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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : Microïds, les recettes de la réussite
(Article écrit par Henri Legoy et extrait de Joystick Hebdo 5 - décembre 1988)
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Il existe plusieurs chemins pour arriver à la micro-informatique. Celui choisi par Elliot Grassiano et Patrick
Le Nestour n'est pas forcément le plus simple.
Après des études brillantes et l'obtention de leur diplôme des
Arts et Métiers, ils étaient tous les deux destinés à des carrières d'ingénieurs. Seulement voilà, alors qu'ils
travaillaient dans le même bureau, pour la même société (premier hasard) et que depuis quelques années ils
manipulaient de gros ordinateurs (deuxième hasard), ils ont décidé de fabriquer un micro-ordinateur suivant les
plans de la revue Micro-Systèmes (comme beaucoup). Une fois construit, ce premier micro-ordinateur a très vite suscité
l'envie de découvrir d'autres machines et de programmer.
Elliot Grassiano
Air Attack, le premier jeu de simulation de navette spatiale, imaginé et programmé par Elliot Grassiano
sur Thomson, va marquer le début d'une série de logiciels qui seront édités plus tard par leur société,
Microïds, qu'ils vont créer en avril 1985. Avec ce premier logiciel, une grande idée, la simulation à deux joueurs,
a vu le jour, elle sera dorénavant un des "plus" d'une grande partie des produits.
Air Attack
Les deux dirigeants de Microïds mettront à profit une période d'environ un an pendant laquelle peu de jeux
sortiront, pour bien réfléchir et mettre au point la stratégie de leur société (même dans la micro-informatique
ludique, lorsqu'on est des gars d'Z'Art, on ne se lance pas dans le marketing-produit à la légère !).
Ils consacreront cette période à la recherche de programmeurs et de graphistes de talent tout en restant
à l'écoute des produits qui plaisent et... qui se vendent.
En 1988, leur coup d'essai, Grand Prix 500 cc sur Amstrad CPC, sera un succès, classé au Hit Parade des logiciels pendant plusieurs
mois. Celui qui n'a jamais tourné la poignée des gaz aura toujours un vide dans sa vie micro-informatique. Grand
Prix 500 cc sera distribué à 50 000 exemplaires dans une dizaine de pays de l'Europe et à 50 000 exemplaires
également aux États-Unis. Le coffret exporté a subi cependant quelques modifications de présentation, le jeu a été
adapté pour le marché américain et le nom transformé en Superbike Challenge, le tout distribué sous licence, par
Broderbund Software.
Aux États-Unis, le succès a été immédiat, Superbike Challenge a reçu à l'occasion du dernier Consumer Electronic Show
de Chicago un "CES Award", distinction décernée par un jury de professionnels de la micro-informatique et attribué au
produit le plus novateur pour 1988.
Au cours de la même année, les deux patrons de Microïds qui ont bien compris que le marché du logiciel ludique
passait par l'exportation, ont décidé de lancer un nouveau produit, en France d'abord puis à l'extérieur des
frontières ensuite. Super Ski aura des débuts tout aussi prometteurs que le simulateur de courses de moto et déjà
Broderbund prévoit de vendre 40 000 jeux dans les mois à venir.
Mais comment peut-on créer un jeu qui obtienne tant de succès, puis un deuxième ? Ce sont Eliott Grassiano
et Patrick Le Nestour qui nous apportent quelques précisions. "Nous avions à notre disposition des algorithmes que
nous avions mis au point pour Grand Prix 500 cc, il était donc intéressant de les utiliser pour le logiciel suivant.
Le choix du simulateur de ski est le résultat de dialogue entre nous et aussi d'analyse de ce qui convient le mieux
aux utilisateurs, la mode intervient aussi pour une part dans le choix final. Mais cela ne suffit pas, il faut
que le logiciel soit parfaitement réalisé, comporte un scénario passionnant et un graphisme séduisant.
Ainsi, après avoir écrit Super Ski sur PC en collaboration avec Christian Bernard, nous nous sommes entourés d'une
équipe de programeurs qui ont mis au point les adaptations pour les différentes marques de micro-ordinateurs".
Cela aussi est un des "plus" de Microïds, les logiciels sont adaptés pour toutes les machines et représentent un travail
d'équipe important, les programmeurs qui sont intervenus sur Super Ski sont très nombreux :
Jean-Claude Levy pour Apple II GS, Julien Berthel pour Amiga, José Pereira pour Atari ST, Guilaine Antoniak
pour Spectrum, Jean-Paul Marie pour Commodore 64, Patrick Le Nestour pour Thomson et Armand Bonsignore, Aurélien Murru,
et Cédric Cazal pour les graphismes. Voici la recette microïdienne pour fabriquer un bon logiciel comme Super Ski
qui a connu un large succès en France alors que le distributeur américain prévoit 40 000 jeux vendus pour
les mois à venir. Ne soyez pas surpris en lisant la presse américaine, vous découvrirez que Super Ski
est baptisé Downhill Challenge et se déroule dans les Montagnes Rocheuses.
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