Obligement - L'Amiga au maximum

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Entrevue avec David Rosen et Jason Compton
(Entrevue réalisée par Paul Sadlik - août 1996)


Note : traduction par David Brunet.

Voici une entrevue avec David Rosen, le vice-président de VIScorp responsable du développement d'affaires, qui a eu lieu le 3 août 1996 lors de la convention AC Montreal. Jason Compton, qui travaille maintenant chez VIScorp, a également répondu à quelques questions.

David Rosen Jason Compton
David Rosen et Jason Compton

Contexte

David Rosen présente la société VIScorp :

VIScorp a été lancé par Roger Remillard en 1990. Don Gilbreath a été recruté afin de développer un système d'exploitation propriétaire pour leur machine ED. Mais en fin de compte, nous nous sommes retrouvés avec une licence de la technologie Amiga.

On a rapidement vu qu'Escom n'avait pas suffisamment d'argent et ne savait pas quoi faire avec l'Amiga. Plus nous avancions dans notre relation avec Escom, plus il devenait clair que nous devions faire un effort pour prendre le contrôle de l'Amiga. En tant que titulaire d'une licence Amiga, nous n'étions pas assez influents pour contrôler le développement de la plate-forme.

Nous croyons en AmigaOS. Notre objectif est d'avoir deux lignes d'activités, dont l'une est d'améliorer AmigaOS. D'autre part, nous disposons de l'UITI avec Emerson ainsi que l'ED. Ces décodeurs numériques sont ou pourraient devenir un secteur d'activité large et ouvert. Il n'y a pas de Bill Gates là-dedans. Nous espérons obtenir davantage d'offres de licences dans les prochains mois, elles nous permettront de financer le côté "ordinateur" de notre plan d'affaires.

La domination du monopole Microsoft/Intel peut laisser un créneau pour les machines d'entrée et de haut de gamme. Le côté "décodeurs numériques" peut soutenir financièrement le côté "ordinateur Amiga", et les développements pour ce dernier peuvent être utiles pour le côté "décodeurs numériques".

Pour l'Amiga, notre objectif à court terme est de sortir une carte accélératrice 68060.

Nous sommes également en train de monter un groupe de concepteurs. Nous voulons les meilleures personnes dans ce groupe ouvert afin de concevoir le futur de l'Amiga. Nous espérons pouvoir faire des annonces la semaine prochaine sur les choses qu'ils devront faire. Il y aura également davantage de personnes dans ce groupe la semaine prochaine.

Ce week-end, nous sommes venus vous remercier de soutenir la plate-forme et aussi vous montrer notre soutien envers la plate-forme.

- Pouvez-vous nous en dire plus sur vos décodeurs numériques ?

L'UITI est en gros un A1200/020. Il donne accès à Internet. Il dispose d'un haut-parleur, d'un identificateur d'appels (caller ID) et de fonctions téléphoniques. Avec lui, vous pouvez recevoir et envoyer des télécopies et des courriers électroniques. C'est en fait une version allégée de l'ED.

L'ED sera commercialisé en février prochain. Il dispose d'un syntoniseur (pour le câble) ainsi que d'un dispositif pour carte magnétique. Il dispose d'un port communication modulaire conçu pour les modems 28,8 kpbs, les cartes RNIS, l'Ethernet, les modems via câble, etc.

- Avez-vous eu des contacts avec TCI (Tele-Communications Inc.) ? Comment comparez-vous l'UITI aux autres décodeurs numériques du marché ?

Nous allons discuter avec de plus petits câblo-opérateurs car les grosses structures veulent davantage d'engagements, chose que nous ne pouvons pas faire. Pour l'UITI, nous discutons avec des câblo-opérateurs à propos de sa location ; ils la loueraient à leur tour à leurs clients. Nous avons récemment mis sur pied un système de test pour Booth Cable, dans le Michigan, qui se nomme "BoothNet" avec des UITI, des connexions téléphoniques et un serveur Internet. Les clients qui ont testé cette solution ont adoré avoir cette connexion simple à Internet, l'identificateur d'appel ainsi que l'option haut-parleur.

