Obligement - L'Amiga au maximum

Mercredi 24 avril 2024 - 16:22  

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Dossier : Les moniteurs en 1988
(Article écrit par Mathieu Brisou et Jean-Loup Renaud et extrait de Tilt - septembre 1988)


Souvent oublié, l'écran est le parent pauvre des microloisirs. Pourtant, nul ne conteste son importance et seule la méconnaissance de ce type de périphérique explique cet état de fait. Alors pour tout savoir sur les moniteurs, lisez la suite...

Le moniteur

Véritablement démocratisé par Amstrad, le moniteur n'est plus le périphérique de luxe d'il y a cinq ans. Qu'il soit couleur ou monochrome, il permet au fanatique de micro de pratiquer son sport favori sans monopoliser le téléviseur familial ! Les routards de la micro se souviennent d'ailleurs parfaitement de ces temps heureux où l'on était obligé d'attendre la fin du dernier journal télévisé pour s'adonner aux joies de la programmation...

Heureusement, à cette époque, il n'y avait que trois chaînes et le concept de la télé 24 heures sur 24 n'avait pas encore été inventé en France ! Depuis, la situation a changé. Toutefois les écrans sont encore bien mystérieux et les consommateurs souvent mal informés. Or, en matière d'informatique, comme en haute-fidélité, tous les éléments comptent...

L'écran est le lien privilégié entre utilisateur et ordinateur, en quelque sorte le média entre l'homme et la machine. C'est pourquoi on doit être particulièrement exigeant à son égard. Il n'existe rien de plus frustrant pour un joueur que de ne pouvoir jouir pleinement d'un jeu du fait d'une visualisation approximative aux bavements et effets de flou qui, bien que parfois artistiques, n'en sont pas moins d'éclatantes preuves de la non-adéquation de la machine et du moniteur. De la même manière, comment voulez-vous effectuer un travail un tant soit peu sérieux si vous ne disposez pas d'un écran de qualité exempt de scintillements ?

Tout cela démontre qu'en matière de moniteur, il ne faut pas hésiter à investir une certaine somme car ce type de périphérique se veut par essence multimachine et possède une durée de vie généralement bien supérieure à celle des ordinateurs familiaux. D'ailleurs, un vieux proverbe Silicon Vallyen ne dit-il pas "les micro passent, les écrans restent" ?

moniteurs moniteurs

  • 1 - Thomson 4375 M : un Multiscan trop coûteux.
  • 2 - Wyse WY 550 : écran blanc papier.
  • 3 - Philips CM 8873.
  • 4 - Philips BM 7502/7522.
  • 5 - Philips BM 7752.
  • 6 - Philips CM 8873 : séduisant.
  • 7 - Thomson 4470/4460 : l'EGA made in France.
  • 8 - Philips BM 7713/7723.
  • 9 - Philips CM 8852.
  • 10 - Thomson Quadriscan : un bon écran mais trop coûteux.
  • 11 - Philips CM 8832 : dans la moyenne.
  • 12 - Wyse WY 550 : écran ambre.
  • 13 - Philips CM 8801.
Avant tout, définissez vos besoins

Encore faut-il savoir choisir un écran parfaitement adapté à ses besoins présents, mais aussi futurs. Du reste, ouvrons une parenthèse pour préciser que cet adage ne s'applique pas seulement à notre sujet mais à tous les périphériques. Choisir un matériel à la limite des performances moyennes du moment revient à se condamner à le revendre à moyen terme pour s'équiper en matériel plus performant. Le bon choix dépend donc de votre machine actuelle mais aussi de celle dont vous serez probablement équipé à moyen terme. Fin de la parenthèse.

Nous l'avons vu plus haut, la première chose à faire avant d'acheter un moniteur est de définir ses besoins. Première question : quel est le rapport d'utilisation de votre machine entre le jeu et les applications personnelles ? Si vous ne faites que jouer et uniquement jouer parce qu'un ordinateur ne sert qu'à cela et n'est pas capable de faire autre chose, ou bien parce que vous n'avez pas le temps ou pas l'envie de vous en servir autrement, il est évident que votre écran doit posséder au moins deux caractéristiques. Il doit être couleur et de préférence disposer de circuits de reproduction du son. En effet, il n'existe rien de plus triste que de voir un jeu aux graphismes de qualité sur un écran désespérément monochrome, que le phosphore soit vert, orange ou de toute autre couleur.

La présence de circuits sons est aussi d'une importance capitale surtout si votre machine ne dispose pas d'un haut-parleur interne ou ne peut être connectée sur une chaîne haute-fidélité comme le ST, par exemple. Dans ce cas, la qualité de reproduction doit être irréprochable car de nombreux jeux proposent désormais des musiques et bruitages numérisés gérant mal une restitution approximative. L'idéal est en fait de disposer de la stéréo, ce qui est plutôt rare de nos jours sauf, bien sûr, en matière de téléviseur.

Autre élément d'importance : la taille du tube. Il est toujours plus agréable d'avoir un écran d'une certaine taille car on rentre plus aisément dans le jeu et les sensations sont bien plus fortes, par exemple avec des simulateurs de vol. D'autre part, on n'est pas rivé à son écran et il est plus reposant de jouer à quelques mètres de lui. Le problème est que ce type de moniteur coûte souvent cher, surtout lorsque l'on dispose de moyens limités. Une solution possible réside dans l'acquisition d'un poste de télévision à prise Péritel. Mais, ne vous leurrez pas, ce dernier pourra difficilement suivre les modes "haute résolution" de machines comme l'Amiga ou l'Archimedes.

