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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Jurassic Park [AGA]
(Article écrit par Jérôme Bonnet et extrait de Joystick - janvier 1994)
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Deux mois après la sortie d'une excellente adaptation sur PC du célèbre film, Ocean récidive
avec cette version Amiga. Si cette dernière n'est pas exempte de tout reproche, la jouabilité
est incontestablement de la partie, et c'est bien là le principal !
Et hop ! La dinomania initiée par Steven Spielberg avec Jurassic Park continue à faire rage
partout, et c'est à présent au tour des Amiga "nouvelle génération" (1200 et 4000) d'être contaminées
par le virus. Voilà peut-être enfin une bonne occasion d'évaluer les possibilités de ces fameuses
bécanes 32 bits pour lesquelles on nous a annoncé monts et merveilles, nous qui, telles des hordes
de soeurs Anne, ne voyons toujours rien venir.
Le plus fabuleux zoo du monde !
Pour ceux d'entre vous qui seraient aveugles, sourds, enfermés dans un caisson hermétique,
amnésiques ou morts, effectuons un retour sur le scénario. A partir d'une seule goutte de sang, de
géniaux chercheurs sont parvenus à isoler les molécules d'ADN d'espèces depuis longtemps disparues,
les redoutables dinosaures qui régnèrent sur la terre, 60 millions d'années avant notre arrivée.
A partir de ces codes génétiques, les tyrannosaures, ptérodactyles et autres ancêtres des poneys
ont été recréés entièrement, de chair, d'os et de dents bien aiguisées.
Ces derniers ont été rassemblés sur une petite île proche de l'Amérique du Sud, transformée pour
l'occasion en parc naturel géant. Vous incarnez le professeur Alan Grant, paléontologue de renom,
invité à venir étudier tout cela avant l'ouverture officielle au public. Bien évidemment, avec la
poisse qui vous caractérise, à partir du moment où vous posez un pied sur l'île, tout se met à
dérailler. Forcément, sinon ce ne serait pas un jeu vidéo, mais bien un éducatif et cela ferait
longtemps que vous auriez tourné la page.
Une main criminelle a dérobé des embryons de lézards géants afin d'en faire Dieu sait quoi, et, plus
grave encore, a saboté l'ordinateur contrôlant les enclos, afin de masquer sa fuite. Libérés de leurs
entraves, les dinosaures sont en marche, et 60 millions d'années de diette ont aiguisé leur appétit
comme jamais. Comble de malheur, vous vous retrouvez avec deux enfants sur les bras, Tim et Lex,
perdus comme vous au beau milieu du parc.
Toute la première partie du jeu, décomposée en plusieurs missions, consiste à les guider jusqu'au
centre d'accueil, où ils seront en sécurité.
De l'arcade-aventure en pseudo 3D...
Mais avant d'en arriver à cette heureuse issue, il vous faudra traverser onze niveaux, matérialisés
sous la forme d'enclos contenant un type spécifique de monstre. Vous contrôlez vos personnages
en vue aérienne, la perspective étant prise en compte, afin de donner l'impression d'être dans un
univers 3D. Première bonne surprise : les graphismes sont remarquablement réalisés, exploitant une
résolution très fine. Le mode "256 couleurs" étant de surcroît utilisé, le bonheur est complet.
Vous déplacez Grant, parfois suivi des deux mioches présentés auparavant, dans le dédale des enclos,
à la recherche d'objets nécessaires à la poursuite de votre quête. Si je parle de dédale, c'est bien
en connaissance de cause, car chaque niveau est absolument gigantesque, et il vous faut bien souvent
le sillonner en tous sens avant de libérer l'accès au suivant.
A cette partie "exploration" vient s'ajouter de la bonne arcade bien saignante, car lesdits enclos
fourmillent de petites et grandes bestioles, qui ont en commun de vouloir à tout prix vous faire la
peau. Vous disposez donc d'un redoutable aiguillon électrique pour vous défendre, mais vous pourrez
également trouver sur votre chemin divers fusils et munitions plus convaincants encore.
Les dinosaures
Brontosaure : le plus pacifique de tous les dinosaures. Ce mastodonte, dont le cerveau ne
dépasse pas la taille d'une noix, reste impassible, immergé dans l'eau à brouter des végétaux.
Tricératops : l'ancêtre du rhinocéros n'est, tout comme son descendant, absolument pas carnivore.
Attention cependant, car il est très irascible et vous charge dès qu'il vous aperçoit.
Dino-libellule : collant comme une sangsue, ce moustique géant vous poursuit de
ses "assiduités" sans relâche. Vif, il est difficile à aligner avec le fusil ; mieux vaut
utiliser l'aiguillon électrique.
