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Qu'est-ce que MorphOS ? Je pense que ce sera la question qui reviendra le plus souvent parmi tous les lecteurs de cet article. Il est probable que vous n'ayez encore jamais entendu parler de ce nom auparavant... Par contre, il y a plus de chance que vous ayez entendu parler d'un autre nom : l'Amiga. Cette introduction sous-entend que MorphOS est actuellement un clone amélioré d'AmigaOS (la section Notes Historiques explore les détails de cette parenté). ![]() ![]() L'une des caractéristiques distinctives de MorphOS est qu'il est "très léger". Une installation complète du système d'exploitation nécessite moins de 20 mégaoctets. Et moins de la moitié, si on désire optimiser l'environnement... en enlevant les parties inutilisées et/ou non essentielles du système d'exploitation. Une des autres caractéristiques distinctives de MorphOS est sa vitesse. On ne le certifie pas en tant qu'OS temps réel. Mais si vous l'utilisez sur sa machine de prédilection, vous verrez que les temps de réponse sont très proches du traitement temps réel. Plate-forme matérielle MorphOS fonctionne exclusivement sur des processeurs PowerPC. Deux plates-formes matérielles spécifiques sont actuellement gérées : les cartes accélératrices PowerPC pour les micro-ordinateurs Amiga Classic (développés par Phase 5 et connus sous le nom de CyberStorm et Blizzard) et les cartes mères PegasosPPC (distribuées par Genesi et également utilisées dans un ordinateur compact complet appelé ODW, Open Desktop Workstation). Les cartes PegasosPPC sont initialisées par le micrologiciel HAL/OF (Hardware Abstraction Layer / Open Firmware), un logiciel ressemblant au BIOS, créé et maintenu par Genesi pour ses produits basés sur l'architecture PowerPC (et disponible sous licence pour chaque concepteur/fabricant de produits basés sur les PowerPC). Potentiellement, MorphOS peut fonctionner avec des changements mineurs sur n'importe quelle carte PowerPC initialisée par HAL/OF : on sait par exemple, que cet OS fonctionne déjà sur les cartes-mères Efika 5K2. MorphOS est un système d'exploitation propriétaire à l'exception de quelques parties qui sont à code source ouvert. Il est actuellement disponible gratuitement pour les propriétaires de matériel Amiga/Pegasos mentionnés ci-dessus. Après un enregistrement en ligne, les propriétaires peuvent se connecter à un site FTP où il est possible de télécharger une image ISO à graver pour obtenir un CD d'initialisation (amorçable) de MorphOS. En outre, les différentes mises à jour logicielles sont disponibles sur le site FTP. Installation L'installation de la plupart des systèmes d'exploitation est habituellement une opération longue, et peut parfois devenir un véritable cauchemar si vous n'êtes pas chanceux ou un peu expérimenté. Un système d'exploitation qui a besoin de peu de ressources comme MorphOS montre ses avantages même dans la phase d'installation, en termes de temps et de simplicité. Insérez le CD d'initialisation de MorphOS dans votre lecteur de CD/DVD et sélectionnez-le en tant que périphérique de démarrage dans HAL/OF. MorphOS se lance directement à partir du CD dans une configuration par défaut avec des besoins en matériel minimum. Ce qui prend moins d'une minute ! Maintenant, vous allez devoir employer l'utilitaire de partitionnement du système d'exploitation pour créer au moins une partition d'initialisation sur votre disque dur, et l'utilitaire de formatage pour préparer cette partition. Vous pourrez alors lancer le script d'installation qui installera MorphOS sur cette dernière (le script contrôle un certain nombre de circonstances et de cas spéciaux, mais fondamentalement, il copie du CD vers le disque dur, tous les dossiers et fichiers système, avec leurs fichiers de configuration par défaut). Maintenant, vous devez éjecter et enlever le CD d'initialisation de MorphOS de votre lecteur CD/DVD, et redémarrer le Pegasos/ODW (en appuyant sur le bouton de réinitialisation ou avec la combinaison principale CTRL-WIN-WIN e.g. CRTL-Amiga-Amiga). Après quelques secondes vous revenez à l'écran HAL/OF, où vous allez placer une variable d'environnement qui mémorisera l'emplacement de votre partition de démarrage. C'est fini ! (sur de vieille version du micrologiciel HAL/OF, l'utilisateur devra effectuer des actions légèrement plus complexes, mais les nouveaux venus ne pourront qu'obtenir les nouvelles versions). Temps total requis pour toutes les opérations précédentes : pas plus de 5 minutes ! Mais vous aurez une autre surprise : démarrez MorphOS à partir de votre disque dur et comptez le temps qui lui est nécessaire pour initialiser l'environnement complet du système d'exploitation. Vous constaterez que celui-ci se charge en moins de cinq secondes : bienvenue sur le système d'exploitation rapide comme l'éclair ! Caractéristiques de MorphOS Le noyau de MorphOS est compressé et stocké à l'intérieur du fichier "boot.img" qui doit résider sur un support de stockage accessible par HAL/OF. Ce fichier est chargé par HAL/OF et démarre le micronoyau Quark, ainsi qu'un certain nombre d'autres composants bas niveau nécessaire au système d'exploitation. Le reste du système d'exploitation est composé de fichiers, se trouvant sur le disque dur, qui sont lancés à partir de cette couche logiciel. Le noyau L'Amiga était caractérisé par les possibilités bas niveau que fournissaient son micronoyau, Exec, comme le traitement multitâche préemptif, la communication interprocessus, etc. qui étaient absents sur tous les autres micro-ordinateurs populaires des années 1980 (les micro-ordinateurs Mac, PC, Atari, etc.). Naturellement dans MorphOS, toutes ces caractéristiques sont fournies par Quark, qui peut également gérer des caractéristiques plus modernes comme la protection mémoire, la mémoire virtuelle, et bien plus encore. Quark peut également fournir un certain nombre de "boîtes" (systèmes d'exploitation virtuels) qui peuvent être lancés indépendamment. Actuellement, deux boîtes sont implémentés : la QBox, qui pour le moment est uniquement employée pour des processus bas niveau, et l'ABox, qui fournit une API spéciale pour les programmes et les applications. En effet, cette API est entièrement compatible avec AmigaOS 3.1 (le dernier système d'exploitation créé et distribué par Commodore pour ses ordinateurs Amiga Classiques). Elle fournit également Trance (un puissant compilateur temps réel pour les exécutables Amiga), ce qui garantit un degré élevé de compatibilité pour un grand nombre d'applications Amiga. Les opérations complexes exécutées par Trance sont instantanées et transparentes pour l'utilisateur : Trance détecte automatiquement n'importe quel exécutable Amiga, le convertit en exécutable PowerPC, et le lance dans la foulée. ![]() ![]() Notez que le nombre énorme