Obligement - L'Amiga au maximum

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Actualité : La production des Amiga à Bordeaux
(Article écrit par Bruce Lepper et extrait d'Amiga News - novembre 1995)


Spécial Bordeaux : à l'ex-usine d'IBM, l'Amiga 1200 est fabriqué jour et nuit. Bientôt les 4000T "Made in France"

Production Amiga Bordeaux

"L'Amiga, mesdames et messieurs, est de retour. De retour pour l'avenir, de retour sur le marché. C'était une tâche étonnante à accomplir et beaucoup de personnel de plusieurs sociétés ont assisté pour rendre l'impossible possible. J'aimerais dire un grand merci aux gens de Solectron pour leur participation, leur compétence, et leur professionnalisme. Ce qu'ils ont réalisé dans les deux derniers mois est vraiment exceptionnel."

Ainsi, M. Petro Tyschtschenko, dirigeant d'Amiga Technologies, a débuté sa conférence de presse le 12 octobre à l'usine de Solectron près de Bordeaux devant les journalistes de plusieurs pays.

Production Amiga Bordeaux

Production Amiga Bordeaux

Il a également remercié Motorola "pour son aide précieuse en rendant la renaissance de l'Amiga possible", Mitsumi pour la fourniture à temps des claviers spéciaux Amiga, et Microvitec "qui nous ont fourni le meilleur moniteur Amiga de tous les temps". M. Tyschtschenko a raconté l'histoire du premier Amiga qui était présenté à New York en 1985 et qui, depuis, s'est établi comme une plate-forme pour ceux qui voulaient un véritable multitâche et multimédia intégré. "Faire plus que de simplement taper des lettres et des chiffres sur un PC stupide".

Amiga Technologies est une succursale d'Escom, une société publique dont 25% appartiennent à Quelle, une très importante entreprise de vente par correspondance en Allemagne, 10% à Siemens Nixdorf, 12,5% (c'est nouveau) à RWE, un fournisseur d'électricité, et 38,5% à Manfred Schmitt, le fondateur et dirigeant, qui a donc vendu une partie de ses actions à RWE. 14% des actions sont partagées par différents actionnaires.

La première carte mère d'Amiga 1200 est sortie de la ligne de production, à Solectron, le 13 septembre. "Pour être honnête, elle n'aurait pas marché plus de dix minutes. Mais la faute était rapidement trouvée, réparée, et, pour les cartes qui sortent aujourd'hui, tous les tests ont été satisfaisants. Chaque machine est systématiquement testée. Maintenant, parlons de la renaissance de l'Amiga. Tout a commencé en juin 1995 après qu'Escom ait acquis les droits à la technologie Amiga des administrateurs de la faillite de l'ancienne société Commodore."

"Je suis allé aux Philippines. Mon but était de m'assurer que nous pouvions récupérer les anciens stocks de pièces de fabrication de l'usine de Commodore."

Cauchemar aux Philippines

"Tout était en désordre. Un cauchemar. Rien n'était organisé. J'ai eu mes premiers doutes que nous n'allions jamais pouvoir rien faire. C'était en juin, la saison des pluies aux Philippines. Typhons. Inondations. La ville où j'étais, Dieu merci, n'était pas touchée à ce moment-là. Mais je n'ai pas abandonné, et avec l'assistance de M. Gwynne Thomas (responsable du matériel et logistique), que j'aimerais remercier pour son travail formidable, nous avons réussi à faire bouger les choses."

Production Amiga Bordeaux

"Comme vous le savez, les composants spéciaux Amiga étaient sous le contrôle des administrateurs de la faillite partout dans le monde, en Asie, en Europe, aux États-Unis. C'était une tâche très difficile. A l'origine on pensait ne pas produire les Amiga en France mais en Grande-Bretagne, parce que là-bas se trouvaient des gens avec une grande expérience de l'ancienne production de l'Amiga. Mais nous avons finalement décidé d'entrer en partenariat avec Solectron ici en France. Nous avons cependant notre partenaire pour les moniteurs, MicroVitec, en Grande-Bretagne. Il y aura une conférence à Bradford le 17 octobre pour célébrer cette coopération."

