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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Samplitude 3.0 (DraCo)
(Article écrit par Jac Pourtant et extrait d'Amiga News - décembre 1997)
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Samplitude n'est plus à présenter. C'est un logiciel de traitement d'échantillons sonores assez spartiate mais excellent dans
sa version 2 qui était offerte sur le CD livré avec le DraCo. Le voici dans sa version 3.0 DraCo, la version SMPTE MIDI fera
l'objet d'un essai séparé.
La mise en route
L'installation est un peu rudimentaire, il faut soi-même faire ses répertoires avant de lancer l'installateur qui est un simple
script en AmigaDOS. S'il y a une erreur sur la disquette (cela m'est arrivé pour la version SMPTE), comme il faut rentrer ses
coordonnées dans le programme lui-même, si on le rate, c'est foutu, la deuxième fois. Le programme dit que le logiciel a déjà
été installé ou bien qu'il n'est pas sur la disquette originale. Protection désuète et mal pensée de toute façon. Si tout
a bien réussi, le programme est utilisable de suite. Sinon, l'écoute est impossible, ce qui n'est pas très pratique pour un
programme de traitement du son.
Il ne reste plus qu'à explorer à la loupe les menus brouillons écrits en Topaz 8 et à essayer
de trouver la correspondance dans le manuel. Au premier abord, peu de changements, si ce n'est que plus de mots allemands ont
défié la traduction en anglais. Un menu offre huit langues au choix dont le français, mais seul l'allemand et un anglais
approximatif sont accessibles. Par contre, le manuel est bien ordonné et bien documenté. Ce qui est dommage, c'est que comme
souvent, une grande partie est représentée par le manuel de la version 2, le reste une mise à jour des changements dans la
version 3. Il faut encore rajouter un "readme" en anglais sur la disquette SMPTE et un readme en allemand un peu plus récent
(avril 1997) pour la version DraCo. Si on ajoute à cela la doc ARexx (qui imprimée tient sur trois pages), on aura
tout le mode d'emploi de Samplitude.
Les dracoïstes qui ont bénéficié de la version Samplitude-MS ont été forcés, eux, de découvrir le logiciel par la pratique
seule, et on rate toujours quelque chose en procédant ainsi, mais il n'y avait pas le choix, puisque MacroSystem n'a jamais
daigné documenter les programmes qu'il a fournis (leur peu de documentation vaudra un jour de l'or tant elle est rare et
parcimonieuse).
Les possibilités
Je ne vais pas essayer, contrairement à mon habitude, de vous explorer systématiquement les menus, tant ils sont rébarbatifs.
Je vais me décharger tout de suite de mes griefs, comme çà, on n'en parlera plus. Encore un programme qui offre des trésors
réels mais au prix de suées, d'énervements et de maux de tête.
Du côté des menus, un vrac qui semble organisé mais qui est profondément déroutant, avec des raccourcis clavier non configurables.
L'aspect de l'interface graphique est aussi un peu démodé, presque un relent de Workbench 1.3. Voilà, je ne le redirai plus.
Passons à l'actif du bilan. Les fonctions, qui n'ont d'ailleurs pas changé de sélection de clips dans les échantillons, sont
vraiment très bien achalandées une fois qu'on a appris les raccourcis clavier qui sont, eux, bien organisés. Il est vraiment
facile de zoomer pour placer ses coupes au poil près (le poil se mesurant ces jours-ci à un 44100e de seconde si on travaille
à la fréquence inverse). Les opérations qu'on peut en outre effectuer sur les échantillons ou les clips
sont multiples entre l'inversion, le retournement, la normalisation, la remise à zéro, le fondu, le changement d'amplitude,
de fréquence, l'écho, la réverbération. Tout était déjà là.
Ce qui est nouveau, c'est un compresseur - expanseur-limiteur -
noisegate, un égaliseur paramétrique. un réducteur de bruit et un convoluteur qui arrive à faire du "flanging". Diverses
autres fonctions de mixage complémentent l'éventail. Une des fonctions les plus importantes de ce genre de logiciel est le
reparamétrage. On peut modifier la fréquence, la longueur ou le temps. Mais reparamétrer un son en changeant sa hauteur sans
modifier sa durée, c'est là le plus utile, comme le plus difficile à réaliser. Pour ma part, aucun logiciel sur Amiga ne
s'acquitte de cette tâche honorablement, le seul programme à ma connaissance qui fasse bien cela est SoundEditor sur Macintosh.
Notre Samplitude n'est pas trop mauvais si l'écart n'est pas trop important, mais dès qu'on dépasse la quinte, des battements
se font entendre.
Pour l'introduction des échantillons, on peut soit les enregistrer soi-même à l'aide d'un échantillonneur AudioMaster ou Vector,
des cartes Toccata. Maestro ou Prelude, soit les charger au formats IFF, AIFF, MAUD, Dump, Maestro ou WAVE.