d'excellents jeux qui ont rendu célèbre l'Amiga vers la fin des années 1980 et au début des années 1990, ne peuvent pas se lancer directement dans l'environnement de MorphOS. Les micro-ordinateurs Amiga étaient équipés de circuits intégrés graphiques et sonores propriétaires. Leurs opérations sont totalement incompatibles avec un système moderne comme MorphOS, qui peut contrôler les cartes graphiques 2D/3D actuelles et les cartes son PCI ou le système audio présent sur la carte mère. Si vous voulez jouer à de vieux jeux sur un Pegasos/ODW, c'est bien sûr possible, mais pour cela, il vous faudra utiliser UAE (Universal Amiga Emulator : l'émulateur universel Amiga), qui est également disponible pour MorphOS et qui fournit la compatibilité nécessaire. La compatibilité native de MorphOS avec les anciens logiciels Amiga à une cible différente. Les utilisateurs peuvent lancer presque toutes les applications Amiga les plus récentes et les plus avancées sachant contrôler les cartes graphiques et audios additionnelles (créées pour les derniers ordinateurs Amiga Classic). Les couches logicielles appropriées, connues sous le nom de CGX (CyberGraphX) et AHI (Audio Hardware Interface : interface matérielle audio) sont parfaitement intégrées dans MorphOS, ce qui permet une gestion transparente de ces cartes additionnelles. ![]() ![]() ![]() Comme AmigaOS, MorphOS possède deux interfaces compactes, efficaces et intégrées (une Interface de Commande en Ligne "CLI" et une Interface Graphique Utilisateur "GUI") pour le Shell et les applications. Bien que ce système "intégré" de CLI/GUI permette d'obtenir facilement le travail souhaité, de nombreux utilisateurs préfèreront les caractéristiques plus avancés et l'aspect plus plaisant d'une GUI. Pour répondre à cette exigence, MorphOS a adopté MUI (Magic User Interface), une GUI plus orientée vers la programmation objet. MUI fournit non seulement au programmeur des interactions plus sophistiquées sur la représentation d'une GUI, mais permet également aux utilisateurs de paramétrer entièrement ces GUI selon leurs besoins et leurs goûts personnels. En fait, MUI est l'un des composants de MorphOS les plus distinctifs, en termes de fonctionnalités et d'esthétique. ![]() ![]() ![]() ![]() Ambient est basé sur MUI, totalement asynchrone et disposant de multiples unités d'exécution, c'est le bureau natif de MorphOS. Bien qu'à code source ouvert, dans la pratique Ambient est un composant disponible exclusivement pour MorphOS, parce qu'il est tellement lié à MUI et au reste du système d'exploitation que sa conversion sur un autre environnement serait très difficile. Ambient fournit un programme de gestion des icônes, un explorateur de répertoires, un utilitaire pour lancer les programmes, pour manipuler les fichiers, et tout ce qui est nécessaire pour contrôler le système. Ambient s'adapte aux goûts de l'utilisateur : la gestion des fichiers peut être réalisée selon un mode classique (spatial) ou en mode navigateur, en utilisant une vue par icônes ou par liste. La reconnaissance des types de fichiers est réalisée au moyen d'analyse directe des fichiers et/ou des mimetypes, mais les utilisateurs ont un contrôle total et des possibilités d'édition sur les mimetypes pour obtenir une configuration personnalisée des actions liées à ces derniers. Ambient permet à l'utilisateur d'exécuter facilement tout type d'activité avec les outils intégrés : utilitaire de recherche de fichiers, visualiseur de texte, visualiseur d'images, lecteur audio, moniteur système, utilitaire de formatage de disque, utilitaire de gestion des commodités, et bien plus encore... A partir des menus d'Ambient, les utilisateurs peuvent contrôler tous les paramètres de leur environnement MorphOS, incluant les paramètres de MUI et du bureau lui-même. Laissez-moi mentionner en passant que les utilisateurs ne sont pas obligés d'utiliser Ambient. D'autres environnements de bureau communs à l'univers Amiga peuvent être lancés en même temps ou peuvent se substituer complètement à Ambient, comme : Directory Opus (également disponible pour les utilisateurs PC comme un substitut à Windows Explorer), Scalos et même le Workbench des Amiga Classic (mais ceci est réservé aux utilisateurs passionnés de "hacking"). Les composants du le système d'exploitation que nous venons d'aborder sont ceux que l'utilisateur voit et utilise tout le temps : leur impact visuel et leur manipulation simple ont une grande influence sur l'opinion que s'en font les utilisateurs. Les utilisateurs d'Ambient, par exemple, peuvent choisir des thèmes graphiques différents, changeant à la volée l'aspect général de toutes les fenêtres, gadgets, et autres éléments graphiques du bureau (différents thèmes graphiques sont visibles sur les images accompagnant ce texte). De plus, d'autres logiciels systèmes se lancent de façon invisible et silencieuse, ce qui ne les empêchent pas d'être également importants puisque sans eux l'ordinateur serait inutilisable. Parmi les exemples que l'on peut citer, il y a les systèmes de fichiers (filesystems), la gestion de l'USB, les logiciels d'impression, les systèmes de scripts avancés, etc. Bien sûr tous ces composants sont présents dans MorphOS, mais seules de courtes descriptions sont données ici, la plupart du temps concernant des caractéristiques spéciales s'ajoutant à celles que les utilisateurs emploient automatiquement dans ces logiciels. Les systèmes de fichiers Les systèmes de fichiers pour les disques durs sont des composants très importants qui doivent prendre le plus grand soin de données précieuses. MorphOS est fourni avec une implémentation de FFS, le système de fichiers standard et rapide de l'Amiga, présent le plus souvent pour des raisons de compatibilités. SFS (Smart File System) est un système de fichiers beaucoup plus rapide et plus fiable, il conserve la trace des dernières actions de copie/déplacement/effacement avant que celles-ci soient appliquées. En d'autres termes, c'est un système de fichiers journalisé garantissant l'intégrité des données même en cas de plantage de l'ordinateur durant des opérations d'écriture sur le disque dur. SFS est le système de fichiers par défaut de MorphOS, mais MorphOS gère également d'autres systèmes de fichiers comme l'impressionnant PFS (Professional File System) disponible commercialement pour les ordinateurs Amiga, et même l'omniprésent FAT (File Allocation Table) issu des environnements MS-DOS. Des utilitaires de récupération sont disponibles pour PFS et SFS (SFSDoctor est un utilitaire créé récemment et disponible uniquement pour MorphOS). Ils effectuent des opérations comme la récupération de données effacées, la réparation de la structure des systèmes de fichiers, et même la réorganisation des données pour diminuer la fragmentation (ou défragmentation). Les utilisateurs