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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test d'Oscar [CD32]
(Article écrit par Jérôme Darnaudet et extrait de Joystick - octobre 1993)
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Il y a de cela quelques mois déjà, vous aviez pu découvrir l'un des premiers grands jeux de plates-formes
sur Amiga. Un jeu où tout était trop beau pour être vrai, un jeu digne de ses homologues tournant sur
ces trucs ripoux appelés... comment déjà ? Ah oui, consoles. Puis vint une pléiade de titres reprenant
tout le principe de Mario ou de Sonic, en essayant de l'améliorer de maintes façons différentes. Le dernier
en date, Superfrog, était même parvenu à déclencher une sorte de crise épileptique chez notre ami Seb,
qui se baladait partout en clignant des yeux et en hurlant dans les oreilles de chacun qu'il s'agissait là,
"du meilleur jeu du monde".
Une fois n'est pas coutume, je lui repique son expression favorite pour proclamer haut et fort qu'Oscar
est "le meilleur jeu du monde". Eh oui, c'est sûrement exagéré, mais je dois vous avouer que ma surprise
fut immense. De mémoire vive, je n'avais jamais rien vu d'aussi beau après le Grand Prix de ce week-end
(et dire que Prost aurait pu être champion du monde, fait chier !).
La remise des Oscars
Vous incarnez un troll exerçant le métier très envié de metteur en scène. Ce roi de la pellicule de renommée
mondiale devient, au fil de ses films, le maître suprême du cinéma mondial. Ce succès foudroyant est d'ailleurs
récompensé, puisque notre héros rafle toutes les récompenses à la cérémonie des Oscars, d'où le nom !
Mais voilà, ce dernier se fait littéralement plumer, à sa sortie, par une bande de voyous qui part sur le champ
cacher les précieuses statuettes. Dégoûté devant tant de haine, Oscar prend son courage à deux mains et
fonce à la recherche de ces trophées tant mérités.
Il pénètre dans les studios et débute sa quête en fouillant la première salle de cinéma. Comme il s'agit
d'un jeu, ce n'est en fait pas la salle que vous devez retourner de fond en comble (ce serait vite
barbant), mais carrément le film projeté. Vous ramenez donc votre bobine dans le premier niveau, l'espace.
Les portes
- Espace : vous voilà propulsé au centre d'un complexe spatial. Votre première mission
consiste à retrouver 13 oscars.
- Horreur : cet énergumène a les dents longues. L'un des niveaux les plus détaillés,
graphiquement parlant.
- Game Show : que diriez-vous de participer à un jeu télévisé ? Vous évoluez dans un studio
aménagé spécialement pour l'occasion.
- Cartoon : l'atmosphère du dessin animé est bien rendue, avec notamment un style de
graphisme très particulier.
- Guerre : c'est le niveau le moins beau de tous. En revanche, l'animation y est grandiose,
et l'action très dense.
- Western : voilà qu'Oscar se prend maintenant pour un Indien ! Évitez les mineurs et leurs wagons...
- Préhistorique : certainement le plus réussi des niveaux, avec l'Horreur. Les mammouths sont
de retour parmi nous !
Dieu, que c'est beau !
C'est à ce moment précis que survient un choc terrible. Le décor, accompagné d'un défilement parallaxe
d'arrière-plan d'une beauté inouïe, est si somptueux, que j'en ai les yeux qui sortent de leur orbite.
C'est carrément planant. Je suis tellement impressionné que j'ai la sensation de flotter aux côtés
d'Oscar... Lui n'a pas véritablement l'air de réaliser. D'ailleurs, il court déjà pour ramasser la première
figurine se trouvant à proximité.
Si les décors ont immensément évolué depuis l'épisode précédent (Trolls), le principe, quant à lui, n'a pas changé.
Vous devez visiter chaque niveau de A à Z, ramasser le plus possible de bonus, récolter tous les Oscars
et éviter tant que possible tous ces êtres qui vous veulent du mal.
