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Depuis quelque temps déjà, les performances graphiques de l'Amiga ot intéressé les professionnels de l'image et l'on peut y voir, additionnées à ses capacités ludiques, les clés de son succès, principalement aux États-Unis. Une pléiade de logiciels et de périphériques y sont disponibles. En France, l'arrivée de la machine a été plus tardive et l'étroitesse du marché a limité d'autant son essor. De plus, l'importation de ces produits n'étant souvent assurée que par de petites sociétés et même parfois par de simples revendeurs ne bénéficiant pas d'un soutien "institutionnel", la diffusion et la publicité s'en sont trouvées malheureusement réduites. Nous allons tout de même essayer de faire le point, car aujourd'hui la situation se débloque, et même s'il faut encore "fouiller" un peu pour les trouver, les logiciels et les accessoires deviennent disponibles. Pour ces différentes raisons, mais aussi à cause de l'indisponibilité de certains programmes à l'heure de nos tests (Aegis Impact, Aegis Draw, TV-Text...), ce mini-dossier ne saurait être considéré comme exhaustif. De plus, son orientation "arts graphiques" nous a fait exclure les logiciels de dessin technique, de PAO et de vidéotex. Graphismes 2D Animator Apprentice A partir d'un concept très original, Animator Apprentice est destiné à animer dans l'espace toutes sortes de "personnages". Sept routines sont nécessaires pour la création d'une scène. La première, "Character", sert à définir sous forme de segments hiérarchisés l'équivalent du squelette de l'individu à animer. Par exemple, le déplacement du tronc entraîne automatiquement celui de toutes les autres parties du corps, tandis que celui de la cuisse n'est lié qu'au mollet et au pied. La seconde, "Sculpt", permet de définir le volume, la forme et les couleurs (32 maximum) de chaque segment créé. A partir des vues de face et de profil qui sont préalablement dessinées ou numérisées, la routine permet la concordance entre ces deux plans et l'on obtient un objet en trois dimensions, pouvant être retouché manuellement. La routine "Action" sert à déterminer la position de chaque segment dans le temps il suffit de déplacer les segments à l'aide de la souris et de déterminer la durée de ce mouvement, dont l'Amiga optimisera le rendu. Il suffit ensuite, grâce au module "Director", de mettre en scène le personnage, de régler la caméra ainsi que l'éclairage. A ce stade, "Rehearsal" rend possible une animation des segments en temps réel tout en permettant une vérification de son travail. Une fois satisfait du résultat, "Recording" rend possible le calcul de l'animation et son enregistrement sur disquette en mode compacté ou en IFF, et on peut voir un ou plusieurs plans sans sauvegarde avec l'option "View". C'est à ce moment que l'on détermine la qualité de l'image, selon une gamme de 2 à 32 couleurs ou HAM, avec ou sans ombrage. "Display" vous permet de visualiser enfin votre oeuvre... Ce logiciel, de par sa complexité, ne s'adresse pas à priori aux débutants. Il requiert, pour une utilisation optimale, 1,5 Mo minimum de mémoire ainsi qu'un gros environnement annexe. Butcher 2.0 Butcher est un utilitaire capable de convertir le mode et la résolution d'une image en ceux de son choix. Il est doté par ailleurs de nombreuses options servant à modifier la structure même de l'image, offrant ainsi, après un certain temps de recherches et de manipulations, un outil puissant de création graphique. Les effets générés sont si nombreux qu'il faudrait plusieurs pages de ce magazine pour arriver à les décrire. Butcher est l'un des outils indispensables au graphiste sur Amiga et devient rapidement le compagnon de celui qui aime détourner, ou chercher de nouvelles formes d'images. Il est toutefois à regretter que la plupart de ses effets restent inactifs en mode HAM. Animate 3D Enfin disponible, Animate est une extension qui vient compléter Sculpt 3D, pour lui conférer d'énormes possibilités. Sculpt-Animate est le logiciel de création d'images animées le plus puissant et le plus convivial disponible à ce jour sur Amiga, pouvant travailler en HAM et en suraffichage. Plus qu'une simple routine d'animation, il prend à son compte le calcul des images intermédiaires. Par exemple, dans le cas le plus simple où vous voulez déplacer de façon linéaire des objets pendant une durée définie par un nombre de