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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Powerglove Reloaded
(Article écrit par Serge Alves - juin 2019)
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Le développeur allemand Matthias Böck est un vétéran de l'Amiga, il officie depuis le début des années 1990.
On lui doit notamment Phone Wizard, un logiciel de
répondeur téléphonique ou encore une tripotée de jeux comme Zerberk, Minerunner, Poweroids, Star Defender ou Monsters Of Terror.
Fort de cette expérience, il nous propose depuis 2018 un jeu de plates-formes/action soigné en tout point : Powerglove Reloaded.
Le scénario
Nous voilà en l'an de disgrâce 2230 AD. La terre est à court d'énergie fossile et totalement dépendante
de deux réacteurs thermiques situés aux pôles. Malheureusement, une terrible explosion survenue au coeur
des installations situées dans les entrailles souterraines du pôle Nord vient de détruire toutes les liaisons
alimentant des milliards de personnes. Les dégâts sont tels qu'aucune équipe technique ne peut intervenir à
temps. Or, sans un rétablissement rapide de l'énergie, une grande partie de l'humanité est en danger de mort.
Par le plus grand des hasards, vous, véritable super héros des temps modernes, êtes dans le coin et devenez
ainsi l'unique espoir de l'humanité. Si vous l'acceptez, votre mission consistera à récupérer les cinq diamants
permettant de mettre en fonction la centrale de secours. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, si l'objectif semble
simple à atteindre pour un aventurier de votre catégorie, c'est sans compter sur une horde de robots de maintenance
débiles qui feront tout pour vous faire échouer. L'enjeu de la mission est tel que vous n'avez pas d'autre choix.
C'est bien fait pour vous, fallait pas allumer votre Amiga et lancer ce jeu. Vous voilà dans de beaux draps.
Maintenant, il est temps d'assurer.
Le scénario n'est certes pas très original, mais il est suffisant comme support à cette aventure palpitante
tout droit sortie de l'univers du Commodore 64. En effet, Powerglove est à l'origine un jeu C64 ayant gagné en
2013 la troisième place au "16KB C64 Cartridge Game Development Competition". Il a été tout récemment porté
sur Amiga et son existence matérielle sous la forme d'une très jolie boîte a vu le jour en 2018.
C'est donc le 31 janvier 2019, près d'un mois après l'achat sur le site de l'éditeur que mon exemplaire est
arrivé à la maison. Pour la modique somme de 15 £, j'ai eu l'immense plaisir de recevoir une belle boîte
plastique très pro contenant le jeu sur une belle disquette comme à la bonne vieille époque, ainsi qu'un CD
pressé compatible CD32 contenant les exécutables des versions Linux, Windows, Mac, C64 et bien entendu Amiga en
Lha, ADF, DMS et CD32 auto-amorçable.
Le jeu est livré avec une jolie documentation en papier glacé, un magnifique poster de notre super héros avec au
dos le plan de chacun des cinq niveaux. Des gadgets publicitaires pour le développeur et l'éditeur accompagnent
l'ensemble, j'ai donc eu droit à deux badges, des autocollants et des cartes postales. Leurs versions numériques
sont aussi sur le CD ainsi que les musiques du jeu et la documentation.
Mais revenons à notre mission principale : sauver le monde !
Première partie
Afin de profiter de ce tout nouveau jeu dans les conditions dignes d'un amigaïste pur et dur, j'ai lancé le
jeu depuis la belle disquette amorçable sur mon Amiga 1200. Rappelons que le jeu fonctionne à merveille
sur un simple Amiga 500 avec 1 Mo de mémoire.
Après les quelques dizaines de secondes traditionnelles d'attente avec ce genre de support, nous arrivons
dans un univers souterrain plein de peps. Le héros, vous bien entendu, est un personnage bleu aux fortes
allures de MegaMan, il tombe du haut de l'écran sur un tas de tuyaux "à la Super Mario Bros". D'entrée de
jeu, la musique dynamique nous entraîne dans l'aventure. Sur cet écran, nous avons quelques options qui
s'offrent à nous à travers un petit menu.
- Save and quit : à la fin de chaque partie, ce menu permet de sauver les meilleurs scores et de quitter le jeu.
- Jump : permet de choisir la façon de faire sauter notre héros. Quatre choix sont possibles :
- La direction vers le haut.
- Le premier bouton.
- Le second bouton.