Les sprites affichés à l'écran sont tous aussi farfelus les uns que les autres. Tiens, une plante cosmique,
une fusée d'appoint, un zquizurt en titane... Le tableau est plus fourni que jamais, et la finesse des
sprites, impeccable. Les gros éléphants rouges sont également de la partie, et se souviennent toujours
de votre dernière position, vous évitant ainsi de recommencer chaque niveau depuis le début.
Pour clore un niveau, vous devez parcourir ses trois sous-niveaux et vous rendre ensuite au tableau de
bonus qui s'y rattache. Ce sera l'occasion pour vous de remplir vos poches d'une tonne de conneries, et
de marquer un maximum de points. Parmi les bonus disponibles, nous retrouvons les fameuses "Speed up boot",
genre de godasses à réaction, un bouclier vous protégeant pendant un laps de temps très court, les
boulets et leurs chaînes ralentissant considérablement votre progression, les pompes à ressort... Si avec
tout ça, vous ne parvenez pas à nettoyer l'espace, c'est à ne rien y comprendre.
La seconde salle est nettement moins réjouissante, puisque l'on y joue une réadaptation du célèbre "Je suce,
de sang froid", le "Horror Level". Deuxième choc terrifiant, Oscar se déguise en fonction de l'endroit où
il se trouve. Présentement, le voilà vêtu de la cape du comte Dracula, et ses deux canines se sont allongées
d'une bonne dizaine de centimètres. Il en est de même en ce qui concerne les autres niveaux. Par exemple,
vous pourrez apercevoir Oscar avec des plumes d'Indien (niveau Western), un casque lourd et un treillis
de combat (niveau Guerre). C'est vraiment génial.
Oscar toon
Puisque nous en sommes à parler du personnage principal, sachez que le nombre de sprites composant l'animation
a presque doublé, et que les mimiques sont tordantes. Pour ce qui est de la maniabilité, elle est quasi parfaite.
La moindre impulsion sur la manette se traduit à l'écran par un mouvement net et sans bavure. Idem en ce qui
concerne la fluidité des défilements. Ça bouge merveilleusement bien, à tel point que l'on se demande si l'écran
n'est pas monté sur roulement à billes.
Mais les programmeurs ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Oh ben, ça non, alors ! Découvrant, au fur et
à mesure, les capacités cachées de la CD32, ils ont cru bon d'ajouter quelques effets d'optique, et quels
effets, mes aïeux ! On peut observer le reflet du paysage dans une étendue d'eau, décors d'arrière-plan
avec gestion de profondeur compris. Néanmoins, si vous décidez de faire un brin de trempette, la surface
miroitante s'efface au profit d'une vue en coupe des fonds marins, ondulations aquatiques en prime. C'est
bien simple, il faut le voir pour le croire.
Bien que le CD soit expert dans la manipulation de son numérique, le jeu de Flair Software ne profite
pas toujours de cet avantage. Certes, certaines musiques sont de qualité laser, mais la plupart d'entre
elles restent générées par la puce spécialisée de l'Amiga. Mais qu'importe, la différence est pratiquement
imperceptible et cela ne gâche en rien le plaisir de jouer, d'autant plus que les bruitages, excellents au
demeurant, finissent pas couvrir la bande son.
Pour conclure, je n'irai pas par quatre chemins : Oscar est, à ce jour, "le meilleur jeu du monde"...
tout au moins dans le genre.
Nom : Oscar [CD32].
Éditeur : Flair Software.
Genre : jeu de plates-formes.
Date : 1993.
Configuration minimale : CD32, 68020, 2 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Jamais un jeu de plates-formes ne m'a paru aussi beau. Des graphismes hauts en couleurs et
des décors somptueux propulsent Oscar nettement au-dessus du lot. Une merveille !
- La musique n'est pas toujours de qualité audio, mais qu'importe, elle est carrément d'enfer.
- Forte de l'expérience de Trolls, la maniabilité d'Oscar a été améliorée.
- De par le nombre considérable de niveaux, le joueur ne devrait pas se lasser trop rapidement.
Les points faibles :
- Les musiques CD pendant le jeu ne sont pas terribles.
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