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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Prey: An Alien Encounter [CD32]
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - mars 1994)
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Depuis la sortie du premier Alien de Riddley Scott, je ne sais combien de logiciels ont tenté,
avec des fortunes diverses, de retranscrire sur nos moniteurs, les frissons du grand écran.
Cette grande famille compte désormais, avec Prey, un membre de plus.
Si le nom d'Almathera ne vous dit pas grand-chose, c'est qu'il s'agissait jusque-là d'un éditeur spécialisé
dans la compilation de logiciels du domaine public sur CDTV. Autrement dit, pas un seul de ces logiciels
n'a franchi la Manche pour venir rejoindre les étalages de notre beau pays. C'est donc avec ce programme
pour le moins curieux qu'Almathera part à notre conquête.
Ça sent l'alien !
D'étranges événements se sont produits sur l'astéroïde KG-42 ces temps-ci. Les couloirs de cette mine
flottant au coeur de l'espace ont été envahis par un gaz empoisonné, et certains mineurs ont signalé
des formes de vies étrangères en activité dans le secteur. Puis, plus rien... Vous êtes donc envoyé
sur KG-42, avec la double mission de sauver les rescapés et d'éclaircir cet épais mystère.
Vous vous déplacez dans les couloirs de la base, représentés en images 3D ray-tracées, à la manière de
Journeyman Project. Si l'animation ne fait pas défaut - les couloirs défilant à grande vitesse autour
de vous - les graphismes, eux, ne sont pas à la hauteur de cette dernière. En effet, c'est bien
beau le lancer de rayons, mais il faut disposer d'un grand nombre de couleurs pour obtenir un bon rendu.
Or, là, les couloirs ne s'affichent qu'en trois (oui, trois) tons de couleurs, et l'image s'en
trouve forcément tramée de toutes parts pour afficher les effets d'ombre et de lumière.
Lors de vos tribulations, vous rencontrerez de nombreuses portes dans les couloirs, dont l'ouverture
peut révéler des fortunes diverses. Vous pourrez trouver des mineurs gisant sur le sol, inconscients,
ou bien des armes ou réserves d'oxygène, mais aussi des aliens tout prêts à vous hacher menu, menu,
menu. Vous leur faites alors face, et devez esquiver leurs coups (vous pouvez vous déplacer sur la
droite, la gauche, et vous baisser), tout en leur plaçant quelques bonnes décharges de votre pistolet.
Le problème, c'est que ce dernier met un temps fou à se recharger, le bougre, tandis que les aliens,
eux, ne cessent de frapper, et vos points de vie s'amenuisent diablement vite !
"Il est... euh, mort !"
Pour vous aider à mener à bien votre tâche, vous disposez à tout moment d'une carte de la base
pour mieux vous orienter. De plus, vous êtes en liaison radio constante avec votre QG, qui vous
contacte régulièrement pour vous donner de précieuses indications. Là aussi, cela partait d'un
bon sentiment, puisque votre correspondant s'exprime par la voix avec des échantillons d'une grande
clarté, et, qui plus est, en huit langues (anglais, français, espagnol, allemand, italien, suédois,
norvégien, et danois) !
Le problème, c'est que la personne (je n'ose prononcer le qualificatif de "comédien") qui
a enregistré toutes ces numérisations, a une diction complètement catastrophique. Tantôt il
bafouille, tantôt il bute sur ses phrases et ânonne d'un ton monocorde (on l'imagine très bien
en train de déchiffrer péniblement son texte) d'une manière qui n'a d'ailleurs rien à voir
avec la situation. Écoutez-le vous raconter, pas stressé pour un sou, que votre collègue
vient de décéder, et je vous garantis que vous en tomberez à la renverse en vous tenant les
côtes de rire. Assurément le soft le plus drôle du mois, bien que je doute que ce soit là
l'effet recherché.
Enfin, un "vrai" jeu pour CD
Trêve de vacheries, en dépit des inconvénients que je viens de vous exposer, il faut tout de même
reconnaître que Prey: An Alien Encounter n'est pas sans atouts. D'abord, et surtout, il ne s'agit
en aucun cas de l'une de ces adaptations disquettes-CD faites à la va-vite, auxquelles nous sommes
accoutumés sur CD32. Les dialogues sont très nombreux et fréquents, et vu la qualité de l'échantillonnage,
cela doit prendre une sacrée place sur le disque.
D'autre part, malgré le faible nombre de couleurs exploitées, la base dégage une atmosphère prenante
essentielle pour ce type de jeu. Les bruitages qui vous accompagnent tout au long de la partie sont
parmi les meilleurs que j'ai entendus sur CD32 : guère loin de la perfection. Vos pas résonnent
sur le sol dans un silence sépulcral, et les ouvertures et fermetures des portes et SAS qui parsèment
la mine sont plus vraies que nature ! Si l'on ajoute une animation rapide, il faut convenir qu'en
l'état actuel de la ludothèque de la CD32, Prey: An Alien Encounter fait bonne figure.
Mais le coeur du jeu est plutôt dépouillé, en dehors de l'animation, il n'y a pas grand-chose de
plus ici qu'un labyrinthe avec un jeu de survie de base, des combats encore plus basiques et quelques
objectifs qui vous sont donnés au fil du temps.
Nom : Prey: An Alien Encounter [CD32].
Développeurs : KirkMoreno Multimedia.
Éditeur : Almathera.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1994.
Configuration minimale : CD32, 68020, 2 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 6/10.
Les points forts :
- Plus de 100 Mo de données, on est loin des adaptations habituelles !
- Des bruitages saisissants.
- L'atmosphère est prenante.
Les points faibles :
- Peu de choses à faire dans ce jeu.
- Le faible nombre de couleurs exploitées.
- Le pistolet met un temps fou à se recharger.
- Les numérisations vocales sont ridicules !
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