- Il est même possible de choisir de sauter autant avec un bouton que la direction vers le haut.
- Expert mode : pour les gros durs à cuire prêts à dégommer des ennemis sans fin qui réapparaissent dès
qu'on revient sur ses propres pas.
- Standard mode : pour les petits aventuriers comme moi qui sont bien contents de ne pas avoir à tuer
plusieurs fois les mêmes ennemis. Après tout, quand on est mort, bah on est mort quoi !
- Classic mode : offre la possibilité de jouer avec les graphismes de la version originale C64.
Bien que ce soit une option assez classique dans les réadaptations de jeux rétro sur Windows, c'est la
toute première fois que je vois une telle possibilité sur nos Amiga (NDLR : il y a cette possibilité
dans Manic Miner, un jeu de plates-formes sorti en 1990). Pour moi qui n'ai pas eu de Commodore 64
et donc pas de souvenirs nostalgiques de cette machine, après une première partie dans ce mode, je déchante
vite. Autant vous dire que dès lors qu'on a goûté à la version Amiga qui est amusante et colorée, on ne
souhaite plus revenir à version originale C64.
- Start : nous voilà engagés dans l'aventure.
Commençons par ramasser le gant magique qui va nous servir de première arme. C'est lui le Power Glove.
Il tire des salves de lasers sans limite et ne sera pas de trop pour venir à bout des robots qui ressemblent plus
à des aliens poilus qu'à des tas de ferraille et qui font tout leur possible pour nous empêcher d'accomplir notre
mission. On ne connaît pas très bien leurs motivations, mais ce dont nous pouvons être certains c'est qu'elles sont
belliqueuses.
Notre super héros est équipé d'une belle armure bleue lui offrant en début de partie une protection contre les tirs
ennemis à hauteur de quatre coups représentés par quatre coeurs en haut de l'écran. Au-delà de quatre coups,
votre armure ne vous protège plus et vous mourez. Lorsque vous vainquez un chef, vous gagnez des coeurs
supplémentaires pouvant aller au moins jusqu'à six.
Nous sommes toujours dans la page du menu et constatons la présence de six tuyaux verts dans lesquels nous allons
pouvoir rentrer. Seuls deux sont accessibles au début du jeu. Les quatre autres ont des cadenas fermés.
L'ouverture des cadenas se fera au fur et à mesure qu'on récupérera des clefs éparpillées dans les différents niveaux.
Le temps presse, alors plongeons dans notre folle mission
On choisit son premier niveau parmi les deux premiers ouverts et c'est parti. Très vite, on constate que la
jouabilité est agréable. Le personnage se déplace facilement et fluidement. Le défilement est de toute beauté
avec deux plans donnant une belle impression de profondeur. On se croirait vraiment dans un souterrain.
Les robots ennemis ont une palette de couleurs qui se détache bien des décors et sont facilement repérables.
Ils ressemblent à des petites bêtes monstrueuses et généralement tirent des salves de lasers au même titre
que notre super Powerglove. Une carte simplifiée s'affiche en bas de l'écran afin qu'on se repère dans ce
monde labyrinthique.
Les saletés de bestioles ont des caractéristiques bien personnelles. Certaines sautent sur
place, d'autres courent, d'autres restent stupidement statiques. On a vite fait de cerner leurs petites personnalités
sournoises et d'anticiper leurs actions agressives mais ce n'est pas pour autant que la partie est gagnée d'avance.
Heureusement, dans le mode standard, lorsque l'on zigouille une de ces sales créatures et que l'on revient sur nos
pas plus tard dans le jeu, il y a de fortes chances qu'elles ne réapparaissent pas, à quelques exceptions
près. Un mode expert pour les surdoués du bâton de joie ou les masos donne à ces sales bêtes la capacité de renaître
de leurs cendres si l'on revient sur ses pas ; le jeu peut donc être bien plus délicat dans ce cas.
Les ennemis zarbis
On devra affronter à la fin de chaque niveau un chef ressemblant souvent à l'une de ces créatures hostiles
croisées durant le niveau mais faisant généralement dix fois sa taille.
Les chefs abrutis
Il m'a fallu un long moment pour venir à bout du premier niveau, la faute à ma piètre qualité de joueur.
Après avoir parcouru entièrement le premier niveau, récupéré la clef perdue et battu le premier chef de fin de niveau, il nous faut
revenir au début du jeu dans la zone du menu où l'on retrouve tous les tuyaux menant aux autres niveaux.
