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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Colin Proudfoot
(Entrevue réalisée par John Galun - avril 1995)
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Note : traduction par David Brunet.
L'entrevue qui suit a été réalisée à la sortie de la Cour Suprême des Bahamas, le vendredi 21 avril 1995, c'est-à-dire le
jour où l'Amiga a été racheté par Escom. Colin Proudfoot fait partie de Commodore UK, l'une des sociétés qui étaient sur les
rangs du rachat de l'Amiga.
Que va faire Commodore UK maintenant ?
Commodore UK attend que toute cette procédure de rachat soit terminée. Nous verrons ensuite comment travailler avec
Escom et nous examinerons leurs projets pour le futur de Commodore car ils vont décider vers quoi ira la technologie.
Cela veut dire qu'ils peuvent tout à fait devenir les propriétaires de Commodore UK.
Croyez-vous qu'Escom va
racheter Commodore UK ou qu'ils vont vous fournir une licence pour produire des clones Amiga ?
Je ne pense pas que Escom laissera Commodore UK en dehors de son organigramme, c'est donc une question technique au
niveau comptable. Soit ils gardent la société Commodore UK telle quelle, soit ils créent une nouvelle société, soit ils
utilisent leur structure déjà existante et fusionne avec Commodore UK. Je pense que la clé est qu'ils vont conserver
une bonne partie de l'équipe de Commodore UK car nous avons l'expertise du marché Amiga.
Si on vous autorisait
à faire vos propres plans pour le marché Amiga britannique, quels seraient-ils ? Si Escom vous permettait de faire cela, comment
commercialiseriez-vous l'Amiga et comment le rendriez-vous viable à nouveau ?
Je ne pense pas que cela soit une question réaliste car si vous regardez le marché dans son ensemble, vous ne pouvez pas
exclure le Royaume-Uni du reste de l'Europe ou du reste du monde. L'informatique est aujourd'hui un marché mondial et nous
devrions être sur la même ligne qu'Escom. En ce qui concerne le plan marketing que nous pourrions faire, David Pleasance
a déjà indiqué celui qu'il aurait pour le marché et les produits, et ce qu'on pourrait développer. En fait, il devrait
parler de tout cela à Escom la semaine prochaine et nous verrons alors combien de ces idées seront retenues.
Vous dites qu'il n'y
a rien qui différencie le marché britannique du marché européen ou mondial ?
L'Europe est maintenant un marché commun, il n'y a aucune limite technique à la libre circulation des biens et des
services. Donc un produit qui est lancé au Royaume-Uni un jour, se retrouvera le jour d'après en Allemagne, aux
Pays-Bas ou au Danemark.
J'ai entendu dire que
Commodore UK avait de bonnes relations avec les développeurs. Leur avez-vous parlé du rachat et quelles informations
intéressantes avez-vous obtenu d'eux qui pourraient être utiles à Escom ?
Eh bien, le Royaume-Uni dispose d'une forte communauté de développeurs logiciels et nous leur avons parlé du rachat de l'Amiga.
Nous avons discuté d'idées d'éventuels nouveaux produits et je pense qu'Escom sera très intéressé par ces discussions
et par leurs résultats.
Avez-vous, chez Commodore UK,
une technologie qui n'a pas encore été rendue publique ou dont vous disposez des droits ?
Commodore UK n'a jamais possédé un quelconque droit sur la technologie, nous étions seulement titulaires d'une licence.
Les droits ont toujours été détenus par CEL (Commodore Electronics Limited) aux Bahamas ou Commodore-Amiga Inc. en Californie.
Pour en revenir aux développeurs : nous reconnaissons, tout comme Escom doit le reconnaître, que de bonnes relations avec
la communauté des développeurs sont importantes. Je tiens à remercier, au nom de David Pleasance et de moi-même, le soutien
des développeurs Amiga durant ces douze derniers mois. Ils ont été absolument extraordinaires, nous n'aurions pas pu espérer
davantage de soutien ou un meilleur encouragement de ces gens du monde entier. J'espère que nous pourrons travailler avec
Escom et la communauté de développeurs afin de remettre l'Amiga en bonne position sur le marché, c'est ce que nous avons toujours
voulu.
Les États-Unis ont un marché
de grande taille qui est très compétitif. Pensez-vous qu'Escom aura la volonté de s'y attaquer et sera-t-il en mesure de le
faire ?
Vous devriez leur demander. Je ne peux que spéculer et vous donner mon opinion personnelle : Escom a eu un succès phénoménal
en tant qu'assembleur de PC en Europe et l'entreprise a énormément cru. Où vont-ils aller à partir de là ? Ils vont se tourner
vers l'Amérique du Nord. Comment vont-ils pénétrer le marché américain ? Peuvent-ils le faire avec un ordinateur identique
à celui du marché ("me-too computer") ? Non, ils ne peuvent pas ! Il leur faut donc un produit différent pour se différencier
des concurrents. Et l'Amiga est, peut-être, ce produit.
Quels sont vos sentiments
personnels sur la fin de cette procédure de rachat ?
Je suis très content que cela soit terminé !
Êtes-vous un utilisateur Amiga ?
J'ai une CD32 à la maison et un PC 486 Commodore au bureau.
Allez-vous passer à l'Amiga ?
Je ne suis pas un technicien, je suis un homme d'affaires. Ce que je fais est de simplement parler à David Pleasance
et aux autres personnes au Royaume-Uni afin de comprendre leur sentiment sur la technologie et ses applications.
Mon travail est dans le monde des affaires.
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