de Windows et Linux seront heureux d'apprendre qu'il est également possible de travailler avec des partitions NTFS et EXT2FS au moyen de versions bêta gratuites de ces systèmes de fichiers. Gestion de l'USB La pile USB de MorphOS, nommée Poseidon, est probablement la pile USB la plus efficace que l'on puisse trouver sur une plate-forme informatique. La meilleure description de ces caractéristiques est certainement donnée par son auteur (Chris Hodges), dont les mots sont rapportés dans les lignes suivantes : "Poseidon est une solution logicielle qui démontre les possibilités de l'Universal Serial Bus (USB) et des dispositifs avec interface USB, allant des souris, claviers, tablettes graphiques, manettes, imprimantes, scanners, webcams, digicams, lecteurs de cartes flash, lecteurs zip, lecteurs de disquette, disques durs, cartes mémoires, adaptateurs Ethernet, adaptateurs scanners et audio aux choses moins communes comme les boîtiers d'alimentations, les GPS ou les lecteurs d'empreintes digitales. Poseidon a une conception modulaire s'adaptant parfaitement à l'environnement AmigaOS/MorphOS. Ce n'est pas la conversion d'un système existant (comme la pile USB Linux), Poseidon a été créé en gardant à l'esprit les caractéristiques uniques des AmigaOS/MorphOS et c'est ce qui rend ces systèmes d'exploitations si efficaces." Laissez-moi ajouter que Poseidon essaie toujours de faire son travail d'une manière complètement automatique. Mais, si l'utilisateur a besoin de le personnaliser pour un dispositif USB spécifique, Poseidon révèle alors ses incroyables possibilités de configuration permettant à l'utilisateur de résoudre presque n'importe quel problème. L'impression Le système d'impression adoptée par MorphOS est TurboPrint, un logiciel commercial également distribué dans le monde Linux. Il permet le contrôle total de l'imprimante et de ses couleurs (s'il y en a), et fonctionne de manière transparente pour toutes les applications. La version de TurboPrint intégrée dans MorphOS requiert une mise à jour si l'utilisateur a besoin de pilotes pour des imprimantes récentes. Mais la mise à jour est aussi intéressante grâce à la présence de quelques utilitaires d'impression absents dans MorphOS. ARexx Le système de scripts avancés qui caractérise AmigaOS depuis la version 2.0 est ARexx, une implémentation de REXX, un langage de programmation interprété, structuré, de haut niveau introduit par IBM. Sur Amiga la plupart des applications importantes ont un port ARexx qui permet le contrôle externe au moyen de scripts ARexx, ou même au moyen de commandes ARexx provenant d'autres programmes. Dans certains cas, les utilisateurs avancés peuvent générer et contrôler des opérations interactives parmi un nombre de programmes indépendants, mais aussi des activités totalement automatisées par un seul programme, au moyen de procédures ARexx simples (dont l'utilisation et la structure ont été entièrement explorées durant des années d'utilisation dans l'environnement Amiga). MorphOS possède une implémentation native de ce langage (excepté une bibliothèque qui est toujours en cours de codage, et qui doit être récupérée par l'utilisateur sur son CD d'AmigaOS). Intégration de MorphOS Aujourd'hui, il y a un certain nombre d'applications dont les gens s'attendent à ce qu'elles fassent partie des composants standard d'un système d'exploitation : un utilitaire d'installation pour les logiciels, un éditeur de texte, une pile TCP/IP, un lecteur de courrier et un navigateur. En utilisant MorphOS pendant quelque temps, vous noterez l'absence de ces programmes (dans sa distribution actuelle 1.4.5). Cependant, quelques recherches sur Internet vous prouverons que presque aucun utilisateur MorphOS (excepté les nouveaux venus) ne se plaint de l'absence de ces programmes. En fait, cette contradiction apparente est un effet de l'histoire tourmentée de l'Amiga, et n'affecte pas MorphOS. Laissez-moi consacrer quelques mots à ce sujet, pour vous montrez une vision correcte avant que vous ne commenciez à penser, à tort, que MorphOS est un système d'exploitation inachevé. Sous sa forme actuelle, MorphOS est parfaitement adapté à sa communauté d'utilisateurs courants, c'est-à-dire, un groupe d'utilisateurs inconditionnels de l'Amiga. Avec l'évolution rapide de l'ère Wintel, cette communauté d'utilisateurs a dû faire face au problème lié à l'utilisation d'un système d'exploitation qui n'était plus amélioré. En effet, dans les années 1990, après la cessation d'activité de Commodore, les propriétaires de la marque ont gelé les développements d'AmigaOS. Ce système d'exploitation a survécu grâce à l'impulsion fournie par beaucoup de développeurs indépendants qui ont lentement permis d'ajouter presque n'importe quel type de caractéristiques absentes. La majeure partie de ces logiciels sont disponibles sur Aminet, un dépôt énorme de logiciels libres ou partagiciels Amiga qui contient actuellement 76 000 archives. Ainsi, le principe de base pour les utilisateurs Amiga est : si quelque chose manque, on le télécharge sur Aminet. Et, naturellement, cette règle se prolonge à tous les nouveaux-venus sur MorphOS. (1) Morphos n'a pas d'utilitaire d'installation pour les applications courantes et anciennes. Allez sur Aminet et téléchargez le programme Installer 43.3. Naturellement, c'est un fichier autonome à déposer tout simplement dans un dossier stratégique de votre disque dur. (2) MorphOS n'a aucun éditeur de texte pour modifier les scripts de démarrage et les textes. Il y a une abondance d'éditeurs de texte sur Aminet. Vous pouvez y aller, recherchez et téléchargez tout ce dont vous avez besoin. Vous trouverez également quelques éditeurs de textes déjà convertis et compilés en code natif PowerPC pour MorphOS. (3) MorphOS n'a pas de pile TCP/IP. Allez sur Aminet et téléchargez MOSNet, qui est une pile TCP/IP compilée en code natif PowerPC, et créée pour MorphOS. (4) MorphOS n'a aucun lecteur de courrier. Les deux lecteurs de courriers les plus diffusés sur Amiga sont à code source ouvert. Vous pouvez télécharger YAM ou SimpleMail sur SourceForge, ou sur leurs pages d'accueil. Il existe aussi des versions créées en code natif PowerPC pour MorphOS. (5) MorphOS n'a aucun navigateur. Le code source d'AWeb, autrefois un navigateur commercial, a été donné par l'auteur à la communauté Amiga au début du nouveau millénaire. Toutes les mises à jour pour ce navigateur (créées par l'équipe de développement actuelle sont disponibles à la page d'accueil d'AWeb, même la version native pour MorphOS). (Veuillez noter que toutes les applications précédentes sont des logiciels à code source ouvert, hormis Installer 43.3 qui est librement distribuable. Leur utilisation ne compromet en aucune façon les droit de propriété de MorphOS et les logiciels écrits/distribués par les développeurs