les points forts :
- Un excellent mélange d'action et de réflexion.
- Une notice bourrée d'humour.
Les points faibles :
- Le maniement du personnage manque de précision.
- Le jeu est un peu trop facile.
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