Obligement - L'Amiga au maximum

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Entrevue avec David Brunet
(Entrevue réalisée par Lionel X - novembre 2001)


David Brunet A l'issue des cinq ans du fanzine Obligement, son rédacteur en chef est passé à la traditionnelle session des questions/réponses.

- Salut David, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Salut Lionel, salut à tous. Je m'appelle David Brunet, j'ai 24 ans et j'habite à Dijon. Je viens de terminer mes études en géographie et je suis ainsi à la recherche d'un emploi. Cela me laisse actuellement un grand temps libre qui est consacré à mes hobbies favoris : l'Amiga, le football, l'astronomie, la géopolitique, etc. Dans la vie comme dans l'informatique, je m'intéresse un peu a tout.

- Bon, alors, d'où vient votre pseudo "Daff" ?

Cela a découlé naturellement du diminutif de mon prénom : David->Dav->Daf. Un jour, un pote m'a appelé comme ça et depuis, c'est resté. J'ai ajouté un second "f" afin d'avoir un pseudonyme un peu plus personnel.

- Quel est votre itinéraire sur Amiga ?

Jusqu'à l'age de 10 ans, je n'étais pas passionné par l'informatique. Le déclic est venu avec l'arrivée d'un nouveau voisin (Daniel) qui était un féru de Commodore 64 et d'Amiga. Nous étions en 1987-1988. Il m'a passé un Commodore 128 et c'est ici que j'ai découvert les joies des jeux vidéo.

Puis, il m'avait montré, à moi et quelques amis, son Amiga 500 : wahou ! Quelle surprise, les jeux encore plus beaux, la possibilité de faire de la musique et des graphismes, bref, le choc que beaucoup de personnes ont connu lorsqu'elles ont rencontré un Amiga pour la première fois !

En avril 1991, je casse ma tire-lire et je lui achète un de ces A500. Autant le dire tout de suite, le jeu prenait à cette époque une grande place dans mes activités d'amigaïstes (même si j'ai réalisé quelques modules de musique avec Protracker et quelques démos avec DemoMaker).

En 1996, je m'achète un A1200 avec carte 68030, disque dur et lecteur de CD. Je découvre ainsi des facettes de l'Amiga qui m'étaient quasi inconnues (dont la fabuleuse puissance et configurabilité d'AmigaOS !). C'est à partir de ce jour que je suis passé de simple utilisateur a passionné de la machine.

- Quelle est votre configuration actuelle ?

Je possède deux Amiga et un PC :
  • Amiga 1200 sous AmigaOS 3.9, BlizzardPPC avec PowerPC 603p/240 MHz et 68040/25 MHz, carte graphique BVision, disque dur de 30 Go, 96 Mo de mémoire, lecteur de CD, graveur de CD, moniteur 17 pouces, modem, lecteur de disquette haute densité, etc. C'est mon Amiga principal, il me sert à travailler, bidouiller, jouer aux derniers jeux 3D, naviguer sur Internet, écouter de la musique, visionner des vidéos, et aussi pour l'émulation Mac, C64 et consoles.

  • Amiga 1200 sous AmigaOS 3.5, Blizzard 1230/50 MHz, disque dur de 4 Go, 32 Mo de mémoire. Cet Amiga est essentiellement présent pour jouer aux vieux jeux ECS/AGA (nostalgie :)).

  • PC Celeron 632 MHz, disque dur de 10 Go, 64 Mo de mémoire, lecteur de CD. Cet ordinateur a été offert à mon père par son employeur (la fameuse offre informatique aux employés de Jean-Marie Messier). Je l'utilise très peu, essentiellement pour les jeux absents sur Amiga et pour la réalisation de quelques travaux bureautiques. Il est tout à fait possible que je n'aurais jamais eu de PC sans cette offre.
- Maintenant "Obligement"... D'abord, pourquoi ce nom ?

Deux choses principales nous ont poussés à donner ce nom à notre fanzine : il y avait bien trop de magazines/fanzines incorporant le nom "Amiga" et on trouvait cela trop peu imaginatif. On voulait donc un nom qui n'ait rien à voir avec l'informatique. D'un autre côté, nous avions un ami qui n'arrêtait pas d'inventer des mots, il parlait sans se rendre compte qu'il prononçait des mots qui n'existaient pas. On a alors pris un de ses mots : Obligement (prononcez Oblij'men), qui signifie grosso-modo "c'est obligé". Admettez que c'est le nom le plus débile que vous ayez entendu pour un fanzine ? ;-)

- Pourquoi faire un magazine électronique (gratuit) et comment garder la motivation durant cinq ans ?

