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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Bidouille : Fabriquer un Pegasos (trans)portable
(Article écrit par Volker Mohr et extrait de www.elgefa.de/ppp.html - février 2005)
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Note : traduction par Patrick Pestel et Jean-Marc Mossu.
Projet de Pegasos portable
Voici mon deuxième projet dans le cadre d'une commande de clients !
Un jour à la fin de l'été 2004, je me retrouvais avec un courriel de
Martin Heine qui me demandait de transformer son Pegasos I
en un ordinateur portable. En gros, j'ai accepté la proposition. Mais je lui ai
fait savoir que quelle que soit la façon de procéder, je ne pouvais
réduire la carte mère et donc faire un ordinateur plus petit.
Cependant, je tenais en réserve l'idée de cacher "l'excroissance" de la
carte derrière le moniteur. Ce procédé me paraissait bon, je l'avais appliqué pour la
première fois sur un A1200, du temps de l'Expo à Londres.
Il était parfaitement clair pour moi que l'ampleur de la tâche
dépassait celle des projets faits jusqu'à présent, aussi je décidais de
laisser dans le vague la date de fin du projet, sachant que mon mariage était déjà
prévu pour septembre 2004. Mais il a fallu attendre encore janvier 2005 avant
que l'ordinateur ne soit enfin terminé.
Le matériel
Un paquet de tôles d'aluminium et des cornières (équerres et profilés en V),
une centaine de vis (et boulons, rondelles et écrous), la carte mère (évidemment),
un écran 14 pouces TFT "basique" du commerce, débarrassé de son boîtier d'origine.
J'ai acheté pour l'occasion un bon clavier et un pavé souris (NDLR : c'est le pavé
tactile et les touches intégrées au boîtier du clavier, qui servent de souris à des ordinateurs portables),
tous les deux présentés comme incapables de fonctionner sur le Pegasos !
Bien que d'un blanc assez laid, l'ensemble clavier et souris du site
Reichelt fonctionne bien.
Je projetais à l'origine utiliser un boîtier ITX comme alimentation générale en courant.
Cela fonctionne, en effet, mais son placement à l'extérieur de l'ordinateur n'est pas très pratique.
Une solution alternative m'a été apportée par l'entreprise
iTuner.
On y trouve un adaptateur, avec une entrée 12 Volts, une fiche
sortie ATX conforme, ainsi que l'habituelle fiche 5 V/12 V à placer.
Le tout est à peine plus grand qu'un stylo à bille ! On pourrait
même dans l'idéal le brancher à une batterie de voiture !
Avec ça, tous les problèmes d'aération et de place sont résolus
dans le logement de la machine. Petite information pour un éventuel acheteur :
les droits de douane, la taxe sur la valeur ajoutée et
l'affranchissement font presque doubler le prix d'achat !
L'engin fonctionne et est fiable, j'en suis satisfait jusqu'ici. Mais sur des
résultats à long terme, j'en suis moins sûr. À la réflexion, j'aurais
pu installer tout aussi bien l'alimentation ITX avec son boîtier...
Les tôles sont d'abord découpées à la scie. Puis on dessine les ouvertures...
Le châssis. Essai de placement de la carte mère.
Le boîtier pour l'écran...
On voit ici tous les éléments assemblés. Les
renforts sont fixés avec du ruban adhésif "Tésa". Une fois cela fait,
les trous à l'emplacement des vis sont percés, puis on pose les vis
elles-mêmes. Les renforts sont rendus solidaires avec de la colle spéciale.
Le moniteur devrait fonctionner. A ce propos, une remarque que je
ne répèterai jamais assez. Je reçois couramment des appels relatifs à ce
sujet, du genre : "L'écran TFT récupéré de mon vieux portable désossé ne s'adapte pas...". Eh oui,
tout simplement parce qu'il n'y a pas le contrôleur approprié !
Avec les ordinateurs portables Notebooks, celui-ci est généralement fixé très solidement sur la carte mère.
Dans notre cas, comme la place n'est pas un problème, un moniteur
courant dans le petit commerce de l'électronique s'installe très bien.
Avec une restriction, pourtant : l'alimentation doit être externe, puisque l'ordinateur portable consomme
aussi du 12 volts.
Presque tous les moniteurs écrans TFT fonctionnent heureusement en 12
volts, ce qui rend en principe le raccordement très simple.
Malheureusement, la plupart des moniteurs modernes sont bêtement construits avec leur
alimentation intégrée, fixée sur une platine !
De ce fait, on a encore un problème, à moins de vouloir raccorder à
du 220-230 volts de base.
J'ai cependant trouvé une solution simple avec un moniteur usagé TFT 14
pouces. Celui-ci a une alimentation 12 volts externe.
D'ailleurs, avant que quelqu'un ne me contredise, du fait que les
ordinateurs portables marchent eux aussi sous du 12 volts : leur type d'alimentation
est évidemment beaucoup trop faible pour notre ordinateur, bien que
leur connecteur soit identique à celui de l'alimentation du moniteur usagé.
Tous les composants sont montés pour un premier essai. Le clavier et le
pavé souris fonctionnent sans aucun problème sur Pegasos.
J'ai séparé le clavier du boîtier et jeté ce dernier, puis riveté
l'ensemble clavier/pavé souris et le fond avec le fameux couvercle en aluminium.
Tout est rentré dans la machine. L'aspect reste encore à l'état brut.
