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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Monkey Island 3 - Curse Of Monkey Island
(Article écrit par Alex Dillenseger et extrait d'Amiga Power 32 - octobre 2005)
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Curse of the Monkey Island, enfin le 3e épisode sur Amiga !
La série des Monkey Island est la référence du jeu d'aventure sur Amiga depuis ses débuts en 1991. Malheureusement
seuls les deux premiers épisodes sont sortis sur notre machine alors que deux autres sont sortis depuis. Ils sont
titrés "Curse of the Monkey Island" et "Escape from Monkey Island". J'ai pu jouer à ce dernier dans sa version
PlayStation 2 et, pour que ma culture vidéo-ludique soit véritablement complète, il fallait absolument que je
puisse tester le troisième épisode.
Introduction
Il était possible d'y jouer depuis qu'un portage de ScummVM est disponible sur Amiga. Mais, pour profiter pleinement
de ce jeu, il est indispensable de disposer d'une configuration très musclée. Ainsi mon A1200 avec carte PowerPC à 240 MHz
et BVision était tout à fait insuffisant pour obtenir une vitesse d'affichage satisfaisante pour jouer : cinématiques
d'introduction très lentes du genre une image toutes les deux secondes et gestion de la souris asthmatique pendant
le jeu proprement dit. C'était tout bonnement injouable.
Alors, quand une version de ScummVM est sortie pour AmigaOS 4,
autant vous dire que je me suis précipité dessus avec fébrilité ! Hélas ! Un méchant bogue m'empêchait encore de
me délecter des dialogues hilarants de ce jeu puisqu'un Grim Reaper apparaissait dès que le mode de conversation
à choix multiple s'engageait... Heureusement est arrivée la version ScummVM v0.7.1 du 3 avril 2005 et, là, tout est
rentré dans l'ordre.
ScummVM
Le programme ScummVM permet de faire fonctionner de nombreux jeux d'aventure du style "point'n'click" comme
Beneath A Steel Sky, Broken Sword 1 & 2, Day Of The Tentacle, Erben Die Erbe, la série des Fatty Bear's, Flight
Of The Amazon Queen, Freddi Fish And Luther's Maze M., Full Throttle, Indiana Jones And The Fate Of Atlantis,
Indiana Jones And The Last Crusade, Loom, Maniac Mansion 1 & 2, Monkey Island 1, 2 & 3, la série des Putt-Putt's
Fun Pack, Sam And Max, Simon The Sorcerer 1 et 2, The Dig, Zak McKracken.
Le principal intérêt est de disposer
ainsi de jeux qui ne sont jamais sortis sur Amiga ou de jeux dans des versions graphiquement plus abouties
comme les versions FM Towns, par exemple. Pour en savoir plus sur le programme ScummVM, je vous conseille
de vous reporter au très bon test qu'en a fait Mathias Parnaudeau dans aMiGa=PoWeR n°24 et
Obligement.
Installation
Il vous faut télécharger l'archive de ScummVM pour AmigaOS 4 ou MorphOS sur
Aminet.
Les versions WarpOS et AmigaOS 68k sont sur people.freenet.de/uweryssel/scumm_en.html
Désarchivez-la dans le répertoire de votre choix. Aucune assignation n'est nécessaire. Il faut ensuite posséder
une version PC du jeu, qui tient sur deux CD, et copier tous les fichiers, de préférence dans un sous-répertoire
de ScummVM. Attention, vous devez avoir près de 1 Go d'espace disque disponible pour ce faire. Vous vous rendrez
alors compte que ScummVM dispose d'une interface graphique qui rend beaucoup plus faciles la configuration et le
lancement de chaque jeu géré. Son utilisation est très simple et, au cas où, j'ai fait plusieurs captures
d'écran illustrant les réglages que j'utilise pour ma version française de Monkey Island 3.
Voilà, il ne reste plus qu'à cliquer sur "Start" pour vous retrouver propulsé au coeur des Caraïbes dans la peau
de l'intrépide pirate Guybrush Treepwood !
Le pitch
Guybrush Threepwood, pirate malgré lui, est un personnage très attachant possédant un humour très "second degré"
qui évolue dans un univers fantaisiste où chaque rencontre est pittoresque ! On retrouve avec grand plaisir
le grand méchant de l'histoire, LeChuck le pirate mort-vivant, dans un épisode qui fait directement suite
au n°2. Guybrush vient, en effet, d'achever sa quête du "Big Whoop" et, après un combat mémorable contre son
ennemi juré, se trouve sur un petit radeau à la dérive, perdu au milieu de nulle part. Après avoir affronté
une dernière fois LeChuck, à peine retrouvez-vous votre bien-aimée Elaine au cours du premier chapitre que
celle-ci est victime par votre faute d'un maléfice qui la transforme en statue en or ! Encore une gaffe que
Guybrush mettra toute l'aventure à réparer...
Un vrai dessin animé
Les graphismes et les animations sont entièrement en 2D, très proche de l'esprit "cartoon" américain. C'est un
véritable film interactif qui se déroule sous nos yeux pour la première fois sur Amiga. Le seul autre exemple qui
me vient en tête de quelque chose de comparable
est la série des Dragon's Lair mais cette dernière avait un intérêt ludique très faible contrairement au jeu qui nous
intéresse ici. Les graphismes sont donc de haute tenue (en 640x480) et l'animation n'est pas en reste.