Là où cela se complique, c'est dans les différentes entités floues qui passent d'un état à un autre : les projets (en RAM,
sur disque dur ou virtuel), les objets, les ranges, les groupes, les clips, etc. Un échantillon est un projet dont on peut
sélectionner un range, mais celui-ci peut devenir un objet dans un projet virtuel. Un projet virtuel est un ensemble de
lignes-temps (maximum huit) où on peut placer des objets - entendez des échantillons - enfin, pas des vrais échantillons,
seulement des pointeurs sur ceux-ci.
Il y a des facilités pour les placer grâce à des grilles, des alignements sur les extrémités
des autres objets. On peut aussi les colorer pour les reconnaître plus facilement. On peut les grouper, les séparer, on peut
les dupliquer (bien qu'il faille aller chercher le menu au lieu d'un bon raccourci clavier), etc. Une fois ce projet virtuel achevé
on peut le sauvegarder en projet stéréo sur disque dur.
Il y a un vocabulaire ARexx, mais tellement limité qu'on peut l'oublier.
Comme je le disais plus haut, pour changer la hauteur d'un échantillon sans changer sa durée, la procédure est laborieuse car tout
se fait dans les menus et il faut rééchantillonner deux fois pour arriver au résultat. Ayant aperçu dans le répertoire une doc
ARexx, je me suis réjoui, et j'ai pensé me faire une petite macro. Las, tout ce qu'on peut faire avec ARexx c'est ouvrir quelques
fenêtres, charger et sauvegarder quelques échantillons, rien de sérieux.
Les nouveautés de la version 3
- Les projets virtuels (VIP) sont étendus à 8 pistes 16 bits à 48 kHz maximum. Pour pouvoir bénéficier de cette qualité,
un 68030 à 40 MHz avec FPU est nécessaire.
- Effet "Dolby Surround". Un bouton a été rajouté aux L,M,S mais la procédure n'est pas très simple, il faut soi-même
modifier le volume d'une piste dans un projet virtuel, le son est placé en arrière-plan et le codeur Dolby Surround fait
le reste.
- Le compresseur qui inverse la dynamique, c'est-à-dire qu'il réduit les passages forts et augmente les faibles.
- L'expanseur qui fait le contraire, il exacerbe les contrastes en augmentant
ce qui est déjà fort et réduit encore plus ce qui est faible.
- Le limiteur ne réduit que les moments où le niveau dépasse un certain seuil.
- Le noisegate réduit ce qui est en dessous du seuil à zéro, très pratique pour éliminer les bruits de fond pendant les silences.
- L'égaliseur paramétrique se fait sur trois pics librement définissables en fréquence, intensité et largeur. On y trouve un
analyseur de fréquences 2D et un autre 3D, on voit le 3D sur la capture d'écran.
- Le réducteur de bruit permet de nettoyer le signal des bruits de fonds ou des composantes gênantes de certains bruits ambiants.
La difficulté est qu'il a besoin d'un échantillon du bruit à enlever.
- Convolution. Ceci est une modification d'un signal par un autre. Le résultat est souvent comparable à l'effet produit par
un "flanger".
- Fonctions SMPTE pour la synchronisation, tant pour la vidéo que pour le MIDI. Un programme est d'ailleurs livré sur la
disquette de Samplitude, "MIDISys 2.02". SEK'D propose toujours son séquenceur Mignon.
Ma conclusion
Pour monter des bandes-son de vidéo ou pour retravailler les échantillons. Samplitude est sans doute le meilleur. Il a des
concurrents sérieux, et il ne faudrait pas qu'il prenne du retard. Pour faire de la musique avec les échantillons dans un
projet virtuel, c'est beaucoup trop compliqué, OctaMED SoundStudio est un paradis de simplicité tout en ayant de nombreuses
fonctions similaires pour cela. La version SMPTE doit offrir, en conjonction avec l'interface SMPTE vendue également par SEK'D,
beaucoup plus d'intérêt sur Amiga que sur DraCo où on peut faire son montage audio dans MovieShop. Ce qu'il faut comprendre
de Samplitude, c'est que c'est l'ADPro du son. Il n'est pas très pratique, mais ce qu'il fait, il le fait bien. Il faudrait
lui ravaler la façade. le rendre très configurable et lui rajouter des effets sonores, un peu comme on en trouve dans AudioLab
ou SoundFX. Le prix me paraît un tout petit peu excessif, simplement en comparaison des autres, car en absolu, je trouve qu'il
mérite ses 400 DM.
Je remercie SEK'D qui m'a fourni rapidement le logiciel.
Nom : Samplitude 3.0 (DraCo).
Développeur : SEK'D Software.
Genre : création/traitement audio.
Date : 1997.
Configuration minimale : DraCo, 680x0, AmigaOS 3.1.
Licence : commercial.
Prix : 349 DM.
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