Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : La presse Amiga en Italie (1991)
(Article écrit par Gilles Bihan et extrait d'Amiga News - février 1992)


Forza Italia

Nos voisins transalpins sont eux aussi atteints par l'amigamania ! Oui ! Et nous avons appréhendé à travers nos confrères italiens les vicissitudes de notre machine préférée dans les marais de la plaine du Pô. Afin de mener à bien cette difficile mission, nous avons feuilleté quatre revues publiées pendant les dernières grandes vacances : Amiga Byte, Enigma Amiga, Enigma Disk Amiga et Amiga Magazine.

Pour compléter le tableau, nous avons interrogé un italien d'origine contrôlée, afin d'obtenir une image plus colorée et locale du paysage.

Au premier abord, ce qui marque c'est que tout est écrit en italien... Proche dans certains cas du français, utilisant à bon escient des mots anglais, les revues en question nous gratifient d'une langue au goût du soleil de la Méditerranée. Imaginez que pour dire "Mise en page avec l'Amiga", on dit plutôt "Impaginato con Amiga". Non, le deuxième mot de la phrase n'est pas une formule de gratification, mais un article. Et "Impaginato", c'est plus joli que "mise en page". C'est donc avec poésie, et soleil, que nous avons dégusté.

Enigma Amiga Enigma Amiga
Enigma Amiga

La presse

La presse italienne est-elle une presse à sensation ou à scandale ? La Ciccolina défraye-t-elle les potins mondains des colonnes ? La presse consacrée à l'Amiga n'a malheureusement rien relevé des sulfureuses aventures de la libertine italienne. Loin des débats enflammés que l'on était en droit d'espérer, la partie réservée aux nouvelles est quasi inexistante. On ne propose que le strict minimum. Nous avons essayé quand même de comparer le peu d'informations distillées avec celles qui nous étaient données de connaître à la même époque en France. Très difficile, car les actualités ne semblent pas en être, mais plutôt des dossiers de presse que fournissent les importateurs et distributeurs. Rien de nouveau donc, si ce n'est peut-être deux choses.

D'abord l'arrivée probable, mais pas certaine, d'une version d'A-Max Le Retour, reprogrammée, et reconnaissant peut-être les ROM de 512 ko et le Système 7. Mais là, il semble que se soit un bruit de couloir (si chiamerà A-Max III) pour le journal Amiga Magazine.

La deuxième arrivée, qui elle est moins probable, est celle d'un programme nommé "Scala" (ce qui n'a rien à voir avec Milan) permettant d'élaborer des présentations vidéo, à l'image d'AmigaVision : Enigma Amiga donne un test de quelques pages en primeur, "La prima alla Scala", où ce logiciel est décrit comme une sorte de The Director, mais avec une interface graphique des plus conviviales, et une présentation type Workbench 2.0.

Tout y est, même les bogues (Bruce Lepper : c'est l'ancienne version) que l'on avait cru voir disparaître depuis longtemps de nos écrans : visites régulières et impromptues "del mitico guru", pertes sauvages de fichiers, etc. Un dernier point à souligner sur ce logiciel est la polémique qui risque de s'engager entre Enigma Amiga et Amiga Magazine : en effet, si pour le premier, Scala arrive tout droit des fjords suédois, le deuxième penche plutôt pour la société norvégienne Digital Vision. Un à contrario déconcertant, et qui laisse émettre un doute certain sur la qualité probante des informations.

Les lecteurs

Le courrier des lecteurs est très intéressant. Il apparaît en tête de numéro, juste après l'éditorial. Deux points attirent l'attention :

D'abord, l'attachement de certains aux problèmes écologiques. En effet, un lecteur s'inquiétant de savoir si le journal est fait en papier recyclé, Enigma répond que les trente-deux pages techniques qu'il comporte sont imprimées sur ce matériau de récupération (ce qui explique peut-être la couleur gris sale). Les autres journaux n'ont visiblement pas la même politique, car Amiga Byte, notamment, est imprimé sur des feuilles de carton galvanisé, type stand de tir modèle 1919 rectifié 1930.