et/ou les firmes de logiciels indépendants ayant un but commerciale.) (6) MorphOS a une documentation très minimale. En raison de la compatibilité de l'API, la documentation d'AmigaOS 3.1 couvre 75% de toutes les questions possibles. Cependant, MorphOS n'est pas un simple clone d'AmigaOS : il intègre déjà un grand nombre de perfectionnements, dont la majeure partie n'est pas immédiatement visible par l'utilisateur novice. Ici aussi, la communauté a encore offert son aide avec la création du Le livre du Pegasos, qui rassemble en un livre simple, un ensemble énorme d'informations très utiles et importantes au sujet du matériel, des logiciels, et des questions de configurations qu'il est important de connaître lorsque quelqu'un emploie le couple Pegasos/MorphOS. En conclusion, le point principal que vous devriez comprendre est que la communauté qui emploie actuellement MorphOS est seulement la plate-forme de lancement de ce système d'exploitation. La future communauté devrait être plus grande et pas nécessairement issue de la communauté Amiga ; les futures versions de MorphOS peuvent être commerciales. Dans ce cas, naturellement, l'équipe de développement de MorphOS tiendra compte de n'importe quel changement sur la base des utilisateurs visés. Les nouvelles distributions contiendront des versions propriétaires de logiciels absents (par exemple, on sait déjà qu'une pile TCP/IP intégrée existe), ou dirigeront explicitement l'utilisateur inexpérimenté non amigaïste vers les composants externes. Développement de MorphOS Dans la première phase de son histoire, MorphOS n'était qu'un rêve qui lentement est devenu réalité grâce à de jeunes programmeurs talentueux. Puis, le développement de la machine de bPlan (qui est maintenant la branche matérielle de Genesi) arrivant à son terme, MorphOS devint le seul système d'exploitation distribué avec la distribution initiale des 200 premières machines estampillées "BetaTesters", le développement était alors bien soutenu, voir accéléré. Depuis les deux dernières années, le développement de MorphOS a ralenti, notamment à cause de Genesi qui a concentré la plupart de ses activités sur la conception d'un nouveau matériel, mais aussi sur le développement du logiciel bas niveau qu'est le micrologiciel HAL/OF ainsi que sur d'autres systèmes d'exploitation comme les diverses distributions Linux (qui naturellement ont une plus grande base d'utilisateurs potentiels). Aujourd'hui, le développement de MorphOS est plus lent, mais reste constant avec un nombre d'activités simultanées : (1) Le noyau interne (le fichier boot.img) est géré exclusivement par l'équipe de développement de MorphOS. Quand des améliorations sur ce noyau sont effectuées, des tests sont réalisés par des membres de l'équipe, avant d'être distribué aux utilisateurs. Habituellement, une image ISO de CD est créée, incluant le nouveau fichier boot.img, ainsi qu'une installation complète de MorphOS, point de départ d'une nouvelle version. Peu de choses filtre au sujet des améliorations en cours, mais on sait que les membres de l'équipe de développement de MorphOS utilisent déjà un nouveau fichier boot.img dont nombre de composants ont été modifiés. Par exemple, l'AltiVec (l'ensemble des instructions pour les calculs numériques parallèles avec les nombres entiers et à virgules flottantes, SIMD - instruction simple, données multiples - ensemble des 162 instructions dédiés aux derniers processeurs PowerPC) est pleinement géré dans tous les composants du système où il peut être employé pour des gains de vitesse élevés. (2) D'autres parties de MorphOS résidant en dehors du fichier boot.img sont mises à jour et mises à disposition pour les utilisateurs enregistrés sous forme de fichiers binaires que l'on doit télécharger et installer manuellement. Ce type de distribution logicielle est une particularité nécessaire qui sert à rendre disponible de nouvelles caractéristiques, à corriger d'éventuelles erreurs, ou même à offrir un aperçu sur ce qu'une future version proposera (logiciels alpha ou bêta). Cela concerne par exemple, la version 4 de MUI, la version 6 d'AHI, la version 3.3 de Poseidon, l'amélioration des pilotes CGX 3D, les versions corrigées de quelques bibliothèques à niveau élevé, etc. (3) Le développement à code source ouvert réalisé par des développeurs indépendants est également apprécié non seulement pour son activité, mais également pour sa qualité et ses grands débats/discussions. Le bureau Ambient est un cas spécial ! Devenu à code source ouvert, quelques membres de l'équipe MorphOS s'y sont activement impliqués. Ambient évolue rapidement et de manière flagrante pour les utilisateurs, qui peuvent télécharger et installer des "compilations nocturnes" (nightly builds) de ce bureau. (4) Dans le but d'attirer l'attention des développeurs indépendants, les utilisateurs se sont rassemblés pour mettre en place un système de cagnottes (bounty) où les utilisateurs et les programmeurs peuvent soumettre des idées et contribuer financièrement à leurs réalisations. Cette idée est née après des tentatives similaires sur d'autres plates-formes. Plusieurs projets notables sont sortis grâce à ce système de cagnottes, comme SFSDoctor, MOSNet (tous les deux mentionnés dans les sections précédentes), et MorphUP (un gestionnaire de paquet sophistiqué pour l'installation et la mise à niveau automatiques des applications). Le système de cagnottes est également employé pour accélérer le développement des parties du le système d'exploitation qui ont une valeur particulière pour les utilisateurs. Ce qui exige la collaboration des membres de l'équipe de développement de MorphOS, comme dans le cas de la dernière bibliothèque ARexx native absente de MorphOS (rexxsyslib.library). Quel est l'objectif final de ce développement quelque peu anarchique ? Nous connaissons son nom probable : MorphOS 1.5, et nous savons qu'il est ambitieux. Cette version du système d'exploitation devrait finalement résoudre la plupart des besoins actuellement satisfaits par des programmes externes, et préparera MorphOS pour ses débuts en dehors de la communauté Amiga. Malheureusement, on ne connaît pas sa date de sortie, bien qu'elle ne semble pas être très proche. Dans un échange privé récent, Frank Mariak, un des chefs de l'équipe de développement de MorphOS, m'a écrit que MorphOS 1.5 est toujours une chose à venir parce que "l'ensemble des caractéristiques n'est pas encore spécifié de manière définitive". Outils de développements Toutes les sections précédentes sont principalement destinées aux gens qui veulent connaître MorphOS selon le point de vue d'un simple utilisateur. Mais il y a des utilisateurs moins communs, qui ont un intérêt spécifique pour d'autres détails concernant l'environnement de MorphOS : les développeurs. Ce sont les personnes les plus