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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Actualité : Impressions fait de plus en plus impression
(Article écrit par Derek De La Fuente et extrait de Joystick - février 1992)
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Ce petit éditeur britannique existe depuis maintenant bientôt quatre ans et à chaque nouvelle sortie,
ils bénéficient d'un peu plus d'attention de la part des médias. Leurs débuts furent humbles et leurs
premiers jeux loin d'être impressionnants, mais grâce à une équipe réduite et des dirigeants experts,
ils sont parvenus à survivre. Presque tous leurs programmes étaient basés sur la stratégie et à partir
de Rorke's Drift, ils ont peu à peu pris une place non négligeable sur ce marché.
Leurs jeux n'ont pas la sophistication de SSI, par exemple, ni les graphismes d'un Populous ; à tel point
d'ailleurs que lors de leurs débuts, les gens ne regardaient même pas leurs jeux, trop pauvres graphiquement,
et passaient à côté de trésors. Seuls les acharnés de stratégie parvenaient à surmonter ce handicap.
Mais tout change, et aujourd'hui Impressions a des bureaux somptueux au coeur de Londres. Leurs trois prochains
programmes semblent d'ores et déjà promis à un beau succès. Bien qu'ils soient encore à un stade préliminaire,
on peut déjà parier qu'ils produiront quelques remous. Les programmeurs originaux ayant fini par écrire des
routines graphiques balaises et s'étant associés à des spécialistes en intelligence artificielle et de nouveaux
graphistes, on peut dire que c'est une boîte qui ne manque pas d'expérience.
Samurai: The Way Of The Warrior
Samurai est un nouveau jeu de conquête qui combine la planification stratégique d'une grande campagne
avec la subtilité de la gestion des combats au corps-à-corps. La partie stratégique consiste à assurer le
financement des armées, les renforcements (il ne faut pas laisser de zones faibles où l'ennemi pourrait
s'infiltrer), et la recherche de zones faibles chez l'ennemi (pour s'infiltrer, échange de bons procédés).
La partie de combats individuels utilise une version améliorée du déjà célèbre gestionnaire de figurines
d'Impressions. Les armées de chaque camp sont constituées d'une grande diversité de combattants, parmi lesquels
des samouraïs (à cheval et à pied), des archers, des lanciers, etc. Tous sont dessinées dans les plus grands
détails afin de pouvoir les distinguer les uns des autres.
Samurai: The Way Of The Warrior
Au début du jeu, les joueurs se voient attribuer un territoire : chaque ville ou village qui se trouve à
l'intérieur possède ses richesses propres et rapporte de l'argent. On utilise cet argent pour acheter des
unités de combat, puis pour renforcer ses armées au cours du jeu. Le panneau de contrôle permet de choisir
parmi les nombreuses formations d'attaque et on s'aperçoit rapidement qu'il faut user parcimonieusement de
ses ressources.
Samurai: The Way Of The Warrior
L'interface est d'ailleurs particulièrement bien choisie, puisqu'à chaque choix que vous effectuez, il
vous est présenté une représentation visuelle de ce choix : par exemple, les formations sont représentées
par des pointillés qui indiquent les emplacements des divers corps d'armée, etc. L'icône de personnage
permet de passer du mode individuel au mode global (qui est représenté par deux bonshommes), un sac de
bouffe permet de nourrir les armées. De plus, le programme utilise un système de génération automatique pour
avoir un terrain de bataille immense ! La sortie est prévue pour le mois d'avril 1992 sur PC (256 couleurs),
Atari ST et Amiga.
The Hand Of St James
Voici un jeu qui diffère un peu des productions habituelles d'Impressions : un jeu d'aventure qui se déroule
au début du seizième siècle. Vous jouez le rôle d'un personnage qui ressemble beaucoup à Robin Des Bois,
mais qui est en fait un détective. L'abbé d'un monastère important (mais secret) vous a convoqué pour découvrir
qui a tué l'un de ses moines, et retrouver une relique d'une importance inestimable qui a été dérobée :
la main de Saint James. Tout à fait entre nous, si l'action s'était passée en Ligurie en 1327, j'aurais
juré que l'intrigue était nettement inspirée du Nom De La Rose (qui est un bouquin à lire absolument, c'est de
Umberto Eco, vous pouvez aussi voir le film de Jean-Jacques Annaud).