"Bordeaux est parfait pour nous, non seulement à cause du vin. Nous apprécions également l'environnement plaisant et la compétence des gens de Solectron. Solectron a gagné le Malcom Baldrige National Quality Award en 1991 et ceci nous garantit que nos machines seront fiables. Maintenant que nous recevons les premières réponses positives de nos premiers clients, nous savons que nous avons fait le bon choix."

100 000 Amiga au rendez-vous

"Notre production d'Amiga, qui sera de 100 000 machines dans les trois derniers mois de cette année, est déjà vendue. Toutes ces machines seront fabriquées à Bordeaux. Nous sommes contents de la demande. Nous sommes aussi contents d'apprendre de la presse Amiga qu'ils sont inondés d'appels de gens demandant où ils peuvent acheter un Amiga."

"Pour satisfaire cette demande, notre système logistique fonctionne parfaitement. Nous envoyons directement de Bordeaux vers nos différents clients. Avec un tel système nous sommes une véritable société de ventes, et non une société d'entrepôt. Ceci nous permet de réduire nos stocks et minimiser les coûts."

"Notre bon partenariat avec Solectron sera continué avec la production de l'Amiga 4000T qui est actuellement fabriqué aux États-Unis. Nous commencerons bientôt à transférer la technologie entre les États-Unis et la France pour pouvoir débuter production chez Solectron également. Il n'y aura que 3000 unités produites à Philadelphie pour le moment. Avec Solectron nous n'avons pas seulement un partenaire fort pour la technologie, mais aussi pour la logistique, ce qui est très important."

"Ceci est un jour spécial pour mon équipe et pour moi. Nous sommes fiers d'en être arrivés là. Je suis très satisfait des gens chez Amiga Technologies pour leur disponibilité à toute heure pendant les quatre mois de construction de notre société."

"Malgré toutes les rumeurs répandues par les mauvaises langues du marché, nous avons respecté nos délais et l'Amiga est de retour comme promis. J'aimerais aussi remercier la presse Amiga pour son soutien, et les utilisateurs Amiga pour leur patience sans fin à attendre les produits."

RISC : le choix du processeur est fait

En réponse aux questions, M. Tyschtschenko a annoncé que l'Amiga 4000T sera disponible dans la première semaine de novembre. Pour l'avenir, l'Amiga 1200 sera plus rapide, avec davantage de mémoire, une interface pour lecteur de CD, et AT développera un lecteur de CD.

"Pour l'A4000T, nous savons que nous sommes à la fin de la technologie avec les processeurs 68k. Nous aimerions passer sur un processeur RISC et nous allons annoncer ceci à l'expo de Cologne qui aura lieu les 10, 11 et 12 novembre" (Bruce Lepper : en fait, les annonces viendront plus tôt, en Californie au début du mois, quand M. Tyschtschenko s'adressera aux développeurs américains. Néanmoins, à Cologne on peut s'attendre à des annonces de nouvelles machines).

En réponse à une question sur le développement logiciel pour Amiga, M. Tyschtschenko disait qu'AT savait que sans logiciels compétents, l'Amiga ne peut pas survivre.

"Nous voulons gagner la confiance des développeurs parce que nous pensons que nous avons une technologie formidable et nous aimerions démontrer qu'ils peuvent compter sur nous. Nous ne sommes pas des "high flyers". A Cologne aura lieu un échange ouvert entre les éditeurs majeurs de logiciels et Amiga Technologies auquel participera Manfred Schmitt. AT va expliquer comment il voit l'avenir, pour mettre plus en confiance les maisons de logiciels.

Amiga News : Quand peut-on attendre la sortie d'une nouvelle version de l'Amiga 1200 ?

M. Tyschtschenko : J'aurais aimé avoir une nouvelle version en janvier, mais ceci ne sera pas possible. Alors, nous allons montrer la première nouvelle machine au CeBIT en Allemagne en mars, c'est certain.

Un moniteur Amiga 17" arrive

Amiga News : Verra-t-on un moniteur 17 pouces pour l'Amiga ?

