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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Impossible Mission 2025: The Special Edition [AGA]
(Article écrit par Michel Houng et extrait de Génération 4 - juillet 1994)
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C'est avec nostalgie et avec une joie non dissimulée que nous vous proposons ce mois-ci le test
complet de la suite d'un grand... d'un très grand... d'un grand classique de l'histoire mondiale
des jeux vidéo : Impossible Mission, publié à l'origine en 1984 par Epyx pour le C64.
Je dirai même plus : c'est vraiment un grand classique.
Après votre succès sur le machiavélique Dr Atombender, dans le premier volet de ce
jeu de plates-formes/aventure, vous vous reposez sur vos lauriers. Vous êtes aussi à la recherche d'une
certaine tranquillité qui est de toute façon trop facile à obtenir le monde entier bénéficie actuellement
d'une accalmie étonnante. Au passage, vous avez même pris du galon depuis le temps.
Section spéciale
Vous êtes également devenu le chef de la section spéciale. Vous avez sous votre commandement trois agents
très, très spéciaux : Tasha, une jolie femme au physique de rêve et à l'agilité exemplaire
(c'est une ex-gymnaste) ; Felix Fly, qui est un ancien des commandos antiémeutes ; enfin, Ram 2
est robot hors-la-loi reprogrammé pour exécuter des missions périlleuses.
En fait, quel que soit le personnage choisi, le contrôle est exactement le même.
En tout cas, le calme ne pouvait pas durer. Ce cinglé d'Atombender a réussi à s'échapper de prison.
À nouveau, il occupe une tour et y installe son quartier général qu'il truffe de défenses diverses
contre les intrus. Il va encore tenter de mettre à genoux le monde entier devant sa puissance.
Qui va aller une fois de plus au casse-pipe ? Vous ? Non ! cette fois, c'est un de vos agents qui
s'y colle. Bien sûr, c'est vous qui le dirigez dans les dédales créés par le cerveau complètement
barge d'Atombender.
Votre but est d'éliminer définitivement Atombender et sa troupe de robots assassins. Pour cela,
vous devez passer un à un les niveaux de cette tour infernale dans un temps imparti. À chaque niveau,
vous devez trouver un certain nombre de pièces d'un casse-tête électronique, atteindre le
terminal qui contrôle l'ascenseur, résoudre un taquin et atteindre l'ascenseur pour vous envoler
vers d'autres cieux. Votre personnage peut courir, sauter et chercher. En fait, chaque tableau
est parsemé d'objets qu'il faut examiner pour trouver les bonus, les armes et les pièces du casse-tête.
Niveaux gigantesques
La recherche prend du temps en fonction de la taille de l'objet examiné. A vous de trouver ce temps avant
que des ennemis ne s'amènent. Ces robots ne peuvent être détruits qu'avec des flingues. Seul hic,
ils sont assez peu nombreux. L'usage à bon escient sera donc extrêmement important.
Dans la majeure partie, il vous faudra les éviter en sautant par-dessus. Vous ne pouvez transporter que
trois objets à la fois, à vous de garder les plus utiles. Pour changer d'objet, vous n'avez qu'à
trouver le terminal d'inventaire. D'autres terminaux sont parsemés un peu partout. Ainsi, certains
vous indiquent les emplacements des autres terminaux, d'autres comportent des mini-jeux qui vous offrent
des bonus et parfois des morceaux du casse-tête. Ces mini-jeux sont un jeu de tir franchement très simple
et un Simon tout aussi simple puisqu'il ne comportant que cinq notes au premier monde et six au deuxième
(je n'ai pas vu la suite mais cela doit passer à sept ce qui n'est pas bien méchant).
Chacun des niveaux est gigantesque. Certains doivent certainement faire plus de cinq écrans sur trois alors
attention de ne pas vous perdre. Bien souvent, les diverses plates-formes ne peuvent être atteintes que grâce
à des ascenseurs. Il faut alors trouver le bon chemin. Parfois, vous devez réinitialiser les ascenseurs pour
vous débloquer : ils restent à l'étage où vous l'avez laissé. La grande nouveauté par rapport à l'ancienne
version vient du fait que les niveaux défilent maintenant, alors qu'auparavant, c'était des pièces reliées
entre elles par des couloirs et des ascenseurs.
