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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de MED 3
(Article écrit par Nicolas Fournel et extrait d'Amiga News - juin 1991)
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MED est un programme de type Soundtracker, entièrement DP, l'oeuvre de Teijo Kinnunen. Mais attention !
On est désormais loin des pâles clones de l'illustre programme de Karsten Obarsky, et MED est un petit
modèle de programmation (fenêtre de requête, multitâche, compatibilité AmigaOS 2.0, etc.) et mérite amplement sa
place au panthéon du DP, au même titre que SID ou autre FileMaster.
Respectueux du système
MED est un programme en constante évolution, et il est bien difficile de traiter ici tous ses aspects,
tant le nombre de fonctions disponibles à ce jour est impressionnant. Respecter le système n'est pas
synonyme d'austérité, et pendant qu'un morceau est joué, MED nous offre même une véritable petite
démo : un "oscilloscope" sur chaque piste, doublé d'un VU-mètre coloré (façon Copper), et en prime
le pointeur, en forme de petit bonhomme, qui sautille avec allégresse.
Les possesseurs d'Amiga PAL (tiens, c'est nous ça...) bénéficieront même d'un spectre sonore dans les
56 lignes du bas de l'écran. Ceci dit, passons aux choses sérieuses...
Instruments
On peut avoir jusqu'à 63 instruments par morceau et MED 3.0 comporte désormais quatre
types d'instruments (il n'y en avait que deux dans MED version 2.12) :
- Les sons échantillonnés (comme pour Soundtracker, et les sons IFF sont acceptés et leur point de boucle est reconnu).
- Les synthsounds (ou sons de synthèse, qui sont générés à partir d'opérations simples sur des formes d'ondes de base,
comme dans les programmes de musiques style C64).
- Les sons hybrides (un mélange des deux précédents : l'utilisateur a la possibilité d'appliquer les opérations
disponibles pour les synthsounds aux sons échantillonnés).
- Les instruments MIDI (ici, aucune forme d'onde, aucun échantillon n'est présent, on transmet juste une information
à un synthétiseur par la prise MIDI, par exemple "joue la note 56 sur le canal 3", à vous de mettre la basse ou le
piano sur le canal 3 du synthé).
Décrivons brièvement les synthsounds, qui constituent donc la principale évolution en ce qui concerne les
instruments depuis la version 2.12. Les synthsounds sont composés de "waveforms" (formes d'onde) de 2 à 128 octets de long.
Ce sont ces formes d'onde que l'on peut éditer grâce à des fonctions de couper-coller, de dessin à la souris, etc.
Il peut y avoir jusqu'à 64 waveforms par synthsound (on se croirait dans un mode d'emploi Yamaha...). Pour
clôturer le tout, Teijo Kinnunen a eu l'excellente idée d'écrire une fonction "transformation"
qui n'est en fait rien d'autre qu'un "crossfade" permettant de passer en douceur d'une waveform à la
suivante à l'intérieur d'un synthsound.
Jusque-là, c'était simple (!) car une fois votre synthsound édité,
vous allez en effet pouvoir décrire à l'aide d'un mini-langage de programmation intégré à l'éditeur,
les variations de volume, de pitch, etc. de ce dernier. Je ne rentre pas dans les détails, cela dépasserait
largement le cadre de cet article.
Les hybrid sounds permettent, quant à eux, d'utiliser ce mini-langage avec des instruments échantillonnés
(il n'y a donc plus dans ce cas qu'une seule waveform, qui est le son échantillonné lui-même).
MIDI
MED bénéficie de la meilleure implémentation MIDI qu'il m'ait été donné de voir sur un programme de ce type.
Non seulement il autorise le travail sur 16 pistes puisqu'il y a 16 canaux MIDI et ne se limite en rien aux
quatre pistes habituelles (les sons Amiga sont toutefois forcément sur les quatre premières), mais en plus
tous les effets disponibles pour les sons échantillonnés ont leur équivalent en MIDI, du moins dans la
mesure du possible. C'est ainsi que les effets "Slide up" et "Slide down" enverront des messages Pitch Bend,
que l'effet "Vibrato" jouera sur le contrôleur continu correspondant à la modulation, etc.
MED peut également envoyer des messages "program change" et "reset", des messages de synchronisation MIDI,
réinitialiser les valeurs du Pitch Bend et de la molette de modulation (comme c'est pratique !), etc.
Ergonomie
Les fonctions de MED sont regroupées en différents panneaux de contrôle qui apparaissent dans la partie supérieure
de l'écran. Parmi ceux-ci, on peut compter le panneau "Block" qui permet de faire des couper-coller, des échanges
de blocs, des destructions, etc.
L'utilisateur a la possibilité de sélectionner directement à la souris un "range", c'est-à-dire une suite de notes
à l'intérieur d'une piste et de lui appliquer des fonctions d'édition. On peut choisir le nombre de lignes (c'est-à-dire
de notes) d'un bloc, insérer ou détruire une ligne à l'intérieur d'un bloc, attacher deux blocs pour n'en faire qu'un
et bien d'autres choses encore.
Le nombre d'options est tout bonnement ahurissant. Un mode spécial permet de rentrer facilement des accords. Un
panneau de contrôle entier est dédié aux opérations de transpositions : sur un bloc, sur le morceau entier, concernant
un instrument en particulier, etc. Le panneau qui est dédié au volume permet d'affecter un volume général au morceau,
et un volume relatif (de 1 à 64) à chacune des pistes (16 au maximum). Enfin, c'est dans le panneau "Misc"
que vous trouverez le moyen de changer les couleurs du programme et de le quitter.
Notations
MED innove également du côté de la notation d'une séquence, puisqu'en plus des classiques listes de notes qui défilent,
un mode permet de voir le nom des notes défiler horizontalement sur une pseudo-portée. Ce mode, assez pauvre graphiquement,
n'apporte à mon humble avis pas grand-chose, et pour être honnête je ne le trouve pas très pratique.
Formats
En ce qui concerne les opérations sur disques, MED 3.0 permet de récupérer les fichiers des anciens Soundtrackers,
des nouveaux (à 31 instruments) ainsi que des Noisetrackers et est bien sûr compatible avec le format de fichier
des anciennes versions de MED. Quand les commandes ou effets d'un fichier Soundtracker ne sont pas identiques
à ceux de MED, le programme les convertit automatiquement. Non seulement on peut importer des fichiers Soundtracker
mais on peut aussi en exporter.
Une option de sauvegarde sous forme de module est disponible pour les programmeurs (ou les mutants qu'on nomme aussi
parfois "demomakers") et la routine de relecture est évidemment fournie. Il est également possible de charger ou
sauver des instruments, qu'il s'agisse d'échantillons, de sons de synthèse, ou d'instruments hybrides (celui qui
se plaint qu'on ne puisse pas sauver les instruments MIDI va relire quelques paragraphes plus haut).
Une option de destruction de fichier est également disponible. A noter que MED bénéficie d'une fenêtre de
requête digne de ce nom, rapide et fiable, et que le travail avec un disque dur est possible.
Signalons enfin, pour ceux que la navigation entre les nombreux panneaux de commandes effraie, que MED dispose
également d'un nombre impressionnant de raccourcis clavier. MED 3.0 est fourni avec un lecteur
multitâche et une documentation extrêmement complète.
Nom : MED 3.0.
Développeur : Teijo Kinnunen.
Genre : création musicale.
Date : 1991.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : gratuiciel.
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