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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Lotus Turbo Challenge 2
(Article écrit par Michaël Jegoudez-Allart - février 2010)
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Histoire de voitures
Enfant, nous jouons tous aux petites voitures et en grandissant nous voulons tous de grosses voitures. Malheureusement, la vérité est
généralement bien différente. Côté petites voitures, je ne m'inquiète pas trop, nous avons tous eu au moins une Majorette dans notre
coffre à jouets. Certains ont même eu un autre type de majorette dans une autre partie de la chambre mais nous n'irons pas plus loin.
Mais c'est en grandissant que tout se gâte, on rêve de Bentley, Ferrari, Porsche mais aucun (ou peu) d'entre nous n'ont pu assouvir
leur rêve de grosses cylindrées tout complexe d'infériorité exclu bien évidemment.
Les plus assidus d'entre vous se rappelleront d'un des jeux que j'ai testé il y a quelques mois,
Lotus Esprit Turbo Challenge, le premier volet de cette saga mécanique. Aujourd'hui ce sera au tour de sa
suite, Lotus Turbo Challenge 2.
Dans ce deuxième volet de Lotus, grâce à Magnetic Fields, vous prendrez le volant d'une Lotus Elan SE.
La minute culturelle : le SE signifie bien "Second Edition", la première étant la cultissime voiture des années 1960 conduite par Emma
Peal dans la série "The Avengers" plus connu dans nos contrées sous le nom de "Chapeau Melon et Bottes de Cuir".
L'Elan SE
Les nouveautés par rapport au premier épisode
Dans ce deuxième volet, l'une des grandes nouveautés est que vous pouvez maintenant changer de bolide. Mais ne vous inquiétez pas, ce
nouveau modèle est loin d'être une vulgaire 2CV puisqu'il s'agit de l'Elan SE. Bien que moins puissante que le premier modèle,
l'Esprit Turbo SE, elle sera intéressante à conduire.
Fort du succès du premier épisode, Magnetic Fields et Gremlin devaient, en toute logique mercantile, sortir un nouvel opus.
Mais comment être original et innovant quand on voit la qualité du premier épisode ?
Rassurez-vous, ils ne se sont pas limités à changer uniquement le modèle de voiture. Premier changement : le mode de jeu en lui-même
évolue. Les tours de pistes c'est du passé : oubliez les records de Nijel Mainsail ou autre Ayrton Sendup. Dorénavant, vous devez
atteindre le plus rapidement possible le prochain point de contrôle sous peine de voir venir la fin de partie en cas de défaillance.
Nous sommes donc dans un jeu 100% arcade dans la lignée d'un Crazy Cars ou d'un Out Run.
La première course : en forêt
Autre nouveauté dans le mode un joueur du premier volet, il était impossible de jouer en plein écran. La partie du bas représentant
des mécaniciens réparant une Lotus, je dois avouer que cela était assez frustrant. Tout ceci n'est plus qu'un vague souvenir car
maintenant, lorsque vous jouez seul, tout l'écran est pour vous et le tout sans saccade ou autre clignotement.
Puisque l'on parle de nombre de joueurs, il y a une innovation qui est peu commune dans la plupart des jeux Amiga, hormis la possibilité
de jouer à deux en même temps sur la même machine. Dorénavant, vous pouvez jouer jusqu'à quatre joueurs simultanément via un câble
de liaison entre les machines. Mais là où c'est le plus fort, c'est que vous pouvez relier un Amiga et un Atari. Eh oui ! Même si
cela est un blasphème envers le dieu informatique, il faut avouer que c'est une quasi-exception de brancher ensemble les frères
ennemis de l'ère 16/32 bits. Chapeau à Magnetic Fields !
Le circuit de nuit, à deux
Toujours au chapitre des nouveautés, on a, à présent, droit à l'influence de l'environnement dans la course. Votre voiture et surtout
votre moteur seront sollicités de manières différentes. Dans les montées vous perdrez de la vitesse et inversement dans les descentes.
Cela aura une forte incidence en cas de contact avec un des concurrents ou un obstacle surtout en côte car votre reprise ne sera pas
la même et cela vous fera perdre un temps précieux.
La météo est un autre élément environnemental pris en compte. Dans certains niveaux, les conditions climatiques vous gêneront dans
votre course, cela va du brouillard à la neige, en passant par la pluie torrentielle. Dans un autre cadre, sachez que vous conduirez
dans divers secteurs comme la forêt, la nuit, le désert, en ville (autoroute) ou encore un marais. Selon les auteurs, il s'agit
des différentes conditions rencontrées aux États-Unis.
Lotus 2 est vraiment très riche, la multitude de situations vous fait voyager et évite toute monotonie. Par exemple en ville, la
circulation est à double sens. Dans le désert, le sable sur la route vous ralentira, et dans le brouillard, vous ne verrez que
très peu la route et ses obstacles. A chaque niveau, vous devrez adapter votre style de conduite.
Le brouillard
Au total, le jeu dispose de huit niveaux avec environ une soixantaine d'étapes. Ce jeu de course est vraiment très riche mais n'ayez
crainte car un système de mots de passe vous évitera de recommencer depuis le début à chaque fois.
La technique
Venons-en à la réalisation. L'élément qui ressort le plus dans ce deuxième opus, et qui est même proche du mythe, est sa bande son
composée par Barry Leitch. Elle est ultra-connue et présente sur la plupart des éditions CD de musique de jeu Amiga. Elle a
d'ailleurs été très souvent remixée par des musiciens de la scène démo. La partie bruitage est quant à elle des plus sommaire.
Gros regret pour moi par rapport au premier, c'est la disparition de l'autoradio permettant de sélectionner sa musique en début de
course. Par contre, de petites voix numérisées ont fait leur apparition ici et là pour agrémenter vos actions. On attend par exemple
"checkpoint !" lors de vos passages aux points de contrôle ou bien des "congratulations !" quand vous terminez la course,
ou encore des "extra time !" et "turbo !" dans les derniers niveaux.
Tombe la neige...
Concernant l'univers graphique, pas de grande révolution par rapport au premier opus, c'est propre et assez détaillé, le fond a
d'ailleurs été retravaillé il me semble. Cela paraît plus rempli.
L'animation est parfaite, comme dit plus haut malgré le plein écran en mode un joueur, cela n'engendre aucune perte de fluidité. Seul
le mode quatre joueurs fera sentir quelques saccades ou lenteurs dues à la synchronisation des deux ordinateurs.
La jouabilité est toujours exemplaire, la voiture se dirige de manière précise, heureusement car avec la multitude d'obstacles, les
courses ne sont pas de tout repos.
Encore mieux ?
Pour conclure, malgré l'excellente première mouture, les développeurs ont su améliorer cette deuxième version. Cette dernière est pour
moi l'un des meilleurs jeux de voiture de sa génération.
Nom : Lotus Turbo Challenge 2.
Développeur : Magnetic Fields.
Éditeur : Gremlin.
Genre : jeu de course.
Date : 1991.
Configuration de test : Amiga 600, 68000, 2 Mo de mémoire.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 512 ko de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 9,5/10.
Les points forts :
- La fluidité de l'affichage.
- Les modes deux et quatre joueurs.
- La bande son.
- La diversité des niveaux.
Les points faibles :
- Pas assez de courses.
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