L'avenir, c'est le passé
Les autres innovations viennent de l'apparition de divers objets comme le propulseur dorsal
ou encore les trois personnages au choix. Cette nouvelle mouture comporte l'ancienne version
dans son intégralité, c'est-à-dire avec les mêmes niveaux, les mêmes bruitages et aussi les
mêmes numérisations vocales. C'est assez attendrissant. Jouez-y, vous ne le regretterez pas.
La première chose qui vient à l'esprit lorsqu'on regarde Impossible Mission 2025, c'est que la
réalisation n'est pas extraordinaire. Le défilement parallaxe sur deux plans est sympathique
mais saccadé tout comme les animations lorsqu'on dépasse les deux sprites à l'écran. Compte tenu
de la machine (A1200), c'est assez décevant. Il en va de même pour les bruitages qui n'ont rien
d'extraordinaire. Leur qualité est acceptable mais sans plus. La bande musicale est signée Allister Brimble,
très connu pour ses compositions pour divers produits de Team 17 et ses morceaux technos.
Il ne déroge pas à la règle dans ce titre. Chacun en pensera ce qu'il veut, mais l'originalité
musicale n'est pas de mise : le thème musical du titre est en effet une variation de celui de
Body Blows...
Du plaisir à venir
Graphiquement c'est assez quelconque avec des couleurs un peu ternes. D'autre part, surtout pour
les sprites, ils souffrent d'un manque de finesse et d'une taille trop réduite. Il semble que
les sprites soient modélisés mais leur taille ne permet pas d'apprécier le boulot (peut-être pourrons-nous
mieux juger du travail dans la version CD32 avec les introductions).
Comme vous pouvez le constater,
la réalisation n'est pas exceptionnelle mais l'intérêt du jeu rattrape le tout. Pour peu que vous aimiez
les jeux de recherche avec un peu d'action, ce programme est fait pour vous. On prend un réel
plaisir à parcourir les niveaux sur les traces des objets et des pièces du casse-tête.
La présence des mini-jeux donnent aussi pas mal de variété.
La version OCS
La version OCS d'Impossible Mission ne comporte que peu de différences par rapport à son homologue AGA.
Les graphismes sont un peu plus ternes compte tenu de la palette de couleurs plus restreinte des
machines OCS. Elle souffre des mêmes problèmes de saccades concernant les animations. Dans l'ensemble,
le jeu est identique, avec les mêmes agencements des niveaux et les mêmes codes.
Souvenirs, souvenirs...
Les nostalgiques apprécieront de rejouer à l'ancienne version. On y retrouve tout : les graphismes en
huit couleurs avec une animation plutôt sympathique, des numérisations vocales de la qualité d'antan
(c'est-à-dire pas terrible et à la limite de l'audible). Les nostalgiques vont se régaler.
L'avis de Michel Houng
Je me sens rajeunir de dix ans, à l'époque où je jouais comme un fou sur mon C64. Impossible Mission
est un mythe. Il fallait être fou ou téméraire pour réaliser une suite dix ans après, C'est donc
un véritable défi de MicroProse... C'est une chose faite et réussie ! Beaucoup trouveront la réalisation
somme toute quelconque, mais l'intérêt du jeu n'est pas là. Impossible Mission 2025 est vraiment
le digne descendant du plus grand des jeux d'action/aventure.
Nom : Impossible Mission 2025: The Special Edition [AGA].
Développeurs : MicroProse UK.
Éditeur : MicroProse.
Genre : jeu de plates-formes/aventure.
Date : 1994.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68020, 2 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 6,5/10.
Les points forts :
- Niveaux gigantesques.
- Un jeu de plates-formes qui utilise votre cervelle.
- Un classique revu techniquement.
- La présence de sous-jeux.
- La version originale est incluse.
Les points faibles :
- Quel que soit le personnage choisi, le contrôle est exactement le même.
- Les décors dépouillés et trop sombres.
- C'est lent sur Amiga 500/600.
- Le thème musical repris d'un autre jeu.
- Défilement et animations saccadés.
- La version originale est presque meilleure.
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