M. Tyschtschenko : Oui. J'aimerais commencer avec le 14", puis un modèle 15", cela dépend du prix, et puis un modèle 17". C'est certain que nous allons avoir les deux : un moniteur de base et un moniteur haut de gamme.

M. Tyschtschenko a également dit que le marché français sera le prochain marché (après l'Allemagne et la Grande-Bretagne) à être développé par AT.

À propos de la console CD32, il a expliqué que, avant la liquidation de Commodore, quelque 140 000 CD32 avaient été fabriquées. Environ 60 000 ont été vendues au prix normal, et 80 000 ont été vendues à bas prix pour générer des liquidités. Résultat : le prix est très bas, et actuellement il y en a sur le marché pour environ 100 $. AT ne peut pas produire de machines à ce prix ; leur coût de fabrication est similaire à celui d'un A1200. Pour cette raison AT a décidé de ne pas produire des CD32 avant Noël. La situation sera reconsidérée plus tard, car AT détient certains composants pour la fabrication et croît que le produit est très bon. Il est possible que la CD32 connaîtra, lui aussi, une renaissance.

À propos du prix de l'Amiga 4000T, M. Tyschtschenko était d'accord sur le fait que le prix est trop élevé. Mais, disait il, les coûts de production étaient très hauts.

"J'avais deux solutions : la première était de redémarrer la production de l'Amiga 4000T pour ce prix, la deuxième était d'oublier l'A4000T. J'ai décidé de refabriquer la machine, même avec le risque de ne pas vendre la quantité prévue, pour montrer à la communauté et donner aux amigafans la possibilité de travailler avec l'Amiga 4000T."

Solectron : l'aventure Amiga

Jean-Philippe Gallant, dirigeant de Solectron France, a décrit la "vraie aventure" de Solectron avec l'Amiga.

Production Amiga Bordeaux

Solectron est une société américaine créée dans la Silicon Valley de Californie en 1977. Elle comporte 11 000 employés, six usines (États-Unis, Malaisie, France, Écosse, Allemagne) et des ventes nettes en 1995 de deux milliards de dollars (1,4 milliard en 1994). L'usine de 30 000 m² à Canéjan emploie 800 personnes, dont 200 travaillent en production d'Amiga (trois équipes qui travaillent jour et nuit, y compris les week-ends).

Typiquement, la société aide ses clients à résoudre leurs problèmes de fabrication de produits électroniques. Dans le cas de l'Amiga, après une première rencontre avec Amiga Technologies le 28 juin, un accord a été signé très rapidement et une équipe spéciale Amiga a été établie sous la direction de Jean Zirphile. Le projet était plein de difficultés, avec les composants dispersés partout en Asie, les dessins techniques n'étaient pas en bon ordre (une partie n'a jamais été récupérée).

"Alors, pour tout dire, les mois de l'été, au lieu d'aller à la plage, nous avons passé notre temps à retrouver les composants et organiser la technologie." Solectron a signé avec une société spécialisée dans l'emploi de personnes handicapées pour l'assemblage final des machines, créant quelque 60 emplois. Les premières machines ont été livrées le 19 septembre.

M. Gallant a félicité son équipe Amiga Project pour l'exploit d'après lui sans précédent, d'avoir produit les Amiga en un temps record. Mais ceci, disait-il, n'est que le début. Mi-octobre, la production était de 4000 machines par semaine, et à la fin du mois, le chiffre devrait monter à 6000 et puis à 7000 par semaine à la fin novembre. Avec treize pays et deux modèles (avec et sans disque dur) il y a 26 configurations possibles. Les Amiga finis sont actuellement envoyés vers une trentaine de destinations, pour la plupart en Allemagne et Grande-Bretagne.

"C'est un travail de partenariat, souvent appelé entreprise virtuelle, dans lequel deux sociétés travaillent ensemble sur le même projet et les frontières entre les deux ne sont pas faciles à discerner. Gwynne Thomas d'Amiga Technologies a passé plusieurs semaines chez Solectron, où il avait son bureau et est devenu un membre de la famille. J'espère que tous les amigafans seront satisfaits de nos produits", a conclu M. Gallant.


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