Obligement - L'Amiga au maximum

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Actualité : Rachat de Commodore, enfin les enchères
(Article écrit par Bruce Lepper et Gilles Bourdin et extrait d'Amiga News - mai 1995)


Les nouvelles si longtemps attendues sont arrivées fin mars : le cours des faillites des États-Unis, New York sud, annonce qu'il décidera du nouveau propriétaire de l'Amiga le 21 avril après l'organisation des enchères le jeudi 20 avril. Au moment où vous lisez ces lignes, le sort de l'Amiga sera -peut-être- décidé. Pour le savoir, téléphonez aux numéros qui figurent plus bas sur cette page. Nous bouclons le journal le 13 avril, date limite des possibles "objections". Si quelqu'un a une bonne raison juridique pour empêcher le déroulement des enchères, il a encore jusqu'à cinq heures ce soir pour le faire savoir au tribunal. Alors croisons les doigts. D'après le journal anglais Computer Trade Weekly, un prix final d'environ 10 ou 15 millions de dollars est prévu par l'administrateur de la faillite.

Voici l'analyse par Gilles Bourdin de la situation deux semaines avant les enchères.

Pour comprendre ce qui se passe en ce moment concernant la possible reprise de Commodore le 20 avril, il faut avant tout reprendre chaque acteur de cette compétition et élucider ses motivations. Pour certains d'entre eux, les motivations sont claires et définies puisqu'elles ont déjà fait l'objet d'annonces officielles. Pour d'autres, on ne sait pas vraiment à quoi s'en tenir, la communication officielle ou les relations avec la presse étant quasi-inexistantes. Des certitudes existent donc, nous allons les passer en revue et pour ce qui est du reste, nous pourrons toujours spéculer un peu.

A vos portefeuilles

Le 20 avril aura lieu à New York, États-Unis, une vente aux enchères de l'actif de Commodore. La recette servira à rembourser les dettes de Commodore auprès de ses créanciers. Le "gagnant" de cette vente aura le contrôle sur la technologie Amiga, la marque et l'actif de Commodore, les brevets de toute sorte ainsi que la propriété intellectuelle et technologique y étant rattachés. Les candidats à la reprise actuellement connus sont CEI, MBO UK (Pleasance et Proudfoot) et Escom. Cette vente se déroulera dans un endroit qui permettra de séparer les candidats repreneurs pour que les commissaires puissent comparer les offres indépendamment l'une de l'autre. Ce ne sera en fait pas une véritable vente aux enchères puisqu'il n'y aura pas de renchérissement public du montant.

Celui qui aura misé le plus haut remportera la signature. Suite au rachat de la marque et du logo Commodore par Escom (voir plus bas), un accord préalable a été signé entre les administrateurs internationaux de la faillite et Escom. Cet accord a officialisé et validé l'offre d'achat de ce qui reste de Commodore par Escom comme base de démarrage aux enchères. Ceci est important, car les modalités de reprise sont désormais basées sur la proposition Escom, ne laissant de latitude en négociations que sur le plan financier. Si personne n'offre plus, c'est Escom qui aura Commodore.

Autre point obscur : il ne faut pas confondre Commodore UK, la filiale anglaise et MBO UK, le groupement d'intérêt économique mené par David Pleasance, qui est aussi PDG de Commodore UK. D'ailleurs, on pourrait se demander : mais comme Pleasance veut-il racheter Commodore Intl, n'est-il pas en train de se racheter lui-même (sachant que Commodore UK est une filiale de Commodore International) ? Peter Kittel donne des éléments de réponse à cette question. D'après lui, toutes ces filiales dans les divers pays du monde sont des filiales de holdings souvent situées aux Pays-Bas, avec des noms bizarres et dont les liens avec Commodore USA dépassent même l'entendement de ceux qui travaillaient chez Commodore.

Quand ces filiales sont entrées en phase de dépôt de bilan et de liquidation, elles tombèrent immédiatement sous le coup de la législation du pays dans lequel elles se trouvaient et furent considérées comme des entreprises indépendantes. Si après le processus de liquidation, il restait encore de l'argent, les fameuses holdings pourraient alors récupérer une partie de leurs billes. Mais dans le cas de la filiale allemande, la plupart des holdings en question avaient subitement disparu le jour du dépôt de bilan et il était impossible de les joindre... Voilà qui peut aussi expliquer comment Escom a pu racheter le logo et la marque Commodore sans passer par les États-Unis.

