Obligement - L'Amiga au maximum

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Entrevue avec Achim Stegemann
(Entrevue réalisée par Olaf Koebnik et extraite d'Amiga Arena - juillet 2015)


Achim Stegemann Voici une entrevue avec Achim Stegemann, l'auteur de Digital Almanac, l'un des rares logiciels d'astronomie sur Amiga.

- Bonjour Achim, de nombreux utilisateurs Amiga vous connaissent bien en tant que développeur de Digital Almanac (DA III), le programme d'astronomie lancé à la fin des années 1990. Mais pouvez-vous quand même vous présentez brièvement pour les autres lecteurs ?

Je m'appelle Achim Stegemann, j'ai maintenant 47 ans et j'étais actif dans les années 1990, jusqu'à il y a 10 ans, sur la scène de la programmation Amiga.

- Comme je l'ai mentionné, vous avez développé Digital Almanac pendant de nombreuses années. Qu'est-ce qui caractérise Digital Almanac et quelles sont les particularités que vous souligneriez ?

Parlons de Digital Almanac au passé, car les capacités d'un Amiga classique ne sont plus vraiment à la hauteur, par rapport aux standards graphiques actuels. Digital Almanac était, en son temps, le seul programme capable d'utiliser les cartes graphiques de l'époque en mode couleur 16/24 bits et le PowerPC avec jusqu'à 128 Mo de mémoire.

Alors que la plupart des programmes d'astronomie connus à l'époque disposaient encore de petites bases de données stellaires et géraient tout au plus l'AGA, j'avais placé le niveau encore plus haut et j'essayais avec Digital Almanac d'exploiter également les Amiga haut de gamme. Je suis particulièrement fier des nombreuses bases de données intégrées, des calculs très précis des constellations planétaires (et donc des calculs précis des éclipses), du mode animation et de la possibilité de choisir des lieux d'observation autres que la Terre.

Digital Almanac 3
Digital Almanac 3

- Ce n'est qu'en 2005, donc bien après la plupart des autres développeurs commerciaux, que vous avez décidé d'arrêter le développement de Digital Almanac III et que vous avez eu la gentillesse de publier votre logiciel en version complète et d'ouvrir le code source. Quelles étaient vos motivations à l'époque et qu'est-il advenu des sources ?

Il y avait plusieurs facteurs, qui se sont produits en même temps. Ma vie d'étudiant était terminée, je travaillais (et je travaille toujours) à plein temps et il y avait les exigences d'une vie de famille. Je n'avais tout simplement plus le temps. Et puis il y avait aussi la scène Amiga qui se dissolvait petit à petit. Dès le début, je savais que Digital Almanac ne serait pas un méga-succès. Après tout, j'ai investi beaucoup de temps et de connaissances dans ce programme - pour ainsi dire mon chef-d'oeuvre personnel -, mais il faut accepter qu'à un moment donné, ça s'arrête. Il était donc logique de faire de ce programme un logiciel gratuit. Le code source se trouve aujourd'hui sur Aminet.

- Est-ce que cela vous a été facile et qu'avez-vous ressenti à l'idée de rendre public votre travail de plusieurs années ? (et de publier le code source)

Comme je l'ai dit plus haut, le pas a été facile, presque une évolution naturelle. En libérant le code source, j'espérais que quelqu'un s'occuperait du programme et le développerait peut-être. Mais apparemment, l'astronomie est une discipline si particulière que personne ne m'a contacté pendant toutes ces années pour me faire part de son intérêt. Bon, une fois, quelqu'un est venu du côté de MorphOS, mais je n'ai plus jamais eu de nouvelles. Mais c'est peut-être aussi dû aux mathématiques assez complexes qui se cachent derrière le projet, de sorte qu'il faut non seulement des connaissances en programmation, mais aussi des connaissances en mathématiques d'un niveau déjà universitaire, pour comprendre les algorithmes.

- Aujourd'hui, tout utilisateur intéressé peut télécharger le programme sous forme d'ISO, entre autres, sur Amiga Arena. Digital Almanac III est-il encore utilisable en 2015 ? Si oui, quelles sont les restrictions ?

En principe, Digital Almanac III est encore tout à fait utilisable aujourd'hui. Tous les calculs sont très précis et ont une validité d'environ 3000 ans dans le futur ou le passé. Seules les ressources Internet ne fonctionnent plus en raison de changements d'interfaces ou d'URL.

Digital Almanac 3
Digital Almanac 3

- Dix ans se sont écoulés depuis la dernière publication. Recevez-vous encore des demandes concernant votre logiciel de la part de la communauté Amiga ou d'autres utilisateurs ?

Non, pas du tout.

- Que souhaiteriez-vous aujourd'hui pour Digital Almanac III en ce qui concerne l'Amiga ?

En fait, plus rien. Les deux sont pour moi du passé et un bon souvenir.

- Quand vous pensez aujourd'hui à vos débuts avec l'Amiga, quel souvenir vous reste en mémoire ?

La fascination que cet ordinateur exerçait sur moi à l'époque (1987). J'ai été en contact avec les ordinateurs PET de l'époque dès la fin des années 1970, et j'ai été l'heureux propriétaire d'un C64 (et plus tard d'un C128) de 1983 à 1989. Mais à l'époque, l'Amiga a fait exploser les possibilités en termes de son et de graphisme, laissant les IBM PC derrière lui. Pour moi qui étais déjà un programmeur actif, l'Amiga a ouvert une porte immense sur un nouveau monde.