Second cas : la principale utilisation de votre machine est le jeu mais vous ne dédaignez pas vous pencher sur la création graphique, le traitement de texte et toutes ces choses censées simplifier la vie. Ici encore, votre écran doit être de préférence couleur et disposer de circuits de restitution du son. La stéréo est moins critique que pour le joueur pur et dur. En revanche, vous devez disposer d'un moniteur en mesure de gérer la haute résolution. En effet, les jeux sont souvent en basse ou moyenne résolution (généralement 320x200 points avec les ST, Amiga et C64). Mais la majorité des outils de productivité personnelle et de nombreux utilitaires tels les traitements de texte, par exemple, fonctionnent généralement sur 80 colonnes, c'est-à-dire qu'ils affichent dans les 600x200 points, voire 600x400 et plus. Vous devez donc disposer d'un écran de qualité, exempt de scintillements et capable de suivre de telles performances.

D'autre part, il ne faut pas oublier que la répartition des tâches sur votre machine actuelle sera probablement identique avec l'ordinateur dont vous disposerez dans deux ou trois ans. Or, cette hypothétique machine aura certainement des performances supérieures, donc n'hésitez pas à choisir des modèles capables d'afficher environ 800x600 points et éventuellement plus, si vos moyens vous le permettent. Attention toutefois : la mégalomanie en matière d'informatique est dangereuse pour le porte-monnaie. Il est inutile d'investir dans des écrans du genre 2048x2048 points. D'autant plus que pour le même prix vous pouvez avoir une très belle voiture d'occasion, voire de collection !

Pour vous l'ordinateur c'est sérieux : vous programmez, écrivez, gérez vos recettes de cuisine avec un SGBD (système de gestion de base de données) et les coordonnées de tous vos amis sont sur fichier informatique. Toutefois, vous ne dédaignez pas les jeux et à l'occasion vous vous laissez aller à charger un petit jeu de tir. Votre situation est en fait assez proche de celle que nous venons de décrire. En effet, vous avez besoin d'un écran de qualité capable de gérer de hautes résolutions et, de préférence, couleur. Car, au risque de nous répéter, il est triste de voir un jeu en monochrome !

De la même manière, ne perdez pas de vue que vous pourrez être amené à posséder une machine ou une carte graphique avec de meilleures performances d'ici un temps relativement court. N'hésitez pas à choisir un écran en mesure de gérer des résolutions supérieures à celles proposées par votre configuration actuelle.

D'autre part, vous aurez avantage à en prendre un que l'on peut commuter en monochrome. Ce petit plus est intéressant surtout lorsque l'image proposée n'est pas verte. Cette couleur est assez fatigante, les possesseurs de CPC avec moniteur GT 64 ou similaire ne me démentiront pas.

Si votre machine possède un haut-parleur interne ou bien s'il vous est possible de lui connecter une chaîne haute-fidélité, un haut-parleur de baladeur ou un casque, vous pouvez vous passer de son. A moins que, pour vous, le bip bip généré par l'ordinateur lors de l'appui sur une touche soit absolument nécessaire à la qualité de votre travail.

Si vous faites partie de cette catégorie, écrivez-moi. J'ai connu beaucoup de gens qui voulaient faire taire leur ordinateur, mais jamais l'inverse !

Dernier cas type : vous ne faites que des choses sérieuses avec votre ordinateur pour une raison X ou Y. Dans ce cas, attachez-vous à obtenir la meilleure qualité de visualisation possible. Soyez intraitable en ce qui concerne les scintillements, les légers défauts et autres papillotements. Notez qu'un tel écran ne vous coûtera pas forcément une fortune, l'impératif de couleur n'étant pas ici nécessaire. C'est même plutôt l'inverse car les couleurs générées par les ordinateurs sont souvent agressives et fatiguent l'oeil. Il n'est pas toujours possible de travailler la palette.

C'est pourquoi nous vous recommandons fortement un écran monochrome et de préférence de type blanc papier (noir sur blanc, au lieu du classique blanc sur fond noir). Inauguré sur les Macintosh, ces écrans procurent un confort visuel exceptionnel et fatiguent moins les yeux.

Toutefois, si vous désirez impérativement disposer de la couleur, il est toujours possible de prendre un écran avec commutateur monochrome. Ici, encore, la présence dans le moniteur de circuits de restitution des sons n'est pas impérative.

Pour en finir, passons par la liste des recommandations valables pour tout le monde. Dans tous les cas, portez une attention toute particulière au service après-vente et n'hésitez pas à payer un peu plus pour obtenir la garantie de réparations rapides et fiables. Le socle orientable est une chose très pratique surtout lorsque l'on dispose de peu de place. On oriente alors au mieux l'écran afin de minimiser les problèmes de reflets dus au soleil ou à une fenêtre mal placée.

Enfin, n'achetez jamais d'écran si vous n'êtes pas certain de sa parfaite compatibilité avec votre ordinateur !

Monochrome ? Pas si triste que ça !

Les moniteurs monochromes composites d'antan sont désormais plus répandus dans les placards que sur les tables de travail. Cela se comprend aisément, les machines actuelles disposant de capacités graphiques intéressantes dont l'utilisateur désire profiter pleinement. Le monochrome n'est pas mort et remplace même avantageusement les moniteurs couleurs pour certaines applications. Autre avantage de ces écrans : ils sont des plus accessibles, même pour des modèles haut de gamme, puisque leur prix dépasse rarement les 2000 FF.

Le choix d'un écran de ce type est conditionné par deux facteurs. Le premier est d'ordre financier : tout le monde n'a pas les moyens d'acheter un écran couleur. Ce n'est qu'un pis-aller certes mais c'est toujours mieux que rien surtout si, contrairement au ST, l'exécution d'un programme n'est pas conditionnée par le type d'écran.

Le second facteur qui fera pencher la balance pour un moniteur monochrome est le rapport entre applications personnelles et jeu. Plus l'utilisation de votre machine touche des domaines comme le traitement de texte et autres, plus le choix d'un écran monochrome trouve sa justification. Certains rétorqueront que c'est faux, et qu'il suffit de voir ce qui se passe avec le Macintosh II, par exemple. Mais le but de ce dernier est de créer une chaîne de travail entièrement en couleur, de la visualisation jusqu'à l'impression. Et ce type d'environnement risque de ne pas être accessible à l'utilisateur final avant un certain temps.