Ensuite, les lecteurs ne semblent absolument pas tourmentés par les problèmes techniques qu'ils peuvent avoir à rencontrer.

Productivité artistique et bureautique

Ce côté technique est d'ailleurs largement relégué par l'importance donnée au graphisme. En effet, ce pour quoi l'Amiga excelle est largement mis en avant. On apprend ainsi qu'un Computer Art a lieu tous les ans sur les bords de l'Adriatique, où tout ce qui concerne le graphisme sur ordinateur est présenté. Cela se nomme le Bit.Movie.

La quatrième édition semble avoir été un succès, réunissant plus de 5000 personnes, dans des colloques et expositions, sur les sujets les plus divers allant de la PAO, en passant par les fractales, et en finissant par le dessin à la souris levée.

Soutenue par une histoire pleine de grands-maîtres, les Italiens proposent une belle palette de créations artistiques. Conscients de leur rôle pédagogique en la matière, on retrouve une volonté de présenter de manière didactique certains logiciels. On peut ainsi voir sur le grill Director 2.0, ou MathVision allié à Vista. On n'hésite d'ailleurs pas à donner une sorte de mini-notice d'instructions, où tableau à l'appui on énumère par exemple les différents raccourcis claviers.

Un très joli article dans Amiga Magazine, "I mondi delle meraviglie", nous explique comment à partir de différents outils de dessin on peut créer des montages représentant des paysages lunaires. D'ailleurs, cette attirance des étoiles se ressent également dans Enigma Amiga qui propose une rubrique "Il cielo di pubblico domino", qui traite des divers logiciels et démos d'astronomie du domaine public, auxquels sont adjointes des explications savantes et informatives sur quelques nébuleuses célestes. Côté animation, seul Disney Animation Studio nous est dévoilé en exclusivité.

La productivité bureautique était peu présente dans ces numéros d'été. Un seul logiciel de PAO présenté, Pro Page 2.0. Un seul traitement de texte, spartiate s'il en est, Protext 5.01. D'ailleurs, on retrouve le même mutisme au niveau musical. Seulement quelques tours d'horizon de produits : AMAS, Music Master.

Les langages

La partie technique est plus complète : Enigma propose "Enigma Techno", Amiga Magazine offre "Transaction" et Amiga Byte égrène au fil de ses pages. Les sujets sont classiques, et proposent généralement de l'initiation de premier niveau. Le C s'inquiète de la taille de ses fichiers : on explique, entre autres, comment gagner 356 octets sur un fichier de 5 ko. L'assembleur est quasiment passé sous silence, si ce n'est pour disséquer la technique des sauts (Branch, etc.). Cela donne d'ailleurs lieu à une photo d'écran que l'on aimerait ne voir jamais. En effet, utilisant le K-Seka, on nous montre un de ses écrans (l'unique d'ailleurs). Si cela est conventionnel, ce qui l'est moins réside dans le logo pirate de son intitulé fenêtre...

Le seul langage qui soit réellement mis en avant, est le BenchMark Modula II. Quasiment ignoré chez nous, il gagne ses galons. En effet, chacun des journaux ne manque pas d'en parler. Un article d'Amiga Byte nous offre une présentation globale du produit, pour lesquels les mots d'admiration sont sans limite. Enigma nous offre une initiation sur la mise en oeuvre "di variabile alternativi", et un programme complet d'éditeur de "maps".

Matériel

Le matériel n'est pas oublié au milieu des fortes chaleurs : côté disque dur, le Supra 500XP Drive et l'ICD Mini Drive ont la faveur des colonnes. Les nouvelles cartes vidéo (tel AVideo) nous sont partiellement dévoilées.

Les réseaux

Le véritable problème qui se pose est celui du téléchargement. En effet, si cette pratique est déjà fort ancienne chez nous, l'Italie qui ne connaît pas le Minitel, découvre les joies du RTC. Le VideoTel fait ses premiers pas. Les interrogations ne manquent pas. A quoi cela sert-il ? Comment faire pour l'utiliser ? Les lecteurs ont l'air décontenancé, ne saisissant pas encore les possibilités offertes.