- Vous avez été l'un des derniers et rares développeurs à maintenir vos logiciels Amiga pendant très longtemps. Ne regrettez-vous pas parfois d'avoir fait le "saut" beaucoup plus tôt ?

Non. Pour moi, le succès commercial n'a jamais été au premier plan. Digital Almanac est né d'un intérêt personnel. Jeune élève, je m'intéressais déjà beaucoup à l'astronomie et j'avais déjà fait mes premiers essais sur C128 avec des positions calculées de planètes et d'étoiles et leur représentation graphique. Le développement sur Amiga était donc logique. Le facteur plaisir était toujours au premier plan. Si je m'étais concentré sur le côté commercial, Digital Almanac n'aurait peut-être jamais vu le jour, car le public est trop restreint pour un tel produit.

- Rétrospectivement, qu'auriez-vous fait différemment ?

Rien du tout.

- Qu'est-ce qui caractérisait l'Amiga pour vous ?

Ses capacités exceptionnelles (à l'époque) dans le domaine du son et des graphiques, ainsi que la simplicité avec laquelle l'Amiga pouvait être programmé.

- Quels étaient les avantages et les inconvénients de l'Amiga/AmigaOS ?

Un avantage particulier était la programmation extrêmement intelligente d'AmigaOS. Ainsi que son extensibilité avec le concept de bibliothèque et les fonctions très bien documentées du système d'exploitation dans la trousse de développement logiciel et bien sûr le multitâche inégalé à l'époque.

Malheureusement, le développement du matériel aurait dû, dès le début des années 1990, miser systématiquement sur un système modulaire - tel qu'on le connaît aujourd'hui. Au lieu de cela, l'AGA et le processeur 68020 ont donné naissance à un matériel déjà dépassé à l'époque, les A1200/A4000. Il en est malheureusement résulté un ordinateur pour lequel les développeurs de logiciels devaient trop tenir compte du matériel (mode PowerPC, mode RTG, etc.).

- Avez-vous jamais envisagé de développer ou de porter Digital Almanac III pour Windows ?

Oh que si. Lorsque Windows 98 est sorti, j'ai acheté MS Visual Studio et j'ai essayé de porter le programme sur Windows. Mais Windows a une manière de programmer très différente de celle de l'Amiga, que je n'arrivais pas à maîtriser. De plus, je n'avais pas le temps nécessaire.

- Possédez-vous encore un Amiga, si oui, quel modèle ?

J'ai vendu il y a dix ans mon A4000T avec sa carte CyberStormPPC et sa carte graphique. J'utilise maintenant WinUAE, ce qui me permet d'avoir l'Amiga 68k le plus rapide de tous les temps.

- Qu'est-ce qui aurait dû se passer, à votre avis, pour que l'Amiga ait encore une chance, à côté du PC, après la fin de Commodore en 1994 ?

Comme nous l'avons dit plus haut, il aurait fallu miser sur un système modulaire dès le début des années 1990. Au lieu de cela, l'Amiga s'est transformé en un mélange de matériel et on a toujours essayé de rester compatible avec le système d'exploitation AmigaOS 3.0/AGA existant. C'est une erreur fatale à mes yeux. Il existait déjà au début des années 1990 des cartes VGA correspondantes avec une réponse graphique uniforme, de sorte que les programmes dans le domaine du PC sont restés compatibles pendant de nombreuses années. Ce n'était pas le cas avec l'Amiga, où la plupart des programmes devaient être recompilés pour d'autres matériels. De même, alors que les PC disposaient déjà à l'époque des possibilités d'extension sans problème grâce aux ports d'expansion (PCI), cette possibilité n'a été offerte à l'Amiga que lorsque celui-ci était déjà pratiquement mort. Commodore s'est trop reposé sur le succès des premiers Amiga (A500/A1000/A2000) et a tout simplement raté le développement ultérieur au début des années 1990. Apple, par exemple, a fait les choses différemment et correctement.

- Est-ce que vous suivez toujours l'actualité de l'Amiga ?

De temps en temps, oui. Je jette un coup d'oeil sur Aminet pour voir ce qui s'y passe ou je consulte amiga-news.de.

- Avez-vous encore quelque chose à voir avec l'Amiga aujourd'hui ?

Directement avec l'Amiga... Non, pas vraiment. Mais je suis de près le développement de WinUAE. Depuis WinUAE 3.0.0, je me suis même procuré AmigaOS 4.1 FE spécialement pour l'émulation PowerPC et je l'ai fait fonctionner avec succès, même s'il est pratiquement inutilisable en raison des fortes restrictions de l'émulation. Malheureusement, les Amiga PowerPC sont beaucoup trop chers pour AmigaOS 4, même si le concept est très intéressant. Mais je suis heureux de voir que l'Amiga est toujours présent sous AmigaOS 4, même si ce ne sont que des passionnés.

- Vos derniers mots pour nos lecteurs ?

Live long and prosper (Vivez longtemps et prospérez - RIP Leonard Nimoy).



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