Obligement - L'Amiga au maximum

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Test de MorphOS 0.4
(Article écrit par Elena Novaretti et extrait de Bitplane - juin 2002)


MorphOS Note : traduction par David Brunet.

Un Amiga PowerPC : rêve ou réalité ?

L'histoire de notre plate-forme bien-aimée est marquée d'illusions, d'attentes et de moments de désespoir brisés par de fausses promesses. Et dans cette anarchie, seuls les faits, et non les annonces, gardent une place de choix dans nos coeurs. Ainsi, une chose est apparue sans annonce grandiloquente, le 1er août 2000, quand la première version bêta d'un produit qui pourrait potentiellement révolutionner l'histoire de notre Amiga est sortie : nous parlons évidemment de MorphOS.

Il s'agit d'un projet attendu depuis longtemps, trop longtemps peut-être, mais il est enfin là. Il n'est cependant disponible qu'en version "bêta", chose qui semble restrictif pour beaucoup d'utilisateurs : certains ont donc préféré l'ignorer. Serait-ce à cause de leur incrédulité, de leur découragement, ou bien à cause du temps qu'il faudrait consacrer à le télécharger, à l'installer et à faire fonctionner correctement quelque chose d'inconnu que beaucoup jugent inutile ?...

Le but de cet article, et de ceux qui suivent, est précisément de parler de MorphOS, de démystifier la chose et d'annihiler les craintes sur un produit important que les amigaïstes hésitent encore à utiliser. L'auteur de cet article fait partie des personnes qui utilisent avec satisfaction MorphOS. L'article va proposer un résumé des caractéristiques du système ainsi qu'un regard sur le présent et l'avenir de cet intéressant mais quelque peu inattendu projet.

Adieu 68k !

Comme son nom et son logo l'indiquent, nous sommes en face d'une métamorphose. Nous sommes confronté à un changement progressif mais tout aussi déterminant. C'est en tout cas ce que suggère un portage d'AmigaOS sur un nouveau processeur et un nouveau matériel. Les gens de chez Amiga Inc. ont toujours refusé cela, bien que le projet AmigaOS 4.0 semble suivre le même chemin, mais nous n'avons encore rien vu de concret de ce côté-là.

AROS fut le pionnier en voulant réécrire de zéro le système. Mais malheureusement, ce projet est encore immature. Pour atteindre cet objectif d'un AmigaOS PowerPC, une des étapes importantes est d'avoir une plate-forme de développement adéquate. Une plate-forme qui pourrait fournir une émulation transparente (qui permettrait aux vieilles applications 68k ou aux parties d'AmigaOS 68k de continuer à fonctionner comme d'habitude) mais aussi une gestion des nouvelles applications ou modules en code PowerPC. Ralph Schmidt, initiateur du projet MorphOS, aux côtés d'autres programmeurs talentueux, a très bien réussi cela.

C'est assez ironique de voir qu'il a fallu attendre la faillite de Phase 5 et l'obsolescence de ses produits pour voir apparaître quelque chose qui puisse enfin les mettre en valeur. MorphOS est conçu pour les cartes PowerPC comme les CyberStormPPC et BlizzardPPC, et il donne le meilleur rendement quand ces dernières sont couplées avec leurs cartes graphiques respectives : CyberVisionPPC et BVisionPPC. Je ne me lasse pas de répéter que si un tel projet avait vu le jour quelques années plus tôt, Phase 5 aurait eu une chance de survivre dans un marché où les acheteurs potentiels de cartes PowerPC hésitaient à franchir le pas, à cause du manque d'applications PowerPC, voire de système d'exploitation PowerPC.

MorphOS nous permet donc de profiter au maximum de nos cartes PowerUP, jusque-là sous-utilisées. Mais il permet également autre chose : le projet semble être étalé sur le long terme, l'objectif principal de MorphOS est d'ouvrir une voie vers un vrai nouvel Amiga. Nous parlons ici du Pegasos, annoncé par bPlan, qui devrait faire tourner Linux, MorphOS et probablement le futur système d'exploitation d'Amiga Inc.

Les caractéristiques annoncées de cette machine sont honorables et n'ont rien à envier aux Power Mac actuels d'Apple. La présence de MorphOS sur le Pegasos garantira une totale exploitation des PowerPC G3 et G4. L'accès à de puissantes, modernes et peu chères cartes d'extension, jusque-là réservées aux marchés des PC et Mac, sera également possible, le tout dans le cadre d'un environnement parfaitement familier pour nous autres amigaïstes. Nous pouvons donc à présent dire adieu aux anciennes solutions multiprocesseurs utilisées durant la période PowerUP/WarpOS, et de leurs incompatibilités, source de désespoir et de continuelles réinitialisations. Nous pouvons également oublier les concepts comme les changements de contexte, le parallélisme des tâches 68k et PowerPC, le PowerPC utilisé uniquement en tant que puissant coprocesseur, etc. En bref, nous sommes prêts à nous séparer du bon vieux 68k, un processeur qui nous a humblement servi durant des années et qui nous a donné beaucoup de satisfaction, mais il est temps pour lui de prendre sa retraite.