importantes quelle que soit la plate-forme informatique, parce que sans elles il n'y a pas de nouveau logiciel, et la plate-forme ne progresse plus. Dirigé par des intérêts professionnels ou simplement par passion, n'importe quel programmeur veut connaître l'environnement disponible pour son activité. MorphOS est doté en standard d'un kit dédié au développement logiciel permettant à n'importe quel programmeur de créer des applications. Le SDK est complètement libre : n'importe quel développeur peut s'inscrire sur le site Web MorphOS Developer Connection, et télécharger les archives appropriées. Veuillez noter que le SDK est disponible pour n'importe qui, même pour ceux qui ne possèdent pas le matériel nécessaire pour lancer MorphOS. Ce qui a deux effets importants : permettre la création d'environnements de développements intégrés (Cubic IDE) par des programmeurs indépendants, et laisse également la possibilité de compilation croisée de n'importe quelle plate-forme, en particulier de Linux, ou de Windows au moyen de cygwin (sites relatifs : Compilation croisée pour MorphOS, AmiDevCpp). Le site Web MorphOS Developer Connection. possède un forum de développeurs où tout sujet concernant le développement et les questions relatives à ce dernier peuvent être discutés. Le SDK de MorphOS contient toutes les "includes systems". La documentation pour les développeurs comprend des autodocs, des articles, des exemples de codes, des informations générales ; des outils pour programmeurs indépendants et leurs documentations relatives, ainsi que deux composants très utiles, MorphEd et l'environnement Geek Gadgets. MorphEd est un éditeur de texte avancé qui offre toutes les fonctions habituellement prévues pour l'édition de textes, mais également la coloration syntaxique, une gestion de l'environnement de développement, l'intégration des compilateurs GCC ou vbcc, etc. Les Geek Gadgets sont un ensemble d'outils de développement qui ont été portés sur Amiga/MorphOS et qui sont disponibles sous forme de sources et de binaires. Le paquetage contient, entre autres choses, beaucoup de commandes disponibles pour les Shell Linux, et son but est de fournir à des personnes accoutumées aux environnements Linux, un environnement de commandes familier dans le Shell de MorphOS. La disponibilité de GCC, le compilateur C le plus diffusé, n'en exclu pas pour autant les autres, ceci n'est pas une liste exhaustive d'interpréteurs et de compilateurs existant sous MorphOS : les choix sont vastes, s'étendant des assembleurs de langage machine PowerPC pour la programmation bas niveau aux langages de haut niveau comme le FreePascal classique jusqu'aux produits plus modernes comme le langage interprété Python. Graphismes 3D La plupart des systèmes d'exploitation alternatifs actuellement disponibles n'ont aucune gestion de l'accélération graphique 3D, ou fournissent seulement une gestion minimale. Ceci est dû au fait que les quelques compagnies qui développent des cartes graphiques ont une politique très restrictives : elles ne distribuent pas la documention technique du tout, ou la rende disponible sous une forme qui occasionne beaucoup d'obstacles pour les développeurs indépendants. Elles fournissent leurs propres pilotes pour Windows, les autres systèmes d'exploitation n'auront droit qu'à une documentation qui par ailleurs est très difficile à obtenir et à utiliser. Dans ce scénario pour le manque de gestion de la 3D, MorphOS relève de l'exception (jusqu'à certaines limites !). Il y a deux raisons à cela : La première est la création de la tinygl.library, un composant logiciel très important qui (en dépit de son nom) est une réimplémentation spécifique d'OpenGL très compatible et plutôt complète des caractéristiques d'OpenGL sous MorphOS. La seconde est que l'équipe de développement de MorphOS a décidé de concentrer tous ses efforts concernant la 3D sur un nombre restreint de cartes de graphiques compatibles avec le matériel PegasosPPC. L'Open Graphics Library (OpenGL) est une norme définie par un document qui indique un ensemble de plus de 250 appels à des fonctions différentes dont l'utilisation permet de dessiner des scènes 3D complexes à partir de simples primitives. Son importance se situe dans le fait qu'elle définit une API indépendante de la plate-forme. Les développeurs qui emploient OpenGL pour écrire leurs applications peuvent être sûrs que ces programmes produiront des graphismes 3D sur tous les ordinateurs ayant une implémentation de cette bibliothèque. OpenGL, développé à l'origine par Silicon Graphics, est important pour l'industrie du jeu (où il est uniquement concurrencé par Direct3D sur la plate-forme Windows). OpenGL est également employé pour des applications professionnelles où une gestion simple des graphismes 3D est importante (cela va des simulateurs de vol aux simulateurs de réalités virtuelles en passant par la visualisation de haute qualité pour les applications et les présentations scientifiques de l'information, jusqu'aux applications techniques comme CAD). Quant à TinyGL, l'équipe de développement de MorphOS est très clair : "TinyGL a été créé à l'origine par Fabrice Bellard comme un sous-ensemble d'OpenGL pour les systèmes embarqués et les jeux. Il a été conçu sans penser à l'accélération 3D matérielle, seuls les appels principaux d'OpenGL ont été mis en application. La version MorphOS de TinyGL est basée sur l'implémentation d'origine. Elle a été réécrite pour profiter pleinement de l'accélération 3D matérielle. En outre, elle contient plusieurs caractéristiques soigneusement choisies à partir du système MESA. TinyGL sur MorphOS fournit un ensemble de caractéristiques beaucoup plus riche que la version d'origine tout en la surpassant en rapidité d'exécution". Naturellement OpenGL/TinyGL n'est pas suffisant pour la gestion complète des cartes graphiques 3D. Des pilotes spécifiques sont nécessaires pour utiliser l'accélération 3D de ces cartes. L'équipe de développement de MorphOS a créé des pilotes pour les cartes PCI et/ou AGP suivantes : 3dfx Voodoo3, Voodoo4, Voodoo5, ATI Radeon 7000, Radeon 7200, Radeon 7500, Radeon 8500, Radeon 9000, Radeon 9100, Radeon 9200, Radeon 9250. Comme vous pouvez le voir, ce ne sont certainement pas les cartes graphiques les plus récentes disponibles sur le marché, mais elles sont bien gérées par les pilotes et permettent d'obtenir des performances optimales sur le Pegasos. Jeux Puisque les graphismes 3D sous MorphOS ne sont pas au niveau de ce qui peut se faire actuellement, vous pourriez vous demander pourquoi nous ajoutons cette section. Ici, l'intérêt principal est de fournir quelques informations essentielles sur les limites techniques atteintes par MorphOS, dans ce domaine particulier. En connaissant quelques conversions de jeux et le niveau de qualité atteint quand ils sont montrés, les experts pourront évaluer l'état actuel des graphismes 3D sur MorphOS. ![]() ![]() ![]() ![]() On peut également parler d'autres jeux de tirs subjectifs (avec une vue à la première personne) comme Cube, AlephOne ou le très récent jeu gratuiciel Warsow qui vient d'être réalisé. Warsow est sans doute le projet graphique le plus complexe jamais porté sur MorphOS (même s'il est basé sur le moteur vieillissant de Quake 2), sur un processeur G3 n'étant associé qu'à une carte graphique Voodoo, il ne pourrait pas être lancé à une vitesse décente. Cela démontre qu'un meilleur matériel ne reste pas inutilisé sur MorphOS. