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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Moonstone
(Article écrit par Dazel - mars 2010)
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I'm so... Startled!
Vous vous souvenez d'avoir déjà eu le trouillomètre à zéro à cause d'un jeu vidéo ? Je parle d'une de ces fins de soirées où vous
êtes resté seul devant l'écran, n'ayant pas pensé à baisser le volume : soudain surgit de nulle part un gros sprite
qui fait du bruit et vous vous payez un sursaut à crever le plafond. Vous venez de vieillir de 10 ans d'un coup. Félicitations !
Et là, puisqu'on parle de l'Amiga, on pourrait citer des titres horrifiques tels Black Crypt, Elvira: Mistress of the Dark ou encore
Moonstone, assez efficaces dans leur genre. Mais bon, s'il faut être honnête, je dois avouer que mes premières frayeurs, je les dois
plus à Pinball Wizard, Xenon et Mission Elevator... Ouais j'étais jeune, okay ?
Retour à Moonstone. Je me rappelle, un soir, m'être baladé dans le marécage au sud-est. J'ai visité rapidement. 20 secondes je crois.
Puis une grosse bête est sortie de la boue, son strident, moment de panique, elle m'a sauté dessus et m'a emporté dans la vase. Terminé.
Après cela, je crois avoir remis ce jeu dans sa boîte pour quelques années encore. Fin de ma première expérimentation. :]
T'as pas une gueule de porte-bonheur
Un peu gluant mais appétissant !
La vengeance est un plat qui se mange froid, et un beau jour, je ressors Moonstone du tiroir. Ça y est, je crois que je suis fin
prêt à trucider la créature des marais. Mais avant cela une petite présentation du jeu s'impose.
Selon son concepteur, Moonstone puise son inspiration des jeux de rôle "plateau" : Donjons et Dragons, Talisman et The Dark Tower.
On retrouve d'ailleurs un système de jeu par tour, avec quatre joueurs (dirigés par l'ordinateur si vous n'avez pas d'amis sous la
main). Les combats, eux, rappellent fortement Barbarian de Palace.
Dans un monde médiéval-fantastique classique peuplé de trolls et de dragons, une communauté de druides est en pleine effervescence.
La saison des pierres de lunes a commencé ! Tous les mille ans, les dieux se détournent de leurs activités divines pour observer
les mortels, et offrir au plus puissant guerrier le don d'immortalité.
Bien sûr, l'un de ces guerriers venus se présenter devant les druides, c'est moi. Mais avant de pénétrer dans la vallée des dieux
et passer mon ultime épreuve, je devrai obtenir quatre clés, cachées dans chacune des quatre régions : les champs (nord-ouest),
le désert (nord-est), la forêt (sud-ouest) et... le marécage, que je connais déjà, n'est-ce pas ?
Toto, j'ai l'impression que nous ne sommes plus au Kansas
Le principe du jeu est de visiter un par un les lieux marqués sur la carte, combattre les monstres qui s'y trouvent et ramasser le
butin. Les autres joueurs peuvent naturellement s'en mêler, m'attaquer sournoisement pour me voler mes possessions. Les rustres.
Les commandes sont vraiment simples. Un seul bouton, huit directions. Et pourtant le panel de mouvements est relativement riche.
Je peux parer, donner cinq différents coups d'épée, lancer une dague. Chaque attaque a son utilité contre un certain type d'ennemi.
L'animation est sans faille, les combats dynamiques, quoique parfois plus courts que le temps de chargement qui les précède...
La musique est discrète mais participe à l'atmosphère angoissante. Graphiquement, c'est beau. Le mieux, c'est de vous le faire voir en
images. Admirez ces paysages champêtres, ces forêts verdoyantes :
Il a rejoint le paradis des hommes sans tête !
Ah oui, c'est un peu gore. Je ne vous avais pas dit ? J'ajouterai que les effets sonores ne sont pas en reste quand on entend le
sang qui gicle, les têtes qui tombent ou le balok en train de manger... C'est charmant.