Avec un tel système, nous fournissons une nouvelle source de revenus supplémentaires aux câblo-opérateurs. A l'heure actuelle, les systèmes pour le câble craignent, ils ne vont que dans une direction. Donc nous contournons ces systèmes avec des lignes téléphoniques afin d'aller dans l'autre sens. Les utilisateurs ont utilisé nos systèmes, les ont apprécié et cela donne aux câblo-opérateurs un avantage dans ce marché de plus en plus concurrenciel.

- Y aura-t-il des différences entre les décodeurs numériques et l'Amiga ?

L'Amiga est un système ouvert qui permet à l'utilisateur d'y brancher diverses choses dessus. Alors que l'ED est un décodeur numérique, les utilisateurs peuvent toujours utiliser les ports pour un lecteur de disquette, un clavier, etc. Nous avons également conçu une nouvelle télécommande qui fournit les fonctions similaires à un petit clavier pour permettre aux utilisateurs d'interagir avec la machine.

- Que pouvez-vous nous dire concernant l'éventualité d'un adaptateur câble pour Amiga ?

Il y aura probablement une carte ED/Amiga plus tard. Le navigateur Web sur lequel nous travaillons fonctionnera aussi sur Amiga. Par contre, les matériels RISC ne fonctionneront probablement pas sur les décodeurs numériques, c'est trop cher. Les décodeurs numériques disposeront sans doute de 4 Mo de mémoire, d'un lecteur de CD, elles feront fonctionner AmigaOS et les applications Amiga.

Nous essayons d'obtenir une machine à 300 dollars et il y a des millions de gens qui ne se soucient pas de savoir ce qu'il y a dans la boîte. Le navigateur Web sera conçu pour permettre aux utilisateurs d'accéder directement à notre serveur et, à partir de là, d'acheter divers matériels et logiciels Amiga pour transformer leur décodeurs numériques en véritable ordinateur.

- Est-ce que les logiciels de l'ED fonctionnent sur Amiga ?

Bien sûr. Nous sommes également en train de travailler avec un groupe de développeurs pour soutenir l'Amiga. Nous disposerons d'un site Web protégé par mot de passe destiné aux développeurs. Nous espérons pouvoir faire revenir les principaux développeurs Amiga (notamment ceux des jeux).

- Y aura-t-il une gestion des logiciels propriétaires que l'on retrouve sur Internet comme Real Audio et Shockwave ?

Nous avons discuté avec Sun à propos de Java. Nous avons d'abord envisagé de l'inclure dans les décodeurs numériques, mais ensuite, il s'est avéré que cela était trop d'un seul coup. Nous n'avons pas pensé à contacter qui que ce soit pour le moment.

- Que pouvez-vous nous dire à propos de vos contacts avec les grosses sociétés et à propos du système d'exploitation ?

Nous avons eu des discussions avec toutes les sociétés pertinentes. Nous avons parlé à Motorola, DEC, etc. Quand tout sera prêt légalement, alors nous pourrons faire quelque chose de concret. Donnez-nous un mois supplémentaire.

- Que deviendra l'ancien Amiga Technologies dans tout cela ?

Nous sommes conscients qu'Amiga Technologies a fait un travail horrible. Ils n'ont jamais parlé aux gens au Royaume-Uni, en Italie, en France, etc. Petro va probablement rester dans une structure de vente basée en Allemagne car il connaît les canaux de distribution. Mais Petro a mis de côté le Royaume-Uni, et nous voulons changer cela.

- Quelles sont les possibilités de nouveaux marchés ? Chine ? Inde ?

Oui, il y en a ! Il y a une société en Chine, nommée New Star, qui a racheté à Escom les droits de distributions des Amiga à base de 68020, 68030 et 68040 pour la Chine. Nous les avons rencontrés et nous avons discuté à propos de futures possibilités. Nous sommes très optimistes quant à ce dossier.

- Sur quoi va se concentrer VIScorp ?

