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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de The Lost Vikings
(Article écrit par Seb et extrait de Joystick - juin 1993)
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Les habitants du petit village viking de Grôteulgöborg peuvent dormir tranquilles. Avec des chasseurs
aussi efficaces que Erik-le-vif, Baleog-le-féroce et Olaf-le-costaud, ils ne sont pas près de mourir
de faim. Aujourd'hui encore, nos trois guerriers casqués ont rapporté suffisamment de gibier pour faire
exploser le ventre de chaque Gröteulgoborgois et sont, maintenant que la nuit est tombée, tranquillement
couchés dans leur chaumière respective.
Mais cette nuit ne sera pas une nuit comme les autres pour ce charmant village viking. Un vaisseau,
venu d'une planète dont l'homme ne soupçonne même pas l'existence, va bientôt survoler les charmantes
maisons. Un énorme tuyau sort de l'appareil, et voilà nos trois vikings arrachés à leur sommeil.
Ils sont attirés dans les airs, ils sortent de la maison et se retrouvent bientôt dans la soute du
vaisseau intersidéral. Le premier triple-rapt intergalactique vient d'avoir lieu. Le pilote du
vaisseau est un Croutonien, il s'appelle Tomator et il se trouve être collectionneur de formes de vies.
S'il a traversé l'espace, ce n'est pas par hasard : il avait entendu parler de la planète Terre et
tenait absolument à posséder des humains dans sa galerie d'exposition. Nos trois vikings sont perdus,
dans des décors qui leur échappent totalement, avec des tonnes de tuyaux, des ordinateurs, eux qui
ne connaissent que la mer, l'herbe et les arbres.
Le joueur devra donc reprendre tout ça en main et se débrouiller pour ramener Erik, Olaf et Baleog dans
leur village.
Deux barbus et un moustachu pour un seul joueur
Le joueur dirige les trois personnages ; à tout moment, il peut passer d'un guerrier à un autre en appuyant
sur une simple touche. Les trois vikings démarrent du même endroit, ils évoluent dans le même tableau.
C'est là tout l'intérêt de Lost Vikings, chaque personnage ayant ses propres capacités, le joueur devra passer
de l'un à l'autre de façon intelligente, les trois vikings doivent s'entraider. Le but, dans chaque niveau,
est d'atteindre la sortie avec le groupe tout enter.
Erik peut courir et sauter, Baleog peut se battre à l'épée et tirer à l'arc et Olaf, qui dispose d'un bouclier,
peut arrêter des projectiles, des ennemis, ou encore faire une plate-forme au-dessus de sa tête. Chaque
viking peut également porter quatre objets, les utiliser, les poser ou encore les donner à un collègue s'il
est suffisamment près.
Le joueur doit donc faire des plans pour atteindre ses objectifs et pour éviter les pièges, ou les
ennemis, qui seront de plus en plus nombreux, au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu. Par
exemple, si nos trois vikings sont devant un précipice, seul Erik pourra sauter pour atteindre l'autre
bord. Envoyez-le chercher un interrupteur ou un bouton poussoir. Erik fera alors apparaître une passerelle,
Olaf avancera bouclier en avant, suivi de Baleog ainsi protégé qui pourra cartonner tranquillement les
ennemis qui s'approcheront.
Sans être vraiment un jeu de réflexion, The Lost Vikings n'est pas non plus un bête de jeu de plates-formes
où il faut foncer tout droit comme un boeuf. Il faut être capable de retrouver son chemin, de se
souvenir de l'endroit où se trouve chaque Viking et de réagir rapidement face à un danger pour envoyer
le bon viking.
Les personnages
Erik-le-vif
- 1. Erik est le plus rapide des trois hommes. Regardez-le courir, admirez sa grâce. Attention tout de
même, cette rapidité peut vous jouer des tours, et Erik peut déraper et tomber à l'eau ou dans
une mare de lave.
- 2. Erik peut sauter sur des plates-formes, de l'autre côté des crevasses, par-dessus des crevasses ;
c'est là une fonction primordiale. Erik passe son temps à s'engueuler avec Olaf.