Rentrons dans les détails

Qu'est-ce exactement que MorphOS ? Nous allons tenter d'y répondre ensemble. Du point de vue purement logiciel, c'est léger : il y a quelques fichiers avec des noms étranges contenant le noyau (regroupés dans un répertoire), ainsi qu'une commande nommée "Startup", localisée dans C:, qui a la tâche de charger MorphOS en mémoire, d'initialiser le PowerPC, de désactiver le 68k et de démarrer le nouveau système. Et c'est tout ? Eh bien, les choses sont un peu plus compliquées que ça. Mais du point de vue de l'utilisateur (voire du programmeur), nous nous retrouvons face à un système apparemment identique à ce que nous connaissons, sauf que tout tourne avec un seul processeur : le PowerPC !

MorphOS

En fait, le système n'est pas encore entièrement PowerPC. Des parties de notre système (bibliothèques, périphériques logiques...), présentes par exemple dans la ROM d'AmigaOS, ne sont pas encore natives PowerPC et sont exécutées via une émulation. Mais MorphOS dispose déjà d'une bonne quantité d'éléments natifs PowerPC qui permettent à notre matériel d'atteindre des performances jusque-là jamais vues.

MorphOS est basé sur un noyau nommé Quark, sur lequel tourne une version spéciale PowerPC d'Exec, capable de gérer des tâches PowerPC ou 68k, et de fournir une émulation 68k temps réel et une compatibilité à 100% au niveau du code machine. Ce mécanisme est nommé "ABox", c'est une "boîte" dans laquelle cohabite le système PowerPC, les applications en code PowerPC et celles en code 68k. Le processeur 68k vu par l'ABox est un processeur 68060 virtuel capable de digérer l'ensemble des instructions 68k : le vieux 68000, les spécificités des 68040 et 68060, ainsi que toutes les instructions des coprocesseurs 68881/68882. Ceci est une chose cruciale sur laquelle nous reviendrons par la suite.

La version actuelle des modules du noyau est composée de plusieurs éléments natifs, comme DOS, Exec, Input, RamLib, RamHandler, Disk, RomBoot, Utility, Expansion, BootVga, etc.

Sont également disponibles les versions natives MorphOS du cybppc.device (l'Ultra Wide SCSI présent sur les CyberStormPPC), CyberGraphX 5 ainsi que les pilotes des cartes graphiques CyberVisionPPC/BVisionPPC. Le résultat de cela est clair : vous pouvez faire gérer vos cartes graphiques par le PowerPC, grâce à CyberGraphX 5, et vous pouvez donc oublier les goulets d'étranglement issus de la lenteur des transferts de données entre le 68k et la mémoire vidéo. Cela augmente significativement les performances. Sous MorphOS, les autres cartes graphiques gérées par CyberGraphX en tireront aussi profit, bien que l'augmentation de la vitesse restera relative à cause des pilotes encore en code 68k. Il n'est pas exclu que d'autres cartes graphiques aient, un jour, leurs pilotes natifs MorphOS mais le bus Zorro III représente aujourd'hui un vrai goulet d'étranglement qui ne peut pas être contourné.

Une petite note concernant Picasso96 : avec la disponibilité d'un RTG natif PowerPC comme CyberGraphX 5, l'utilisation de Picasso96 serait un mauvais choix et engendrerait des résultats imprévisibles. Presque toutes les cartes graphiques gérées par Picasso96 le sont aussi par CyberGraphX, c'est pourquoi ce choix n'a ici aucun sens.

Compatibilité

Le choix du format de l'exécutable PowerPC n'a pu que se porter sur l'ELF : un véritable standard. C'est un format de binaires que nous avons déjà été amené à utiliser avec les cartes PowerUP et leur noyau (ppc.library). Parmi les deux systèmes hybrides PowerPC/68k disponibles, PowerUP et WarpOS, ce dernier était considéré comme ayant le meilleur mélange de binaires "mixtes" et de binaires "fat" dans lequel le PowerPC n'a pas à créer de tâche parallèle à chaque fois. Mais tout cela est du passé : dans un système uniquement PowerPC comme MorphOS, ces considérations n'ont plus aucun sens, et le format ELF se révèle être le meilleur choix, de par sa portabilité et sa popularité sur les autres plates-formes.