Reste donc à définir quel type de moniteur monochrome est le plus adapté à vos besoins et quelle doit être la couleur du phosphore. Les écrans les plus courants proposent le vert. Ils disposent rarement d'une prise Péritel mais sont toujours plus ou moins connectables à une machine dotée d'une telle prise, sauf les PC et compatibles bien entendu. Le principal reproche que l'on puisse leur adresser concerne en fait la couleur du phosphore qui s'avère trop agressive dès que l'on prolonge un tant soit peu le travail. Un conseil, si vous possédez un écran de ce type : faites-vous un filtre à base d'intercalaires transparents.

D'un autre côté, ces moniteurs sont proposés à des prix fort compétitifs et gèrent souvent de très hautes résolutions. Les écrans ambre et orange possèdent les mêmes qualités et les mêmes défauts, mais ils fatiguent moins l'oeil. C'est pourquoi nombre de systèmes bureautiques en proposent de ce type. Ils sont toutefois de plus en plus rares et s'effacent au profit d'écrans blanc papier. Attention : lorsque nous parlons d'écrans blanc papier, nous excluons le moniteur monochrome du PC 1512 qui s'avère plus proche des spécifications TV bas de gamme que des spécifications informatiques !

De tels écrans, démocratisés par le Mac, existent sur Atari ST et PC. Le modèle Amiga ne devrait pas tarder. A signaler que certains modèles existent sous forme "Multiscan" et sont donc connectables à des machines Péritel. Un défaut toutefois est commun à la majorité des monochromes : ils sont dépourvus de circuits de reproduction du son.

Écran couleur, un rêve devenu accessible

Peu nombreux il y a encore trois ans, les moniteurs couleurs sont désormais fort répandus. Cela est parfaitement compréhensible car les utilisateurs désirent profiter pleinement des capacités graphiques de leurs machines. Il existe trois grands types d'écrans couleurs. Les plus courants et les moins coûteux sont les écrans Péritel ou assimilables du genre Atari 1425 ou Thomson MC9J 936. Ils sont caractérisés par un prix accessible mais la qualité du tube n'est pas toujours parfaite. Très souvent, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un téléviseur dépourvu de la partie réception image et c'est pourquoi certains modèles ont du mal à contenter les possesseurs de machines dont la résolution dépasse les 600x200 points.

En deçà, tout va bien ou à peu de choses près surtout si l'on ne dispose que d'une bourse limitée. Contrairement aux modèles professionnels, ils possèdent généralement des circuits de restitution des sons et plus rarement une prise pour casque. Bref, ces écrans "passe-partout", dont les origines remontent souvent aux 8 bits, s'avèrent encore d'actualité. Dernier avantage : la théorie veut qu'ils soient en mesure d'afficher une image plein écran. D'ailleurs, la pratique le confirme. Quel intérêt ? Ce point est déterminant pour le Desktop Video dont on parle de plus en plus. Ce terme définit l'utilisation de l'ordinateur dans une chaîne de montage vidéo pour la réalisation de bancs-titres, sous-titres, traitements d'images, etc. Or, précisément, en vidéo, on travaille sur l'ensemble de la surface de l'écran et non sur une portion. D'où l'intérêt des moniteurs classiques.

Mais il n'est pas certain qu'ils puissent se maintenir encore longtemps : des firmes aux dents longues sont en train d'imposer sur le marché des écrans aux performances supérieures et à des prix fort compétitifs. Cette famille désignée sous le terme générique de "Multiscan" comprend notamment une véritable Rolls Royce le coûteux NEC Multisync II. Compatible avec n'importe quelle machine du marché, il propose un piqué d'image irréprochable. D'autre part, sa grande stabilité et l'absence quasi totale de scintillement permettent de limiter la fatigue de l'oeil. Mais la cuirasse a deux défauts : cet écran ne possède pas de circuits de restitution des sons, et d'autre part l'image ne peut en aucun cas couvrir l'intégralité du tube. Ce moniteur est soumis à une rude concurrence de la part d'Eizo qui propose un modèle de meilleure qualité à environ 2000 FF de moins !

Il n'en reste pas moins que ces modèles sont plus destinés aux professionnels qu'aux amateurs - éclairés ou non - et, dans ce contexte, ils ont encore du mal à convaincre pleinement. En effet, un écran comme le modèle 1084 de Commodore est tout aussi universel et propose le son en plus. Il est vrai qu'il ne dispose pas des mêmes performances que les Eizo et Nec mais il s'en tire relativement bien compte tenu de son prix attrayant. Les Multiscan sont de véritables moniteurs informatiques, étudiés dans les moindres détails tant du point de vue ergonomique que par la qualité de visualisation. Et il est incontestable qu'il s'agit de leur véritable force.

Le troisième type de moniteurs couleurs est connu des possesseurs de PC et compatibles avec carte graphique CGA ou EGA. Ces écrans de type numérique sont à terme condamnés à mourir car les normes d'affichage dans le monde PC sont en train de changer au profit d'écrans analogiques. Proposés à des prix accessibles, les écrans CGA ne sont décidément plus au goût du jour. Pensez donc, ils ne sont pas capables d'afficher plus de 16 couleurs et possèdent de légers défauts caractéristiques qui se traduisent sous la forme de petits sauts d'image. Franchement, ce n'est pas très agréable. Toutefois, d'un point de vue ergonomique, ils sont généralement bien étudiés.