trames, il suffit de créer la scène de début puis celle de fin (en conservant toutefois la même configuration graphique), et Sculpt-Animate vous propose très rapidement une version fil de fer de l'animation. Si celle-ci vous convient, il en effectuera automatiquement le calcul et sauvegardera éventuellement chaque image. Pour les déplacements non linéaires, il est possible de définir graphiquement une trajectoire pour chaque élément, et le programme pourra apporter le "fini" mathématique aux déplacements : lissage, effets de vitesse, moment d'impact, etc. Il est aussi possible de hiérarchiser les différents objets et d'intégrer dans la scène, des images IFF figurant le premier et l'arrière-plan. Là encore, Sculpt-Animate est un logiciel très gourmand en mémoire, et demande de plus un certain temps de calcul. Une version spéciale est toutefois disponible afin d'utiliser le coprocesseur arithmétique. Aegis Animator Certainement le plus classique, Animator est spécialisé dans l'animation plane (2D). Il permet trois types d'animation : la gestion de formes, le folioscope et le cyclage de couleurs. Les formes, directement dessinées sur Animator, peuvent être soit pleines, soit en fil de fer, et sont sauvegardables séparément. Grâce à un procédé de métamorphose, il est possible de faire évoluer leurs contours dans le temps et de gérer leurs positions et échelles, simulant ainsi la 3D. ![]() Aegis Animator Ce logiciel accessible à tous permet d'obtenir des résultats très intéressants, mais sa limite réside dans une mauvaise gestion de mémoire interdisant l'accès aux extensions. Il est à noter qu'une version PAL est sortie dernièrement, et qu'il s'accompagne par ailleurs d'Aegis Image, outil de dessin très complet, offrant ainsi à l'acquéreur une configuration complète pour faire de l'animation. Analytic Art Ce logiciel permet de générer des vues fractales de plusieurs types, planes, sphériques ou en trois dimensions. Bien que les résultats soient toujours différents et spectaculaires, la restriction du paramétrage entraîne une certaine monotonie. C'est malheureusement le seul logiciel de ce type sur Amiga et il ne nous donne qu'un faible aperçu des possibilités de l'imagerie fractale. Calligrapher Destiné à la création de polices de caractères pouvant comporter de deux à seize couleurs, Calligrapher offre de formidables possibilités aux professionnels du titrage et à ceux ayant besoin de caractères ou de symboles particuliers. Le travail se fait à l'aide de six écrans interactifs. Avec "Font", on charge une police existante en vue de la modifier, de définir ses paramètres (nombre de couleurs, taille, etc.) et de la visualiser avec les différentes définitions de l'Amiga. La valeur ASCII de chaque symbole est donnée dans "Select". "Edit" est la partie de dessin proprement dite, et pourrait être comparée à un mini Deluxe Paint, avec lequel Calligrapher peut échanger des brosses. Cela permet de récupérer des fragments préalablement numérisés. "Effect" sert à modifier la taille et l'espacement d'un ou plusieurs caractères de la police de caractères. "Pattern" définit un motif coloré, pouvant être une brosse IFF. "Style" égaye votre police en lui ajoutant couleurs et motifs et peut définir différents ombrages, le style pouvant être sauvé séparément et réappliqué à une autre police. Calligraphes est un programme très souple donnant d'excellents résultats. Bien que fonctionnant avec une configuration minimum, 1 Mo de mémoire est nécessaire pour un meilleur confort d'utilisation. The Director Ce n'est pas un logiciel graphique à proprement parler, mais un véritable langage de programmation destiné à l'animation. Le programme se lance sous CLI et interprète un fichier préalablement construit à l'aide d'un éditeur de texte (celui fourni avec l'Amiga sur la disquette "Extra" convient parfaitement). ![]() The Director Sa puissance est limitée ici aussi par la mémoire disponible, et son utilisation peut aller du simple diaporama aux séquences vidéo en passant par le programme de démonstration interactif. The Director est un programme très puissant et ouvre de nombreuses applications. Digi-View L'ensemble Digi-View est composé de trois parties : un disque coloré pour la numérisation couleur, le logiciel et le matériel, guère plus gros qu'une boîte d'allumettes. La mise en oeuvre du système, accompagné d'une notice en français très complète, est