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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Perihelion: The Prophecy
(Article écrit par Marc Meunier et extrait de Joystick - mars 1994)
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Après Hired Guns, Psygnosis réalise à nouveau un jeu de rôle futuriste : Perihelion. Des graphismes étonnants,
des règles de jeu complexes, une histoire intéressante, ce jeu est vraiment destiné aux amateurs éclairés.
Le scénario de Perihelion a été particulièrement soigné. Il prend place dans un futur éloigné, après un
holocauste nucléaire. De nouvelles sciences génétiques ont fait leur apparition et les anciennes castes
religieuses ont été remplacées par des institutions psioniques. Ces dernières adorent de nouveaux dieux,
décrits comme d'immenses entités d'énergie cosmique. Croire en Dieu n'est plus une question de foi, mais
un état d'esprit et les prêtres aux pouvoirs psioniques sont les plus doués pour "sentir" ces entités
et donc canaliser leur énergie.
Un univers très structuré
Chacune d'elles est ainsi associée à une émotion qui détermine ses zones d'influences et aussi la ligne de
conduite de ses adorateurs. Cependant, l'apparition du dieu Unborn (celui qui n'est pas né) sur le plan
d'existence terrestre, a rompu le fragile équilibre qui s'était instauré. La seule présence de cette super
divinité risque de détruire l'univers et les autres dieux. Pour contrer Celui qui n'est pas né,
l'empereur de Perihelion doit réveiller six guerriers sans âmes, fruits défendus de la manipulation
génétique et qui seuls, selon la prophétie, pourront empêcher la destruction de l'univers.
Des personnages complexes
Avant de commencer à jouer, il faut d'abord déterminer la race et la profession de vos personnages.
Si l'être humain est la créature la plus équilibrée, elle n'est pas forcément la plus adaptée.
Le Bionecron créé par la Bionécromancie, est un amalgame vivant de "métal organique" idéal pour
incarner un chevalier ou un assassin. Les Symbions sont, eux, un mélange génétique entre l'homme
et le Bionécron.
Plus faibles, ils résistent cependant mieux aux pouvoirs psioniques. On trouve beaucoup de Cyberns,
des mutants forts et bêtes, chez les mercenaires. Les Khymeras, enfin, sont nés des croisements
entre un humain et des insectes, des reptiles ou des félins. Créés pour contrebalancer la force des
Bionecron, ces créatures excellent dans les professions psioniques. Avec les humains, ils font les
meilleurs Psioniques, Mediators et Anchorites (trois castes utilisant les pouvoirs mentaux). Voilà
pour les races et les professions.
Chacun de ces personnages est ensuite défini par des caractéristiques primaires et secondaires. La force,
la vitesse, la dextérité, la constitution, la perception, l'intelligence, le sixième sens et la concentration
sont toutes des caractéristiques primaires. De leur score dépend les caractéristiques secondaires qui
sont, elles, au nombre de quinze.
Comme vous pouvez le constater, rien n'est laissé au hasard dans
Perihelion. Apparemment, le moteur de jeu prend en compte une multitude de paramètres (facteur de
vitesse de l'arme, poids, blessures, etc.), mais mieux vaut être un habitué des jeux de rôle
pour saisir vraiment les subtilités que cela implique.
Une interface ergonomique
Fort heureusement, l'interface de jeu est suffisamment ergonomique pour ne pas s'emmêler les pinceaux.
Tout se fait grâce à une sélection d'icônes qui permettent d'accéder directement à l'écran de sélection
souhaité. L'inventaire des personnages est très visuel, il y a une case pour chaque partie du corps et
il suffit de placer l'objet dans la case correspondante. En fait, l'action dans Perihelion est en grande
partie fragmentée. Les déplacements se font soit sur une carte des environs (l'équipe étant alors
symbolisée par un point), soit dans une vue en perspective comme dans Dungeon
Master pour les lieux importants. Il n'y a malheureusement pas de carte automatique.
La gestion des personnages est aussi séparée en plusieurs écrans, un pour l'inventaire, un pour les
caractéristiques et un autre pour la création de sorts psioniques. Cette dernière phase est d'ailleurs
très bien faite, on peut composer soit même ses sorts d'après une liste d'icônes cabalistiques symbolisant
chacun une émotion. Une fois le sort créé, on détermine son mode d'action (dispersion en cône, en cercle,
aire d'effet, etc.) et le voilà prêt à l'emploi. Là encore, les concepteurs de Perihelion n'ont pas
lésiné sur les détails.
En outre, les discussions se mènent via un réseau informatique protégé par plusieurs niveaux de codes,
référence évidente au monde Cyberpunk. C'est une idée originale dans un jeu où l'histoire tient une
place primordiale.
Des phases de combat stratégiques
Les combats font l'objet d'un jeu dans le jeu où toutes les caractéristiques trouvent enfin une application
pratique. Une barre d'énergie représente le "temps d'action" alloué à chacun. Elle varie bien sûr selon
le personnage, son équipement, l'action réalisée (viser, tirer, se protéger, changer d'armes...) et la
condition physique. Toute la stratégie consiste alors à jouer avec le décor, les aires d'effets des sorts
psioniques et le rayon d'action des armes pour vaincre ses adversaires.
On aime ou on n'aime pas
En tout cas, une chose est sûre, Perihelion ne vous laissera pas indifférent. Les graphismes sont
très fins, l'unité des couleurs (ne devrait-on pas dire la pauvreté ?) donne un style graphique très
particulier avec beaucoup de marons et de gris. L'animation joue un rôle totalement secondaire,
mais dans ce genre de jeu, ce n'est pas vraiment gênant. Par contre, l'environnement sonore est excellent.
Les musiques, bien flippantes, collent tout à fait à l'ambiance du jeu, et les bruitages renforcent
encore plus le côté haute technologie (sauf dans les séquences de combat).
En fait, d'une manière générale, la présentation de Perihelion est très soignée, jusque dans
l'introduction sublime, une des plus belles sur Amiga.
Toutefois, vu la complexité et la richesse
de ce jeu au niveau des règles, je vous conseille vivement d'avoir une solide expérience en matière
de jeu de rôle. Perihelion n'est pas un jeu facile, les subtilités sont nombreuses et il faut vraiment
s'y connaître pour les apprécier. L'intelligence des ennemis n'est pas sidérante, et dans l'ensemble,
le jeu est difficile. Vous voilà prévenu, heureusement que les textes seront traduits en français à l'écran.
Nom : Perihelion: The Prophecy.
Développeurs : Morbid Visions.
Éditeur : Psygnosis.
Genre : jeu de rôle.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Il est rare de voir des jeux de rôle aussi complexes et bien faits, et en plus sur Amiga.
- L'idée du réseau informatique pour les discussions et les recherches est excellente.
- L'ambiance sonore est très bonne.
- Les écrans de sélection sont superbes.
Les points faibles :
- Il faut avoir une solide expérience des jeux de rôle.
- Dans l'ensemble, le jeu est assez difficile.
- L'intelligence artificielle des ennemis n'est pas assez bonne dans les combats, et ceux-ci sont trop longs.
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