David Rosen : VIScorp a mis l'accent sur les décodeurs numériques, nous sommes toujours en train de comprendre ce que l'on peut faire avec l'ordinateur Amiga. C'est l'idée du groupe Architectural Design. Ils travailleront sur le sujet et nous dirons où nous pourrons aller avec cette plate-forme, le système d'exploitation, nous éclairer sur la question du processeur, etc.

Jason Compton : Nous sommes présents pour décider ce qui doit rester et ce qui doit disparaître des futures machines. Que voulez-vous acheter dans les nouveaux Amiga ?

- Que va devenir l'ordinateur Walker montré par Amiga Technologies ?

Le Walker n'était rien. Il n'y a jamais rien eu de ce côté. Il fonctionne à peine et nécessite encore pas mal de travail.

L'idée est que nous devons aller de l'avant. Nous allons octroyer des licences aux produits qui disposeront des standards et des caractéristiques historiques voulues par les utilisateurs.

- Qu'en est-il de l'indépendance vis-à-vis de la plate-forme ou du système d'exploitation ?

JC : Il n'y a qu'une seule société qui a réussi à rendre un système compact. Elle peut lancer son système d'exploitation sur huit processeurs à la fois. Peut-être que le groupe Architectural Design pourra mettre la main dessus et que quelqu'un d'autre puisse implémenter le système sur d'autres plates-formes.

DR : Je ne suis pas un ingénieur, mais j'ai entendu Carl Sassenrath et Don Gilbreath parler à ce sujet. Quand ils auront porté le système d'exploitation sur une puce RISC (n'importe laquelle), il leur sera facile de l'adapter sur d'autres machines.

- Pouvez-vous nous parler des puces RISC PowerPC de Motorola et de la plate-forme PowerPC standard ?

Le Standard Group se penchera sur le sujet. Ils ne savent pas s'ils veulent être impliqués dans ces choses qui sont tenues par Apple. Ils préfèrent quelque chose qui puisse rendre l'Amiga unique.

- Souhaitez-vous que les logiciels Amiga puissent fonctionner sur vos décodeurs numériques ?

Nous ne prévoyons pas de vendre des logiciels mais ceux de la logithèque Amiga devraient fonctionner sur nos décodeurs numériques.

- Votre prochain rachat de l'Amiga est une étape logique pour vos affaires avec les décodeurs numériques. Mais placer des millions de dollars dans un marché de niche n'est pas une garantie de retour sur investissement. Pourquoi faites-vous cela ?

Il y a deux raisons, une défensive et l'autre offensive, pour lesquelles nous sommes en train de racheter l'Amiga et avons l'intention de construire des ordinateurs Amiga :

La défensive : nous voulions protéger le système d'exploitation et le jeu de composants pour pérenniser nos décodeurs numériques. Escom n'a pas fait grand-chose à ce niveau. Durant la procédure de liquidation d'Escom, les Chinois ont également proposé une offre pour Amiga Technologies mais ils n'avaient pas vraiment idée de ce qu'ils allaient racheter et de ce qu'ils allaient pourvoir en faire.

L'offensive : nous croyons qu'il y a suffisamment de personnes intéressées pour faire de l'Amiga une niche intéressante. Cela doit simplement se faire de la bonne manière.

- Que pouvez-vous nous dire à propos de la présence d'Amiga aux Jeux Olympiques d'Atlanta ?

Un homme, nommé Keith Cagle, a apporté son Amiga 2500/Video Toaster au centre multimédia car un certain nombre d'Européens et de Sud-Américains ne pouvaient pas travailler avec les systèmes de montage présents (Panasonic et Sony). Keith a donc passé quelques coups de fil et a pu obtenir la location de six systèmes Amiga/Video Toaster/Flyer pour les journalistes présents.

- Quelles sont vos relations avec Phase 5, PIOS et les Chinois ?

Les gens de Phase 5 discutent avec Jason Compton et ils coopèrent. En privé, ils sont bien plus coopératifs que via Internet.

