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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Personal Fonts Maker 2.0
(Article écrit par Marcel Duruflé et extrait d'Amiga News - mars 1994)
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La perséverance est une vertu, et Personal Fonts Maker 2.0 de l'éditeur italien Cloanto en
est la preuve. La précédente version, qui permettait de faire des polices bitmaps noir
et blanc, comportait de nombreuses imperfections et le journal américain AmigaWorld
l'avait carrément "incendiée".
Cette fois-ci, on retrouve un logiciel mieux pensé, tout à fait remarquable en simplicité
d'utilisation et puissance, qui permet de faire des polices bitmaps couleur, comme les
KaraFonts, et d'intégrer des images GIF, PCX et IFF24 dans la police couleur. Cela
va amener sans conteste, un surcroît de possibilités de titrage créatrices, comme
dans Scala. Et c'est ce que nous allons voir.
Installation et présentation
Le logiciel est assez facile à installer, grâce à un "Installer" maison. Les deux
versions sont livrées ensemble, l'ancienne (PFM), et la nouvelle (PFM2) qui fait 280 ko.
L'ancienne appartient plutôt à l'époque Jurasso-park de l'Amiga, tandis que la nouvelle
fait bien partie du nouvel esprit Amiga professionnel.
Une fois le programme lancé, vous pouvez choisir le langage des menus : anglais, allemand,
espagnol, suédois, danois, italien... ou votre langue. Par malchance, le fichier texte
français n'est pas là. On peut le faire en modifiant le fichier texte anglais, et en
remplaçant le suffixe du fichier par ".Fra". De la même façon, on peut créer sa propre langue.
J'ai donc légèrement modifié le texte anglais !
Ceci dit, l'écran se divise en deux parties : à droite les boutons de travail, avec des
gadgets très inspirés de Deluxe Paint/Personal Paint, avec les mêmes équivalents clavier, que vous pouvez
redéfinir, ce qui est plus confortable pour travailler. De même pour les requêtes,
les icônes, la modification de taille (soit selon l'axe des X ou Y, ou les deux),
la réduction et le changement des couleurs du fond et de la couleur de base,
la couleur de la grille, etc. Il y a toujours cet esprit de pouvoir modifier l'environnement.
Un bon point.
Une fenêtre de visualisation "Dynamic View" apparaît en tapant la touche "w" en bas de
l'écran, avec un texte que vous pouvez modifier et définir par défaut aussi. Avant
de travailler, vous pouvez définir la taille de la police (écran, ratio, dimensions de
travail, nombre de couleurs).
Créer des polices classiques
Ceci fait, vous pouvez charger une police bitmap en noir pour commencer, et créer les
caractères accentués. Il est à noter que le programme récupère bien les polices Bullet
(Intellifont) de l'Amiga pour les transformer en polices bitmap. Vous avez le texte
dans la fenêtre de visualisation écrit avec la police chargée. Et vous pouvez charger aussi une
deuxième police, et à l'aide d'un bouton, basculer d'une police à l'autre, copier un
caractère de l'une vers l'autre, copier une palette, etc.
Si vous avez l'habitude de travailler avec Deluxe Paint, et je suis sûr que vous l'avez, vous
ne serez nullement dépaysé : les équivalents clavier sont pratiquement les mêmes,
les gadgets se ressemblent. Vous pouvez redéfinir la taille de la police, le nombre de
couleurs en cours de travail, le type d'écran : haute résolution, basse résolution,
entrelacé ou non. Je dois préciser que je n'ai qu'un Amiga 2000, et n'ayant pas les modes
AGA, je n'ai pu vérifier si ceux-ci fonctionnaient bien. Selon Cloanto, il gérerait
bien les 256 couleurs de l'AGA, et je veux bien le croire vu sa puissance.
La ligne de base, la hauteur du caractère ainsi que la ligne basse sont redéfinissables.
De même, vous avez les classiques coefficients pour italiser. Une fois ma
police modifiée, je l'ai sauvée sous le même nom, et je l'ai visualisée dans Scala,
en multitâche. Cela marché du premier coup. Tout est propre.
J'ai refait l'expérience avec une police "gene" qui est très petite, mais sans les "é, â, ê...",
et refait ces caractères. Puis, j'ai sauvegardé : visualisation sous Pro Calc impeccable.
Ensuite, j'ai créé entièrement une police avec Personal Fonts Maker. Même processus,
et visuel sous Scala. Cela a marché du premier coup : facilité de travail,
ergonomie réelle, sauvegardes opérationnelles. Très bien.
Créer des polices couleurs
Pour la couleur, les polices peuvent avoir, avec un Amiga 2000, jusqu'à 64 couleurs,
le mode Extra HalfBrite étant géré. Pour un A4000, les autres modes AGA devraient
être gérés. Un vrai délire !
