Obligement - L'Amiga au maximum

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Entrevue avec Albert Absmeier et Boris Schneider
(Entrevue réalisée par Denis Scherer et extraite de Tilt - mai 1987)


Une vingtaine de journaux consacrés aux machines sur lesquelles il est possible de jouer sortent en RFA. Certains se cachent au fond de quelques rares kiosques, revues de listings pour des Texas Instrument 99, ou pour les machines Sharp. D'autres s'affichent partout en bonne place. Deux d'entre elles traitent quasiment exhaustivement des jeux et publient beaucoup de critiques de logiciels.

Durant le salon CeBIT 1987, j'ai interrogé deux journalistes du principal groupe de presse informatique, le groupe Markt & Technik. Albert Absmeier est rédacteur en chef de 64'er, revue dédiée au Commodore 64, ainsi que d'Amiga Magazin que son groupe a imprimé à l'occasion de la sortie des Amiga 500 et 2000. Boris Schneider, responsable du cahier central consacré aux jeux de Happy Computer, collabore aussi à 64'er et à 68000er, journal consacré aux ST, à l'Amiga jusqu'à aujourd'hui, et marginalement au Macintosh et au QL, bref à toutes les machines construites autour du processeur 68000 de Motorola.

Absmeier et Schneider
A gauche, Albert Absmeier qui dirige le plus gros tirage de la presse ludique en Europe.
Au centre, Boris Schneider dans les locaux de Happy Computer.


Albert Absmeier nous propose une petite introduction sur ses magazines :

"Aujourd'hui, 64'er est dans ce domaine le premier journal en Europe par sa diffusion avec 200 000 exemplaires mensuels. Or, l'histoire en est récente : c'est en 1982 que le groupe Markt & Technik décide de lancer Computer Persönlich destiné notamment aux utilisateurs professionnels d'ordinateurs personnels. En novembre 1983, le groupe veut lancer Hobby Computer (traduction inutile) mais pour éviter la confusion avec le magazine Hobby, il fallait un autre titre si possible en gardant le logo qui avait été dessiné. Hobby Computer est devenu Happy Computer (l'ordinateur gai, joyeux). Happy Computer contient un cahier plus ludique, avec une couverture, donc éventuellement collectionnable à part. Nous avons lancé 64'er en avril 1984 quand il est apparu que le Commodore 64 s'imposait en Allemagne."

- Est-ce le plus vieux des magazines dédiés à une machine ?

AA : Pour notre groupe, oui ! Il y avait d'autres journaux consacrés au C64, dont certains paraissent encore, mais ils disposent de moyens plus artisanaux. Avec 200 000 numéros, on touche le cinquième des possesseurs de la machine. En RFA, le deuxième journal est Chip, vendu à 130 000 exemplaires, puis Happy Computer, à 110 000 exemplaires. Tous les autres journaux diffusent à moins de 60 000.

- Les programmes de jeux les mieux vendus diffusent à combien ?

AA : Entre 50 000 et 100 000 exemplaires. Le marché allemand est bon pour les fabricants de machines et pour les éditeurs de livres et de journaux. Pas pour les diffuseurs de logiciels.

- Cependant, Markt & Technik diffuse des programmes : Wordstar, DBase III, Lotus, Multiplan. Et Deluxe Paint, Deluxe Print, etc.

AA : Oui mais pas de jeux. Markt & Technik a essayé puis y a renoncé. En effet, l'extension de la vente des C64 s'est faite en partie à cause du piratage. 80% des C64 servent à jouer. Mais des ingénieurs, techniciens, artistes ou musiciens utilisent professionnellement des C64. En achetant un C64, chacun sait pouvoir profiter, gratuitement, des jeux du copain de classe ou du voisin de pallier...

- Vous n'êtes pas inquiets pour l'avenir d'un journal consacré exclusivement au C64 ?

AA : Aujourd'hui, il s'en vend plus que de Commodore 128 !

- Comment suivez-vous l'évolution des logiciels ?

BS : C'est facile, vu le très faible nombre d'éditeurs.

- Je n'ai pas vu beaucoup de jeux allemands.

AA : A peine 5% des jeux sont conçus ici. Il y a quelques jeux d'aventure, mais leur qualité laisse à désirer. De plus, la syntaxe de la langue allemande empêche de concevoir aussi facilement qu'en anglais des analyseurs de syntaxe rudimentaires. Ou alors il faudrait rentrer sans erreurs des phrases bien trop longues...