Plus intéressants, les écrans EGA proposent des performances supérieures tant du point de vue de la résolution que du nombre de couleurs affichables. Mais ils ont les mêmes défauts que leurs prédécesseurs historiques. Signalons qu'ils ne sont pas toujours très accessibles et qu'il faut guetter des promotions alléchantes dues à la percée du standard VGA mis en oeuvre par IBM sur sa gamme de PS. Notez que les écrans pour PS sont proches des Multiscan bien que leurs performances ne soient pas aussi bonnes.

Conclusion

Vous voici expert en matière de moniteurs. Il ne vous reste plus qu'à préparer une thèse dans ce domaine. Mais ça ne vous aidera pas forcément à choisir un écran. Pour vous en convaincre, jetez un coup d'oeil sur le tableau récapitulatif présent en fin de dossier.

La majorité des modèles qui y sont présentés possèdent des caractéristiques techniques attrayantes à tel point que l'on ne sait plus où donner de la tête. Savoir quels sont ses besoins ne suffit pas lorsque l'on désire acheter un écran, il vaut mieux cerner le type d'écran le plus adapté à sa machine. Pour ce faire, lisez la suite...

Multiquoi ?

A plusieurs reprises, nous vous avons parlé de moniteurs Multiscan. Mais que recouvre très exactement ce vocable qui semble bien abscons au premier abord ? Une analyse plus empirique qu'étymologique montre que ce terme est constitué d'une part de "multi" et d'autre part de "scan". La première racine amène l'idée de plusieurs. La seconde (scan) est plus ésotérique mais dira certainement quelque chose aux radio-amateurs, cibistes et autres radio-modélistes. Ce terme se retrouve, en effet, dans le mot scanner qui, dans ces domaines, évoque un récepteur très performant capable de recevoir les messages émis sur de nombreuses fréquences et selon de nombreuses méthodes de transmission.

Fréquence, le mot est dit ! Un écran Multiscan se caractérise par sa faculté à disposer de plusieurs fréquences. Mais, objectez-vous, la théorie veut qu'un écran analogique dispose d'une infinité de fréquences entre 0 Hz et sa bande passante maximale. Certes, mais les écrans Multiscan ont la particularité de s'adapter au signal. La fréquence de balayage est en quelque sorte choisie en fonction de la résolution de l'ordinateur. Avantage de ce système : l'image est toujours d'une stabilité à toute épreuve. A signaler que ces moniteurs sont généralement des modèles haut de gamme et disposent de nombreux connecteurs permettant d'assurer la liaison avec n'importe quel ordinateur.

Écran et console ? N'avez-vous pas de téléviseur ?

Par définition, les consoles de jeux ne sont utilisées que pour jouer. Les jeux développés pour ces machines sont toujours prévus pour être visualisés en couleur. Parfois même, cette couleur joue un rôle non négligeable, marquant le passage d'un niveau à un autre par exemple. Il est donc indispensable de connecter les consoles à un moniteur couleur. CQFD.

Techniquement, la liaison entre une console et son moniteur s'effectue par un classique câble Péritel. C'est dire qu'elle peut s'adapter à une foule de moniteurs couleurs, de toutes les tailles, de toutes les qualités et de tous les prix. La définition graphique des consoles étant loin d'atteindre les sommets rencontrés sur Atari ST ou Amiga, il n'est pas nécessaire de se payer un moniteur à très haute définition. Quelle que soit la qualité de celui-ci, l'image offerte à partir d'une console Nintendo bavera toujours autant.

Les moins chers des moniteurs Péritel coûtent dans les 2000 FF. Ce sont aussi ceux dont la qualité est la plus discutable. Mais on vient de le voir, cette qualité est de toute manière plus que suffisante. Alors, pourquoi dépenser plus ? Surtout que 2000 FF représentent déjà le double du prix de la console elle-même. L'achat d'un moniteur grand écran peut se justifier, pour le confort visuel.

Il existe cependant un autre moniteur, très répandu dans les familles : le récepteur de télévision. A condition, bien sûr, qu'il ne soit pas trop ancien. La prise Péritel est présente sur tous les téléviseurs depuis le début des années 1980. L'image provenant d'une console y passe très bien, mieux même que sur certains moniteurs bas de gamme. Le seul problème vient des priorités familiales : il faut se glisser entre les programmes que les autres veulent voir. Cela provoque souvent des bagarres et une animosité dommageable à la bonne entente de tous. C'est pourquoi, après un certain temps, il n'est pas rare de voir les acheteurs de consoles acquérir un moniteur en sus.

Mais pourquoi acheter un moniteur alors qu'un second poste de télévision, dont le prix est souvent à peine plus élevé, fait aussi bien l'affaire ? Je vous le demande. Vous gagnez la tranquillité et le droit de regarder les programmes qui vous plaisent. En outre, vous préservez l'avenir : on parle de plus en plus de nouvelles consoles 16 bits et nul ne sait encore si votre moniteur sera capable d'en gérer efficacement les images.

Un moniteur pour 8 bits ? Pensez au futur

Vous en avez assez de jouer allongé sur la moquette du salon, ras le bol d'être obligé d'attendre que votre petite soeur ait fini de regarder son dessin animé japonais préféré pour pouvoir enfin saisir un listing ? Vous désirez couper le cordon ombilical existant entre le téléviseur et votre machine. Mais quel modèle choisir ?

Le problème est simple et complexe à la fois. Du fait de l'évolution technologique en matière de micro, les actuelles machines 8 bits proposent des résolutions relativement limitées. Des écrans bas de gamme comme le Philips CM 8801 font parfaitement l'affaire. En revanche, ils posent problème lorsque l'on passe à des machines comme les ST ou Amiga et que l'on désire profiter un tant soit peu des performances de ces ordinateurs. C'est pourquoi, si vous désirez acheter un écran pour votre 8 bits, pensez-le déjà pour un futur 16/32 bits et même, pourquoi pas, pour un futur 32 bits... Cela d'autant plus que finalement la différence de prix n'est pas bien grande (environ 1000 FF). Évidemment, la somme en jeu est tout de même de l'ordre des 3000 FF.