Obligement a d'abord débuté en tant fanzine sur papier (six numéros). La formule du magazine électronique gratuit est arrivée pour une simple raison : touché le plus de monde possible et, par la même occasion, se faire connaître.

Nous avons gardé la motivation parce que nous étions (sommes) des passionnés. De plus, les encouragements des lecteurs nous ont toujours poussés à continuer l'aventure.

- Et vous situez Obligement où dans l'UFAF (Univers des Fanzines Amiga Francophones) ?

Il y a le nom "Univers" dans l'UFAF, comme vous dites, mais ce dernier n'est pas si grand. On compte cinq ou six fanzines seulement. Ce petit nombre a permis aux fanzines de bien se différencier : Boing Attack est rebelle et bourré d'humour, Amiga Power est plus pro, Planet (quand il sortait ;-)) était plus exhaustif, Quattra joue la carte régionale, etc.

Par rapport aux autres fanzines, disons qu'Obligement a une grande qualité et un grand défaut : sa qualité est d'être gratuit et téléchargeable sur Internet, ce qui lui vaut un lectorat très élevé et international. Son principal défaut est d'être sous forme électronique, il lui faut donc un Amiga (ou un ordinateur sous UAE) pour être lu.

- Obligement c'est (et cela a été) combien de personnes ?

Les premiers numéros ont quasiment tous été réalisés par Christian Julia et moi-même. L'équipe s'est lentement étoffée. Nous étions cinq ou six lors du numéro 12. Nous sommes actuellement une dizaine. Le principal problème, qui est d'ailleurs commun aux autres fanzines, c'est de garder un nombre constant de rédacteurs numéro après numéro. C'est finalement très difficile de trouver des personnes qui puissent faire des articles d'une manière régulière et de façon bénévole.

- ...et combien de lecteurs ?

C'est un vrai casse-tête pour nous d'évaluer le nombre de nos lecteurs. Nous avons donc mis sur pied un système d'abonnement (pour ceux qui veulent recevoir l'e-zine chez eux, par la poste) et d'enregistrement (pour ceux qui veulent être prévenus à chaque sortie d'Obligement sur notre site).

Nous avons actuellement plus de 400 adresses enregistrées. Pour avoir le nombre global de lecteurs, il faut donc savoir que chaque adresse renferme une ou plusieurs personnes (plusieurs personnes pour les revendeurs, les associations, les clubs, les familles nombreuses...). Il faut aussi comptabiliser les personnes qui nous lisent mais qui ne veulent (ne savent ?) pas s'enregistrer, les lecteurs irréguliers, ainsi que ceux qui "découvrent" Obligement sur Aminet ou sur les sites d'actualité. Au total, on estime à 1000 environ le nombre de personnes qui lisent Obligement.

- Comment se fait Obligement ?

Les derniers numéros sont tous faits à partir du même moule. Le moteur est programmé en Blitz Basic et on ne change que les articles, les graphismes et les musiques. Refaire toute la programmation à chaque numéro est bien trop long, c'est pour cela que l'on a gardé le style actuel, c'est un bon compromis entre vitesse d'élaboration et lisibilité.

Deux des trois musiques sont faites par Olivier "Toady" Gonneau, la dernière est l'oeuvre de musiciens qui veulent contribuer à Obligement. Les modules sont au format .MOD et ce n'est pas toujours évident de composer des musiques avec seulement 4 voies et qui soient de petite taille (dur dur d'être musicien chez Obligement ;-)).

Les graphismes sont réalisés par différentes personnes selon le numéro. Dans les premiers numéros, ils étaient réalisés par Daniel Labriet. Dernièrement, Pixel Art nous a beaucoup aidés dans ce domaine. Là encore, tout doit être suffisamment petit pour tenir le moins de place possible (dur dur d'être graphiste chez Obligement ;-)).