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Logiciels exclusifs à MorphOS La taille réduite du système d'exploitation et sa structure simple (en termes relatifs) impliquent, entre autres, que beaucoup de projets exigeant une équipe de programmeurs sur d'autres plates-formes deviennent souvent des projets individuels modestes dans les environnements MorphOS/Amiga. Cela ralentit le développement, mais donne également une excellente efficacité, simplicité et compacité au code. Dans cette section, nous mentionnons quelques excellents outils pour MorphOS, alors que dans la prochaine section vous trouverez des descriptions pour les applications les plus importantes et les plus puissantes. AmiNetRadio ![]() ![]() Comme son nom l'indique (et si cela ne vous évoque rien, cela signifie juste que vous n'êtes pas assez geek), c'est un visualiseur d'image. Le visualiseur interne d'Ambient est très basique : elle vous laisse regarder l'image, la redimensionne à la taille de la fenêtre, la tourne, et c'est tout. ShowGirls permet beaucoup plus : son interface est habituellement divisée en deux parties, d'un côté il y a les miniatures (avec gestion du format EXIF) et de l'autre côté l'image choisie est montrée. L'image peut être visualisée en plein écran, peut être zoomée (agrandissement ou rétrécissement) et peut-être retravaillée. ShowGirls comporte en effet quelques outils de base afin de manipuler les images ce qui permet : d'ajuster les couleurs, de changer la résolution de l'image, d'effectuer des opérations de lissage et de netteté, de réduire le bruit, des effets de lueur et de floutage, ainsi que la découpe, la rotation, le renversement tout comme des conversions par lots. Il est possible d'utiliser une vue 3D (avec le rendu 3D accéléré), mais c'est la plupart du temps, juste une option sympathique et secondaire. Le programme était à l'origine développé en tant qu'outil de gestion pour les appareils photo numériques, et peut désormais effectuer toutes les opérations nécessaires sur les dossiers d'un dispositif de mémoire de masse. Si votre appareil photo gère la norme PTP, vous pourriez vouloir vous tourner vers une autre solution. PTPDigCam ![]() ![]() OS4Emu C'est un exemple de logiciel qui permet d'augmenter directement le nombre d'applications fonctionnant sous MorphOS : il redirige les appels aux API AmigaOS 4 (qui est très semblable à MorphOS, étant donné l'héritage commun) vers les fonctions correspondantes de MorphOS. Ce qui signifie qu'en double-cliquant sur l'icône d'un exécutable AmigaOS 4 (ou en écrivant son nom dans une fenêtre CLI), il y a de fortes chances pour qu'il se lance. Les exemples notables incluent FPSE, l'émulateur PlayStation qui, ironiquement, grâce à Poseidon (la pile USB incluse dans MorphOS), gère les manettes USB... contrairement à ce qui se produit dans son environnement naturel, AmigaOS 4 ! (un dispositif simple, permet à Poseidon d'associer une direction ou une touche du manette à une touche du clavier). D'autres titres AmigaOS 4 fonctionnent comme SID4Amiga (un lecteur pour les musiques du C64), quelques démos de la scène, beaucoup de commandes Shell, utilitaires, etc. La compatibilité n'est pas totale, mais elle s'améliore à chaque nouvelle version. Expansion de la plate-forme ![]() Quoi qu'il en soit, quand une plate-forme d'ordinateur a une petite base d'utilisateurs, le développement de nouveaux logiciels devient difficile. La production de logiciel commercial n'est pas encouragée, puisqu'il n'y a qu'une petite probabilité de trouver un nombre suffisamment grand d'acheteurs. La production de logiciels Oà code source ouvert et de partagiciels est constante, ou monte très lentement, parce qu'elle ne trouve pas une base suffisamment grande de programmeurs : chacun est déjà concentré sur un certain nombre de projets et n'a plus de temps pour d'autres. Il y a en ce cas une solution qui parfois peut rigoureusement réduire le temps d'élaboration d'une application: le portage de logiciel d'autres plates-formes. ![]() ![]() Les obstacles principaux pour le portage de code sont l'absence de la fonction fork() dans AmigaOS et l'ABox de MorphOS, le fait qu'AmigaOS/MorphOS ne soit pas entièrement conforme à la norme POSIX, et la difficulté extrême de portage des interfaces graphiques. Les GUI Linux sont basés sur les systèmes de fenêtrage qui sont habituellement des parties des plus grands environnements de bureau, et ne sont pas intégrés dans le système d'exploitation. Sans compter qu'un portage très récent de X Window, aucun système de fenêtrage de Linux n'a été jamais porté sur AmigaOS/MorphOS. Il n'y a aucun véritable avantage à faire un tel portage. Ce serait d'abord difficile, et le plus petit système de fenêtrage pour Linux est au moins cinq fois plus grand que MorphOS lui-même. Le simple portage d'une GUI exigerait la perte complète de la légèreté de MorphOS, et le transformerait alors en un nouveau système d'exploitation type Linux. Ainsi, contrairement à d'autres plates-formes, AmigaOS/MorphOS n'ont jamais eu de portage d'applications importantes comme Mozilla et OpenOffice. L'absence de tels programmes, qui sont fondamentaux pour l'utilisateur normal voulant connecter son ordinateur avec le cyber-espace sans problèmes de compatibilité, est un des plus gros obstacles à une plus grande adoption de MorphOS sur le marché des ordinateurs de bureau. Une fois reconnue l'inutilité de convertir de grandes parties de distributions Linux vers MorphOS, une meilleure idée a émergé : la création d'un adaptateur logiciel reliant tous les appels à certaines structures basiques d'un système vers leurs équivalences dans d'autres systèmes. Une tentative dans cette direction concerne GTK (la trousse à outils de GIMP, où GIMP est l'acronyme de "GNU Image Manipulation Program"), qui essaie de relier cette trousse à outils populaire de widget afin de créer des GUI pour le système X Window correspondant aux widgets MUI. Toutefois, le plus important dans cette tentative concerne KHTML, le moteur de rendu HTML crée par le projet KDE. Un adaptateur logiciel reliant KHTML à MUI est en cours (la première bêta version a été distribuée en novembre 2006. Le projet sera