CEI

Revendeur de matériel Commodore Amiga aux États-Unis, CEI est une société relativement importante dont le patron, Alex Armor est parmi les candidats les plus actifs pour la reprise de Commodore. Son objectif est de reprendre la technologie Amiga à son compte et de redémarrer le plus tôt possible la production d'Amiga 1200 et 4000T pour commencer. Les atouts de CEI sont que cette entreprise est basée aux États-Unis, qui, ne l'oublions pas, est le berceau de l'Amiga. La plupart des ingénieurs Amiga qui travaillaient chez Commodore étaient américains. Le marché professionnel était plus développé aux États-Unis qu'en Europe, beaucoup de petits opérateurs de TV câblée utilisent des stations Vidéo Toaster. En ce qui concerne la fabrication de machines, une rumeur selon laquelle IBM aurait été choisi par CEI pour assurer la production n'a pas été commentée par Alex Armor. D'après lui, un certain nombre de contrats anciens sont toujours valides et pourraient être réactivés le moment venu.

Sur le plan de la distribution (pas de précision pour savoir si cette distribution est censée être internationale), des tractations auraient déjà été faites avec Tandy, qui pourraient déboucher sur accord réel. CEI n'a pas clairement indiqué ses plans concernant la distribution en Europe. C'est sur ce plan que l'on peut émettre des réserves concernant CEI. Si ce sont eux qui reprennent Commodore, il se pourrait bien que le retour de l'Amiga sur notre marché se fasse attendre encore plus longtemps.

MBO UK (Commodore UK)

Tout aussi motivés que leurs concurrents et pleins de bonnes intentions, les candidats britanniques ont des arguments de choc. Ils auraient passé des arrangements qui leur permettraient de faire en sorte qu'il y ait des A1200 et A4000 dans les boutiques en septembre. Ils seraient également en possession d'une version RTG 4.0 du Workbench conçue en collaboration avec d'éminents développeurs Amiga. Cette version du système d'exploitation serait mise en circulation pour bêta-tests dès que MBO prendrait le contrôle de Commodore Intl. David Pleasance a demandé à rencontrer les personnes s'occupant du projet de remplacement d'AmigaOS pour mettre en place une collaboration concernant le projet RISC-Amiga. Des accords auraient été passés avec d'anciens collaborateurs susceptibles de réintégrer les rangs. La priorité reste de fabriquer et remettre en vente des machines A1200 et 4000 le plus rapidement possible. L'avantage certain de MBO sur CEI est qu'ils auront une meilleure assise en Angleterre pour se charger du marché européen (n'oublions pas le grand marché allemand).

Escom

Escom a été récemment au coeur des polémiques et rumeurs en rachetant par surprise et dans le dos de tout le monde le logo et la marque de Commodore. Rappelons que le conseil d'administration d'Escom comprend Helmut Jost, ancien patron de Commodore Allemagne. Comment cela a-t-il pu se passer ? Il faut savoir que Commodore était une structure extrêmement complexe, avec un nombre conséquent de filiales (plus de 30 dans le monde et plusieurs pour certains pays). Pour des raisons stratégiques, financières ou juridiques, certains brevets étaient déposés dans un pays, au compte de telle filiale, tandis que d'autres brevets étaient déposés ailleurs. C'est ainsi que la filiale allemande détenait la propriété du logo et de la marque. C'est de cette façon que l'administrateur allemand de la faillite, sans demander leur avis aux Américains, a pu vendre une partie stratégique du lot à Escom pour 1,4 million de dollars. Et c'est comme ça qu'Escom est entré dans la danse en signant dans la foulée avec les américains une proposition dans le cadre de la vente du 20 avril, figeant les négociations sur le contenu du rachat et ses modalités.