déconcertante de simplicité : il suffit de brancher le numériseur sur le port parallèle de l'Amiga et de lui connecter une caméra vidéo (de préférence noir et blanc), de charger le logiciel, et vous voilà prêt à effectuer votre première numérisation. ![]() Image numérisée par Digi-View Digi-Paint Du même éditeur que Digi-View, Digi-Paint a pour vocation première de colorier une numérisation noir et blanc en 4096 couleurs. De nombreux modes pour étendre une teinte sont disponibles, avec la particularité, hormis un mode solide, de toujours agir en fonction du dessin déjà existant. Par exemple, le mode "Tint" teinte de façon légère et transparente votre dessin. D'autres modes réalisent entre lui et la couleur choisie une opération logique telle que Or, Xor ou And, et on trouve plus simplement Add, Substract et Blend qui, respectivement ajoute, retranche et mélange la couleur sélectionnée à celles de votre image. ![]() Digi-Paint Un point noir toutefois : le nombre des fonctions de dessin est très réduit et leur maniement est parfois surprenant (la loupe, notamment). Digi-Paint reste cependant l'un des meilleurs logiciels pour l'Amiga, et une version PAL est annoncée pour cette année... Video Titler Ce logiciel transforme votre Amiga en un banc-titre vidéo très puissant. Il utilise la plupart des polices disponibles (même les multicolores) qui pourront être affectées par plusieurs styles ou effets. Video Titler peut aussi manipuler des images ou blocs IFF et leur faire subir différents traitements (distorsions, inversions, réductions...), et gère une palette de 64 couleurs, ce qui simplifie considérablement le travail avec les images. Il est fourni avec un autre logiciel (Video Seg) permettant de visualiser le travail de Video Titler, en lui adjoignant des images supplémentaires (y compris en suraffichage), un cyclage de couleurs, plusieurs types de volets, fondus ou enchaînements, et d'inclure des animations au format standard ANIM comme celles issues de VideoScape. Deluxe Video Uniquement basé sur l'animation en plan de bits, c'est-à-dire d'images ou de blocs créés sur d'autres logiciels graphiques, il peut être particulièrement intéressant pour réaliser des animations pédagogiques ou commerciales. Cette technique, déjà ancienne, limite la qualité du résultat, surtout sur le plan de la fluidité de l'animation, mais Deluxe Video a su en tirer le meilleur parti. Il permet aussi de jouer une "bande" sonore élaborée à partir d'un logiciel musical, en la synchronisant avec les images. ![]() Deluxe Video Encore un logiciel d'animation 3D, très proche de VideoScape sur le plan du résultat, mais ayant la particularité d'être totalement manipulable à l'aide de la souris. Les objets sont construits en mode fil de fer sur une vue représentant leur perspective, ou en 2D puis élevés. Une vue stéréoscopique bicolore est disponible, offrant ainsi au possesseur de lunettes appropriées une meilleure approche de l'espace. La partie animation, elle aussi, est entièrement gérée à la souris. La conception un peu particulière de ce programme demande toutefois un certain temps d'adaptation. Étant donné sa pauvreté dans la définition des aspects et l'impossibilité d'incruster un fond à la scène, ce logiciel s'oriente plutôt vers une application technique (sortie possible sur traceur), bien que dans ce domaine, d'autres logiciels semblent mieux adaptés. Deluxe Paint II Ses performances, sa rapidité et sa simplicité font de Deluxe Paint II le logiciel de base pour tous ceux qui veulent exploiter les qualités graphiques de l'Amiga. Il travaille sous toutes les résolutions standard avec des palettes allant de deux à trente-deux couleurs. Outre les fonctions traditionnelles que l'on a l'habitude de rencontrer dans les programmes de dessin, Deluxe Paint propose plusieurs modes et une multitude d'options dont la combinaison offre à l'utilisateur un confort remarquable et une infinité de possibilités graphiques impossibles à résumer en quelques lignes. ![]() Deluxe Paint 2 Prism (HAM, NTSC) Dessiner avec 4096 couleurs... L'objectif de Prism s'arrête là, ses possibilités aussi, seules les fonctions graphiques de base sont présentes, ayant de plus une ergonomie et une précision fort discutables. Une version "Plus" devrait arriver prochainement en France, capable de gérer un écran de 1024x1024 pixels en mode HAM, donnant aussi l'accès au mode suraffichage, mais