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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : Loriciels, éditeur en progression
(Article écrit par Henri Legoy et extrait de Joystick Hebdo 7 - décembre 1988)
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1300 m2 de locaux clairs et spacieux où cogitent 45 personnes : voici Loriciels.
C'est en septembre 1983 que Laurant Weill et Marc Bayle ont eu l'idée de se lancer dans l'édition de logiciels.
Au début, ce sont des jeux de leur conception qui seront proposés, mais très vite le catalogue va s'étoffer avec
le concours de quelques auteurs indépendants. Tous les domaines d'application seront abordés : jeux d'arcade, de
réflexion, d'aventure, de simulation, utilitaires et logiciels de gestion. La première année, 200 000
logiciels sont vendus pour toutes les machines familiales et la distribution est assurée par des sociétés extérieures.
En 1986, la distribution des produits est intégrée dans la société et Gilles Daudier contrôle et gère tout le système
commercial qu'il a mis en place, depuis le stock jusqu'à la mise en place sur les lieux de vente. Il veille jalousement sur
les six représentants exclusifs qui sillonnent la France ainsi que sur les trois télévendeuses qui les relaient
en permanence.
Laurant Weill et Marc Bayle
Grâce à ce département intégré, toute la chaîne, depuis la création jusqu'à la distribution est parfaitement
contrôlée. Laurant Weill précise qu'il s'agit là de la clef de voûte qui garantit l'avenir des sociétés de micro-informatique
et permet à Loriciels de se situer parmi les trois premiers distributeurs français de logiciels pour micro-ordinateurs
familiaux avec un chiffre d'affaires prévisionnel de 46 millions de francs pour 1988. Celui de la première année était
de 9,5 millions, ce qui indique une belle progression.
L'exportation représente 40% du chiffre d'affaires total et est dirigée vers la Grande-Bretagne, la Suisse, la Belgique,
l'Espagne, l'Allemagne, l'Australie et les États-Unis. Il n'est pas inutile de temps en temps de se rappeler
quelques chiffres concernant le micro-informatique. Saviez vous qu'il n'y a en France que 6% des foyers équipés en
micro-ordinateurs, pour 12% aux États-Unis et 14% en Grande-Bretagne. Et que la vente des machines est passée de
2000 en 1980 à 400 000 engins en 1986 en France ? Étonnant, non ?
L'une des grandes idées de Loriciels est sans aucun doute son sens de la communication. Pour Philippe Seban,
un ancien de la publicité, la politique commerciale et publicitaire est d'une importance déterminante dans
la vente des logiciels. Les jaquettes de présentation des produits, les manuels d'utilisation, et les pages de publicité
sont conçus et réalisés par le studio graphique lui aussi intégré. La société flirte aussi avec des opérations
de grande communication comme le mécénat. Les 800 000 francs consacrés au lancement de Turbo Cup,
alors que le prix de revient d'élaboration du logiciel pour toutes les versions est de 700 000 francs, en
témoignent. Le succès remporté avec le partenariat de René Metge laisse présager d'autres innovations et démontre
l'axe de développement de la société qui vise comme clientèle la jeunesse branchée qui s'intéresse aux innovations
techniques.
René Metge
Toujours par souci d'améliorer la communication, Loriciels édite des logiciels qui sont réalisés et mis au point
par des équipes internes. C'est le seul moyen de proposer sur le marché un produit parfaitement élaboré et adapté
face à une concurrence où il faut réagir très rapidement en fonction de la demande et de la mode.
Ceci n'exclut pas la collaboration avec des programmeurs indépendants mais il faudra passer l'examen de passage au
"comité de lecture" qui se fait de plus en plus draconien.
Le rôle de l'éditeur en tant que conseil sur l'opportunité de sortir un produit ou simplement de combler des lacunes dans
la mise au point d'un logiciel devient primordial. Le comité de lecture dirigé par Laurant Weill doit chaque semaine trier
les quelques dizaines de propositions reçues, car environ une seule sur cinquante sera retenue. Les programmes rejetés
sont retournés avec l'explication du refus. Il est en effet inutile d'envoyer des logiciels reprennant des jeux
télévisés comme La Roue De La Fortune qui ne sont pas libres de droits ou des jeux qui sont en prévision imminente de sortie.
Le programmeur indépendant qui est choisi sera intégré à une équipe interne pour réaliser la finalisation de
son produit.
L'équipe Loriciels/PRIAM
Le marché devient si pointu qu'il est maintenant impossible d'être à la fois un bon graphiste, un bon scénariste et un
bon compositeur musical. L'équipe dirigeante de Loriciels reste en permanence à l'écoute des jeunes. Chaque mercredi,
elle reçoit dans ses locaux des jeunes qui viennent tester les logiciels avant leur sortie (même avant les journalistes).
Mais les places sont rares et il faut prouver une grande culture en micro pour être "Testeur chez Loriciels".
Il paraît que le badge qui va prochainement sortir fera fureur dans les cours d'école.
La course à la créativité est ouverte, c'est ainsi qu'est né le Studio De Création d'Annecy qui a
pour but de permettre aux jeunes programmeurs indépendants de la région, de créer des logiciels en partageant les
mêmes utilitaires de programmation et de profiter d'une assistance et de contacts permanents avec Loriciels.
Le Studio d'Annecy draine des programmeurs, des graphistes, des musiciens et des scénaristes de toute la région et aura
bientôt son équivalent dans d'autres villes de France.
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