On peut donc dire maintenant qu'Escom est dans une très bonne position pour décrocher Commodore, sauf si CEI ou MBO offrent plus. Les dirigeants d'Escom ont aussi déclaré qu'ils seraient enclins à céder le logo et la marque qu'ils détiennent actuellement au futur propriétaire s'ils n'étaient pas les acheteurs du lot. Il est possible qu'ils en profitent pour faire une plus-value sur leur investissement de 1,4 million et c'est même probable (en tout cas, j'en ferais autant à leur place).

Escom est un monteur de clones PC en Allemagne. Leurs points forts sont un réseau de distribution allemand très bien développé et dynamique en France. Cependant, j'émets quelques réserves quant à leur capacité (et volonté) à reprendre l'activité Amiga avec tous les impératifs de développement (composants, platines, OS) que cela peut représenter. Actuellement, Escom n'est rien d'autre qu'un assembleur qui se borne à acheter des composants à droite et à gauche pour faire des PC. Il est possible qu'ils ne soient intéressés que par quelques aspects de la technologie Amiga pour éventuellement concéder des licences de fabrication à d'autres constructeurs (receveurs satellite, décodeur numérique). On ne sait pas vraiment ce qu'une reprise par Escom de Commodore pourrait signifier pour l'avenir de l'Amiga.

Certes, Helmut Jost a déclaré publiquement qu'il voulait faire de l'Amiga. On peut interpréter cette déclaration d'intention de plusieurs façons. Gardons tout de même le souvenir de l'époque où il dirigeait Commodore Allemagne : sa politique Amiga consistait à considérer la machine comme une console de jeu performante avec des capacités supplémentaires intéressantes, permettant d'en faire un bon ordinateur familial (il n'était d'ailleurs pas le seul). Le PC représentait la partie professionnelle de la marque et canalisait tous les efforts en ce sens... L'arrêt de la gamme PC a sans doute été, pour pas mal de personnes chez Commodore, une décision mal accueillie. Pour en revenir à l'Amiga, cette vision des choses correspond à mon avis assez bien avec l'image d'Escom mais ne saurait être une option favorable à un développement sérieux de l'Amiga comme nous aimerions tous le voir.

Qui va gagner ?

Le suspense devient insoutenable. Ce sera celui qui aura les plus gros moyens financiers. On sait qu'Escom a déjà proposé 12 millions, CEI et MBO sont déjà (il y a longtemps) allés jusqu'à plus de 20 millions respectivement. Mais la valeur s'étant effritée, ces chiffres n'ont plus beaucoup de signification. On se situerait actuellement plutôt en dessous de 10 millions.

En tout cas, rendez-vous après le 20 avril, un an après le dépôt de bilan de Commodore France pour de plus amples informations. Et malgré tout cela, n'oubliez pas d'aller voter.

PS : en Allemagne, il y a encore deux personnes qui travaillent à Francfort et sept à Braunschweig. L'administrateur de la faillite n'est pas du tout pressé de liquider la filiale et il attend apparemment aussi de voir la suite des opérations après le 20 avril. En tout cas, cela ne lui pose aucun problème financier, la filiale allemande était profitable et il y reste encore "pas mal d'argent", qu'il préfère sans doute dépenser en salaires plutôt que de le rendre aux Américains.

Hotline

Luc Gibert écrit : hélas, trois fois hélas, le journal sera bouclé lors de la décision finale du rachat ou non de Commodore. Mais, rassurez-vous, Amiga News ne recule devant aucun sacrifice et s'est mis en quatre pour que vous puissiez être les premiers à être informés de l'avenir de notre, euh, merveilleuse machine.

Pour cela, vous aurez à votre disposition deux moyens : soit la "hotline" d'Amiga News au 61.47.16.46 (à Toulouse) où un répondeur vous annoncera les dernières nouvelles, soit 36.14 Amigatel qui sera pour l'occasion accessible totalement et sans restriction à partir du 36.14.

J'en profite pour remercier au passage AVM (Advanced Voice Machine) un partagiciel d'Al Villarica qui permet de faire sur Amiga un répondeur Vocal/Fax/data tout automatisé (je vous ferai un article très prochainement), et le responsable d'Amigatel qui a accepté spontanément de mettre Amigatel 100% 36.14 du 20 avril au 5 mai.


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