Si votre bourse n'est pas en mesure de supporter une telle dépense, vous en serez donc réduit à prendre un modèle dont vous aurez bien du mal à vous débarrasser d'ici quelques années... Pour limiter les frais, tournez-vous vers le marché de l'occasion où on trouve des écrans tels les Thomson MC 9J-936 ou Philips gamme CM. Autre avantage de ces modèles (et plus particulièrement du Thomson), ils acceptent des résolutions allant jusqu'à 640x200 points. Les moyennes résolutions de l'Atari ST et de l'Amiga seront donc accessibles avec ces moniteurs. Pour être certain de disposer d'un service après-vente de qualité, nous vous conseillons fortement de ne vous pencher que sur des modèles de grandes marques et si possible encore fabriqués. Signalons que le prix de tels écrans tourne autour de 1500 FF.

Les cas que nous venons d'aborder sont bien entendu valables pour les machines Péritel, vraiment Péritel. Il arrive, en effet, que certains ordinateurs posent des problèmes, comme les anciens C64, par exemple. Dans ce cas, il n'y a pas de demie-mesure. Le mieux est de se procurer l'écran conseillé par le fabricant de la machine. Ce n'est pas forcément le moins coûteux mais la qualité optimale est au rendez-vous et surtout vous économiserez du temps. Toutefois, la situation que nous décrivons plus haut (l'obsolescence de l'écran par rapport aux machines modernes) est souvent d'autant plus critique... Notez que nous ne vous avons pas entretenu ici des écrans monochromes. Cela s'explique par le fait que les 8 bits sont essentiellement des machines de jeu et que la couleur est dans ce cas bien plus agréable...

16/32 bits, couleur ou monochrome ?

A tout seigneur tout honneur, nous commencerons par étudier le cas de l'Atari ST puisqu'il s'agit du 16/32 bits le plus courant en France. Compte tenu des performances de cette machine en matière de graphismes, l'utilisateur moyen ne peut évidemment pas se satisfaire de l'écran monochrome Atari. Le SC 1425 apparaît donc comme la solution logique car moins coûteux que le 1224 et tout aussi performant.

Disposant d'un tube de bonne taille, il s'avère parfaitement adapté au ST. Il dispose d'un connecteur TTL/RGB, de circuits de reproduction de son ainsi que d'un jack pour casque. Proposé aux alentours de 2500 FF, il se pose donc en tant que choix logique. Toutefois, si vous désirez un écran d'une plus grande universalité et fonctionnant avec la plupart des machines du marché nous vous conseillons fortement le moniteur... Commodore 1084 ! Pour environ 500 FF de plus, vous aurez un écran aussi performant que le SC 1425, avec en plus la possibilité de commuter le moniteur en mode monochrome. Vous pourrez ainsi vous lancer dans des applications sérieuses.

Si ces dernières constituent votre activité principale, nous vous conseillons le SM 125 Atari. Très stable et proposant une image irréprochable, ce moniteur permet de longues séances de travail et ce, pour moins de 2000 FF. Bref, un choix idéal pour encore quelque temps. A terme, les Multiscan monochromes seront de redoutables concurrents ils se démocratiseront sans doute. Pensez donc que pour un prix équivalent, vous disposerez toujours d'une qualité optimale en très haute résolution et aurez accès aux autres modes écran (un écran à la place de deux, le rêve !). Entre Calcomat et Le Rédacteur, on trouve toujours cinq minutes pour un petit jeu, non ?

Dernière solution : le Flexscan Eizo. Pour environ 5000 FF, ce dernier propose les mêmes avantages que les Multiscan monochromes avec la couleur en prime. Certes, le prix est élevé mais il est à la hauteur de ce moniteur d'exception. Pour s'en convaincre, il suffit de consulter le tableau comparatif (plus loin). Les Multiscan posent toutefois un problème : ils sont trop souvent dépourvus de circuits de restitution du son.

Second 16/32 du marché, l'Amiga possède des performances assez impressionnantes en matière de graphismes. Les moniteurs Commodore s'avèrent parfaitement à la hauteur. Nous vous déconseillons toutefois le modèle 2080 car il ne minimise pas suffisamment les problèmes de scintillement d'images en mode HAM (Hold And Modify, mode spécifique à l'Amiga). De même, l'acquisition d'un écran du genre Flexscan ou Multisync II de Nec pour Amiga n'est en rien obligatoire. A moins que vous ne désiriez changer de machine à brève échéance, contentez-vous du 1084 qui s'avère décidément fort séduisant. Enfin, en ce qui concerne les écrans monochromes et plus précisément le modèle Commodore à venir nous ne pouvons que rester sceptiques tant un tel moniteur bride la machine.

Dernière machine que nous aborderons ici, l'Archimedes nécessite un écran Multiscan pour accéder aux plus hautes résolutions (640x512 points en 16 ou 256 couleurs). Il peut toutefois se contenter d'un moniteur Péritel, ce qui est bien plus économique. Dans ce cas, l'utilisateur dispose tout de même des 640x256 points en 256 couleurs ! Des modèles tels le CM 8832 Philips, Commodore 1084 et même Thomson MC 9J-936 conviennent

Dernière précision, les possesseurs d'Archimedes série 400 ou 300 modifiés, désireux de parvenir à la très haute résolution (1280x980), devront se procurer un écran monochrome. Un moniteur couleur capable de suivre de telles performances est des plus dispendieux.

Moniteur et PC, tout dépend de la carte

De la même manière qu'avec les autres machines, le choix d'un écran pour PC dépend des tâches que vous effectuez mais aussi de votre machine. Si vous êtes possesseur d'Amstrad PC vous n'avez pas à vous creuser la tête... Autre cas particulier : l'Olivetti PC 1, ordinateur qui se connecte sur écran par l'intermédiaire d'une Péritel. Ainsi, l'utilisateur n'a pas à se demander s'il doit prendre un moniteur CGA, ou CGA et EGA, ou autre chose encore. Le choix est en fait dicté par le contenu de sa bourse.