attention, une image en mode entrelacé demandera près de 4 Mo de mémoire. Quelques fonctions supplémentaires sont prévues, restons prudents. ![]() Image créée avec Prism Comparable à un "utilitaire", ce logiciel permet de créer une animation par succession d'images. Il accepte tous les formats d'image mais n'en autorise qu'un seul par scène. En fait, Page Flipper charge des images jusqu'à saturation de sa capacité mémoire et les fait "défiler" à une vitesse et dans un ordre établi par un petit scénario. ![]() Page Flipper Pixmate Plus proche de l'utilitaire que du programme graphique, Pixmate présente deux pôles d'intérêt. C'est tout d'abord une plaque tournante entre les différents formats d'images Amiga et c'est aussi et surtout un processeur d'image. Ses possibilités de traitement sont extrêmement nombreuses, depuis l'extrapolation des couleurs et leur ajustement, jusqu'à des opérations logiques sur les pixels ou matrices. La complexité des différentes combinaisons est telle que la maîtrise d'un tel outil demandera un certain temps. Ce logiciel permet, en outre, d'optimiser des numérisations, et de saisir directement des pages écran ou des images sur Deluxe Paint. Pixmate est un outil très puissant et peut rendre de nombreux services. Un peu de technique Le point commun de tous les logiciels graphiques est leur énorme gourmandise en mémoire, et parler de mégaoctet n'est pas mégalomaniaque mais la plupart du temps indispensable. Bien que la majeure partie des logiciels accepte de fonctionner sur une configuration de base, c'est-à-dire 500 ko de mémoire pour les A500 et A1000, et 1 Mo pour l'A2000, le graphiste professionnel devra envisager rapidement l'acquisition d'extensions pouvant aller jusqu'à 8 Mo surtout pour ceux qui désirent faire des animations. Il en va de même pour un deuxième lecteur de disquette et un disque dur qui augmentent considérablement le confort d'utilisation. Pour ceux qui ne connaissent pas l'Amiga, il faut savoir qu'il dispose de plusieurs résolutions : basse (320x200), moyenne (640x200), haute (640x200) et un mode entrelacé qui double la résolution verticale (400). Le tout avec 32 couleurs sauf la haute résolution entrelacé qui ne propose que 16 couleurs. Vous me direz et les 4096 couleurs ? C'est le mode HAM (Hold And Modify) qui autorise ce nombre de couleurs aussi important en basse résolution et en mode entrelacé. Il nous reste le mode PAL qui augmente notablement la résolution verticale afin d'obtenir une image plein cadre (la basse résolution passe alors à 320x256 par exemple), tout en conservant un petit liseré autour de l'image. Certain programmes, principalement ceux où l'image est calculée, peuvent être en mode "Overscan" (suraffichage), c'est-à-dire plein écran, et là, plus de bordure ! Les modes entrelacé provoquent un scintillement très désagréable et nécessitent l'utilisation de moniteurs spéciaux, dits à "haute rémanence", qui neutralisent ce phénomène, mais dont le prix reste dissuasif pour les "hobbyistes". Commodore propose aussi, pour ceux qui désireraient enregistrer leurs images sur un magnétoscope, sans pour autant investir dans un genlock, un codeur vidéo PAL (moins de 300 FF pour l'A500 et environ 700 FF l'A2000, l'Amiga 1000 disposant à l'origine de cette sortie). Logiciels de 3D CAO 3D D'un maniement très simple, il permet aux néophytes et à ceux qui ne veulent pas se plonger dans d'interminables heures d'apprentissage, de concevoir et de visualiser des formes, objets ou groupes d'objets en trois dimensions. Plus particulièrement destiné au dessin technique et à la conception, CAO 3D est un outil puissant, capable de gérer faces cachées et ombrage. Il dispose de plusieurs pilotes pour imprimantes graphiques, et permet de piloter un traceur à la norme HPGL pour lequel seul le tracé filaire est possible, sans élimination des faces cachées. ![]() CAO 3D Ray Tracer Logiciel très particulier, puisqu'il fait partie du domaine public, c'est l'outil de création d'images 3D en "ray tracing" le plus puissant sur Amiga. Dérivé des gros systèmes, il offre des possibilités de gestion de la matière et de son aspect, introuvables sur les autres logiciels de ce type. Il ouvre la porte à tous les fantasmes du créateur, en offrant une programmation des objets défiant les lois de la physique. Cependant, il reste impénétrable pour le non-initié. Toutes les données doivent être définies au préalable