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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Dossier : Predator 2, le film, le jeu
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait de Génération 4 - mai 1991)
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Le film
Il y a un peu plus de quatre ans, en août 1986, sortait sur nos écrans Predator, un film avec au
générique Schwarzy comme acteur principal et John McTiernan à la réalisation. Contre toute attente
pour un film sortant à cette date. Predator allait marquer le cinéma fantastique. Pourtant, si le
film n'était qu'un hommage aux séries B des années 1950, l'excellente mise en scène du film et
plusieurs scènes inoubliables feront qu'il restera définitivement dans nos mémoires. Faire une
suite à Predator était quelque peu osé, d'autant plus en en proposant la réalisation à Stephen
Hopkins, un petit nouveau, qui en dehors de Freddy 5, n'avait pas grand-chose à son actif.
Remplacer Schwarzy par Danny Glover devenait carrément comique.
Pourtant, au final, si Predator 2 est loin d'être un chef-d'oeuvre, il possède un côté sympathique
en faisant une suite tout à fait honnête.
L'action se déroule en 1997, à Los Angeles. C'est l'été le plus chaud jamais enregistré dans la
ville, la pollution est au seuil maximum et le générique bat son plein sur une musique très rythmée
d'Alan Silvéhiri (Abyss, Retour Vers Le futur). La caméra survole ce qui semble être une jungle,
pour finalement basculer au dernier moment, et faire découvrir au spectateur une vue typique de
Los Angeles avec la tour de la 20th Century Fox au beau milieu (celle-là même servant de base
pour Piège De Cristal). La vue se fixe et, soudainement, on passe en vision thermographique,
signe que le Predator est déjà là !
Pas le temps de s'ennuyer dans Predator 2, l'action commence plus que rapidement. Une véritable
guerre rurale entre les flics et un groupe de trafiquants de drogue attire le lieutenant
Harrigan (Danny Glover) et le Predator. Si le premier va passer la moitié du film à ne pas
voir le second (ce qui est un peu normal, ce dernier étant comme tout le monde le sait
invisible), il finira par s'énerver quand la bêbête tuera un à un ses coéquipiers.
Pauvre lieutenant Harrigan ne comprenant décidément pas ce qui se passe à Los Angeles,
où les gangs se font massacrer de manière très violente, et où il ne peut pas enquêter
en raison de la présence d'une équipe spéciale du FBI ; cette dernière, au courant de
ce qui s'est passé quelques années auparavant dans la jungle amazonienne (c'est le seul
lien avec le premier film), tente de repérer le Predadator et de le capturer, pour
étudier son armement ! Dirigé par Peter Keyes, un agent du FBI aussi pénible que
d'habitude, et interprété par Gary Busey (qui jouait parmi les mauvais de l'Arme Fatale),
il ne tardera pas à avoir des problèmes avec Harrigan.
Quoi qu'il en soit, notre héros ira jusqu'au bout et tout se terminera dans un
affrontement mémorable, dans le vaisseau du Predator ! Au passage, on découvrira quelques
suspects intéressants de la vie du Predator, ainsi qu'un rebondissement final non dénué
d'intérêt. Je ne vous en dirai pas plus sur le scénario, afin de vous laisser
découvrir les quelques surprises que réserve ce film.
Eh oui, le filin de Stephen Hopkins ne surprend quasiment jamais, et ce, pour une bonne raison.
Predator 2 est plus un hommage au premier film qu'une suite vraiment novatrice. En fait,
le réalisateur a rapidement compris qu'il n'avait pas les talents d'un McTiernan et a plutôt
choisi de transporter le premier film dans la ville, de truffer le tout de références,
histoire de contenter les fans... Et ça marche !
On retrouve dans Predator 2 tous les moments forts du premier transposés dans un
contexte urbain. Schwarzy attirait l'extraterrestre en faisant tout exploser
dans le village des guérilleros dans Predator. Ici, Danny Glover croise du
regard le rasta l'espace après avoir fait exploser les barricades des trafiquants
de drogue. Et on continue... Vous vous souvenez obligatoirement de la scène
de panique dans le premier film, où les mercenaires de Dutch abattent un
hectare de forêt vierge à la mitrailleuse et au lance-grenades. Transposez
la scène dans un immeuble où des trafiquants pris de panique descendent des
mètres carrés de baies vitrées, et vous aurez une bonne idée de ce qu'est
Predator 2. Les références s'accumulent et la musique même reprend les thèmes
principaux du premier film.
Sans quoi le film de Stephen Hopkins est encore plus violent que celui de
McTiernan, plus glauque, avec beaucoup d'effets sanguinolents. Cependant,
entre deux scènes méchantes, le réalisateur glisse quelques dialogues
"humoristiques" (pour nos amis Américains) afin de détendre le spectateur.
