Obligement - L'Amiga au maximum

Vendredi 29 mars 2024 - 12:10  

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En pratique : Prise vue en vidéo
(Article écrit par Jérôme Debève et extrait d'Amiga News - mars 1995)


Prise de vue : respectez les codes

Construire une image implique une notion de mécanique. C'est-à-dire qu'afin de correspondre aux attributs culturels de notre société, une série de codes régissant cette image doit être respectée. Introduction un rien alambiquée, me direz-vous. Certes, vous répondrai-je, c'est d'ailleurs pourquoi je suis à cette place.

L'aspect artistique

Tout possesseur de caméscope produit une certaine somme d'images sans réellement se soucier de son aspect artistique, mais plutôt de sa valeur descriptive. Grave erreur, car cet outil peut être autre chose que la mémoire d'événements plus ou moins importants (Tonton Jules boit un peu trop, le petit fils arrache sa moumoute au grand-père...). C'est aussi un formidable moyen de communication, voire d'épanouissement personnel. Il va de soi que la rapidité de mise en oeuvre de ce type de matériel est le principal facteur de ce type d'utilisation. Cependant, l'application de quelques règles de tournage simples peuvent donner à vos films, quels qu'ils soient, une dimension plus intéressante. La frontière entre le travail amateur éclairé et celui du professionnel ne se juge pas seulement, loin s'en faut, par le biais du type de matériel utilisé. De plus, se donner de bonnes habitudes de tournage, c'est se donner la possibilité de monter son "oeuvre" de manière plus souple, et, ce faisant, plus pertinente.

Les valeurs de cadre

Le schéma ne se prétend pas exhaustif, ni exact (pourquoi est-il là alors ?!), mais il a le mérite de "donner un nom" aux types de cadrages couramment utilisés.

Prise de vue

1 : Insert (plan serré)
2 : très gros plan
3 : gros plan
4 : plan rapproché poitrine
5 : plan rapproché taille
6 : plan américain serré
7 : plan américain
8 : plan américain large
9 : plan italien
10 : plan moyen serré
11 : plan moyen
12 : plan moyen large

A partir du plan rapproché taille, la limite supérieure des cadres reste la même (figurée par le trait horizontal au-dessus du personnage). De même, n'est figurée que la limite inférieure pour des raisons de lisibilité...

Il existe aussi pour les décors le plan de demi-ensemble (une portion du décor), le plan d'ensemble (décor entier), plan de grand ensemble (pour un décor vaste) et enfin plan général, le plus large possible.

En fait, ces dénominations ne sont pas absolues et varient suivant les cadreurs. Celles-ci sont quand même reconnues par la majorité de la profession. Pour vous entraîner, essayez de reconnaître ces plans dans le prochain film (ou la prochaine émission) que vous regarderez. Cela rentre assez facilement, et c'est tellement plus jouissif de tenir tête à Jean-Luc Godard la prochaine fois que vous l'inviterez à déjeuner...

L'important dans tous les cas de tournage c'est de varier les cadres. N'hésitez pas pour une même action à tourner plus de plans qu'il n'en faut : vous vous donnerez plus de choix au montage. L'habitude aidant, vous discernerez les plans nécessaires des rebuts. Commencez par un plan général, puis par des plans de coupe dans l'axe : ce sont des valeurs plus rapprochées prises depuis le même point de vue. Détaillez au maximum : les mains du sabotier, son visage concentré, une vue de l'atelier, une vue "par-dessus l'épaule"...

Attention aussi à la stabilité des images : la caméra tenue à l'épaule (ou à la main pour des caméscopes plus modestes) exige un calme de moine tibétain. Pas de miracle, cela s'apprend au fur et à mesure... Et surtout, restez en courte focale ! En effet, plus votre rapport de zoom sera important et plus votre image aura tendance à trembler. Réservez les longues focales pour les plans sur pied.

La composition

Vous vous demandez certainement ce qui détermine un plan bien composé d'un autre... Au premier abord, peu de choses, mais si l'on creuse, les différences sont énormes. En règle générale, on "laisse de l'air" devant la personne filmée. C'est-à-dire que l'on décale légèrement son cadre de façon à laisser plus d'espace dans la direction du regard du protagoniste. Rien de plus triste qu'une personne bien centrée dans l'image, qui semble réellement prisonnière de l'écran. Une exception : cette personne regarde l'objectif de la caméra.