Avec le PC 1, un écran classique tel Le MC 9J-936 de Thomson par exemple convient tout à fait. Notez que ce choix n'est en rien limitatif. Un écran monochrome analogique genre Zenith fait aussi l'affaire. Avantage de ces derniers : ils sont très peu coûteux.

Concernant les PC classiques, la situation est plus complexe. Le choix d'un écran dépend de la carte graphique dont est équipée la machine. Les standards les plus répandus en la matière sont CGA (Color Graphic Adapter) et Hercules et il existe de nombreux écrans sur le marché gérant ces normes. Deux solutions s'offrent à vous : acheter un adaptateur Péritel (ainsi votre situation devient similaire à celle d'un possesseur de PC 1 Olivetti) ou bien acheter un écran PC. Si vous n'utilisez votre machine que pour des tâches sérieuses, vous aurez tout intérêt à prendre un écran monochrome. Peu coûteux (généralement moins de 1500 FF), ces derniers proposent un bon confort visuel. Toutefois, cette solution n'est pas la meilleure si vous disposez d'une somme avoisinant les 3500 FF. Dans ce cas procurez-vous un écran couleur gérant les standards Hercules, CGA et EGA (Enhanced Graphic Adapter). Ce raisonnement s'applique aussi au standard CGA. Signalons que les écrans couleurs de ce type sont désormais fort attractifs puisque certains modèles coûtent moins de 2500 FF avec un tube de 14 pouces.

Le problème est plus complexe lorsque l'on se tourne vers l'avenir le standard graphique du futur en matière de PC est, en effet, la carte VGA (Video Graphic Adapter). Or, cette dernière n'est pas compatible avec les écrans Hercules, CGA ou EGA et les modèles purement VGA ne sont pas compatibles avec les "anciens" standards. Ici encore, la solution se nomme Multiscan mais elle est coûteuse : au minimum 5000 FF pour la couleur. Vous pouvez éventuellement acheter un Multiscan monochrome mais ces modèles sont encore assez rares sur le marché français et souvent mal connus.

Dernier cas de figure : vous possédez une carte VGA. Le choix est simple car écran purement VGA et Multiscan se concurrencent directement au niveau du prix. Attachez-vous donc à choisir le modèle possédant des petits "plus" comme le circuit de reproduction du son, un socle orientable, etc. Notez que nous ne vous conseillons pas ici tel ou tel modèle car l'offre est bien trop importante. Vous avez désormais tous les éléments pour faire le bon choix...

TTL, RVB...

Numérique, analogique, TTL, RVB, RGB ou RVBI, sont des termes courants en matière de moniteurs mais leur ésotérisme ne saurait être contesté. Il existe deux méthodes de transmission de l'image entre ordinateurs et moniteur. La première est dite analogique et s'avère des plus courante puisque la prise Péritel fonctionne selon ce principe. Après lecture d'une case mémoire correspondant à un élément de l'image (pixel ou groupe de pixels), l'ordinateur génère, par l'intermédiaire de convertisseurs numériques-analogiques, des signaux électriques correspondant aux trois couleurs de base : rouge, vert et bleu. La couleur d'un point affiché à l'écran dépend de ces facteurs.

Sur écran monochrome, la variation de ces signaux se concrétise par des points ayant une plus ou moins grande intensité lumineuse. Parallèlement à ceci, la machine envoie vers l'écran des signaux de synchronisation qui permettent de positionner correctement le spot et l'image. Les termes associés au monde analogique sont Péritel, RGB (Red, Green, Blue) et son équivalent francophone RVB (Rouge, Vert, Bleu).

Pour résumer, disons qu'un ordinateur délivrant un signal Péritel est connectable à un écran RGB/RVB et inversement. Signalons que ces vocables définissent aussi une méthode de connexion à chaque couleur correspond un fil et les signaux de synchronisation sont à part. Il n'en est rien en matière de vidéo composite. Sur ce type de signal analogique, tous les signaux sont véhiculés par un seul et même câble. Connecter un écran composite à un ordinateur Péritel nécessite donc une carte d'interface. Mais cette situation tend à disparaître car les moniteurs composites se font rares.

Les écrans numériques, démocratisés par IBM avec son PC, ont de telles limites qu'ils sont de plus en plus marginalisés. Avec un écran analogique, le nombre de teintes affichables est illimité et seules les performances graphiques de l'ordinateur apparaissent comme réductrices (en dehors de la résolution, bien sûr). En revanche, en transmission numérique, il existe une limitation, en fonction du nombre de bits contenus dans les mots envoyés par l'ordinateur vers le moniteur. Ainsi, un écran CGA n'est électroniquement pas en mesure d'afficher plus de 16 couleurs et lorsque l'on désire obtenir de meilleures performances (EGA, par exemple), il est nécessaire de changer de carte et d'écran !

En résumé, les écrans numériques ont une palette de couleurs à l'image de celle des ordinateurs. Il s'agit d'une solution peu rentable pour l'utilisateur. En plus qualitativement, le numérique n'est pas la panacée les utilisateurs de PC sont habitués au scintillement et autres papillotements. D'ailleurs, pour sa nouvelle série de machines, IBM a choisi le mode analogique. Dernière précision, les termes associés au mode numérique sont TTL (norme fixant des tensions correspondant à 0 et 1) et RGBI/RVBI définissent l'affectation des différents bits (1 correspond à intensité).

Prise Péritel et écran de CPC

Au départ, l'idée d'Alan Michael Sugar n'était pas mauvaise : proposer un ordinateur avec écran en version de base à prix défiant toute concurrence. Un tel produit allait dans le sens des désirs de l'utilisateur littéralement plongé sous une avalanche de câbles divers.