Munis d'une nouvelle clef, il nous est possible d'ouvrir le niveau de notre choix. Les niveaux ont souvent une
esthétique récurrente mais avec des palettes de couleurs différentes donnant une réelle impression de nouveauté.
Le son n'est pas en reste dans l'identification des endroits que nous explorons puisque la musique change de style
en fonction de la situation. Ainsi, une zone du jeu calme sera accompagnée d'une musique calme alors que les phases
critiques, comme les rencontres avec les chefs, sont rythmées par des musiques rapides et stressantes.
La difficulté du jeu est bien progressive, ce qui laisse le temps à tous les joueurs, y compris les moins doués
comme moi, de s'adapter aux épreuves qu'impose cette mission de sauvetage de l'humanité. L'auteur du jeu a d'ailleurs
pensé à créer de petites salles simples, et éparpillées dans les niveaux, qui offrent des coeurs venant restaurer le
niveau de vie de notre super héros.
Ne perdez pas de vue votre mission principale qui est de récupérer les six diamants éparpillés dans tous les niveaux
afin d'activer le réacteur de secours. Au même titre que les coeurs et les diamants, vous trouverez sur votre
chemin des options mystères et autres objets comme des terminaux permettant de consulter l'état de la situation des
centrales, alors gardez l'oeil ouvert et vif.
A la fin de chaque partie, il est possible de sauvegarder son score sur Internet. Mon Amiga n'étant pas connecté, j'ai
lancé le jeu sur UAE afin de tester cette fonctionnalité et c'est avec plaisir que je me suis glissé à la
dixième place mondiale des Powergloviens connectés.
Conclusion
Globalement, ce jeu me fait penser à Metroid pour le côté aventure souterraine avec un héros
en armure tirant des lasers, ce qui est pour moi une référence très positive.
J'ai beaucoup apprécié l'ambiance autant sonore que graphique ainsi que la jouabilité. La possibilité de pouvoir
sauter avec un bouton est une option indispensable de nos jours. Si ce jeu était sorti dans les années de gloire de
l'Amiga, il aurait probablement fait un carton commercial.
Au menu des regrets et déceptions, la carte est presque vide. Il y a tout de même deux petits points :
- Bien que l'ambiance sonore soit très entraînante, la durée du jeu rend les quelques musiques (composées par
Pierre Martin) un poil trop redondantes. Quelques morceaux supplémentaires auraient été plus que bienvenus.
- Sinon, pour le petit joueur que je suis, il aurait été très utile d'avoir un système de sauvegarde des parties.
En l'état actuel, pour finir le jeu, il faut le faire d'un seul coup. Impossible de se faire un niveau par jour,
sauf à tricher en jouant sur un émulateur et en utilisant les états de sauvegarde. Pour les puristes du matériel
original, il leur reste la perspective de voir un mode entraînement ("trainer") apparaître un de ces quatre. ;-)
Les versions C64, Linux, Windows et Mac OS X sont téléchargeables gratuitement.
La version Amiga purement numérique
ne coûte que 2,99 $, mais je ne peux que vous conseiller de faire l'acquisition
de la version boîte
car elle représente l'excellence même d'un jeu de la vieille école pour notre époque en 2018.
Petit clin d'oeil technique pour ceux qui aiment savoir ce qui se trame dans les entrailles de leur Amiga chéri.
Figurez-vous que le jeu utilise de manière très intensive le Copper pour gérer les défilements. Cette technique
donne un résultat esthétique excellent sur un simple Amiga 500, mais sachez que si vous décidez de jouer en
émulation, un Raspberry Pi 3 sous RecallBox ne sera pas suffisant pour vous permettre de profiter de ce petit chef
d'oeuvre dans les meilleures conditions.
Nom : Powerglove Reloaded.
Développeurs : Matthias Bock, Pierre Martin.
Éditeur : RGCD.
Genre : jeu d'action.
Date : 2018.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 2,99 $ (version dématérialisée) et 15 £ (version boîte).
NOTE : 8,5/10.
Les points forts :
- Un jeu de plates-formes 2D en 2018 digne des plus grands ténors.
- Ambiance sonore super entraînante.
- Difficulté progressive.
Les points faibles :
- Musique un poil répétitive, sur la durée complète du jeu.
- Pas de système de sauvegarde de la partie en cours.
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