Pour les réconforter, il leur est expliqué les principes élémentaires de la communication. Seul Enigma propose un serveur BBS, avec téléchargement. A noter qu'il offre par ce biais de nombreux tutoriels sur les utilitaires les plus classiques. Cela est très bien car de telles initiatives sont assez rares en France. Mais il semble que pour les Italiens, les autres services qu'offre le "Minitel" soient totalement inconnus. Seule la circulation des logiciels est retenue.

Les jeux

Pour les jeux, tout le monde était à la plage. Un seul des journaux nous donne des "Tips and Tricks" (trucs et astuces), sans s'étendre d'ailleurs sur la question. Aucun essai grandeur nature n'est offert, si ce n'est pour les jeux éducatifs signés Walt Disney.

Dans l'ensemble

Pour le fond général, seule peut-être l'absence totale et absolue de petites annonces marque. Les publicités sont modestes et sans prétention. Cependant, une de celle-ci a pu attirer notre attention. En effet, une publicité annonce en en-tête des logiciels qu'elle propose : "software originale Amiga". Cela peut se traduire en : "logiciel Amiga original". Bizarre n'est-il pas ? On sait, par règle, que toute publicité proposant des logiciels, implique que ceux-ci soient originaux. On ne vend pas des logiciels qui ne sont pas originaux. Même les DP sont originaux. Cette petite phrase redondante ne fait que dévoiler la maladie de l'informatique en Italie.

Cela est recoupé par la phrase mise en évidence dans le journal Enigma Amiga Disk : "Soutenez l'industrie du logiciel, exigez des programmes originaux". Y a-t-il un malaise du piratage en Italie ? Pour cela, nous avons interrogé notre spécialiste des questions italiennes, qui nous a dévoilé les horreurs de la Camorra Soft.

A Rome, le dimanche matin au marché aux puces, des dizaines de vendeurs offrent contre quelques centaines de lires, sans se cacher, à la vue de tous, comme n'importe quel vendeur, des copies de tous les logiciels du marché. Tout y est, disquettes et même notices. Les magasins spécialisés offrent également le même service. On n'hésite pas à vous demander si vous voulez l'original ou sa copie. Le prix étant évidemment différent, mais tout monde semble y trouver son compte. Que fait donc la police ?

Ceci expliquant cela, on comprend alors que la production de logiciels italiens soit quasiment nulle. Les maisons d'édition sont inexistantes. La seule chose qui est institutionnalisée, c'est la diffusion des logiciels. Il y a même des catalogues complets de tout ce que l'on peut acquérir à moindre coût. A quand la distribution dans les boîtes aux lettres ?

Conclusion

Toutes ces revues n'en restent pas moins sympathiques. Les éditorialistes sont plein d'espoir, enflammés comme un supporter de Naples. Pour eux, il n'y a aucun doute : l'Amiga est le standard du futur. Les autres sont hors-jeu.

Et les fans de la Ciccolina sont comblés. Les publicités proposant des démos et jeux exotiques ne manquent pas (surtout dans Amiga Byte, qui n'hésite pas à en faire un numéro hors-série, spécial "coquin").

Les prix paraîtront exorbitants au lecteur français : le moins cher coûte quelque 7000 lires, soit à peu près 35 FF. Les autres accompagnés d'une disquette pleine de DP tournent autour de 15 000 lires (plus de 70 FF). Le nombre de pages varie entre 50 et 70 (pas de quoi s'endormir). Amiga Magazine présente une particularité appartenant à un grand groupe de presse américain implanté fortement en Italie, Jackson, il reprend en grande partie des articles d'Amiga Ressource, journal en langue anglaise, traduit en italien.

Remerciements : Stefano Passigati et Christophe Tamec.

Voici quelques adresses :
  • Amiga Magazine, via Amendola, 45-20037 Paderno Dugnano (MI) (abonnement : environ 246 000 lires).
  • Enigma Amiga et Enigma Amiga Disk, via XXV Aprile, 20097 San Donato Milanese (MI).
  • Annia Byte, C.so Vitt. Emanuele 15, 20122 Milano.


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