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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Puggsy
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - mars 1994)
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Si vous aimez les plates-formes, Psygnosis vous propose de vivre les tribulations de Puggsy, extraterrestre
naufragé sur la Terre. Dur, dur d'être un E.T. !
I1 y a des petites économies qui finissent par coûter plus à celui qui les a réalisées qu'il ne le
pensait ! Tenez, par exemple, lorsque Puggsy, habitant de la planète Dzeta II, décide de s'acheter un
vaisseau spatial pour aller faire ses courses dans le système solaire voisin, il est regardant sur
la dépense. Résultat, il se paie une vieille coque de noix d'occasion qui craque de partout, et ne
tarde pas à le regretter. En effet, peu de temps après, alors qu'il se rend sur une planète voisine,
le vaisseau fatigué montre soudain tous les signes de l'agonie, et finit par s'écraser sur une île
déserte, se brisant en mille morceaux.
Attendez... j'ai dit déserte ? Pas tant que ça, car elle comporte en réalité une nombreuse faune hétéroclite
autant que loufoque, composée de perroquets et mouettes teigneux, de ratons-laveurs peu hospitaliers,
ou encore de dragons vindicatifs. Non seulement Puggsy va devoir courir partout pour retrouver les
morceaux de son vaisseau afin de le rafistoler, mais en plus il devra faire face aux attaques de la
ménagerie locale. Bien des tourments en perspective, en somme, heureusement que vous êtes là pour lui
filer un coup de main, euh, de manette, pardon.
Car bien évidemment, c'est à vous qu'il va être demandé de guider ce sympathique personnage à la dégaine étrange,
afin de le mener sans encombres durant plus de cinquante niveaux. Ce n'est pas compliqué, vous allez voir,
il vous suffit de mener Puggsy jusqu'à une statue représentant la sortie pour accéder au suivant. Simple, non ?
En fait, non, pas tant que ça, car nombreux sont les terrestres (ben oui, comme le héros est un extra-terrestre,
on ne va pas parler "d'aliens" pour ses ennemis !) présents pour lui mener la vie dure. Pour vous en débarrasser,
deux solutions s'offrent à vous : leur sauter sur la tête, comme il est d'usage dans 99% des jeux de plates-formes
(à propos, on commence à en être un peu gavé, il faudrait voir à se renouveler un peu !), ou utiliser une arme
ramassée un peu plus tôt.
Mais attention, il ne suffit pas de parcourir les niveaux en bondissant partout comme
un kangourou pour en triompher, ça non, de nombreuses énigmes sont également présentes, afin d'accroître
l'intérêt du programme. La grande majorité de ces pièges doit être résolue à l'aide d'objets que Puggsy
pourra trouver sur son passage. Ici, il s'agira d'empiler des objets les uns sur les autres pour vous
permettre, en grimpant dessus, d'atteindre des endroits inaccessibles autrement. Ailleurs, il vous faudra
trouver la clef d'un coffre recélant une pièce de monnaie à l'aide de laquelle vous mettrez en route un
mécanisme infernal qui lui-même... enfin, vous voyez le genre.
Si les premiers niveaux sont d'une simplicité déconcertante, très vite, vos petites cellules grises vont
devoir fonctionner à plein rendement.
Pour vous saisir de ces fameux objets et les disposer où bon vous semble, Psygnosis a fait preuve d'une
grande originalité avec un nouveau système pompeusement baptisé "Total Object Interaction". En effet, vous
contrôlez les deux bras de Puggsy indépendamment du reste de son corps, et pouvez les lever au-dessus
de sa tête ou les baisser indifféremment de sa position. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais mine de rien,
ça permet de faire beaucoup de choses comme de pouvoir ajuster un ennemi avec une arme ou lancer un objet
quelconque avec une grande précision.
Malheureusement, la diversité des actions que vous pouvez entreprendre
est trop grande pour une humble petite manette à un seul malheureux bouton, comme ceux que l'on utilise sur
Amiga. Tout de même, se déplacer à gauche ou à droite, sauter, mais aussi ramasser et jeter un objet,
utiliser cet objet, baisser ou lever les bras, tout ça simultanément, ça fait beaucoup. Du coup, le maniement
du personnage est complexe et comme le jeu nécessite par moment une extrême précision, Puggsy peut rapidement
tourner à la crise de nerfs.
Pour pallier à ce défaut, les concepteurs du logiciel ont prévu de gérer également les manettes Mega Drive,
afin de donner à l'action plus de confort. Bonne idée, mais pourquoi n'exploiter que deux des trois
boutons de cette manette, alors que l'action "utiliser" un objet (comme pour tirer sur un ennemi lorsque
l'on porte un pistolet) se fait par appui sur la barre d'espace ? Vous avez déjà essayé, vous, de faire ça
avec une manette de console entre les mains, avec le front (genre coup de boule dévastateur qui éclate votre
clavier) ou les pieds (méthode qui mène au même résultat, mais a le mérite d'empuantir durablement les touches) ?
Bref, la jouabilité laisse un peu à désirer, ce qui est fort préjudiciable à l'ensemble.
C'est d'autant plus rageant que la réalisation de Puggsy ne souffre, elle, pratiquement aucun reproche.
Les graphismes sont très honnêtes et surtout variés (avec cinquante niveaux, il y a de quoi faire), les
décors bénéficiant en arrière-plan d'un joli dégradé, et les sprites des personnages étant bien dessinés,
dans un style "cartoon" pur sucre. Tout ce petit monde bouge de surcroît très bien, les mouvements de Puggsy
étant bien décomposés et très fluides. Sur A1200, le défilement multidirectionnel qui accompagne ces
aventures n'est certes pas ultra-rapide (attention, je n'ai pas dit qu'il était lent), mais il remplit sa
tâche sans faire preuve de la moindre saccade. Par contre, si vous ne disposez que d'un "simple" A500,
quelques ralentissements se font sentir lorsque beaucoup de sprites sont à l'écran, mais il n'y a rien là
de franchement catastrophique non plus.
Les sons sont un peu le parent pauvre de Puggsy, avec une musique sans grand intérêt et des bruitages succincts,
mais rien, là non plus, de réellement répréhensible. Enfin, le jeu a l'avantage d'être très vaste, avec pas
moins de 17 mondes différents au sein desquels vous trouverez une centaine d'ennemis différents et une bonne
quarantaine d'objets. Pas de problème quant à la durée de vie, donc, la variété des situations maintient éveillé
l'intérêt du joueur.
Si vous êtes suffisamment patient pour accepter d'investir le temps nécessaire à l'apprentissage du maniement
de ce curieux bonhomme, Puggsy vous tiendra longtemps en haleine, malgré une jouabilité un peu déficiente.
Nom : Puggsy.
Développeurs : The Dome.
Éditeur : Psygnosis.
Genre : jeu de plates-formes.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7,5/10.
Les points forts :
- Le maniement est assez original et permet d'entreprendre de nombreuses actions différentes.
- La tronche du personnage principal, sorte de grosse patate montée sur jambe, est amusante, ainsi que
les animations dont il bénéficie.
- Le programme est très vaste et possède une longue durée de vie.
Les points faibles :
- Manifestement créé pour les consoles, Puggsy s'accommode mal à la manette Amiga.
- Un système de contrôle guère ergonomique, il faut une manette à deux boutons.
- Quelques ralentissements.
- Huit programmes sur dix paraissant sur Amiga sont actuellement des jeux de plates-formes : cela commence à bien faire.
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