- En dehors de Commodore, quelles sont les machines en RFA ?

AA : Le C64 fait 60% ou 70% de l'équipement. Amstrad 10% à 15%. Le reste est très dispersé. Plus de 100 000 Atari ST. Plus de 100 000 C16 et Plus/4 mais personne ne sait qui les utilise. Peu de vieux Atari, peu de vieux Spectrum, plus de 20 000 Amiga. Aucun Thomson.

- Croyez-vous au développement de jeux sur les compatibles IBM ?

AA : Évidemment, avec les PC d'Amstrad, de Commodore et d'Atari ! Tous les PC 1512 arrivés en novembre 1986 ont été immédiatement vendus. Et ceux commandés en novembre arrivent en mars 1987. Amstrad a très peur de rester avec des stocks sur les bras, comme Commodore avec le C16. Donc aujourd'hui, ils ont des gros problèmes pour choisir qui ils doivent approvisionner prioritairement.

BS : Je pense que les compatibles feront un bon score en 1987, mais je vois de fortes ventes pour les ST. Le ST coûte moins cher que le C128, et il arrive, pour les ventes, à la deuxième place, derrière le C64.

- L'Amiga 500 ne bouleverse pas le tableau ?

AA : Il est à 1300 DM, d'ici quelques mois, il pourrait encore baisser, passer sous 1000 DM. A ce prix-là, il risque de revenir LA machine de Noël 1987 ! Fin 1987, il pourrait y avoir, 400 000 à 500 000 ST. Ils sont si bien partis que nous avons transformé le titre en journal régulier depuis le début 1987.

Quant à Amiga Magazin, c'est un pari, 20 000 machines donc 4000 ou 5000 acheteurs, cela ne justifie pas un titre. Mais nous voulons être les premiers à occuper le terrain, ne pas devoir comme pour le lancement de 64'er nous battre contre plusieurs concurrents déjà installés. Donc il y aura des numéros spéciaux cette année et, si la machine se vend bien, une publication régulière sera lancée dès le début de 1988.

- Qui sont vos lecteurs ?

(Albert Absmeier, d'un geste de la main, désigne les hordes juvéniles qui assaillent les machines de son stand du CeBIT)

AA : De 14 à 18 ans. 60% des lecteurs ont moins de 18 ans et 75% moins de 20 ans. Il n'y a que 2% de filles. C'est le noyau dur des 1,5 à 2 millions de personnes qui jouent de temps en temps en RFA.

- Quels types de jeux marchent le mieux ?

AA : Les jeux d'action, puis les simulations sportives, celles de voitures ou d'avion. Les jeux inspirés de films marchent bien. Night Rider d'Ocean, à notre avis le plus mauvais jeu de l'année, a bien marché à cause du film du même nom ! De bons jeux d'aventure n'arrivent pas à passer la barrière de la langue anglaise : Hitchhicker's Guide To The Galaxy ou Planet Fall se sont vendus chacun à peine à 1000 exemplaires...

- Censurez-vous les petites annonces de pirates ?

AA : Les annonces sont lues par quelqu'un avant parution. Ariolasoft dépouillait les annonces pour débusquer les pirates. Ils peuvent être traduits en justice car depuis une loi de 1986, le droit d'auteur s'applique aux programmes. Donc on ne laisse pas passer d'annonces qui proviennent à l'évidence de pirates.

- Les jeux sont-ils protégés ?

AA : Tous. Mais pas les programmes professionnels. Ainsi, Markt & Technik ne protège pas ses logiciels.

- Comment Boris Schneider est-il venu au groupe ?

BS : Je leur ai proposé des programmes, et comme j'habite près du siège de Markt & Technik, c'est à eux à qui je suis allé faire une démonstration. Le recrutement se fait toujours comme ça, le groupe est dirigé par des gens d'expérience, mais les journalistes ont l'âge et les préoccupations des lecteurs. J'ai 21 ans. Le recrutement se fait parmi les pigistes sortant de l'école. Après le dernier élargissement des équipes rédactionnelles, on manquait de collaborateurs. Maintenant, je participe à plusieurs des réductions du groupe, sans compter les émissions de télé...


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