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Test de ProWrite 3.0.1
(Article écrit par Pierre Ardichvili et extrait d'Amiga News - juillet 1991)


Me servant beaucoup de ProWrite 2.0, j'étais de plus en plus tenté d'essayer une version plus récente, d'autant plus que la publicité parlait de multicolonnage, de macros ARexx, et comparaît ProWrite 3.0 à une ninja, les autres traitements de texte étant représentés par une bicyclette de livreur. Peut-être ProWrite 3.0 permettrait-il la réalisation de documents d'un certain niveau de présentation, en faisant l'économie soit d'un traitement PostScript, soit d'un logiciel de mise en page toujours assez coûteux, et le tout avec une imprimante économique ?

J'ai donc commandé la dernière version, en principe la 3.1. Dans la doc, on vous propose d'acheter le dictionnaire français. Comme les numéros de version de ProWrite ne figurent plus ni sur les boîtes, ni dans les manuels, ni même sur les disquettes, il m'a fallu l'installer pour constater que c'était une version 3.0.1. En quoi diffère-t-elle de la version 3.1, je n'en sais rien !

Je ne vais pas m'embêter, ni vous non plus, à faire l'essai détaillé d'un traitement de texte, mais plutôt examiner quelques-uns des points mentionnés dans la publicité américaine (AmigaWorld octobre 1990), à savoir le multicolonnage, la césure, l'impression des polices de caractères résidentes dans l'imprimante, les macros et quelques autres bricoles.

Le reste concerne une série de fonctions que l'on trouve dans tous les traitements de texte de cette classe (de la recherche de chaînes à la vérification instantanée de l'orthographe, en passant par la personnalisation des documents pour publipostage).

Le multicolonnage

Par rapport à ProWrite 2.0, c'est la grande nouveauté. On peut présenter le texte sur cinq colonnes au maximum, soit en écrivant directement le texte en colonnes, soit en mettant en colonnes un texte tapé au kilomètre.

ProWrite 3

Il y a deux modes de mise en colonnes. Dans le premier, le texte s'inscrit dans la première colonne, jusqu'au bas de la page (à moins que l'on n'insère une commande de rupture de colonne), puis continue dans la seconde et ainsi de suite. Si on insère du texte dans une colonne, le texte se déplace et "pousse" si besoin en est le texte de la colonne suivante. A la dernière page, si l'on ne remplit pas toutes les colonnes, on peut équilibrer le texte entre les colonnes grâce à la commande de rupture de colonne.

Dans le second mode, un retour de chariot est interprété comme une fin de paragraphe et on saute à la colonne suivante, à la hauteur du début de la première colonne. Ceci ne veut pas dire qu'il ne puisse pas y avoir de lignes blanches dans un "paragraphe". Il suffit d'appuyer sur "Shift" en même temps que sur le retour chariot pour aller à la ligne sans sortir de ce que le programme considère comme un paragraphe. C'est bien moins compliqué que cela n'en a l'air, il suffit d'actionner la visualisation des caractères invisibles pour se rendre compte de ce qu'on fait.

Cet ensemble de possibilités est en fin de compte assez souple. La police de caractères peut être changée en cours de route, elle n'a nul besoin d'être constante dans une colonne.

Par contre

L'utilisation dans des parties de texte de polices de hauteurs différentes cause évidemment des décalages de lignes d'une colonne à l'autre, parfois impossibles à maîtriser. Si par exemple, au prix d'une manipulation un peu acrobatique, on insère dans un document en colonnes une image qui couvre plusieurs colonnes, on n'arrivera pas toujours à aligner le haut de la partie des colonnes située sous l'image.

Il y a un mode d'affichage des champs qui délimite en pointillé les zones dans lesquelles on peut écrire. L'espace entre les colonnes se règle facilement dans la fenêtre de requête de disposition de page. Dans les colonnes, on peut régler les marges gauche et droite ; ce réglage une fois fait, est valable pour toutes les colonnes.

