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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Dossier : Présentation d'Olivier Duval
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait d'Ami-GrafX - avril 1995)
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Olivier Duval a pour spécialité les animations en 2D (films pédagogiques, animations de
personnages, etc.) mais possède également une connaissance générale des autres domaines de
l'infographie (images et animations 3D, retouche et traitement d'images, etc.).
Si vous êtes un habitué d'Amiga Revue et en particulier des pages "Infographie", le nom d'Olivier
Duval ne vous est sûrement pas inconnu. A 27 ans, Olivier Duval nourrit une vieille passion pour
le dessin et plus particulièrement pour l'animation. En 1983, il achète un VIC-20 de Commodore,
destiné uniquement à la programmation, la seule chose que l'on pouvait faire avec un tel dinosaure.
Il réalise alors ses premières animations en BASIC et réalise ses premiers graphismes grâce aux
tout premiers sprites de 8 pixels sur 8.
Il passe ensuite à une machine "surpuissante, phénoménale", le C64. Déjà les possibilités
sont plus grandes mais Olivier Duval se cantonne aux jeux et à la programmation. Alors
qu'à la même époque, Jim Sachs (fameux graphiste auteur de Defender Of The Crown, de
l'image "Lagoon" de Brilliance, de la démo CD32 et j'en passe) dessinait point par point
ses images grâce à un programme de son cru en BASIC, deux révolutions se préparent : l'Amiga 1000
et Deluxe Paint.
Animation des personnages
En 1989, Olivier Duval, originaire de Toulon, décide de venir sur Paris afin de suivre des études de cinéma
pendant deux ans. Passionné d'images, il apprend le langage cinématographique et les
techniques du 7e art. S'étant un peu détaché de l'informatique, il découvre par
hasard en 1989 l'Amiga 500. Des graphismes en 32 couleurs, de véritables animations dignes
des meilleurs dessins animés. C'est le coup de foudre. Et dans sa lancée, il achète un A500
qu'il gonfle rapidement puis achète un Amiga 2000, plus ouvert à toutes sortes d'extensions.
Moteur à temps
Il est fasciné par l'idée de créer des personnages, leur donner vie dans une histoire.
Et si la vision du film Tron en 1982 n'a pas fait naître tout de suite sa vocation, comme
pour la plupart des créateurs d'images de synthèse actuels, c'est tout simplement parce que
la réalisation d'un tel long métrage lui paraissait impossible par le commun des mortels.
Mais que connaissait-il, et que connaissions-nous, à l'époque, de l'infographie ? Le terme
n'existait même pas encore. Néanmoins, l'univers Disney l'a toujours fasciné et c'est avec
nostalgie qu'il repense à ses premiers folioscope réalisé lorsqu'il avait 9 ans
(folioscope, alias "flip book" est un petit cahier qui, feuilleté à grande vitesse,
permet de visualiser des animations).
Animation des personnages
L'image de synthèse était l'apanage des films hollywoodiens et des militaires. Qui aurait
crû qu'elle franchirait un jour la porte du domicile de Monsieur X, habitant rue du faubourg
Saint-Honorable à Trifouilly dans le Gers ? Sûrement pas Olivier Duval.
Aujourd'hui, il travaille actuellement sur deux plates-formes relativement bien gonflées :
un Amiga 4000/040 et un Pentium 90. Il s'est également équipé d'une tablette graphique
SummaGraphic, l'indispensable outil de l'animateur 2D.
Système Bielle-Vilebrequin
Parallèlement, il a créé une quantité de personnages et il prend soin de mettre sous droit d'auteur
certain d'entre eux. Il est à la fois producteur, réalisateur, sonoriste, animateur, acteur, spectateur.
Les Bulbos ont suivi la même évolution que son matériel : d'une 2D plate à la Delue Paint, ils passent
à la 3D quelque peu rigide de Real 3D. Néanmoins, le résultat peut faire penser aux animations
de Fantôme (Les Fables Géométrique, Kôa la Grenouille).
Le plus intéressant, d'après Olivier Duval, est de mélanger dans une même production les techniques
2D et 3D comme on peut le voir dans la scène du bal de "La Belle et la Bête" des studios Disney.
Il a produit également de nombreux autres (très) courts métrages plus personnels destinés à passer
à la postérité, comme des Van Gogh dont on n'aurait pas soupçonné l'existence même du vivant
du maître...
L'Amiga et l'image de synthèse ne suffisent pourtant pas à subvenir à ses besoins : il
occupe un emploi à temps partiel dans une agence de voyages. Mais cela revient au même, car
l'infographie n'est-elle pas une contrée à explorer, l'Amiga le véhicule et Imagine l'agence
touristique ? Son domaine de prédilection est sans aucun doute l'animation en 2D mais ne
désespère pas un jour mettre appliqués ses connaissances en 3D. La maîtrise du mouvement
d'un personnage en 2D ne s'acquiert pas du jour au lendemain mais une fois acquis, l'animation
en 3D peut se révéler relativement puissante.
- Dessins animés en 2D illustrant des comptines pour enfants (Association Enfances et Musiques).
- Court métrage en 2D/3D expliquant le fonctionnement du dernier véhicule anti-incendie de chez SICLI.
- Réalisations de graphes et de diagrammes pour la FNAC.
- Deux ans d'articles théoriques et pratiques dans le magazine Amiga Revue.
- Réalisation d'un livre intitulé "Maîtriser L'Animation En 2D" prévu normalement pour septembre 1995.
A terme, Olivier Duval souhaite devenir un "professionnel à temps complet" de l'infographie. Il
s'émerveille des merveilles d'Imagina mais regrette que les effets spéciaux prennent le pas sur
le scénario (Cf. Jurassic Park). Il considère la retouche et la manipulation d'images comme des
domaines à risque. Les prestidigitations sont de plus en plus faciles à perpétrer et de plus en
plus difficiles à déceler alors que la législation éprouve des difficultés à s'adapter.
Chaque progrès apporte bien sûr son cortège de malfaits et d'abus, mais Olivier Duval préfère
laisser ce genre de réflexions aux autres. Un autre danger qui guette le genre humain d'après
lui est l'isolement de l'individu, celui que provoque déjà l'ordinateur et celui définitif et
total qu'amènera sans doute la "réalité virtuelle" : chacun chez soi ou plutôt dans son monde,
plus de contact social réel...
Quand on lui parle de l'avenir de l'Amiga, Olivier Duval est quelque peu inquiet. En effet, comme
à peu près tous les professionnels du milieu, il s'indigne de la politique commerciale de Commodore.
Pour lui, l'image et surtout l'animation est le cheval de bataille de la machine, c'est là qu'elle
se distingue le plus et c'est ce point qui doit être développé. De n'importe quelle manière, même
si l'Amiga s'éteint, la passion d'Olivier Duval continuera de brûler.
Le métier d'infographiste, comme tous les autres d'ailleurs, comporte ses risques. Le droit de
l'artiste est souvent bafoué au profit du profit : les vols d'images, voire de films entiers sont
fréquents. Les conseils que donne Olivier Duval à tous les infographistes débutants sont la
prudence et l'assurance (toujours demander des garanties, des écrits à l'employeur). Si vous
vous trouver dans le cas de la création d'un personnage ou d'une image que vous estimez exploitables,
assurez-vous les services d'une société de protection des droits intellectuels et artistiques
qui, pour 250 FF quinquennaux, préviendra tout risque de vol ou d'emprunt d'idée.
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