très probablement entièrement utilisable en 2007). Le succès de cet effort aura une grosse influence sur le futur de la plate-forme MorphOS/Pegasos. Les utilisateurs de MorphOS auront un navigateur dernier cri (les navigateurs natifs actuels n'étant pas à jour), de nouveaux utilisateurs potentiels seront plus disposés à se lancer, et le succès dans ce domaine encouragera des efforts semblables vers d'autres directions (comme la conversion d'OpenOffice). Qui a besoin de MorphOS ? Les arguments précédents suggèrent que l'utilisation de MorphOS en tant qu'OS principal comporte un certain nombre de limitations qui empêchent actuellement son adoption par les professionnels. Mais MorphOS est déjà utilisable pour un marché professionnel ciblé, et convient très bien aux semi-professionnels et aux amateurs. Naturellement, ses limitations actuelles ne sont plus pertinentes sur le marché de l'embarqué, où les caractéristiques les plus importantes sont sa petite taille et sa rapidité d'exécution. Bien que vous puissiez juger la phrase suivante comme un paradoxe, laissez-moi vous dire que ce qui peut paraître comme des limitations dans un environnement professionnel est perçu comme des avantages par les utilisateurs actuels. En fait, ces utilisateurs avancés peuvent compenser presque n'importe quelle insuffisance logicielle au moyen de logiciels libres, partagiciels, et logiciels commerciaux existant déjà sur la plate-forme Amiga ou en phase de développement pour MorphOS. Ils emploient déjà MorphOS à son meilleur niveau obtenant une réponse inégalée sur toutes les plates-formes informatiques. De plus, leur environnement est totalement immunisé de tous virus, ver, cheval de troie, spyware, adware et bestioles semblables venant d'internet. Ils peuvent installer Linux et Mac OS X (en utilisant MacOnLinux) sur leur Pegasos, pour employer FireFox et Office quand c'est nécessaire. Ils peuvent également utiliser l'outil RDesktop dans l'environnement de MorphOS et commander un PC à distance. D'autres utilisateurs potentiels de MorphOS pourraient être ceux qui veulent être "libérés" de l'oppression d'un environnement monolithique et autoritaire comme Windows, et/ou ne veulent pas "être menacés" par les profondeurs insondables d'un système Unix (que seuls les geeks issus du monde Linux contrôlent entièrement). Naturellement MorphOS est également le meilleur choix pour les utilisateurs nostalgiques de l'Amiga qui veulent la vitesse de la nouveauté au lieu d'un environnement synthétique plus lent fourni par UAE. Cette liste de personnes n'est évidemment pas exhaustive et gageons qu'elle ne représentera pas tous les utilisateurs potentiels de MorphOS. Si ce système d'exploitation est utilisé sur des cartes PowerPC dans le marché de l'embarqué, un autre groupe d'utilisateurs spécifiques rejoindra les autres : les développeurs d'applications pour l'embarqué. Ils auront besoin d'un environnement de travail confortable, et découvriront également l'utilité du dialogue avec une communauté où un grand pourcentage de ses membres (plus élevé que sur la plupart des autres plates-formes) sont des programmeurs habiles prêts à aider à chaque fois qu'ils sont sollicités. L'évolution du système devrait enlever les limitations actuelles et permettre de tendre les bras à une plus grande base d'utilisateurs : des gens qui pourront ouvrir de nouveaux horizons et élargir le marché niche actuel. Conclusions Cet article a essayé de faire découvrir MorphOS, un travail essentiel dont les progrès sont lents, mais constants. Son faible besoin en ressources et sa rapidité font de MorphOS un candidat viable pour un système d'exploitation de bureau, mais ces caractéristiques prennent encore plus de valeurs si l'on considère le marché de l'embarqué, où l'absence de disques durs, le faible besoin en RAM, et l'utilisation de processeurs bas de gamme sont des conditions très communes. Essayez d'imaginer les possibilités offertes par un système d'exploitation très rapide, entièrement stocké sur une petite flashROM... MorphOS attend des personnes capables de reconnaître et d'utiliser ses caractéristiques et ses potentialités intéressantes... Ce qui pourrait déclencher le lancement d'une nouvelle phase de développement rapide et bien soutenue. Parmi les lecteurs de cet article, il peut également y avoir de nouveaux utilisateurs attirés par l'efficience, la flexibilité, ou l'aspect ésotérique de MorphOS. Et qui sait, peut-être que cet article sera lu par des personnes influentes qui pourraient voir là une belle opportunité de profit pour leurs entreprises, ce qui aidera à construire un futur brillant pour ce système d'exploitation. Liens utiles Sites communautaires MorphOS : Le point d'entrée pour tout ce qui tourne autour de MorphOS est MorphZone; d'autres sites importants sont: Pegasos.org; Obligement; #amigazeux; Amiga Impact. Sites d'actualité et forums : MorphOS-News; Amiga-News; AmigaNN; Amiga.org; Moo bunny. Sites de développement MorphOS : MorphOS-Team; Ambient Desktop; MorphOS Developer Connection. Sites en relation avec le matériel : Genesi; PegasosPPC; Freescale MobileGT Platform. Sites en relation avec les logiciels : Aminet; MorphOS-news; MorphZone. Histoire de l'Amiga : Amiga history guide; The history of the Pegasos. Manuels (au format PDF) : Le livre du Pegasos. FAQ MorphZone Quick Help Revues : DoctorMorbius_FP Homepage. Questions fréquemment posées Comment peut-on télécharger une pile TCP/IP si le CD de MorphOS n'en contient pas ? [Réponse ironique] Expliquez-nous comment vous avez téléchargé le CD de MorphOS. [Réponse sérieuse] Dans la pratique cette question n'existe pas. (1) Si vous avez un Amiga avec une carte accélératrice PowerPC, vous avez déjà une pile TCP/IP et vous pouvez l'utiliser avec MorphOS. (2) Si vous avez acheté un ODW chez Genesi, vous avez déjà une distribution Linux installée, vous pouvez donc employer l'environnement Linux pour télécharger tout ce que vous avez besoin pour MorphOS. (3) Le problème peut vraiment se produire si vous achetez seulement la carte mère PegasosPPC pour assembler vous-même votre Pegasos. Mais dans ce cas, vous êtes suffisamment futé et habile pour demander le CD de MorphOS et une pile TCP/IP au vendeur, ou pour les télécharger à l'aide d'un autre ordinateur. J'installe MorphOS et le script d'installation exige que je crée et formate deux partitions : une très petite partition en FFS pour le fichier boot.img, et une plus grande, amorçable, et de préférence en SFS, pour le système. Vous aviez dit qu'une seule partition était nécessaire. Cette requête lors de l'installation de MorphOS est justifiée par la nécessité d'être compatible avec les anciennes versions du micrologiciel HAL/OF (versions qui ne pouvaient lire et démarrer que depuis des partitions FFS). Le fichier boot.img est donc mis sur une