MorphOS

MorphOS a néanmoins une sorte d'émulation de la ppc.library et, depuis cette version 0.4, même WarpOS (powerpc.library) est émulé. Cela peut être considéré comme un bonus intéressant. La compatibilité semble être très haute (voire totale) avec les programmes PowerUP, alors que pour ceux en WarpOS, notamment les jeux, cela pose plus de problèmes. Cela est sans doute dû fait que le format ELF est un environnement plus naturel sous MorphOS : la plupart des programmes PowerUP ont été écrits exclusivement en code PowerPC et seulement quelques appels vers les fonctions du système ont été utilisés dans la ppc.library. En revanche, WarpOS est plus complexe, la partie principale du programme qui communique avec le système est écrite en code 68k, et seulement des routines ou des tâches critiques sont en code PowerPC.

Concernant les programmes 68k émulés, il n'a aucun problème : la fiabilité et la vitesse à laquelle ils tournent peuvent étonner même les plus sceptiques. Une implémentation prochaine du JIT (Just In Time) est prévue, ce qui devrait accélérer incroyablement la vitesse des exécutables 68k, mais cela ne doit pas être une raison pour continuer à développer en 68k.

Il y a peu de choses à dire à propos de la compatibilité avec le matériel : MorphOS gère la machine de façon presque totale, sauf concernant la limite de 128 Mo de mémoire, et la gestion de quelques vieux périphériques Zorro (qui ne seront de toute façon jamais gérés). Voici ce que la documentation dit à propos de la compatibilité matérielle :
  • Cartes mères : A4000(T), A3000(T), A1200.
  • Cartes PowerPC : CyberStormPPC (bêta), BlizzardPPC (alpha).
  • Mémoire : 128 Mo.
  • Cartes graphiques : CyberVisionPPC, BVisionPPC (pilote natif), CyberVision64, CyberVision64/3D, Retina Z3, Piccolo 64, Spectrum, Picasso II, Picasso IV, toutes les cartes prises en charge par CyberGraphX 4.
  • Entrées/sorties : Symbios770, Symbios710, IDE de l'A1200/A4000/A4000T, port parallèle, port série (via le serial.device), lecteur de disquette Amiga.
  • Réseau : Ariadne, Ariane II (nécessite un correctif), Hydra.
  • Matériel non testé mais certainement pas compatible : SCSI A2091, SCSI GVP, Hardframe, les Broadcaster numériques, pratiquement toutes les unités DMA.
  • Matériel non pris en charge : le SCSI de l'A3000, Fastlane Z3, extension mémoire 128 Mo DKB Z3.
Dans sa version actuelle, MorphOS est limité à deux heures d'utilisation, après quoi une fenêtre de requête apparaît pour rappeler qu'il s'agit d'un bêta-test. Il faut alors sauver votre travail et redémarrer la machine. Cette chose peut sembler ennuyeuse mais, dans la pratique, elle l'est moins : qui n'a jamais redémarré sa machine durant les deux premières heures d'utilisation, que ce soit à cause d'un plantage, ou bien pour modifier la startup-sequence ou pour installer un logiciel, etc. ? Contactés à ce sujet, les auteurs ont indiqué que cette version restera une bêta et qu'ils n'ont pas l'intention de publier, pour le moment, une clé qui déverrouillerait cette limite.

Conclusions

Voici donc un aperçu d'un produit révolutionnaire, déjà mature et qui dispose d'un avenir prometteur. Nous avons parlé pendant des années d'émulateurs 68k pour PowerPC, mais rien de concret n'est arrivé, malgré les nombreux projets en ce sens, notamment ceux de Haage & Partner et d'Amiga Inc. Je voudrais souligner le fait que MorphOS n'est pas un simple émulateur AmigaOS, comme pourrait l'être UAE. C'est une vraie plate-forme de travail qui offre à présent les outils pour porter AmigaOS sur de nouveaux matériels, et qui permet le déploiement de logiciels complètement natifs PowerPC.

Nous ne pouvons pas ignorer la présence, à l'heure actuelle, d'un produit similaire et qui entre en compétition avec MorphOS : AmigaOS XL de Haage & Partner, dédié au x86. Bien que ce soit un projet récent, et peut-être encore immature, il a sur le papier le même potentiel qu'un environnement comme MorphOS : émulation du 68k et coexistance avec des binaires natifs x86 (il n'a cependant pas encore d'exécutables natifs). Le soutien de la communauté envers AmigaOS XL n'est pas encore très grand car Haage & Partner ne propose pas de StormC capable de générer des exécutables x86, alors que du côté de MorphOS, il y a déjà deux environnements de développement disponibles : l'omniprésent GCC et le "très Amiga" vbcc, tous deux libres.

Nous verrons la prochaine fois comment installer MorphOS et nous ferons le tour des principales applications natives pour ce système. A bientôt !

Nom : MorphOS 0.4.
Développeurs : Ralph Schmidt, Frank Mariak, autres.
Genre : système d'exploitation.
Date : 2001.
Configuration minimale : Amiga RTG, CyberStormPPC ou BlizzardPPC, 32 Mo de mémoire, carte graphique compatible CyberGraphX 4.
Licence : gratuiciel.
Téléchargement : www.pegasosforum.de.


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