Visuellement, cette aventure détectivesque est impressionnante. Les sprites des principaux protagonistes
de l'affaire sont gros et parfaitement animés. L'interaction s'effectue par le biais de la souris et pour
parler aux autres personnages, des menus sont proposés, présentant un choix de phrases nécessaires pour mener
à bien un interrogatoire. Il n'y a rien à taper directement au clavier. Mais il y a aussi de l'action et des
séquences de combats à l'épée viendront agrémenter les réflexions tortueuses pour résoudre les diverses énigmes
qui parsèment le jeu.
The Hand Of St James
Une nouvelle technique a été utilisée pour programmer le jeu, ce qui conduit à une interface utilisateur très
conviviale. Pour se déplacer, il suffit d'indiquer une des quatre directions possibles au personnage, qui peut
passer derrière certains objets ou derrière le décor. En vous baladant dans le vieux village, vous rencontrerez
des gens, et en cliquant en haut de l'écran vous ferez apparaître des menus permettant de converser avec eux,
de déterminer vos actions en cas de bataille, de sauvegarder la partie, etc. Vous devrez explorer des maisons
immenses, entrer dans des tas de pièces, ramasser des objets et de manière générale mettre à jour le monstrueux
complot qui secoue l'abbaye et le village (et il ne s'agit pas de l'existence d'un hypothétique tome 2 du
Traité De Comédie d'Aristote).
Des passages secrets, des rats, divers animaux et même des méchants viendront vous empester la vie et vous défier.
Le mélange de réflexion et d'arcade attirera tout autant les agités de la manette que les passionnés d'aventure.
La version PC aura des graphismes VGA alors que l'Amiga aura 32 couleurs et l'Atari ST, 16. Un système d'aide en
ligne viendra faciliter la tâche aux débutants et le tout sera rehaussé par des effets sonores et des musiques
qui donneront au jeu une touche oppressante.
Discovery: In The Steps Of Columbus
C'est le jeu le plus impressionnant du lot. Cette année, comme vous l'avez peut-être remarqué, nous
célébrons un certain Christophe Colomb ; déjà, les éditeurs sautent sur l'occasion pour nous présenter leur
mouture de l'événement. Le but du jeu est simple : vous êtes Christophe Colomb, vous vous ennuyez un peu, et
vous vous dites: "tiens, si j'allais faire un peu de bateau ?".
Au début du jeu, on vous présente une carte qui représente tout le monde connu. Bien évidemment, vu du vingtième
siècle, il en manque un sacré morceau. Et c'est là que l'affaire se complique, car vous jouez contre l'ordinateur,
qui va non seulement essayer de tout découvrir avant vous, mais en plus va tenter de s'approprier vos terres.
Ce sont les ingrédients mêmes qui ont fait la gloire de Populous et Powermonger qui sont ici réutilisés, mais
dans un style tout à fait particulier. Lorsque vous découvrez une terre, vous devez installer des gens,
construire des habitations et coloniser au maximum. Il faut nourrir les habitants en cultivant la terre, etc.
Tout cela peut sembler familier, mais le jeu le traite de manière très originale. Une fois que vous êtes
satisfait de votre territoire, vous repartez en conquérir d'autres. Certains sont d'ailleurs déjà occupés,
par exemple par des Indiens, qui, selon votre force, prendront peur et iront voir ailleurs si j'y suis.
Discovery: In The Steps Of Columbus
Vous avez de l'argent pour parer à l'essentiel, mais vous devez aussi prévoir des attaques surprises qui vous
obligeront à vous replier sur un de vos territoires, afin de prévenir toute attaque ultérieure, et aussi de
rassembler vos forces. Les messages indiquant un danger imminent apparaissent régulièrement à l'écran.
Toutes les actions ne sont pas en temps réel, mais lorsque vous quittez un territoire, les habitants continueront
à cultiver leurs champs, à bâtir et à s'entretenir, mais ils ne feront pas de progrès considérables sans vous.
S'ils sont attaqués, un message vous préviendra.
C'est un jeu de stratégie avec une zone de jeu énorme (en fait, le monde se construit à mesure que vous
progressez). Les différentes opérations s'effectuent via un panneau de contrôle sur le côté de l'écran,
très facile à comprendre et à utiliser. Affrétez vos vaisseaux, lancez-vous à la conquête du monde et
profitez-en pour apprendre un peu l'histoire (car un mode multimédia permet de relier les différentes phases
du jeu aux événements historiques de l'époque). Il y a même des raccourcis clavier pour prendre ses décisions
plus rapidement... Le jeu sortira aux alentours du mois de juin 1992 sur Amiga, Atari ST et PC.
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