Enfin, les articles sont rédigés par la rédaction qui compte de six a dix personnes selon les numéros. On peut citer Laurent Moslard pour la rubrique émulation, Sébastien Jedi pour la rubrique Internet, Damien Naviliat pour AmigaDE, Alexandre Rey pour le DP, Yannick Bochet pour la rubrique "Blagues N Rigolo's", vous pour les (excellentes) entrevues, moi-même pour l'actualité et les tests, etc. Quelques rédacteurs occasionnels viennent compléter le sommaire, ils sont d'un grand secours pour nous. :-)

Une fois tout en ma possession, je finalise le magazine (vérification si tout fonctionne bien, écriture de l'éditorial...) puis j'archive le contenu en Lha et je la publie sur le site d'Obligement. J'envoie alors un message aux abonnés et aux principaux sites d'actualité Amiga pour leur signaler que le dernier numéro d'Obligement est disponible.

- En cinq ans, jamais de pannes, de problèmes ?

Au début, quand Obligement était sur papier, on a eu pas mal de problèmes dus à l'impression (tous les numéros sortaient de notre imprimante, et le tout en couleur, imaginez les frais !). Il y eut aussi quelques problèmes lors du fameux numéro 13 qui, pour nous, a été un le numéro le plus retardé (deux semaines).

On n'a jamais eu de graves problèmes qui puissent mettre en péril tout un numéro, du style un plantage de disque dur. Le dernier problème (mais qui fait figure d'anecdote maintenant) est la panne de mon interface clavier 24 heures avant la sortie programmée du numéro 29. Il ne me restait plus qu'à réaliser deux ou trois choses sur ce numéro et paf, les fils de l'interface se cassent ! Impossibilité d'écrire le moindre caractère...

- Est-ce qu'Obligement ressemble à ce que vous vouliez, il y a cinq ans ?

Il y a cinq ans, je n'aurais jamais cru qu'on tiendrait cinq ans :-). En fait, il n'y avait pas de vision à long terme. On a réalisé les premiers numéros avec un esprit très amateur, mais ensuite, on s'est pris au jeu et on a voulu améliorer le fanzine.

- Vous laissez toujours une place dans votre magazine pour donner des nouvelles des rédacteurs, pourquoi ?

Le trombinoscope est une rubrique qu'on a souvent trouvée dans les anciens magazines. Cela permet de présenter l'équipe de façon originale. Les lecteurs savent à qui ils ont affaire. De plus, cela est un excellent moyen de s'auto-critiquer.

- Avez-vous des projets pour Obligement ?

Je ne prévois pas de révolution pour le magazine. Il devrait seulement garder ce rythme tout en essayant de s'améliorer. On pourra, par exemple, retravailler le moteur pour qu'il soit le plus compatible possible avec les différentes configurations Amiga (il y a des problèmes avec les Pixel64 + 68060).

Pour le site, j'ai dans l'idée de regrouper un maximum d'articles, de liens, FAQ, etc. pour aider toute personne qui souhaite avoir des informations sur Amiga.

- Comment vous est venue l'envie de faire l'AGC ?

Un jour, en me levant, je glisse sur une chaussette et je me dis : tiens, j'ai envie de faire l'AGC ! :-)

Non, plus sérieusement, j'ai toujours apprécié les jeux et les sondages et j'ai donc réuni les deux sur un site dédié au Hit Parade des jeux Amiga. L'AGC (pour Amiga Games Classifying) a plusieurs buts : d'abord de découvrir mois après mois le classement des meilleurs jeux Amiga selon les amigaïstes (rubrique "Rankings") ; ensuite d'essayer d'influencer les développeurs de jeux de nous pondre des applications adaptées aux envies des joueurs (rubrique "Wished games") ; et enfin de récompenser les meilleurs jeux Amiga chaque année (rubrique "Awards"). Comme vous l'avez vu, tout ceci est en anglais car j'ai voulu toucher le plus de personnes possibles.

- ...et qu'est-ce que donne l'AGC pour le moment ? Et à l'avenir ?

Le début a été plutôt calme mais, petit à petit, le nombre de visites et de votes a augmenté. Le site Amiga Fire relaie le classement sur son site, idem pour Czech Amiga News et PowerAmiga. En France, c'est Boing Attack qui est associé à l'opération et qui nous aide à faire de ce site une référence dans le domaine des classements de jeux. Bien sûr, Obligement publie aussi les résultats dans chacun de ses numéros.