sur traitement de texte, ce qui représente un travail colossal pour arriver au résultat souhaité qui, lui, ne sera visible qu'après un important temps de calcul pouvant avoisiner les cinquante heures. Sculpt 3D Sorti en 1986, Sculpt 3D est certainement le plus complet des logiciels capables de générer une image "trois dimensions", en exploitant au maximum les performances graphiques de l'Amiga, et en évitant à l'utilisateur les affres des mathématiques. L'éditeur, avec ses trois fenêtres interactives, représente trois vues, au choix, de l'objet ou plutôt de la scène. Il permet en un premier temps de construire les objets, de définir pour chacun d'eux sa forme, sa couleur, son aspect, sa taille et sa position dans l'espace, et il est doté, pour cela, d'un nombre impressionnant de fonctions. ![]() Sculpt 3D Diverses options régissent aussi le résultat final, depuis le mode suraffichage jusqu'à une toute petite image, et de la structure fil de fer aux 4096 couleurs, en passant par plusieurs choix intermédiaires. Il est même possible de construire une image sur 21 plans (environ 16 millions de couleurs), non visible sur l'Amiga mais qui, une fois sauvegardée sur disque, sera exploitable sur de grosses palettes. Le temps de calcul peut cependant atteindre plusieurs dizaines d'heures pour des images complexes, mais quel résultat ! VideoScape 3D VideoScape est un ensemble de routines pour la construction et l'animation 3D, particulièrement adapté à la création de logos, titres et autres formes simples qui seront ensuite animés dans l'espace et dont les détails graphiques ne sont pas primordiaux. En effet, VideoScape 3D ne peut gérer qu'une seule palette préétablie et ne contient aucun algorithme de lissage ou de mise en forme. Excepté ces limites, c'est tout de même un outil puissant qui permet de réaliser des animations de bonne qualité dans un temps relativement court. ![]() VideoScape 3D Silver Conçu pour créer des animations tridimensionnelles, Silver offre un excellent compromis entre la qualité du résultat et son temps de réalisation. Il regroupe, en effet, un éditeur d'objet, le générateur "ray-tracing" et un tableau de scripts pour construire l'animation. La construction des objets est opérée par l'assemblage de formes simples prédéfinies, auxquelles on peut attribuer différents paramètres (couleur, brillance, lissage, etc.). La caméra, quant à elle, peut être positionnée n'importe où dans l'espace, et voir sa focale et sa profondeur de champ redéfinies. En plus des traditionnels damiers ou dégradés, le sol peut être constitué d'une image IFF, et affecté par différents paramètres : filtrage de couleur, lissage et réflexion. Sa plus grande différence vis-à-vis de Sculpt 3D, hormis la construction des objets, est une simplification extrême du système d'éclairage : une lumière d'ambiance et une seule source ponctuelle, les deux pouvant être ajustées en intensité et en coloration. La partie animation est basée sur un principe simple : chaque plan, construit à l'aide de l'éditeur, est calculé puis stocké sous forme "delta", c'est-à-dire que seule est mémorisée la différence entre une image et sa précédente. Si vous disposez du maximum de mémoire, il vous sera possible d'assembler et de manipuler 512 plans, et de toutes façons, 1 Mo de mémoire reste la configuration minimum pour utiliser Silver. ![]() Image rendue en 3D Nous ne traiterons pas ici de ceux utilisés pour la restitution des documents, tels genlocks, magnétoscopes, imprimantes laser ou couleurs, et autres traceurs, qui feront l'objet de bancs d'essai ou dossiers lors de futurs numéros, mais seulement de ceux utilisés lors de la saisie de documents. Capture vidéo L'Amiga possède déjà, avec Digi-View, d'un outil capable de récupérer une image vidéo de très haute qualité, mais nécessitant plusieurs secondes pour obtenir le résultat. Une nouvelle génération, d'ores et déjà disponible avec Frame Grabber, permet d'obtenir un résultat presque similaire pratiquement en temps réel. Ce dernier est capable d'enregistrer une source vidéo PAL ou RVB à un rythme de 10 images par secondes. Il fonctionne avec toutes les résolutions de l'Amiga et peut être déclenché par une impulsion externe. D'autres produits de ce type devraient arriver dans les mois à venir. Scanners Très proches d'un photocopieur de par leur aspect, ils donnent à l'utilisateur le moyen de numériser un document