Quand Escom a été mise en liquidation, PIOS, les Chinois et VIScorp furent les candidats au rachat de l'Amiga.

Comme ils le disent dans le secteur marketing, nous voulons que la technologie perdure. Nous voulons qu'elle ait plusieurs lignes d'expansion afin de continuer à avancer et progresser. Et l'Amiga en tant qu'ordinateur est l'une de ces lignes.

- Quelle est votre stratégie commerciale pour les États-Unis ?

Nous allons prendre définitivement possession de l'Amiga et de ses droits le 19 septembre 1996. Nous sommes ici aujourd'hui pour développer nos stratégies et pour savoir ce que les utilisateurs attendent. Consultez notre site Web pour plus de détails.

Ceci sera notre stratégie "Phoenix".

- Quels projets avez-vous en ce qui concerne les technologies 3D pour l'Amiga ? Est-ce que ce sera le standard CyberGraphics 3D ?

Nous voulons d'abord voir de plus près CyberGraphics. Puis nous regarderons les différentes possibilités offertes en matière de puces, cartes et logiciels. Et seulement après cela, nous pourrons vous en dire plus.

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Deuxième jour

Voici à présent la retranscription de l'entrevue de David Rosen, Jason Compton et Dale Larson, un ancien de Commodore qui travaille maintenant chez Intangible Assets Manufacturing. Cette entrevue date du 4 août 1996 et a été réalisée lors de la convention AC Montréal.

- Y aura-t-il une machine intermédiaire construite avant l'arrivée des Amiga RISC ?

DL : Si nous sortons un nouveau produit (même s'il est déjà conçu), cela nécessiterait du temps et des ressources que l'on devrait soustraire aux machines RISC.

DR : Cela repousserait le point final de développement des machines RISC. Je préfère disposer de ce temps pour les Power Amiga, nous pourrions ainsi les commercialiser en un laps de temps plus court (12 mois ?).

JC : Nous avons tout un inventaire de machines à liquider. Nous ne voulons pas nous faire concurrence.

Les canaux de distribution doivent être davantage rationalisés. Personne ne sait chez qui il faut acheter. Aux États-Unis, nous utiliserons QuikPak. En Allemagne, nous utiliserons l'ancien Amiga Technologies. La distribution sera bien meilleure.

- Pourquoi ne pas simplement réduire le prix des Amiga actuels afin d'obtenir un prix comparable à celui des PC ?

JC : Si nous vous vendons un Amiga pas cher maintenant, est-ce que vous allez en acheter un autre (l'Amiga RISC) dans seulement quelques mois ? Ceci freinerait les ventes de l'Amiga RISC.

DR : N'importe quelle machine sera de toute façon comparée au niveau performance (mémoire, processeur,...) aux machines Wintel. Ainsi, comment ces vieux Amiga se vendraient-ils ?

- Le Walker a été montré au printemps par Escom. Que va-t-il devenir ?

JC : Don Gilbreath dit qu'il faudrait plus de temps pour finaliser le Walker que pour concevoir de zéro une machine similaire. Cette machine n'a pas été faite par des gens de chez Amiga et il sera difficile de le terminer et de le rendre compatible.

- Que peut-on faire pour redonner de l'élan à l'Amiga ?

DR : Au départ, notre objectif chez VIScorp était de ramener l'Amiga à la vie via des décodeurs numériques, puis de laisser Internet devenir notre canal de diffusion pour les logiciels. Mais avec les ordinateurs Amiga, il faut un canal de ventes au détail. Initialement, nous voulions uniquement faire les décodeurs numériques, puis travailler sur les ordinateurs Amiga deux ans après.

Depuis que nous sommes impliqués dans le rachat de l'Amiga et dans la communauté Amiga, nous avons décidé de travailler également sur les ordinateurs Amiga, sans pour autant entraver nos objectifs à long terme avec les décodeurs numériques.

JC : Nous espérons pouvoir convaincre les développeurs de patienter une année avant l'arrivée des nouveaux Amiga...