partition FFS afin de permettre au micrologiciel d'y avoir accès et de le lancer. La deuxième partition s'explique par le fait qu'il est plus prudent et plus fiable de mettre son système sur une partition SFS. Les nouvelles versions du micrologiciel HAL/OF peuvent lire les partitions SFS, et PFS, ainsi vous pouvez mettre votre boot.img et votre système sur la même partition. Vous avez dit que MorphOS était très proche d'un système d'exploitation en temps réel. Cela ne veux rien dire, puisqu'un système d'exploitation temps réel a des caractéristiques techniques précises. Sinon, n'importe quel système d'exploitation fonctionnant sur un ordinateur suffisamment rapide pourrait être temps réel. Ce n'est pas un article dédié aux ingénieurs et aux scientifiques, autrement il serait beaucoup plus long et ennuyeux. C'est pourquoi l'information est donné au lecteur par le biais d'analogies simples. Ici, l'idée est de dire que vu le matériel sur lequel tourne MorphOS, on peut dire et voir que ce système d'exploitation est extrêmement rapide en termes absolu. En outre, en termes relatif, il y a une différence notable entre la vitesse de MorphOS et la vitesse des distributions PowerPC Linux. L'information essentielle à retenir est que le rapport de vitesse demeurerait approximativement le même en faveur de MorphOS, même si le matériel était beaucoup plus rapide. Par conséquent, MorphOS est beaucoup plus proche d'un système d'exploitation temps réel que Linux. Dans les versions précédentes de l'article j'ai lu différentes valeurs sur la taille de MorphOS. Quelle est la vraie taille de MorphOS ? Le nombre qui aurait dû être présent sur la première édition de l'article était de 15 mégaoctets, mais le "1" a été perdu pendant la phase "frénétique" de conception finale de l'article. Ce qui explique les valeurs 5 et 15. Certaines personnes ont aussi suggérées que le fichier boot.img devait être comptabilisé dans la taille de MorphOS, tout comme les nouvelles versions d'Ambient et de MUI. Par conséquent, pour contenter tout le monde, la valeur numérique concernant la taille de MorphOS a été changée en "moins de 20 mégaoctets", afin que celle-ci soit le plus juste possible. De toute façon, quel que soit le nombre, la petite taille qui caractérise MorphOS est évidemment toujours là. Vous avez dit que Quark et tout autre logiciel bas niveau étaient compressés dans le fichier boot.img. Compressé ? Le fichier boot.img est en fait une archive gzip. Le véritable fichier image (bootpegasos2rom.img) est donc à l'intérieur de cette archive. Il est extrait et lancé par le micrologiciel HAL/OF. Vous avez dit que Quark propose la mémoire protégée et la mémoire virtuelle, mais il semble que ces caractéristiques ne sont pas activés. La protection mémoire n'a jamais existé sur AmigaOS, et n'est pas mise en application dans l'ABox de MorphOS pour des raisons de compatibilité (la plupart des applications héritées de l'Amiga Classic ne se lanceraient pas correctement avec la protection mémoire). En fait, la protection mémoire est utilisable dans la QBox et sera disponible pour de futures applications spécialement conçues pour la QBox, lorsque la migration des pilotes matériels de l'ABox vers la QBox aura lieu. La mémoire virtuelle a été mise en application dès le commencement du développement de MorphOS, mais son développement est actuellement arrêté, en raison d'une priorité très basse. En effet, MorphOS et ses programmes natifs/Amiga Classic a des besoins en RAM très faible en comparaison avec la taille des barrettes mémoires désormais disponible. Notes historiques Histoire ultracondensée de l'Amiga Classic : Vous savez probablement que l'Amiga a été considéré comme une machine de jeux extraordinaire et que ce dernier avait une grande base d'utilisateur vers la fin des années 1980 et au début des années 1990. Mais si vous pensez que c'était seulement une console de jeux ayant l'apparence d'un ordinateur, vous êtes complètement dans l'erreur. L'Amiga affichait 4096 couleurs quand les écrans de PC étaient encore noir et vert, il restituait des sons et des voix quand les PC étaient sourds-muets, il permettait le traitement multitâche préemptif quand les PC exécutaient un seul programme à la fois. L'Amiga a également rassemblé une communauté d'utilisateurs expérimentés, qui l'ont adopté pour des usages professionnels. Après la fermeture de Commodore en 1994, les amigaïstes se sont lentement dispersées. Les joueurs ont migré vers les PC et les consoles ; et la plupart des sociétés qui éditaient des logiciels et la plupart des programmes professionnels ont converti leurs programmes et ont migrés vers les plates-formes PC et Mac. Cependant, beaucoup d'inconditionnels n'ont pas migré vers d'autres systèmes. Quelques éditeurs de logiciels et producteurs de matériels, quelques programmeurs professionnels, ainsi que beaucoup de programmeurs non professionnels, amateurs, passionnés, et utilisateurs avancés se sont retrouvés et ont formé une communauté fortement unifiée par l'intermédiaire d'Internet. Histoire ultracondensée du Pegasos/MorphOS : Pendant un certain nombre d'années, la marque déposée Amiga a passé de main en main sans connaître de véritable évolution. La plupart du temps, on utilisait uniquement son nom pour faire de la publicité. Pendant ce temps, quelques brillants membres de la communauté Amiga ont lentement émergé et ont créé ce qu'aucune autre communauté nostalgique n'a jamais pu faire. Ils ont créé, à partir de rien, une nouvelle machine PowerPC ainsi qu'un nouveau système d'exploitation qui rassemblaient l'héritage de l'Amiga et pouvaient réunir la communauté existante des derniers utilisateurs inconditionnels. Ces magiciens de la l'électronique, ce sont les gars de chez bPlan/Genesi. Les manitous du code par qui tout a commencé sont Ralph Schmidt (créateur de Quark) et Frank Mariak (créateur de CGX), les chefs de l'équipe de développement de MorphOS. Histoire ultracondensée de l'AmigaOne/AmigaOS 4 : Ce début de siècle a aussi vu naître un autre ordinateur PowerPC destiné à la communauté Amiga. Les derniers propriétaires de la marque déposée Amiga, la plupart du temps intéressés à fourvoyer la marque sur d'autres marchés, ont externalisé la conception matériel/logiciel ainsi que la production des ordinateurs de bureau et d'AmigaOS. Ceci a permis le lancement du couple AmigaOne/AmigaOS 4. Tandis qu'AmigaOS 4 est disponible, les machines sur lesquelles il pouvait fonctionner ne sont plus produites. Ainsi, cette autre moitié de la communauté Amiga est désormais à la recherche, forcément difficile, d'une nouvelle machine, tâche qui se voit compliquer par le besoin de trouver un accord avec Amiga Inc. pour avoir une licence AmigaOS 4 pour cette nouvelle future machine. Contributeurs
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