Stégosaure : comme le brontosaure, ce dernier ne vous veut aucun mal, mais il maîtrise
mal les moulinets qu'effectue sa terrible queue. Un bon sens de la synchronisation suffit pour
le passer sans dommages.
Ptérodactyle : particulièrement vicieux, les gros ptérodactyles tentent de vous écraser
en lâchant de gros rochers au-dessus de votre tête, tandis que les petits viennent directement
vous donner des coups de bec.
Aquatus-aggressivus : que ce soit dans les eaux troubles des égouts ou celles, toutes
aussi douteuses, des rivières, il y a toujours un malintentionné pour vous chercher des noises.
Un bon conseil : procurez-vous un bateau ou... n'entrez pas dons l'eau !
Tyrannosaure : inutile de vous présenter le plus célèbre et dangereux des carnassiers
ayant jamais vu le jour. Lorsque vous l'apercevrez, il sera temps de vous mettre à réfléchir
très vite !
Gallimimus : très farouche, cette immense autruche panique très vite et se met alors à
courir en ligne droite, à toute vitesse, écrasant tout sur son passage.
Cependant, dans Jurassik Park, vos seuls muscles ne suffiront pas, vous aurez également besoin de toutes vos cellules
grises. En effet, chaque tableau recèle de petites énigmes, qu'il vous faut résoudre, sous peine
de tourner en rond. Collecte d'objets à utiliser ailleurs et connexion à des terminaux actionnant
l'ouverture de certains dispositifs de sécurité sont au programme, entre autres. On le voit, le
défi proposé est particulièrement complet, d'autant que le tout est enrobé de bruitages et surtout
de musiques très réussis, aussi bien dans le domaine de la qualité des sons utilisés que dans celui
de la composition pure.
Bref, tout serait absolument parfait s'il n'y avait ces fâcheux ralentissements dans l'animation,
dès qu'un nombre conséquent de sprites pointe son nez. Autant ce défaut-là était acceptable sur
les PC, autant la chose est aussi inhabituelle que rageante sur Amiga.
...A la 3D pure et dure "Wolfenstein"
Au terme de onze gigantesques niveaux, vous aurez enfin sauvé Tim et Lex, et il sera temps
de penser à passer à la seconde partie de votre mission. Il vous faut maintenant rétablir le
système de sécurité de l'île, afin que tout rentre dans l'ordre, et ce ne sera pas non plus chose
facile. A ce stade-là, le jeu change du tout au tout, pour vous placer au sein d'un jeu de tir
en 3D (authentique, cette fois-ci) en vue subjective. On pouvait légitimement éprouver les
pires craintes au sujet de ces séquences, car si les jeux en 3D texturées, genre Wolfenstein 3D,
sont maintenant légion dans l'univers des compatibles PC, il en va tout autrement sur Amiga.
A part une version (ratée) de Legends Of Valour, c'était le désert absolu, rien à se mettre sous
la dent, la zone.
Allait-on pouvoir conserver sur A1200, notoirement faible en calcul pur, une vitesse acceptable ?
Eh bien, soyez rassuré, car je n'ai pas peur de le dire, c'est une réussite totale ! Certes, les
textures au sol et au plafond ont disparu, et la fenêtre 3D n'occupe qu'une moitié d'écran, mais
le principal a été préservé : l'action est étourdissante de rapidité ! Les décors défilent sous
vos yeux ébahis avec une fluidité jamais atteinte auparavant. Je puis vous assurer que votre
progression dans les sombres couloirs infestés de vélociraptors aux griffes et dents acérées
est tout ce qu'il y a de plus angoissante.
Et une fois de plus, la bande son n'est pas en reste. De grave et inquiétante, la musique devient
un subtil crescendo carrément stressant, lorsque les prédateurs sont proches, effet garanti !
Bref, cette deuxième partie, découpée en cinq niveaux supplémentaires, est réellement excellente
et constitue, la fraise sur le gâteau de Jurassic Parc. Ultime reproche à un programme, vous l'avez
compris, séduisant : les temps d'accès disquettes sont un peu longs et aucune installation sur disque
dur n'est prévue. Pourquoi tant de haine ?
Nom : Jurassic Park [AGA].
Éditeur : Ocean.
Genre : jeu d'action multigenre.
Date : 1993.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 2 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 8/10.
Les points forts :
- Les graphismes de la première partie, beaux et variés.
- L'énorme durée de vie du jeu.
- L'atmosphère des séquences 3D.
Les points faibles :
- L'animation qui s'essouffle, lorsque trop de sprites sont à l'écran.
- Les disques durs, c'est fait pour les chiens ?
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