On a vu que l'on peut insérer des images dans un texte mis en colonnes, avec certaines limitations et parfois au prix d'une certaine gymnastique. Il faut toutefois signaler qu'on peut écrire à côté des images, ce qui a toujours été une caractéristique de ProWrite. De plus, rien n'empêche d'écrire dedans, du moins dans la couleur de fond, qui est transparente, ce qui permet de faire suivre au texte le contour d'un objet. Une image composée d'une simple ligne droite verticale stockée sous forme de brosse, peut servir à tracer des séparations entre les colonnes. Il suffit de se créer au moyen d'un programme de dessin une bibliothèque de traits, cadres, guirlandes ou autres éléments de décoration pour donner une toute autre allure aux documents produits. On pourra en particulier réaliser des encadrés, même dans une colonne, en utilisant la fonction "Paste".

La disposition en colonnes que l'on a choisie est valable pour tout le document. On ne peut pas changer cette disposition d'une page à l'autre. On peut toutefois déclarer la première page comme page de titre, auquel cas elle est dispensée de l'en-tête de page que l'on a éventuellement prévue pour les autres pages, mais elle est privée du multicolonnage. Par contre, dans une page à colonnes multiples du premier mode, on ne peut écrire que dans les colonnes, et donc on ne peut pas mettre un titre qui s'étale sur plusieurs colonnes. Il faudra le créer dans un logiciel de dessin, puis l'importer comme une image.

La césure et les justifications

Dès que l'on parle de multicolonnage, on est amené à considérer la nécessité de couper certains mots, afin d'éviter des blancs trop importants. Tout logiciel de PAO qui se respecte fait les césures automatiquement en appliquant des règles propres à la langue.

ProWrite ne fait pas de césure automatique ; par contre, il offre la possibilité d'insérer un caractère invisible (Alt-n) à l'endroit où se fera la césure dans un mot long, si elle est nécessaire. De plus, on peut accoler deux mots par un espace "non détachable". De cette manière, on ne trouvera pas une parenthèse toute seule en fin ou en début de ligne, par exemple.

Moyennant quoi, et surtout si l'on utilise une police à espacement proportionnel, ProWrite l'ait vraiment un excellent travail de mise en colonnes, sans cheminées disgracieuses. C'est meilleur que ce qui était montré dans le récent essai de Pro Page dans Amiga News ; au demeurant on trouve dans Amiga News des parenthèses toutes seules en fin de ligne, mais je ne sais pas si c'est un défaut de Pro Page ou du metteur en page. Je sens qu'ici Ed va me mettre une remarque !

L'impression

La publicité dit : "impression des polices de caractères résidentes dans l'imprimante". Qu'est-ce que cela veut dire au juste ? Pour le savoir, j'ai emprunté chez Janal une NEC P20, un petit bijou à 24 aiguilles qui n'a pas moins de sept polices résidentes, dont trois à espacement proportionnel.

Si l'on examine la fenêtre de requête d'impression de ProWrite, on constate que les modes d'impression disponibles sont : Normal, NLQ, ProScript et Draft.

Le mode PostScript n'est disponible que moyennant un programme complémentaire Proscript dont je ne dispose pas ; il est d'ailleurs très limité (pas de multicolonnage par exemple ; New Horizons travaille à une version qui prendra en compte les possibilités de ProWrite 3.x).

Le mode normal est en fait analogue à une recopie graphique d'écran. On peut, dans ce mode, utiliser toutes les polices disponibles dans le répertoire "Fonts" et les mélanger comme on veut. Nous parlerons plus loin de la qualité d'impression dans ce mode.

Dans le mode Draft, ProWrite demande à l'imprimante d'utiliser sa police Draft, dans le cas de la NEC P20, il s'appelle Draft Gothic. Bien entendu, dans ce cas, toute la mise en page disparaît, et s'il vous prend l'idée saugrenue d'imprimer en mode Draft une page tapée avec une police à espacement proportionnel, le résultat vous fera bondir sur le gadget "Cancel".

Dans le mode NLQ, ProWrite demande à l'imprimante d'utiliser sa police NLQ, la NEC P20 choisit alors Courier 10. Néanmoins, on peut forcer la NEC à utiliser une des autres polices. Si l'on choisit alors une des polices à espacement proportionnel, on constate que le texte s'imprime bien dans cette police, mais avec des effets assez inattendus : si on a tapé le texte dans une police à espacement fixe, puis qu'on a converti le texte dans une police à espacement proportionnel, il y a des espaces entre mots qui disparaissent selon des règles qui échappent à l'analyse, et de plus au premier saut de page, on revient à la police par défaut.