DL : ...franchement, non, les développeurs ne peuvent pas attendre sans générer aucune vente, à moins que VIScorp décide de distribuer des chèques d'aide sociale.

- Allez-vous utiliser Internet afin de soutenir les utilisateurs Amiga ?

DR : Nous sommes même en avance sur cela. Nous allons utiliser les services d'une société californienne de réseau pour faire fonctionner notre serveur et établir un espace dédié au soutien des développeurs, qui regroupera des documentations en ligne. Nous voulons qu'Internet puisse unir la communauté toute entière.

DL : Ce soutien était le rôle du CATS (Commodore Amiga Technical Support). Dernièrement, Olaf Barthel a sorti un CD rempli de choses utiles pour les développeurs. Tout ce qui a été secret sous Commodore devra être rendu public, toutes les notes de développement, les bulletins d'information, etc.

- Que va-t-il arriver aux lignes d'assemblage ?

JC : Aucune n'était détenue pas Amiga Technologies. Tout était produit sous contrat, production après production, de sorte qu'aucune ligne d'assemblage ne fonctionnait en permanence. Ces usines fabriqueront plus d'A1200 et d'A4000 au besoin.

- Quelle est votre stratégie pour élargir le marché Amiga ?

JC : Voilà pourquoi nous sommes présents ici. Nous nous sommes engagés à vendre l'Amiga. Nous voulons trouver la meilleure méthode pour le faire.

DR : Nous voulons travailler avec toutes les personnes intéressées. Disons que vous êtes un revendeur. Imaginons qu'il y ait des gens en Australie qui vendent des Amiga pour le gouvernement et les écoles. Nous ferons alors tout notre possible pour vous aider. Nous vous fournirons toutes les choses clé en main que nous pouvons (ajustement des prix, etc.), bien que nous disposons de ressources limitées. Nous aiderons tous les projets sérieux dans les limites de nos capacités.

Pour les plus grosses affaires, nous ferons plus. Par exemple, dans deux jours, nous allons chez une société canadienne de téléphonie pour y faire une démonstration de notre décodeur numérique. Un amigaïste de la région nous a mis en contact et nous allons les rencontrer.

Avec les sociétés plus petites qui peuvent soutenir les clients locaux, nous allons également les soutenir et nous espérons qu'ils pourront aussi pousser l'Amiga vers l'avant.

- Quels sont vos plans concernant l'octroi de licences aux autres constructeurs ?

JC : Partout où cela sera utile, nous le ferons. Nous ferons des affaires avec n'importe quelle machine, et nous pouvons même fournir nos concepts. Donc montrez-nous vos plans marketing, et s'ils sont bons, ce sera OK.

DR : Nous sommes en train de mettre en place le groupe Architectural Design afin de créer les standards et les protocoles des futurs machines et systèmes d'exploitation. Cela définira ce que les gens devront faire pour construire des ordinateurs Amiga.

JC : Nous allons diriger ce groupe Architectural Design et garder le contrôle de la forme du système d'exploitation. Nous avons vu ce que PIOS et Phase 5 faisaient et je fus le premier à dire que ce ne serait pas bon. Dans un si petit marché, nous ne pouvons pas nous permettre de diviser les choses entre différentes versions rivales.

DR : Nous sommes en train de racheter les droits intellectuels Amiga et nous allons ensuite aller au tribunal afin de les protéger. Le but est d'empêcher les gens de faire des variantes Amiga non autorisées.

- Question de Greg Scott, revendeur canadien : Je suis déçu de voir que le prix de ces machines ne va pas baisser. Je ne peux pas les vendre à ce prix...

DR : Nous sommes conscients de cela. Nous allons faire quelque chose et étudier les différentes options que nous avons.

- Où en est le développement de la puce RISC pour Amiga ?

DR : Aucun travail n'a été fait là-dessus. Il y a eu beaucoup de discussions avec Motorola et d'autres. Mais aucune décision n'a été prise. Personne ne veut faire affaire avec personne tant que la procédure de rachat de l'Amiga n'est pas close.