Pour les paysages, c'est un peu plus compliqué, en ce sens qu'il faut réellement "composer" son cadre suivant, vous les attendiez, des points de force. Ils sont au nombre de quatre, définis par des lignes qui partagent l'écran en trois parties, verticalement et horizontalement. Pas de secret caché ici non plus : il faut composer (décidément !) avec ces points, pour obtenir un rapport d'image harmonieux. Se familiariser avec cette découpe de l'image est essentiel, car on finit par ne plus chercher les points, puis par "sentir" un bon cadre. Là encore, regardez, disséquez, bref, soyez visuellement boulimiques. Les règles étant faites pour être transgressées, vous verrez souvent des cadres "débullés", c'est-à-dire penchés, ce qui donne une impression de malaise, d'incertitude, ou... de dynamisme, suivant le montage appliqué ! Ne perdez jamais de vue que c'est lui qui donne le rythme du film. La plongée, pour terminer, amènera un sentiment d'écrasement, tandis que la contre-plongée au contraire donnera une impression de supériorité, de majestueusité.

Prise de vue
Points de force

Le zoom

C'est bien simple : utilisez-le le moins possible ! Il ne doit servir qu'à changer la focale de votre objectif. C'est d'ailleurs pour cela qu'il a été conçu au départ. Mais sa facilité d'emploi par rapport au travelling (déplacement de la caméra) a amené son utilisation en tant que mouvement d'image. Sur la majorité des caméscopes grand-public, il possède une ou deux vitesses. Résultat : un départ et une arrivée brusques. A prohiber donc, sauf si votre appareil possède une vitesse variable, auquel cas, soignez le démarrage et l'arrêt : en douceur et progressifs. Le zoom peut servir à recentrer l'attention du spectateur sur un détail de l'image, par exemple. Reste que la majorité des cadreurs évitent le zoom sauf s'ils sont forcés (impossibilité de placer un chariot de travelling...), ou dans le cas de reportages d'actualité, la vitesse d'exécution primant sur l'art.

Les panoramiques

Horizontaux ou verticaux, les mouvements de caméra se doivent d'être souples et de vitesse progressive, de la même manière que le zoom. Ils ont au choix une valeur descriptive (balayage d'espace) ou une fonction de raccord, pour passer d'un objet à un autre. Règles principales : des images de début et de fin pertinentes. Rien de plus inutile qu'un pano qui ne débouche sur rien ! Répétez donc avant votre mouvement afin d'être sûr de vous. Évitez aussi les mouvements trop lents (qui endorment le spectateur) ou trop rapides (qui empêchent de voir quoi que ce soit...).

Le champ/contre-champ

Filmer une conversation peut paraître simple, et l'est en fait, si l'on respecte la sacro-sainte loi des 180 degrés. Celle-ci détermine en fait la position de la caméra par rapport aux deux protagonistes : du même côté d'une ligne imaginaire joignant leurs têtes. Ainsi, ils auront toujours l'air de se regarder, c'est-à-dire que l'un sera tourné vers la gauche de l'écran, tandis que l'autre le sera vers la droite... Les deux caméras (ou les deux positions du même caméscope) seront croisées, commencez toujours une entrevue ou un discours par un plan assez large, puis variez les cadres pendant les questions. Lorsque le propos devient très intéressant, vous pouvez vous permettre un léger zoom avant qui recentrera l'attention du spectateur... Prévoyez aussi des plans de coupe : les mains de l'interlocuteur - avec parcimonie -, un plan large de dos... qui permettront d'élaguer le texte sans avoir à faire de coupe sur le même plan, procédé disgracieux au possible. L'important en somme est de filmer en vue du montage ; il est primordial de s'assurer qu'aucune image ne manque, afin de ne pas être bloqué plus tard...

Prise de vue

Conclusion

Vous vous doutez que cet article ne saurait en aucun cas remplacer une pratique intensive de l'outil audiovisuel, ni se proclamer cours magistral en la matière. Les ouvrages traitant de la prise de vue sont nombreux, et pour la plupart bien documentés. Puisse ce petit laïus vous avoir donné l'envie d'en savoir plus... qui n'a jamais rêvé de passer "derrière la caméra" ?


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