Il dit à propos du film : "Le Predator de John McTiernan se définit comme
un suspense se déroulant dans la jungle, et où vous ne découvrez le monstre
que vers la fin. Predator 2 pouvait se permettre cela. On devait
en faire un véritable film d'action, car vous savez déjà qui est l'alien,
quelle apparence il a. Predator 2, vis-à-vis de Predator, c'est en quelque
sorte Aliens Vis-à-vis d'Alien. John McTiernan est un extraordinaire
cinéaste possédant un style bien à lui. Je l'admires beaucoup. Impossible
de le concurrencer. Je me suis donc orienté vers une optique plus bande
dessinée, proche de l'esprit Metal Hurlant."
Voilà au moins quelqu'un de tout à fait honnête envers son public.
Danny Glover était la dernière personne à laquelle on aurait pensé pour affronter un
Predator. Lent et mou dans la plupart de ses films (Witness, La Couleur Pourpre,
Silverado, l'Arme Fatale 1 & 2), il s'est quelque peu transformé en un type plus
rapide, un peu plus baraqué. Cependant, sa performance dans ce film est loin d'être
des meilleures, et l'on se demande vraiment pourquoi il ne meurt pas dès sa première
rencontre avec l'extraterrestre. On le reverra prochainement dans le film Flight Of
The Intruder, basé sur le roman ayant inspiré le simulateur de vol du même nom.
Quant au Predator, il est "interprêté" comme d'habitude par Kevin Peter Hall, le
spécialiste à Hollywood des rôles de monstres. C'était déjà lui qui campait le Predator,
du haut de ses 2 mètres 19, et il avait également été Big Foot dans Harry Et Les Hendersons.
Cependant, le Predator de ce film étant plus jeune que dans le premier, il est plus
rapide et plus vif. Il a donc fallu simplifier la combinaison de l'acteur, afin que
ses mouvements soient plus aisés.
Enfin, on retrouve à la production Joel Silver, un habitué des films d'action. Il a
déjà produit Commando, l'Arme Fatale 1 & 2, Piège De cristal, 53 Minutes Pour Vivre,
Predator et maintenant Predator 2. Parmi ces projets, notons bien sûr l'Arme Fatale 3
et surtout Hudson Hawk, film sortant en fin d'année 1991 et dont le rôle principal
est entre les mains de Bruce Willis !
Côté coût, Predator 2 aura définitivement été un film cher. De nombreux retards, une
utilisation intense des effets spéciaux, réalisés par Stan Winston.
Aussi connu que Rob Bottin ou Rick Baker, il a déjà donné vie au Terminator et a
travaillé sur The Thing, la Foire Des Ténèbres, Réincarnations, Starman, Leviathan,
Aliens, l'Invasion Vient De Mars, Predator et Edward Aux Mains D'Argent. Les cascadeurs
ont également eu beaucoup de boulot, particulièrement pour la scène du début, lors
du combat dans les rues du Downtown de Los Angeles, en raison des explosions.
Tournée sur place, dans le quartier le plus dangereux de la ville, la scène a obligé
les personnes de la Fox à venir sur le tournage armé, au cas où... (quel plaisir de
vivre à Los Angeles !).
Au final, Predator 2 est un film à voir, si la violence ne vous fait pas peur et
si vous êtes un fan du premier film. N'y attendez pas d'incroyables rebondissements,
mais sachez que quelques surprises vous attendent, et deux ou trois scènes bien
ficelées, rivalisant presque avec les meilleures scènes du premier film. Encore une
fois, pas un chef-d'oeuvre, mais une suite honnête... ou plutôt une réadaptation
sans prétention !
Predator : la BD
Le grand frère de Dutch arrive ! Ce n'est pas une blague ! Bien sûr, seule la BD pouvait mettre en
scène un tel personnage, modèle au-dessus du bel Arnold. Pour des raisons mystérieuses, alors que
le cadet fait le barbaud dans l'élite de l'armée US (voir Predator, le vrai, pas la suite assez
décevante), son ainé Shaef est flic à New York ! Mais rassurez-vous : ce gâchis de talent ne dure
pas. Shaef fait équipe avec un brave père de famille bedonnant, et tous deux ont en fait été "mis
à l'abri", après leurs exploits dans les stups face aux pontes du cartel de Medellin qui leur valent
quelques ennemis.
Quid du scénario ? Pas grand-chose à voir avec Predator 2, The Movie. Il fait très chaud cet été-là
à New York, et une réunion au sommet entre chefs de gang tourne au carnage. Nos deux compères sont sur
les lieux, et vont faire leur enquête sur ces meurtres délicats, malgré les mises en garde de leur
supérieur à qui l'affaire échappe. Vous l'avez compris, il y a de l'extraterrestre chasseur derrière
cette violence, et un duel sans merci va s'engager entre ces deux fauves, qui les conduira sur les
lieux du premier film, à savoir dans la jungle colombienne. L'action avance pied au plancher du
début à la fin, soutenue par un dessin classique signé Chris Warner.
Predator 2 : le jeu
Dans la catégorie des adaptations de films, Predator 2, réalisé par Arc Creation pour Imageworks se
classe parmi les plus réussis. Le jeu reprend tout d'abord toutes les scènes importantes du film,
avec de nombreux détails rappelant vraiment le scénario de Predator 2.
Les programmeurs ont même poussé le vice jusqu'à reprendre la prébande annonce du film comme
présentation du jeu !
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