Les procédures sont les mêmes. Vous pouvez ajuster dans une requête les couleurs,
à l'aide de six boutons, soit en HSV ou RGB, et sauvegardez. Vous pouvez charger
des images IFF24, PCX, GIF, HAM8, HAM6 et retailler selon vos goûts. Tout ce que vous
pouvez imaginer est prévu ! Ce que j'ai apprécié : la vitesse de transfert en 16
couleurs par exemple et la qualité du rendu final (lui-même définissable en simple,
Floyd-Steinberg, tramé). A côté sur Deluxe Paint, ça lambine. La seule restriction :
tous les caractères auront la même palette. Ceci est normal, puisque c'est une
police de caractères !
Cela m'a rendu service, car il y a de cela quelque temps, j'avais acheté des polices
uniquement dessinées. J'ai donc découpé chaque caractère en brosse de même hauteur,
et sauvé les 40 caractères, puis rechargé à chaque caractère l'image correspondante.
Cela m'a pris en tout et pour tout 1h30. Le visuel sur Scala a été magnifique :
pas d'escalier, rien du tout ! Mais pas une seule commande ARexx n'est implémentée
pour ces tâches répétitives. Cela manque.
Créer des polices d'images
J'ai ensuite essayé de charger de grosses images en 750x560 IFF24 à mettre en 400x280
format police. Cela a fonctionné impeccablement, de bout en bout. Seul ennui,
la taille de la police est conséquente : 1,5 fois celle de la normale. Un fichier de 80 ko
fait facilement 120 ko sous forme de caractère ! On peut donc transcrire et retailler
une image IFF24 ou GIF en 16 couleurs ou plus, et l'afficher dans Deluxe Paint,
Scala et autres, sans passer par ADPro.
Imprimer
On ne peut imprimer qu'une brosse ou qu'un seul caractère. L'interface vers l'imprimante
est complètement paramétrable, et je dois dire qu'utilisée avec TurboPrint, l'impression
est vraiment excellente ! Je regrette vraiment qu'on ne puisse pas imprimer la police
entière sur une page.
Les polices bitmap couleur créées avec Personal Fonts Maker ne sont pas gérées par les grands de
la PAO ou du traitement de texte sur Amiga : que ce soit Profesional Page, qui ne
s'occupe que des polices bitmaps noires, ou PageStream, FinalCopy qui ne les gèrent
pas du tout. Il y a là une lacune affligeante qui mériterait d'être comblée.
Car les caractères couleurs sont parfois magnifiques, et cela vaudrait la peine qu'ils
soient intégrés dans la PAO. Souhaitons que SoftWood, GoldDisk et SoftLogik entendent cet
appel.
Pour l'instant, la finalité de Personal Fonts Maker est de créer des polices couleurs,
ou d'images qui dans un premier temps sont destinées pour l'écran, la vidéo, le
titrage, et en premier lieu, Scala, qu'il devrait enrichir considérablement. Je dois avouer
qu'en testant ce logiciel, je ne pensais pas à cette destination, ni Cloanto.
Mais le résultat est là : pas d'escaliers, des effets visuels somptueux. Seule limite :
la créativité.
Conclusion
Personal Fonts Maker 2.0, malgré quelques lacunes qui devraient vite être comblées,
présente d'indéniables qualités, et compte tenu du prix ridiculement bas (590 FF),
je ne saurais trop vous conseiller de l'acquérir. La société qui le développe
a su tenir compte des critiques faites, et rénover le produit. Cela nous permet
de penser que les lacunes constatées seront comblées.
Je trouve que Personal Fonts Maker 2.0 a une relation extrêmement privilégiée avec Scala,
et qu'il en rend l'usage encore plus créatif. Cela a été ma grande surprise, ma très
bonne surprise devrais-je dire.
Je n'ai pas aimé :
- La documentation en anglais, traitant de la version 1.2, même si elle fait quand même 240 pages.
- Aucune documentation pour la nouvelle version.
- Un bogue en cliquant sur "Direction" : Amiga planté.
- Impossibilité d'imprimer la police entièrement.
- L'Installer de Commodore n'est pas mis sur la disquette.
- Le menu français non présent.
- Pas de touche "Help", ni d'utilisation d'AmigaGuide.
J'ai apprécié :
- La puissance de chargement des formats d'images.
- L'ergonomie avec des équivalents clavier paramétrables.
- La facilité de travail sur les polices.
- Le fait qu'on puisse travailler simultanément sur deux polices.
- La synergie avec Scala.
Suggestions :
- Implémenter ARexx en urgence.
- Choix de la sauvegarde des palettes au format Scala.
- Possibilité de paramétrer les flèches du pavé, pour accélérer les déplacements dans de grosses images.
- Menus en langue française et documentation en français pour Personal Fonts Maker 2.0.
- Touche "Help" avec AmigaGuide.
Nom : Personal Fonts Maker 2.0.
Éditeur : Cloanto.
Genre : création de polices de caractères.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : 590 FF.
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