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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Reportage : Parigraph 1988
(Article écrit par Denis Scherer et extrait de Tilt - juin 1988)
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Nouveaux concepts et marché en pleine expansion : la synthèse d'images se démocratise et les
informaticiens cèdent la place aux créateurs.
Avec 200 exposants présents à Paris, du 9 au 12 avril, l'édition 1988 de Parigraph sort de
la confidentialité. Images, machines, logiciels se bousculent, mais permettent de discerner
une évolution qui est loin d'avoir abouti.
Des images de plus en plus belles
Première tendance, il est possible de faire de belles
images de synthèse, voire de l'animation pour moins cher et avec des logiciels plus conviviaux
qu'avant. J'ai dit "pour moins cher" et pas "pour rien". J'étais resté sur l'impression que
les plus spectaculaires animations reviennent à plusieurs centaines de milliers de francs par
seconde. Or, bien des palettes, machines et logiciels cessent d'être des investissements
lourds pour des entreprises.
Jérôme Teysseire, l'illustrateur des couvertures de Tilt, joue avec la nouvelle palette graphique
mise au point par un pool d'entreprises dont Lucie Vidéographie. Elle sera vendue autour de
100 000 FF, cassant les prix de ce genre de matériel. Avec 16 millions de couleurs, des
transparences délicates, sa perfection irait jusqu'à gêner Jérôme : "Je m'étais bien adapté
aux pixels très visibles, aux marches d'escalier sur les lignes obliques, aux couleurs en
nombre limité. Avec cette palette, on ne se rend même plus compte que le travail a été
réalisé sur ordinateur !"
La palette graphique en action
Autre exemple : Camil-Tracer, un logiciel de lancer de rayons, qui calcule ombre et reflets, écrit
en C tourne sous MS-DOS, Unix et VMS et coûte 36 000 FF. Bref, nous restons hors de
portée des particuliers.
Des acheteurs de plus en plus nombreux
Deuxième tendance : les acheteurs potentiels d'images se multiplient. Qu'il s'agisse de
chaînes de TV pour leurs génériques, de firmes industrielles pour leurs publicités ou de
courts clips de présentation, le nombre de clients grandit au fur et à mesure que les prix
descendent.
Les micros arrivent
Troisième évolution : l'apparition de micros, ou plutôt d'un micro, l'Amiga. Commodore avait un
stand avec des Amiga en démonstration permanente. Graphismes, incrustation d'images vidéo, animation,
tout ce qui se proposait à Parigraph est possible sur Amiga.
Certes la qualité du travail d'un micro bâti autour d'un seul micro-processeur principal ne peut
égaler celle des machines associant jusqu'à 32 processeurs (Telmat), mais les deux univers se
rapprochent...
Images 3D sur Amiga : pourquoi pas ?
Apple, avec des Macintosh II occupe une place à part avec des machines non spécialisées mais
dans une gamme de prix nettement supérieure.
Des images créatives
Quatrièmement, les images artificielles perdent de leur froideur. Le grand prix de l'oeuvre créative
décerné à Mac Guff Ligne pour "La Vie Des Bêtes", intrigues loufoques où l'image adopte le point
de vue d'un singe, d'un éléphant, d'un moustique, souligne la révolution des réalisations vers plus
d'humour et des vrais scénarios.
273 animations avaient concuru. D'autres, couronnées par le grand prix, au titre de
"l'habillage de chaîne", comme celles réalisées pour la télévision du Yorkshire, ne
limitent pas les animations à quelques secondes avant les informations ou au moment
de terminer les émissions mais participent à l'annonce de tous les styles d'émissions,
polars, feuilletons, météo.
Ce bouillonnement suscite le développement de revues spécialisées : Pixel et Techimages devant
sortir cette année, et d'autres revues consacrées aux images laissent une place de plus en
plus large aux images informatiques. Cette effervescence économique ne doit pas pour autant
occulter la nouvelle dynamique de la synthèse : l'imaginaire. C'est d'ailleurs heureux...
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