Le problème est que la conception du CPC commence à dater sérieusement et que les utilisateurs se tournent vers des machines plus performantes comme les ST ou Amiga. La logique voudrait que l'utilisateur puisse utiliser son écran Amstrad avec sa nouvelle machine, et ce, afin de ne pas se retrouver contraint à squatter le téléviseur familial. Finances obligent. Cette opération est désormais possible.

Connue pour ses nombreux adaptateurs en tous genres, la société HP Electronique propose un câble permettant de relier un Atari ST à un moniteur de CPC. Proposé à un peu plus de 200 FF, il se connecte sur la sortie vidéo de l'ordinateur et une prise DIN est reliée à l'écran. Une fois cette liaison effectuée, il n'y a plus qu'à mettre en marche. La basse résolution ne pose pas de problème l'image est stable, les couleurs parfaitement saturées.

En moyenne résolution (640x200 points en quatre couleurs), l'image est similaire à celle que l'on observe sur un téléviseur Péritel, c'est-à-dire que les caractères apparaissent un peu flous mais le résultat est tout de même fort convaincant. Bien entendu, ce câble ne permet pas l'utilisation du mode très haute résolution. Et surtout, il rend impossible la reproduction des sons. Ce défaut s'explique par le fait que les moniteurs de CPC ne disposent pas de haut-parleur intégré mais aussi par l'absence dans la machine d'un tel élément. D'autre part, le ST ne disposant pas de prise vers chaîne haute-fidélité ou haut-parleur externe, l'utilisateur est obligé de manier le fer à souder s'il désire entendre les bip-bips émis lorsque l'on pianote sur le clavier de l'Atari ST.

De son côté, la société Power Products propose une interface similaire mais en fait fort différente. Se présentant sous la forme d'un boîtier relativement compact, cette dernière se connecte sur l'ordinateur par l'intermédiaire d'une prise Péritel. Ainsi, de nombreuses machines comme les ST, Amiga et autres TO9+ sont connectables sur écran d'Amstrad CPC. D'autre part, cette interface propose un jack permettant la connexion directe vers chaîne haute fidélité, enceinte de baladeur ou casque. L'utilisateur peut donc jouir des performances sonores de sa machine. A signaler qu'ici encore, le moniteur n'est pas à même de gérer le mode monochrome de l'Atari ST et n'arrive que difficilement à afficher les très hautes résolutions de l'Amiga. Dernière précision : son prix de l'ordre de 300 FF.

Les écrans de demain

En matière de visualisation, l'avenir passe immanquablement par des recherches menées en matière de télévision haute définition (HD) au Japon et en Europe. Compte tenu des progrès réalisés en la matière, d'ici une dizaine d'années, les moniteurs informatiques devraient être capables de gérer des résolutions bien plus élevées que ceux dont nous disposons aujourd'hui. En effet, la résolution d'un téléviseur est de l'ordre de 625 lignes de 500 points en mode entrelacé. Avec la TV-HD, une image télé comportera environ deux fois plus de points soit une résolution supérieure à ce que parviennent à afficher les moniteurs couleurs informatiques actuels les plus utilisés !

Dans l'avenir, les moniteurs courants devraient donc égaler les performances des téléviseurs HD et les moniteurs haute résolution, atteindre sans gros problèmes, les 2000 lignes de 2 000 points. Certains diront que de tels écrans réalisés à base de tubes cathodiques coûteront une véritable fortune... C'est vrai, mais c'est oublier un peu rapidement que le tube risque de mourir bien vite. Ainsi, les écrans LCD (écrans à cristaux liquides) monochromes ou couleurs présents dans les mini-téléviseurs et les caméscopes japonais, ont remplacé les petits tubes cathodiques ! Les détracteurs de ce type de matériel ont beau jeu de dire que ces systèmes proposent des résolutions assez médiocres...

Rappelons que les premiers téléviseurs disposant d'une telle technologie firent leur apparition il y a environ deux ans au Japon avec des écrans qui proposaient à peu près 80 000 pixels. Nous en sommes déjà aux alentours de 100 000 soit une augmentation de la résolution de 20% ! D'autre part, le LCD dispose de nombreux avantages par rapport au tube : il est peu gourmand en énergie et surtout, il est plat. Non contente d'augmenter la finesse de l'image, la télévision haute définition vise à obtenir des écrans de taille similaire à celle des rétro-projecteurs. Imaginez un écran de deux mètres de diagonale avec un tube cathodique. Non seulement, il serait d'un poids excessif (Mitsubishi fabrique un écran à tube de 105 cm de diagonale qui pèse déjà environ 100 kilos), mais il serait d'une profondeur excessive : à peu de près la même longueur que la diagonale ! On comprend donc aisément pourquoi les futurs écrans devraient être plats et pourquoi la technologie LCD remplacera le tube, du moins aussi longtemps qu'il n'existe pas de technique concurrente.

moniteurs
A l'image de cet écran Periferic, le moniteur de demain sera
à cristaux liquides mais avec haute définition et couleur en plus...


Outre le fait qu'ils sont déjà en production, ces écrans génèrent des recherches en tous points de la planète et les industriels japonais pensent produire d'ici un peu moins de cinq ans des écrans LCD de plus de 30 cm de diagonale. En conclusion, l'écran de demain sera plat, disposera de très hautes résolutions et la technologie utilisée sera celle des LCD.

Tableau comparatif

Nous avons volontairement limité notre choix aux modèles que nous avons jugés représentatifs. L'offre est fort diversifiée (il existe dans les faits plus de 150 modèles à moins de 5000 FF), mais de nombreuses marques ne disposent pas de structures de SAV réellement efficaces... Certains écrans dépassent la barre que nous nous étions fixée. Cela s'explique par le fait que ces modèles de grande qualité sont de bons investissements pour l'avenir. Grâce à leurs performances d'exception, nul ne doute qu'ils feront encore partie du paysage micro d'ici quatre ans !

