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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : Marc Djan prépare l'adaptation d'Operation Wolf
(Article écrit par Henri Legoy et extrait de Joystick Hebdo 6 - décembre 1988)
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Exit Beyrouth ! L'aventure moderne se passe à Sarcelles, où se trouvent les locaux d'Ocean France, fraîchement
investis par Marc Djan et son équipe, pères logiciels de l'adaptation d'Operation Wolf.
Marc Djan
Ce jeu ne fait pas dans la dentelle ? Qu'à cela ne tienne, Marc Djan la joue façon vieux-routier-qu'en-a-vu-d'autres.
A peine mon bobino embrayé, il fulmine bille en tête contre la presse spécialisée : "La presse informatique-jeux
est foncièrement malhonnête. C'est du lèche-bottes à tous les niveaux" (bin voyons !) assène-t-il, trop heureux
d'avoir obtenu les faveurs des gazettes. Cracher dans la soupe après un Tilt d'Or et un lourd passé à Génération 4 ?
Parlons-en plutôt du passé : parcours du combattant, souvenirs, souvenirs... La grande aventure de la micro-ludique,
Marc Djan s'en souvient. Alors professeur de technologie, il est inoculé par une console Atari 2600. Le malheureux
ne s'en remettra jamais. Très vite, c'est l'escalade : Mattel, Colleco, Atari 800, il se goinfre de jeux importés et
de presse étrangère avec la frénésie d'un enzyme glouton s'empiffrant de pastilles d'énergie. Lassé des fils et des
périphériques, il revend toute la smala pour un Mac, puis pour un C64. Sous l'impulsion de son ami Michael Sportouch
(notamment connu pour avoir commis depuis, avec Paul Cuisset, Tonic Tile et Space Harrier), il décide de franchir
le pas et de devenir graphiste avec Hot Ball sur Atari ST. De retards en avaries, le logiciel-gastéropode pulvérisait les
records d'annonce prématurée. Aujourd'hui, il cache mal son amertume et sa déception face à la version finale...
Entre temps, il propose une démonstration-maison de Combat School à Ocean pour se retrouver propulsé, comme par magie, à
la tête de l'équipe française de développement. "On est arrivé à une situation où la France était en avance sur
l'Angleterre pour les 16/32 bits. L'Atari ST et l'Amiga sont moins des machines pour bidouilleurs". Ou le triomphe de
l'esprit cartésien hexagonal...
Après le clonage d'Operation Wolf - dont certains regretteront le manque de nervosité où la déplaisante rhétorique
militariste - on s'attaque, drapeau tricolore en main, à Dragon Ninja et WEC Le Maris. La transposition du jeu de
café au micro, et l'adaptation entre machines en général, est un exercice de style assez particulier. A partir de
l'original, qui une fois dépouillé de sa carrosserie loge dans une valise, l'équipe va disséquer le jeu en long et
en large et s'évertuer à le reproduire sur une machine bien plus modeste. Comment, par exemple, récupérer les décors et
les sprites ? Facile... Bloquez le microprocesseur du jeu d'arcade pour figer l'image, numérisez-la pour la convertir
au format Atari ST et la retravailler grâce aux outils standard. Au besoin, un magnétoscope pour les retours arrière
et le tour est joué. De la rigolade je vous dis.
Operation Wolf
Même méthode archaïque "ça passe ou casse" pour le son, renumérisé à la sortie du haut-parleur. A vous de réécrire
ensuite entièrement le programme et de talonner pour reproduire l'algorithme qui préside au déplacement de tel ou tel
personnage. Les limitations et les contraintes abondent. Les octets en trop : l'obsession du développeur. 64, 128, ou 512 ko,
ce sera, de toute façon jamais assez.
A cette petite guerre de l'espace-vital, tous les moyens sont bons : du formatage pas très catholique de la disquette à
l'implantation du programme dans des zones mémoire déconseillées...
Operation Wolf
Pour le défilement d'Operation Wolf, la taille des
décors les rendait impossibles à loger dans une configuration standard. Alors, quand on n'a pas de mémoire, il faut avoir
des idées : comme certaines parties du paysage sont identiques, on ne mémorisera qu'une seule fois les morceaux d'image
(des "blocs") qu'on retrouve à plusieurs reprises dans le décor. Gain de place mémoire mais perte de rapidité, car les
images devront être reconstituées en temps réel au gré du défilement...
Mais un boulanger ne peut pas manger que du pain. Marc Djan prévoit de former également une autre société plus indépendante,
Pacific, qui garderait - pas fou - des rapports privilégiés avec Ocean. Des tentations créatrices "typiquement 16/32 bits",
of course...
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