L'aspect "jeu de rôle" aurait pu être un peu plus approfondi. Néanmoins, j'ai la possibilité de gagner de l'or et de l'expérience
au fil de mes combats, de m'acheter divers objets chez les marchands (ou de fouiller les corps sans vie de mes adversaires, c'est
quand même moins cher), de jouer aux dés à la taverne du coin ou de rencontrer des vieux barbus. Il y a toujours des vieux barbus.
C'est sûr, ça fait un beau loft ! Mais pour remonter les courses bonjour !
Le bestiaire de Moonstone est très intéressant, surtout que chaque espèce de monstre m'offre une façon unique de mourir. J'ai eu
l'occasion de me faire écrabouiller par un troll, décapiter par un balok, empaler par un trogg, pendre par un homme-rat... je mets
un point d'honneur à tout essayer.
A noter que plus le temps passe et plus les ennemis sont nombreux. Au bout d'un moment, ils arrivent même deux par deux ! Il peut
donc être utile de commencer par la zone la plus difficile.
Enfin, après quelques tours, un dragon viendra pimenter la partie. Il survolera la carte à la recherche d'un voyageur imprudent à
se mettre sous la dent. C'est un des monstres les plus puissants du jeu, le tuer n'est pas chose aisée, mais la récompense est à
la hauteur du défi.
Je n'ai qu'une seule chose à dire... Piquantes ces p'tites merguez !
Alors ça y est, j'ai retapissé toute la région avec du jus de tomate et de la cervelle, j'ai récupéré les quatre clés et un équipement
à faire trembler Goldorak ! Je pénètre enfin dans la vallée des dieux pour livrer mon ultime bataille...
Foudroie-moi ô Foudroyant Foudroyeur !
Quoi, c'est tout ? Un peu décevant le chef. Peut-être ai-je trop traîné en route. Alors c'est terminé ? Pas tout à fait.
J'ai obtenu une pierre qui représente une position du cycle lunaire que je dois rapporter aux druides de la forêt. Mais je ne pourrai
le faire qu'à un certain moment, quand la lune prendra la même forme que mon caillou. Les autres chevaliers profiteront de ces
quelques tours pour essayer de me tuer. En multijoueur, les éventuelles alliances voleront à ce moment là !
Bon, je vous laisse, les dieux m'attendent.
En résumé
La principale caractéristique de Moonstone, on l'aura compris, c'est sa violence "gore". Cela lui a valu d'être interdit en
Allemagne d'ailleurs. Est-ce que ça suffit pour faire un jeu ? Oui ! Absolument ! Pourvu qu'il soit bien réalisé. Et mis à part
sa durée de vie très courte (deux heures) et quelques manquements dans sa finition (plantages assez fréquents, absence de sauvegarde),
l'ambiance unique (plantée par une intro animée somptueuse) et les parties mémorables en multijoueur le hissent au rang des grands
classiques à connaître absolument.
J'oubliais ! Vous l'aurez sûrement remarqué, le titre du jeu "A Hard Days
Knight" est un clin d'oeil à la chanson des Beatles "A Hard Day's Night".
Et mon monstre des marais ?
Oh, je l'ai retrouvé. Il a goûté mon fer. On fait moins le malin maintenant hein ? On fait moins le malin !
C'est décidé. Je vais me remettre à Mr Nutz
Nom : Moonstone: A Hard Days Knight.
Développeurs : Todd Prescott et Rob Anderson.
Éditeur : Mindscape.
Genre : jeu d'action.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Graphiquement impeccable. L'intro animée est somptueuse.
- Jouable jusqu'à quatre au tour par tour.
- Animation et prise en main parfaites.
- Ça pisse le sang ! Ha ha !
Les points faibles :
- Des plantages fréquents.
- Pas de sauvegarde ni de mot de passe.
- Durée de vie faible.
- Temps de chargement importants.
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