Le tableau contient neuf critères. Le premier (Marque) donne le nom du fabricant et est immédiatement suivi de la référence du modèle dont il est question (Modèle). Le troisième critère donne la couleur du phosphore. Notez que l'abréviation n/b désigne un tube noir et blanc de type paper white. C'est à notre avis le meilleur choix que l'on puisse faire en matière de monochrome. Vient ensuite la Résolution. Celle-ci est évidemment indicative car certains écrans dépassent, de peu il est vrai, les performances données par le fabricant.

Le critère suivant expose la taille du tube cathodique exprimée en centimètres (diviser par 2,56 pour l'obtenir en pouces). La colonne suivante (Pitch) donne la taille élémentaire d'un point lumineux constitutif de la matrice d'affichage. Il ne s'agit pas ici de pixels mais d'une mesure concernant la taille de la grille d'écran ! Nombre de constructeurs ne communiquent pas cette information, ce qui est fort regrettable car plus le pitch est faible et plus le piqué de l'image est fin.

Le septième critère (Son) expose si le modèle dont il est question possède des circuits de reproduction du son. Vient alors un résumé des signaux et connecteurs utilisés par l'écran. "DB" est une abréviation définissant les connecteurs de type canon. Si celle-ci est suivie d'un nombre (9 ou 15), il s'agit de celui des broches de cette prise. Le prix des différents écrans apparaît selon le code suivant : "A" jusqu'à 1000 FF, "B" jusqu'à 2000 FF, etc. La limite étant "F" pour tout modèle dépassant les 5000 FF (TVA incluse)...

Marque Modèle Couleur Résolution Taille du tube Pitch Son Signaux Prix
Apple Moniteur II GS couleur 640x200 31 0,37 n Composite RVB F
Atari SC 1224 couleur nc 31 nc o Péritel C
Atari SC 1425 couleur nc 36 nc o RVBI, Péritel C
Atari SM 124 n/b 640x400 31 nc o Connecteur TTL spécifique B
Atari SM 125 n/b 640x400 31 nc o Connecteur TTL spécifique B
Commodore 1084 couleur 640x512 36 nc o TTL DB, Cinch, Péritel C
Commodore 1402 monochrome 720x350 31 nc n TTL DB 9 B
Commodore 2080 couleur 640x512 36 nc o TTL DB, Cinch, Péritel E
Commodore DM 14 vert ou ambre 1000x800 36 nc n TTL DB B
Eizo Flexscan couleur 820x620 36 0,28 n FTL, RBV par DB F
NEC Multisinc GS n/b 720x480 36 nc n FTL, RVB par DB 9 C
NEC Multisinc II couleur 800x560 36 0,31 n FTL, RVB par DB 9 F
Philips BM 7502 vert 920x300 31 nc o Cinch, Péritel B
Philips BM 7513 vert 920x350 31 nc n TTL DIN et DB 9 B
Philips BM 7522 ambre 920x300 31 nc o Cinch, Péritel B
Philips BM 7523 ambre 920x350 31 nc n TTL DIN et DB 9 B
Philips BM 7713 vert 920x350 36 nc n TTL DIN et DB 9 B
Philips BM 7523 ambre 920x350 36 nc n TTL DIN et DB 9 B
Philips BM 7752 monochrome 920x300 36 nc o Cinch, Péritel C
Philips BM 7913 vert 920x350 31 nc n TTL DIN et DB 9 C
Philips BM 7923 vert 920x350 31 nc n TTL DIN et DB 9 C
Philips C 1435 AS couleur 800x560 36 0,31 n RVBI, RVB par DB 9 F
Philips CM 8801 couleur 360x285 36 nc o Péritel C
Philips CM 8832 couleur 600x285 36 0,42 o RVBI, Péritel C
Philips CM 8852 couleur 700x285 36 0,39 o RVBI, Péritel D
Philips CM 8873 couleur 850x480 36 0,39 o RVBI, Péritel D
Philips CM 9053 couleur 850x480 36 0,31 o RVBI, RVB par DB 9 D
Thomson 220 A ambre nc 31 nc o Vidéo composite B
Thomson 220 G vert nc 31 nc o Vidéo composite B
Thomson 233 G vert 720x350 31 nc n TTL DB 9 A
Thomson 4123 couleur 640x240 36 nc n RVBI DB 9 C
Thomson 4460 D couleur 640x350 36 0,39 n RVBI, RrVvBb, TTL DB 9 E
Thomson 4470 D couleur 640x350 36 0,31 n RVBI, RvVvBb par DB 9 E
Thomson 451 W n/b nc 38 nc n TTL DB 9 C
Thomson 460 W n/b nc 38 nc n RVB par DB 9 C
Thomson MC 9J-936 couleur 600x200 36 nc o Péritel C
TVM TMD 11 couleur 800x600 36 0,31 n RVBI, RVB par DB 9 F
TVM TMD 12 couleur 640x480 31 0,28 n Analogique PS/2 F
TVM TMD 14 couleur 640x480 36 0,31 n Analogique PS/2 F
TVM TMD 300 couleur 640x200 36 0,39 n RVBI DB 9 E
TVM TMD 700 couleur 640x350 36 0,31 n RVBI, RrVvBb par DB 9 F
TVM TMG 11 n/b 910x350 36 0,31 n RVBI, RVB par DB F
TVM TMG 12 n/b 910x620 36 nc n RVBI, RVB par DB 15 C
TVM TMG 14 n/b 640x480 36 nc n RVBI, RVB par DB 15 D
Wyse WY 550 n/b 640x480 36 nc n RVBI, RVB par DB 9 nc
Wyse WY 550 A ambre 640x480 36 nc n RVBI, RVB par DB 9 nc


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