JC : Les ingénieurs ont été plutôt souples quant à la décision des puces RISC. Les choses ont changé durant l'année écoulée, ceci a affecté le choix préalable du PowerPC de Motorola. Les ingénieurs veulent être sûrs de prendre la meilleure décision.

DL : Gardez à l'esprit que les choses ont changé dans le monde de l'informatique : IBM avait dit que leur système OS/2 allait être porté sur PowerPC mais cela ne s'est pas produit. Et Apple s'effondre plus vite que l'Amiga.

JC : Nous savons que la décision doit se prendre rapidement.

DR : Nous avons eu des discussions avec différentes personnes, dont Motorola. Nous savons que nous allons choisir une puce RISC, le reste n'est que de la discussion technique pour ingénieurs : quel genre d'assistance fournira le fabricant ? Quelle quantité d'aide fournira-t-il ? etc.

DL : Il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment au niveau logiciel. C'est plus compliqué que de porter le noyau Exec et de trouver au final que l'émulation ne fonctionne pas (comme la découvert Apple pour Mac OS). Une grande quantité de travail doit être faite pour que le système d'exploitation se rapproche de celui des autres plates-formes.

- Pourra-t-on garder nos logiciels Amiga actuels ?

DL : Le système d'exploitation commence à montrer son âge. Les développeurs ont besoin d'avoir une assistance au même titre que les développeurs sur les autres systèmes d'exploitation. Il y a beaucoup de travail, beaucoup de problèmes au niveau de l'architecture du système, et beaucoup de changements à réaliser au niveau de l'API. Ce n'est pas une tâche facile et cela ne peut pas être confié à une société tierce.

- Ne vous engagez pas dans une guerre avec Phase 5 : fournissez-nous une carte processeur 68060 bon marché, même si cela doit vous prendre deux ans.

DR : Nous allons mettre une carte 68060 dans les A4000 (et peut-être les A3000) d'ici l'automne. Je ne sais pas combien coûteront ces cartes.

Phase 5 ne peut pas reconcevoir/rétroprogrammer l'Amiga sans violer les brevets et les licences que nous sommes en train d'acheter. Nous allons protéger nos droits. De plus, ils n'ont pas encore le soutien de Motorola pour leur projet.

- Si vous développez une machine RISC et si vous mettez une carte 68060 avec 10 Mo de mémoire dans les A1200 à un prix acceptable, tout le monde achètera vos ordinateurs et les clients seront contents.

DR : C'est ce à quoi nous pensons. Avons-nous besoin d'un ordinateur qui fasse l'intérim ? Est-ce qu'un ordinateur à base de 68060 serait intéressant ?

- Avez-vous des projets pour un super-ordinateur ?

DR : Oui, il s'agit de notre distributeur de Coca-Cola. :-)

- Que pouvez-vous nous dire sur la BeBox ?

JC : Ils m'ont demandé de venir le voir. Ils ont eu une large couverture médiatique, ce qui est la preuve qu'un troisième ordinateur (aux côtés des PC et des Mac), est une réelle possibilité. Be Inc. a ouvert une porte dans laquelle la renaissance de l'Amiga pourrait s'engouffrer.

La moitié de leur société dit "nous devrions vendre des ordinateurs" alors que l'autre moitié dit "nous devrions vendre des logiciels et des systèmes d'exploitation". Il y a beaucoup de luttes intestines chez eux.

DR : Nous avons discuté avec Jean-Louis Gassée, patron de Be Inc., et ils sont dans le pétrin : ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire. Ils pensaient que nous allions laisser l'Amiga mourir et qu'ils pourraient ensuite récupérer les utilisateurs et les développeurs Amiga. Mais depuis que nous sommes en train de racheter l'Amiga, leurs espoirs se sont assombris.

Le concept multiprocesseur de la BeBox n'est pas loin de ce que nos ingénieurs pensaient. Carl Sassenrath y a pensé et a à l'esprit une carte de ce genre. Veuillez patienter pour avoir plus d'informations à ce sujet.


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