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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Matériel : MPEG Machine
(Article écrit par Mathias Parnaudeau et issu d'Amiga Power - juillet 2000)
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Lorsque l'on associe les termes Amiga et MP3, un nom nous vient en tête, celui de
Stéphane Tavenard. Il a en effet démocratisé l'écoute de ce format musical avec
MPEGA, SongPlayer et la célèbre mpega.librairy qui va bien. Il a conçu
autre chose dans l'esprit Amiga que je voudrais vous faire partager... et il a eu la
sympathie de me compléter pour la partie technique.
En effet, après ses titres à succès, il fallait bien trouver quelque chose de moins
commun à créer. C'est bien beau d'avoir des CD remplis de MP3 mais c'est
dommage de devoir allumer un ordinateur, dans la forme que l'on connaît, pour les
écouter. C'est ainsi qu'il a décidé de se fabriquer une chaîne de salon MP3, à base... d'Amiga 600 !
Je suis donc allé lui rendre visite pour en savoir plus concernant la démarche
et les procédés de fabrication, mais aussi pour faire le plein de photos ! Les
illustrations de cet article en témoignent.
Le 5e élément
Pour donner à un amalgame de matériel la belle allure d'une vraie chaîne de salon
et pour pouvoir y écouter ses plus belles compilations MPEG, il a fallu : un boîtier avec
une jolie façade, un lecteur de CD, un petit écran de contrôle, une carte
de décompression MPEG et... notre vieil Amiga 600 ! Oui, c'est bien
ce petit modèle d'Amiga qui est au coeur de la machine MPEG. Il gère l'affichage,
l'accès au CD et le transfert des données à la carte de décompression, car sans
elle, point de salut. Cette carte contient un décodeur MP2 et MP3 matériel
(composant MAS 3507D pour être précis) et un décodeur audio 18 bits. Il s'agit
d'une carte de développement que l'on peut acquérir dans le commerce
(www.imbdev.com) et qui comporte un
emplacement pour implanter librement ses composants selon ses besoins.
Les boutons en façade permettent de gérer le lecteur dans son ensemble et les
actions sont visibles sur un écran PAL 5 pouces en 8 couleurs, relié directement à la
sortie vidéo de l'Amiga qui fait encore une fois ces preuves. L'interface graphique
permet l'affichage des listes de chansons, les possibilités de lecture (intro, au hasard,
etc.)... On peut même y faire apparaître le Workbench pour achever les sceptiques !
L'Amiga 600 se trouve au coeur de la machine et contrôle les différents modules :
bien qu'un peu léger en termes de puissance (il a fallu lui adjoindre une carte
dernier cri pourvue de 512 ko de mémoire supplémentaire). C'est principalement sa
taille qui a joué en sa faveur car il se trouve limite pour certaines actions. Il lui a
été adjoint une alimentation à découpage de PC, un disque dur pour démarrer et
sur lequel se trouvent les programmes de gestion des flux de données (outils faits
maison, bien sûr), de l'écran et des boutons en façade (voir schéma suivant). Ces derniers sont
directement reliés à l'interface clavier et réagissent comme s'il s'agissait de touches !
A cela a été ajouté la réception de signaux infrarouges pour utiliser une
télécommande : on ne se refuse plus rien !
Le petit mot du concepteur
Concernant la partie matérielle, le coeur du traitement audio est une carte de développement
à base de MAS 3507D. Cette petite merveille (image ci-dessous) décompresse sans broncher du MP2 ou MP3
et gère les graves et aigus en prime. Celle-ci ne dispose que d'une entrée série pour le
flux de données MPEG-Audio dans sa version de base.
Pour ne pas occuper 100% du processeur 68000 de notre
vieil Amiga, il a été nécessaire de réaliser un convertisseur parallèle/série avec un tampon de
2 ko (FIFO) qui correspond à 1/8 de seconde de musique. Ainsi, l'Amiga envoie les données
par salves de 2 ko par le port parallèle et ne consomme que 10% du temps processeur, un miracle !
Les autres périphériques, convertisseur analogique/numérique pour la mesure du
niveau audio, une EEPROM et un récepteur infrarouge sont contrôlés en I2C, géré par le port série de
l'Amiga. L'EEPROM permet de sauvegarder l'état de la machine, on peut donc reprendre l'écoute d'un
disque MPEG là ou l'on s'était arrêté la dernière fois (un disque plein représente 11 à 12 heures de musique).
Un petit détail, la machine peut aussi lire des CD-Audio normaux. :-)
Le fonctionnement
Le programme est développé en C (SAS) dans le plus grand respect du système. Il réside sur un disque dur
qui est arrêté une fois que toutes les données sont chargées (silence).
L'envoi des données MPEG est géré sous interruptions pour assurer une parfaite fluidité. L'interface graphique
utilise un écran PAL standard, 8 couleurs (il ne faut pas abuser avec un A600). Les éléments graphiques sont
générés à l'aide des fonctions graphiques de base (sans Intuition) pour optimiser l'affichage. Le multitâche
est un atout déterminant dans ce genre d'application, les diverses tâches audio, graphique, IHM, étant
relativement indépendantes et de priorités différentes (même la sauvegarde en EEPROM est gérée par une tâche
indépendante).
Lorsque l'on insère un CD de données, la machine analyse le contenu et cherche tous les fichiers MPEG-Audio.
Cela peut prendre un temps assez long avec un A600, il y a donc la possibilité de mettre en plus un fichier
qui résume les morceaux à jouer (genre de liste de lecture), ce qui permet d'avoir un chargement quasi instantané
et dans un ordre prédéfini.
L'utilisateur dispose alors des fonctions standard d'une platine de salon avec en plus
la gestion d'une liste de lecture que l'on peut éditer. Les informations (sous forme de marqueurs) contenues dans les
fichiers MPEG servent à afficher les titres et auteurs des morceaux. Le CD peut contenir des images associées
à chaque album, mais l'affichage n'est pas utilisable sur un pauvre A600, dommage.
La conclusion du concepteur
Les lecteurs MPEG-Audio de salon arrivent dans le commerce : me suis-je pris la tête
à en faire un moi-même pour rien ? Eh bien non, d'abord celui-ci est unique (sera peut-être une pièce de musée un
jour) et au moins j'ai recyclé un Amiga pour un noble travail.
Évolution
Pour la petite histoire, cette machine est en fait une deuxième réalisation puisque
Stéphane en avait créé une du même type mais plus basique avec une
carte PC sous Linux. Il s'agissait d'une carte prototype de décompression utilisée par
port ISA sur la carte mère PC.
La nouvelle MPEG Machine (image ci-dessous) a donc bénéficié de l'expérience acquise dans la
conception et l'ergonomie. Stéphane l'a réalisée à la fin 1999 en dehors de son
boulot, sur une période de 3 à 4 mois qui représente approximativement 50 heures
de développement pour le matériel et 200 heures pour la partie logicielle (gestion
des entrées-sorties, de l'interface et des listes de lecture...).
Nom : MPEG Machine.
Constructeur : Stéphane Tavenard.
Genre : lecteur audio à base d'Amiga.
Date : 1995 ?
Prix : non commercialisé.
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