Quant au doublage français, il est très réussi et
chaque voix choisie colle très bien à la personnalité du personnage qu'elle incarne. L'interface a été simplifiée
à l'extrême : tout se joue à la souris. En cliquant avec le bouton gauche, vous déplacez le héros, mais, si vous prolongez
votre clic, un menu apparaît sous la forme d'une pièce de monnaie où vous pourrez choisir parmi les actions classiques :
observer, utiliser, parler. Un clic du bouton droit permet d'entrer dans votre inventaire où vous pourrez utiliser des
objets que vous possédez ou les combiner avec d'autres objets du jeu ou de votre inventaire.
Les musiques d'ambiance collent parfaitement à l'action et sont dans la même lignée de qualité que celles des jeux Amiga.
Les dialogues représentent la base de l'aventure, avec le système classique des questions à choix multiples.
Ils permettent d'avancer dans l'aventure. Le but est bien sûr de ramasser et d'utiliser tous les objets aux bons endroits
et aux bons moments. Ce principe est poussé à l'extrême et il faut vraiment avoir l'esprit tortueux pour combiner entre
eux certains objets afin de progresser. Au début du jeu, vous avez d'ailleurs le choix entre deux options :
"l'Aventure simple", si vous voulez finir le jeu sans aides ou le "Mega Monkey" qui complique singulièrement la
manière dont vous trouvez et utilisez les objets et peut s'avérer tout bonnement impossible à finir sans guide
tant la solution est tordue ! Il est bien évidemment impossible de "perdre" la partie (pas de Game Over) et vous
pourrez essayer de mourir de plusieurs manières sans jamais y parvenir.
Dès le début on est frappé par la richesse des décors et par les trouvailles des scénaristes. Divisé en cinq chapitres de
difficulté croissante, l'histoire vous fera visiter deux îles principales. Vous y formerez votre équipage de pirates,
effectuerez des duels d'insultes, rencontrerez des cannibales devenus végétariens, etc. et vous mourrez mais
pas vraiment complètement, rassurez-vous ! Comme d'habitude les poncifs des jeux d'aventure sont malmenés et c'est
avec joie qu'on assiste à certaines scènes de parodie (Murray le Crâne qui parle en est le parfait exemple).
Un jeu désopilant
The Curse of the Monkey Island est une réussite dans tous les domaines, dans un genre qui tend malheureusement à
disparaître peu à peu au profit de l'esbroufe du "tout-3D-tape-à-l'oeil". La traduction ne souffre d'aucun
problème et plonge vraiment le joueur dans le délire (les coiffeurs, la troupe de pirates jouant du Shakespeare,
l'employé de plage, Stan l'assureur...). La durée de vie est assez élevée, plusieurs dizaines d'heures en mode
facile, sans compter tous les bavardages volontairement stupides que vous pouvez tenir avec la plupart des personnages.
Il règne un mauvais esprit salutaire qui permet de respirer un peu entre deux parties de Quake 2 !
Ce Monkey Island 3 est un des rares jeux vraiment drôles qu'il m'ait été donné de voir. Il peut même être sympa
de refaire une partie tant il est riche de gags et vous en aurez certainement raté bon nombre au premier passage.
Un incontournable pour les amateurs d'aventure.
Sa durée de vie est cependant assez délicate à quantifier, surtout en mode difficile : malheureusement, j'avoue
que j'ai dû avoir recours à une soluce pour débrouiller quelques énigmes particulièrement tordues, ce qui diminue le
temps de jeu.
Où l'acheter ?
Si vous ne réussissez pas à trouver un exemplaire du jeu PC dans le bac à soldes de votre revendeur informatique favori,
depuis le mois de juin 2005, il est possible de l'acheter en ligne sur AmigaKit.com
pour un peu moins de 13 £. Pour ce prix, vous recevrez les deux CD du jeu mais aussi un troisième CD sur lequel
se trouve un script d'installation et une documentation spécifiques à l'Amiga. Mais, malheureusement, seule la
version anglaise est disponible. Ce test a été réalisé avec la version française intégrale (textes + voix).
Pour information, le même revendeur propose également deux autres excellents jeux Lucas Arts, toujours avec script
d'installation et documentation Amiga : Day of the Tentacle et Sam & Max Hit The Road.
Nom : Monkey Island 3 : Curse Of Monkey Island.
Auteur : Lucas Art.
Genre : jeu d'aventure.
Date : 1997.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 32 Mo de mémoire, AmigaOS 3.0.
Configuration souhaitée : machine sous AmigaOS 4 ou MorphOS, PowerPC à 600 MHz, ou Amiga RTG, 68060, 64 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
Prix : occasion (ou 13 £ chez AmigaKit).
NOTE : 9/10.
Les points forts :
- Le scénario humoristique.
- La maniabilité simple et intuitive.
- La durée de vie.
- Peu cher.
Les points faibles :
- La cinématique de fin est trop courte.
- Trop lent sur Amiga Classic.
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