Comment alors faut-il interpréter cette possibilité d'utilisation des polices résidentes dans l'imprimante ? C'est expliqué dans un des appendices du manuel. Il y a sur la disquette les polices à espacement fixe Pica et Elite, en version normale, élargie, condensée et ultra-condensée, qui sont dessinées de manière à reproduire le plus exactement possible à l'écran ce qui sortira sur l'imprimante lorsque l'on utilisera les polices résidentes correspondantes. Ceci afin d'obtenir un véritable WYSIWYG, et de permettre une impression de bonne qualité, sans passer par le mode graphique (mode "Normal"), ce qui accélère grandement l'impression.

Donc, pour utiliser correctement des polices à espacement proportionnel, il n'y aura que le mode Normal. Ce dernier possède toutefois une caractéristique très intéressante : on peut imprimer en réduction. Dans la fenêtre de requête de disposition de page, on peut fixer par exemple un rapport de réduction de 50%. On obtient alors un écran virtuel de 1280 pixels de largeur. En utilisant des polices de taille 24, et de très grandes polices pour les titres, la réduction par deux améliore fortement la qualité de l'impression. Une feuille de papier ayant environ 8 pouces de largeur, on obtient à l'impression une densité de 1280/8, soit 160 DPI.

Ceci nous situe tout près de maximum de résolution d'une matricielle à 9 aiguilles (généralement 180 DPI). Les résultats sur ma "vieille" Epson FX-85 sont étonnamment bons. Ce n'est tout de même pas du laser et on ne peut pas parler de travail professionnel.

Pour tirer parti de la résolution de 300 DPI de la NEC P20, il aurait fallu pouvoir utiliser un facteur de réduction d'environ 2,5 mais je ne sais pas s'il y a des versions des polices Helvetica ou Times en taille 30 ou 32, en tout cas je ne les avais pas. J'ai par contre imprimé une ligne de titre en réduction 40% à partir d'une police de 103 et en utilisant l'option "Smooth" (lissage). Cela commence à devenir très beau, mais c'est très, très lent ; on voit encore par endroits un léger tremblé, mais 300 DPI, cela correspond à 0,084 mm, ce qui se distingue à l'oeil nu. N'oublions pas qu'une Laserjet a une résolution de 600 DPI. Je n'en pense pas moins que l'algorithme de la fonction Smooth est probablement perfectible. Le manuel indique que pour les meilleurs résultats, la résolution de l'imprimante doit s'exprimer en multiples de 80 et 72, par exemple 240x216. La plupart du temps, il faudra se contenter d'une approximation.

Les images

Pour en terminer avec l'impression, un mot des images. ProWrite importe des images IFF et HAM. C'est bien, cependant mes essais me renforcent dans la conviction qu'il vaut mieux disposer de l'image à une taille telle qu'il ne soit pas nécessaire de la modifier, car pour les images "bitmap", les résultats sont la plupart du temps malheureux. Dans le cas des images en couleur, le manuel conseille assez humoristiquement de ne procéder qu'à des doublements de taille ou des divisions par deux, mais le moyen d'effectuer précisément ces modifications n'est pas fourni. Il faudrait une fonction "double" et "moitié" comme pour les brosses dans Deluxe Paint.

Par contre, comme par le passé, ProWrite convertit les images en couleur dans les sept couleurs fondamentales des imprimantes à ruban, qu'il remélange ensuite du mieux qu'il peut. Que pensez-vous qu'il arrive à une image HAM ? Je vous laisse essayer ! On reconnaît tout de même le dessin, mais il n'y a pas de secret, il vaudra toujours mieux, lorsque c'est possible, créer l'image avec une palette identique à celle de ProWrite, ou faire la conversion au moyen d'un programme ad hoc avant d'importer l'image. De même, il est préférable que la résolution de l'image soit celle dans laquelle on a ouvert ProWrite (et il n'y en a que trois).

Les macros ARexx

ProWrite offre un grand nombre de raccourcis au clavier, mais la grande nouveauté, ce sont les macros ARexx. On peut écrire des programmes ARexx contenant des instructions ProWrite (il y en a plus de 100) ; si on les nomme Macro_1 à Macro_10, ils seront appelés par "Shift-F1" à "Shift-F10" respectivement. On peut en appeler d'autres à partir du menu "Macro".

