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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Entrevue avec Bruno Bonnell
(Entrevue réalisée par un auteur inconnu et extraite de Tilt - juillet 1988)
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Infogrames over the world ! La société lyonnaise se lance plus que jamais dans l'internationalisation
tous azimuts. Europe, États-Unis, aucun pays n'échappe à l'appétit dévorant du tatou et de ses dirigeants.
Bruno Bonnell, président-directeur général, résume les grandes lignes de son action.
Quelles sont
les grandes tendances actuelles en matière de jeux sur micro ?
La grande tendance est à l'anoblissement des jeux et à une plus grande complexité de ces derniers.
C'est d'ailleurs parfaitement compréhensible : il devient de plus en plus difficile de trouver
de bons jeux d'arcade et les gens en ont assez de ces programmes qui ne durent qu'une semaine.
A terme,
quels seront les facteurs de réussite d'un programme ?
Les succès vont se bâtir autour de trois pôles : les événements médiatiques, l'originalité des
produits et le phénomène de budget logiciel.
Comment allez-vous
concilier ces éléments ?
Contrairement aux Anglais, nous ne sommes pas spécialistes de l'arcade. Nous sommes condamnés à avoir
des produits de prestige, donc à signer des accords de licences. Mais compte tenu de la véritable
guerre qui règne en ce domaine, nous avons bloqué les licences que nous pouvions obtenir avec nos moyens.
D'où Les Passagers Du Vent ou Bob Morane.
À propos de
ce dernier, il semble que les objectifs fixés n'aient pas été atteints...
Bob Morane était trop cher pour ce qu'il était et le marché, en 1987, n'attendait pas ce type de produit.
Actuellement,
à combien se monte votre chiffre d'affaires ?
Il se partage entre deux tiers pour le micro dont 30% à l'export, et un tiers pour la télématique.
En 1987, nous avons réalisé 100 millions de CA dont 40 millions pour la France dans la micro.
C'est-à-dire que nous avons entre 20 et 25% du marché français.
Et où en
sont vos concurrents français ?
FIL n'a pas de produits français à l'export. La situation de Loriciels est différente :
ils ont réussi à s'imposer sur le marché professionnel français par l'intermédiaire de Priam.
Ce sera plus difficile en Europe qu'aux États-Unis ! De toute façon, ils sont condamnés
à être rachetés un jour s'ils ne grossissent pas. Dans ce métier, il n'y a pas de place
pour quatre ou cinq personnes. Des investisseurs du genre Coca, Maxwell ou Hersant
vont bouger. Nous mêmes avons déjà été approchés par de gros groupes.
De façon plus
générale, quelle sera la manière dont Infogrames abordera la France dans les années à venir ?
Notre effort personnel ne porte pas sur la France mais sur une internationalisation à
outrance car le marché est ici assez restreint. D'autre part, US Gold et Ocean vont
s'attaquer à la France encore plus durement. Ou je serai leader ou je m'en vais.
De quelle
manière s'exprimera cette internationalisation ?
A l'heure actuelle, nous sommes à la 17e place en Grande-Bretagne, mais nous allons accentuer
nos efforts. Nous allons sortir des produits spécifiques pour des marchés précis.
Un jeu de rôle est peu vendable en France (environ 10 000 pièces) mais peut représenter
300 000 à 400 000 dollars aux États-Unis...
Quelle est
votre impression sur le marché de la micro ?
Disons que depuis le CES de janvier 1988, je n'ai plus d'inquiètude : ce marché existe !
Dans ce contexte,
quels sont vos objectifs ?
Mon but est d'atteindre les 200 à 300 millions de francs de CA dans deux ou trois ans.
Nous reparlerons bientôt des méthodes que nous allons mettre en oeuvre pour parvenir à ce résultat.
Quitte à ce
qu'Infogrames atteigne une dimension trop importante par rapport au marché ?
Bien sûr ! Ce système a été source de désagrément ces deux dernières années mais nous avons toujours
cherché à être surdimensionnés car nous sommes déjà demain.
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