- 3. Bel exemple de collaboration, Erik peut sauter sur le bouclier que tient Olaf au-dessus de sa tête ;
ainsi, il pourra atteindre des plates-formes encore plus élevées.
Olaf-le-costaud
- 4. Olaf peut utiliser son bouclier pour porter l'un de ses camarades, mais il peut s'en servir plus
logiquement en le mettant devant lui pour arrêter projectiles ou ennemis. Baleog peut alors décocher
ses flèches tranquillement.
- 5. Autre utilisation encore plus loufoque du bouclier : Olaf s'en sert pour voler. Ainsi, il peut
plonger dans le vide et prolonger sa course tranquillement.
- 6. Olaf est loin d'être le plus léger des trois vikings, il avance lentement, bouclier en avant. Olaf
passe son temps à s'engueuler avec Baleog.
Baleog-le-féroce
- 7. Guerrier avant tout, Baleog n'hésitera jamais à tirer sur ses ennemis à l'aide de son arc.
Il pourra aussi s'en servir pour décrocher des objets, par exemple.
- 8. Dans les distances courtes, Baleog se débrouille bien, également, pour couper ses adversaires
en deux. Il sort alors une épée qu'il fait siffler dans les airs.
- 9. Hargneuse, la démarche de Baleog n'a pas la rapidité d'Erik, mais elle reste plus souple que
celle d'Olaf. Baleog passe son temps à s'engueuler avec Erik.
Des vikings qui voyagent dans le temps
Le jeu est divisé en plusieurs mondes, eux-mêmes divisés en de nombreux niveaux composés de
tonnes d'écrans. Le tout fait un jeu de plates-formes extrêmement vaste. Au départ, les vikings
doivent s'échapper du vaisseau spatial, malheureusement ils tomberont dans une déchirure spatio-temporelle
et se retrouveront en pleine préhistoire, sur la Terre (ce qui est déjà pas mal). Les trois
vikings devront remonter le temps, traverser les pyramides d'Égypte et autres usines monstrueuses
pour, enfin, revenir dans leur petit village.
Les décors changent, bien sûr, d'un monde à un autre, mais ils évoluent également d'un niveau à
l'autre. Ainsi, dans les sept niveaux de la préhistoire, vous passerez par des décors de jungle,
de forêt, de grotte ou encore de volcan. Les pièges, eux-mêmes, tout en gardant les mêmes principes,
sont de plus en plus compliqués.
La trinité graphismes-sons-intérêt peut être fière
The Lost Vikings a beaucoup hérité du monde de la console, s'évertuant à ne copier que ce qu'il y
avait de positif et d'intéressant. Du coup, on se retrouve avec un jeu maniable, rapide, aux
défilements fluides, à l'action ininterrompue ; bref, le joueur tiendra un très bon jeu entre
ses mains. Les graphismes auraient pu être un peu plus riches, plus fins, mais ils sont déjà
de bonne qualité. Les tableaux de très grande taille assurent un minimum important d'heures de jeu.
Nom : The Lost Vikings.
Développeurs : Silicon & Synapse.
Éditeur : Interplay.
Genre : jeu de plates-formes.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Le principe du jeu, même s'il est légèrement inspiré d'anciens, est extrêmement agréable et motivant.
Passer sans cesse d'un personnage à l'autre, quand la situation le demande, dynamise le jeu de la
plus belle façon.
- Les défilements sont rapides, fluides, de bonne taille et ne saccadent qu'en de très rares occasions.
- Les bruitages ne vous balancent pas de bêtes "blip-blip", ils sont très réalistes. Les musiques sont,
elles aussi, très réussies et dans plusieurs genres différents : de la techno à la musique électro-orientale.
- Un système de mots de passe permet de reprendre le jeu à n'importe quel niveau, et pas simplement à
n'importe quel monde.
Les points faibles :
- Les chargements sont décidément trop longs. Le joueur devra s'armer de patience quand il vient de perdre
et qu'il décide de redémarrer une partie.
- Une touche de fonction attribuée à chaque personnage aurait permis de passer plus rapidement d'un
personnage à l'autre.
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