Ci-dessus : plein d'espace à l'arrière. Le lecteur CD-RW, conçu
pour un PC portable, se loge très facilement grâce à un adaptateur (qui
provient aussi de Reichelt) relié à un
câble IDE ordinaire. Sa fixation au bâti était beaucoup plus difficile
car les vis ordinaires ne convenaient pas.
J'ai appliqué une simple bande adhésive épaisse à la place ; il sera
ainsi plus facile de l'ôter puis de le replacer au fond d'un quelconque
Notebook, à l'avenir. ;-)
Non loin de l'engin, où il y a plus de place/support disponible, se
tient le lecteur de disque entre deux rails-guides.
Je n'ai pu intégrer que le haut-parleur PC sous le clavier, à côté du
câble IDE.
En principe on pourrait héberger là encore un disque dur, et c'était
même ma première idée. Toutefois, le clavier s'affaisse alors beaucoup
plus que je ne l'avais envisagé au départ. Et comme cela n'était pas
prioritaire, j'ai rejeté cette option.
Les panneaux latéraux sont montés, l'unité-clavier est fermement
vissée, mais sans excès. J'ai fait les trous de montage avec un taraud
dans l'aluminium. J'ai utilisé des vis de type courant. Cependant, à
l'avenir, j'utiliserai probablement des vis à tôle, car l'aluminium
s'avère être trop tendre avec les miennes.
L'habillage à l'arrière est également découpé à la scie puis vissé/boulonné.
À propos, la tôle d'aluminium de l'habillage se manipule comme celle que l'on
trouve habituellement dans le marché de la construction ou du bricolage,
marché qui fournit aussi un bel assortiment de cornières, des barres
métalliques, etc. Ce qui m'a permis ainsi de faciliter ma tâche.
Non seulement travailler à l'aide d'une scie sauteuse
(comme je l'avais fait auparavant), mais aussi utiliser une grignoteuse, pour actuellement moins de 40 euros.
La perceuse électrique m'a, en outre, rendu de précieux services
pour perforer d'abord, mais aussi pour meuler et polir.
Le soi-disant Dremel (NDLR : outil électrique rotatif multifonction), par contre, était décevant.
Trop faible, peu performant... presque un jouet.
Peu avant le premier essai d'allumage : la carte mère et l'alimentation
sont à leur tour intégrées. Il est bon de reconnaître un câble d'une
carte mère de celui d'une alimentation à la différence de taille du
câble ATX.
Les fils noir et blanc prennent fin dans un connecteur (12 volts de
tension d'entrée) ; on reconnaît aussi les fils de raccordement (au fond) pour le disque
dur et le lecteur de disquette restent encore à être reconnus. Comme source
de courant pour fournir les 12 volts, une vieille alimentation AT d'un PC
suffit amplement. Ce n'est pas très esthétique, mais c'est peu coûteux et performant.
Ça marche ! Génial ! Encore quelques détails à fignoler, et voilà,
ça va décoller !
Première couche de peinture !
Maintenant, tout est à nouveau replacé et rebranché.
À noter : les cornières sur les côtés, le moniteur monté
avec des vis, des rondelles et deux contre-écrous placés respectivement
à droite et à gauche, permettant ainsi au moniteur de se rabattre.
Démarrage de l'ordinateur à titre d'essai, avant que tout ne soit vissé définitivement...
On attend... Ça marche !
À l'arrière, tout est complètement planqué sous le capot :
à droite et à gauche dans la machine, on trouve des haut-parleurs miniatures.
J'ai branché ceux-ci par défaut comme Tweeter (aigus) à la sortie du son.
Ils peuvent être détachés du bâti à tout moment et être
remplacés par les "bons" modèles. Le câble du moniteur m'a causé des ennuis :
comme la connectique n'est malheureusement pas repérable directement, j'ai voulu
réutiliser la prise de courant originale, par mesure de facilité.
Seulement voilà, ce câble devait être raccourci. Et surtout, son connecteur était
beaucoup trop grand pour être relié directement
à la carte graphique. Mais un adaptateur aurait été une dépense supplémentaire.
Aussi, j'ai éliminé l'enrobage de matière plastique autour du connecteur
de la prise de courant puis démonté le guide en métal. Sous ce guide
métallique, les fils sont soudés ; j'ai repoussé la gaine plastique
aussi loin que possible. En forçant un peu, le connecteur a enfin été installé
dans le boîtier de l'ordinateur. C'était le genre de problème parfaitement inattendu,
et qui m'a pris une soirée entière à résoudre.
Le disque dur : il est fixé à l'intérieur avec quatre cornières au capot.
J'ai également inséré avec soin un ventilateur sous le capot, bien que je
ne le considère pas comme absolument
nécessaire, au moins tant que seuls un processeur G3 à 600 MHz et
une carte graphique Radeon 7000 occuperont l'espace dans la machine.
Ouf, c'est enfin fini ! Une demi-année de labeur (en incluant
un emploi régulier et les interruptions dues au
mariage, aux vacances et à Noël !). Pour tout dire, il s'agit de mon
projet le plus important en termes de coûts, jusqu'ici.
J'ai pu accumuler à nouveau beaucoup d'expérience grâce à lui.
Une chose est sûre, ce sera encore mieux et plus rapide la prochaine fois !
Et puis ce ne sont pas les idées de projet qui me manquent ! :-)
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