Côté développeurs, on a des contacts avec Apex Designs, Clickboom, Sland Media ou encore Massimiliano Tretene (l'auteur de QuakeGL) qui suivent avec intérêt les résultats des différents votes.

Pour l'avenir, j'espère que ce site aidera réellement les développeurs et les joueurs. L'Amiga doit redevenir une machine de jeux démentielle !

- Bon, à vous de nous dire quels sont vos trois jeux préférés ?

Sur Amiga, c'est difficile de ne garder que trois jeux... mais je vais essayer. S'il ne fallait en retenir que trois, je choisirais Kick Off 2 (jeu de football, excellent pour sa jouabilité qui demande de l'expertise, son mode multijoueur, etc.), Dune 2 (le précurseur du genre de jeu le plus apprécié actuellement : le jeu de stratégie temps réel) et Quake (jeu de tir subjectif, j'ai sauté au plafond quand j'ai appris qu'il sortait sur Amiga !).

- Bon, question importante... Que pensez-vous de la situation de l'Amiga ?

Le nombre d'amigaïstes, de logiciels et de projets baissent continuellement depuis 1994. On est actuellement dans un trou technologique. Nos vieilles bécanes attendent la relève qui tarde a arriver : l'AmigaOne (celui de Eyetech ou celui de bPlan, même s'il n'aura pas le droit de porter le nom Amiga). Pour l'instant, je ne privilégie aucune de ces deux machines, on verra bien quand elles sortiront, mais il faut absolument qu'elles sortent, il ne faut surtout pas un nouveau "vaporware" car cela tuerai le restant de bonne volonté chez les amigaïstes.

Depuis la chute de Commodore, le maillon faible de l'Amiga, ce sont ses dirigeants. Combien de projets ont été abandonnés ? Combien de fois ils ont été incapables de rassembler la communauté ? Combien de fois ont-ils pris des décisions douteuses ? Je suis ce qu'on appelle un passionné réaliste : ce n'est pas parce que je soutiens l'Amiga que je m'interdis de le critiquer.

Heureusement, la petite communauté a des ressources, on ne compte plus la multitude de sites Internet dédiés à l'Amiga, la présence de groupes d'utilisateurs à travers le monde entier, des rassemblements en nombre (Demo Party, Amiga Show, Amiga Bouffe...), un domaine public pléthorique, et aussi des développeurs de jeux qui prennent des risques malgré ce petit marché : James Daniels qui créé sa propre société de développement, Hyperion et Clickboom qui achètent carrément des licences de grands jeux pour les "offrir" aux amigaïstes, etc.

Je fais partie de ceux qui croient en l'immortalité de l'Amiga. Il y aura toujours quelqu'un pour raviver la flame.

- Une question que vous auriez aimé que je vous pose ?

Y a-t-il quelque chose de plus important que l'Amiga pour vous ?

- Et sa réponse ?

Oui, bien sûr. L'Amiga n'est qu'une passion, un divertissement. Il faut toujours avoir à l'esprit qu'il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie. L'Amiga, tout comme l'informatique en général, est réservé a une élite : une élite qui a les moyens financiers, les moyens intellectuels (savoir lire et écrire), les moyens physionomiques (l'informatique est trop peu adaptée aux personnes avec handicap physique/mental) et les infrastructures nécessaires (électricité, réseau téléphonique, etc.). Et certaines personnes de cette élite ont trop tendance à se prendre pour des demi-Dieux. Ils sont déconnectés du monde réel, de 90 % de la population mondiale.

C'est pour cela qu'au lieu de dépenser 1500 euros dans un nouveau PC, pensez à donner une partie de cet argent à une association caritative, ce sera une dépense vraiment utile.

Obligement, malgré des moyens ridicules, soutiendra cette année une association caritative. L'ensemble de notre surplus financier sera ainsi reversé, ce qui permettra à quelques personnes de manger à leur faim.

- Un message pour vos lecteurs ?

Je remercie les lecteurs d'Obligement de croire en nous et de nous soutenir comme ils le font. N'hésitez pas à encourager les acteurs du monde Amiga, quels qu'ils soient, vos encouragements sont la meilleure des motivations.


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