papier avec une grande précision. A ce jour, un seul modèle est disponible : le Hawk, qui enregistre un document A4 avec une résolution de 300 points par pouce sur 16 niveaux de gris, dépassant largement la qualité de restitution des imprimantes laser actuelles. En effet, celles-ci ont approximativement la même définition mais ne peuvent restituer ces nuances que par un tramage du document. Canon et Print-Technik doivent venir compléter cette ligne de matériel, en attendant la venue des scanners couleurs... peut-être au CeBIT de Hanovre ? Tablettes à numériser Le rêve de tout graphiste est de pouvoir entrer des dessins de la même manière qu'il le fait sur une feuille de papier, pour les moins doués de simplement recopier l'oeuvre des autres et pour l'artiste-vidéo d'inscrire des textes ou motifs en temps réel. Les tablettes leur apportent une solution, et quatre fabricants se partagent le marché en proposant une demi-douzaine de modèles.
![]() Une avalanche de nouveaux produits graphiques devrait déferler cette année en France. En effet, la plupart des éditeurs américains ont profité de l'Amiga Show pour présenter leurs nouvelles gammes de logiciels, Animate et The Director en étant l'avant-garde, et les autres devant être disponibles dans le courant du deuxième trimestre 1988. Voici, en vrac et en bref, quelques-uns d'entre eux. Express Paint Aussi bien destiné au graphisme qu'à la PAO couleur, il accepte tous les formats IFF même en suraffichage, et peut travailler avec une résolution simulée de 1000x1000 points. Deluxe Paint Help Ou comment redécouvrir Deluxe Paint II en plusieurs leçons, le tout agrémenté d'une voix numérisée commentant tous les déplacements de la souris. Photon Paint Le top-niveau du dessin 4096 couleurs. C'est le premier à pouvoir gérer du texte sous ce mode et il présente des fonctions très spécifiques comme des projections sur sphère, cône, cube... ou des ombrages dont le réalisme simule parfaitement la 3D. Photon Video Permet de créer des animations 2D et 3D sonores pouvant étre synchronisées SMPTE par l'adjonction d'un module lecteur de codes ("Micro SMPTE"). Le même éditeur propose par ailleurs Edit 3D et Render 3D, logiciels de création et d'interprétation 3D, ainsi que Music X, logiciel musical MIDI-SMPTE très complet (résolution au 192e de noire, manipulation de 255 séquences, éditeur, etc). Animation Stand Aide à définir les déplacements de caméra et les zooms pour les créateurs d'animations. Mandala Logiciel vidéo-graphico-musical, dont un prototype était déjà présenté au SICOB de septembre 1987, qui permet de signifier des zones graphiques sensibles dans une image, dans laquelle le musicien, filmé en temps réel par la caméra vidéo, sera "incrusté" et pourra par simple passage sur l'une de ces zones, déclencher n'importe quelle fonction MIDI. Video Effets 3D Il crée des animations 3D en haute résolution en suraffichage et 8 couleurs. Plutôt orienté vers l'animation de logos, il dispose pour cela de nombreuses options et effets. Perfect Vision Capture vidéo temps réel HAM, basse et moyenne résolution, il ne fonctionne actuellement qu'avec une caméra NTSC. Live Un autre appareil de capture vidéo temps réel NTSC, qui capture environ 12 images par seconde avec 32 couleurs. Une version HAM est encore à l'état de prototype. Video Toaster Toujours et encore un appareil de capture vidéo temps réel, mais celui-ci est accompagné d'un logiciel très puissant devant résoudre une bonne partie des problèmes de "desk top video". Edité par NewTek, qui propose par ailleurs Digi FIX dont seule la démo nous est parvenue et dont le résultat est impressionnant. Light Pen Fonctionne sur tous les modèles de la gamme Amiga et simule la souris. Amigen Petit genlock PAL et NTSC, qui se connecte sur le port vidéo de l'Amiga et possède, outre une entrée video et la sortie "incrust", une sortie RVB de l'image Amiga. Son prix devrait le rendre très attractif. De nombreux périphériques et extensions devraient eux aussi nous parvenir... Extensions mémoires pour A500/A1000/A2000, disque dur pour l'A500, imprimantes couleurs et scanners, cartes 68020, cartes 68020 et coprossesseur 68881 qui permettent un gain de temps de 3 à 8 pour le calcul d'une image ray-tracing, par exemple. Ces arrivées massives sont la confirmation de la réussite de l'Amiga dans l'infographie et la vidéo.
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