La disquette en fournit deux, dont un très pratique qui s'appelle "Transpose", qui intervertit les deux lettres situées juste avant le curseur.

Malheureusement, cette mise en oeuvre d'ARexx souffre d'un énorme défaut, et là je rejoins complètement les conclusions de l'auteur de l'essai de ProWrite 3.0 dans Amiga World (septembre 1990). Beaucoup de réglages ne peuvent être obtenus que par activation d'un gadget ou écriture dans un champ d'une fenêtre de requête. Or, toute l'idée d'ARexx est de faire une série de manipulations sans intervention de l'opérateur. Utiliser ARexx pour ouvrir une fenêtre de requête et devoir ensuite intervenir à la main est vraiment dommage, pour ne pas dire ridicule. On a ici une bonne illustration du fait que l'addition d'une fonctionnalité (en l'occurrence les macros et ARexx) à l'interface d'un programme peut demander la refonte complète de cette interface, sous peine de résultats très partiels.

Diverses choses

Impossible de passer en revue tous les détails, la liste est longue. Disons qu'il y a dans ProWrite 3.0.1 toute une série de petites choses qui contribuent à la convivialité de l'outil. Par exemple quatre sortes de taquets de tabulation : gauche, droite, milieu et décimal. Ce dernier très pratique pour les tableaux de chiffres. Ou encore, par une seule pression de touche, on peut insérer la date (selon une bardée de formats), mise à jour automatiquement ou non. La mise en page comporte la possibilité de création d'un en-tête et d'un pied de page, symétriques ou adaptés aux pages paires ou impaires, et la possibilité d'ajouter une marge additionnelle de reliure.

ProWrite s'ouvre par défaut en 640x256, mais par le CLI ou les types d'outils de l'icône, on peut l'ouvrir en 640x512 ou en 320x256.

Au chapitre des cactus

Il y a la fenêtre de requête de chargement ou de sauvegarde des fichiers, toujours aussi lamentable avec son système de rotation d'une unité de disque à l'autre ; par ailleurs le programme ne reconnaît comme unité "Fonts:" que celle qui était présente au moment du chargement. En d'autres termes, une fois ProWrite chargé, si vous insérez une disquette nommée "Polices" et que vous faites "Assign Fonts: Polices:", il vous faudra sortir de ProWrite et le recharger si vous voulez utiliser une des polices de votre disquette. Vive le disque dur ! Il n'aurait pourtant pas été très difficile d'ajouter au menu Format une fonction "Mise à jour de Fonts:".

Le manuel est complet et bien fait, l'index, quoique volumineux, est incomplet et l'on trouve assez souvent ce que l'on cherche en consultant la table des matières plutôt que l'index. Après s'être familiarisé avec le programme, ce qui est facile car tout est assez intuitif, il y a intérêt à lire le manuel (sans blague !) et à marquer les choses qui vous frappent, car c'est souvent la galère pour les retrouver au moment où on en a besoin.

Conclusion

ProWrite est un excellent traitement de texte, puissant et plein de possibilités. Est-ce un mini-programme de PAO ? Pour un non professionnel comme moi, j'aurais tendance à répondre par l'affirmative. Il permet de sortir des documents propres, en colonnes multiples et avec des images.

Le mode en réduction permet d'exploiter toute la résolution d'une matricielle à 9 aiguilles, mais les polices manquent pour permettre à ce mode de tirer parti de la résolution d'une matricielle à 24 aiguilles, d'une Deskjet ou d'une laser. Attendons la nouvelle version du programme Proscript.

ProWrite associé à une matricielle à 9 aiguilles offre une solution économique et très simple à mettre en oeuvre pour la création d'affichettes, tracts, lettres personnalisées et documents dans lesquels on peut s'accommoder d'une mise en page assez uniforme d'une page à l'autre. La souplesse de l'importation d'images permet cependant des améliorations intéressantes de l'aspect du document.

Ce n'est pas si mal, cela devrait permettre à un certain nombre d'utilisateurs de faire l'économie de l'achat et de l'apprentissage d'un vrai programme de PAO, dont ils exploiteraient en fin de compte très peu les possibilités.

Nom : ProWrite 3.0.1.
Développeurs : New Horizons Software.
Genre : traitement de texte.
Date : 1990.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.


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