Obligement - L'Amiga au maximum

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Point de vue : Imagina, faut-il participer ?
(Article écrit par François Gastaldo et extrait d'Amiga News - juillet 1994)


Cette année encore, les revues d'informatique nous ont proposé leurs articles sur le plus grand festival d'images de synthèse mondial. A les en croire, tous les films du Prix Pixel-INA sont formidables, les infographistes sont tous très bons, et tous les matériels et logiciels exposés sont ce qui se fait de mieux dans le monde. Hélas, tout n'est pas aussi rose et l'édition 1994 est loin d'être un grand cru. Prenez l'exemple du prix Pixel-INA. Tout le monde se souvient de Devil's Mine et autres Gas Planet, les gagnants de 1993. Mais cette année... ?

L'organisation

Cette année n'a pas brillé par la qualité de l'organisation. Le prix de participation de 4300 FF pour un professionnel (1200 FF pour un étudiant), nous a paru excessif. Même si l'accès à l'exposition (de 50 à 200 FF les trois jours) est très raisonnable.

Nous avons demandé à M. Pierre Héron. de l'INA, membre de l'équipe de l'organisation d'Imagina, ce qui pouvait justifier un tel prix. Il nous répondait que l'organisation d'Imagina coûtait très cher. Trois personnes travaillent toute l'année à temps plein pour ce salon. De plus, sur les 7000 visiteurs, seulement 2000 à 3000 payent effectivement leur entrée. D'autre part, le cadre prestigieux de Monaco oblige à un certain standing...

Il nous a fait remarquer qu'à côté du salon, l'INA propose de plus en plus d'attractions gratuites tel que le Point Image, certaines conférences, des démonstrations, etc. Malheureusement, ces attractions se trouvaient à environ 200 mètres du centre de conférences.

Nous avons demandé si une telle politique de prix fort ne contrastait pas avec les discours de l'INA. disant qu'il faut mettre l'image numérique à portée du plus grand nombre (comme le permet l'Amiga actuellement).

M. Héron nous a répondu que les efforts de l'INA dans ce domaine se limitaient à la diffusion d'une cassette vidéo et à la coproduction d'émissions TV comme "L'Oeil Du Cyclone", qu'il n'est pas dans les perspectives de l'INA d'aider la création d'images de synthèse par des amateurs. Imagina est un salon haut de gamme. L'INA n'a donc aucun intérêt à promouvoir le fait de faire des Images avec des moyens modestes, comme l'Amiga. De même pour le prix Pixel-INA, la sélection d'un film réalisé avec l'Amiga ne fait pas partie des buts visés par l'INA. Cela risquerait de faire descendre le niveau du concours et de nuire à son image...

Un film réalisé sans moyens n'a sa chance que s'il est vraiment extraordinaire. D'autre part, l'INA ne veut pas donner l'illusion qu'il suffit d'avoir du matériel pour savoir faire de l'image de synthèse. Car ce sont avant tout des images, ce qui veut dire qu'il faut certaines connaissances et surtout une certaine formation dans l'écriture de scenarii, le cadrage, la maîtrise des couleurs, etc.

Une sélection étrange

Nous remercions M. Pierre Héron de sa franchise, et nous lui pardonnons d'avoir tout au long de l'entrevue confondu l'Amiga avec l'Atari... A l'écouter. on avait l'impression qu'il faut se contenter de regarder le travail des autres lorsque l'on n'a que des petits moyens et que l'on ne sort pas d'une école spécialisée.

Il faut aussi remercier M. Héron au sujet de ses précisions sur le Prix Pixel-INA. Ainsi, la qualité et l'originalité d'un film ne seraient pas, comme annoncé dans le règlement du concours, les seuls critères de sélection ! Un film produit avec un petit budget n'aurait donc pratiquement aucune chance face à ceux des énormes sociétés de production, arrosant de leur aura toute la Communauté de l'Image Numérique...

Le Prix Pixel-INA tendancieux ? Une autre entrevue nous donnerait à le croire. C'est celle d'une équipe d'élèves de Sup InfoCom qui a remporté le deuxième prix de la catégorie École et Université. Leur film a été réalisé avec 3D Studio 3 sur compatible PC dans le cadre de leurs études. Ce sont eux-mêmes qui ont sollicité l'entrevue, peu avant la remise des prix.

Question : Comment jugez-vous votre film ?

Réponse : Pas très bon. Nous avons été forcés de faire ce film en image de synthèse alors que nous faisons une école de cinéma.

Question : Avez-vous eu l'impression que votre participation était un film parmi les autres ou qu'elle a été un peu "aidée" ?

Réponse : Ce n'est pas une impression. Nous savons que notre film, avant même d'être envoyé, était retenu pour le Prix Pixel.

Question : Y a-t-il des avantages, du point de vue contacts avec les professionnels, sélection pour les stages et formations, à être retenu, voire primé, au prix Pixel-INA ?

Réponse : Aucun. Vous avez l'impression qu'on se sert de votre film sans rien vous donner en échange.

Les concepteurs des Quarks nous ont avoué qu'ils avaient trouvé la sélection des plus douteuses, notamment dans la catégorie Fiction, où on pouvait voir une publicité... On trouvait aussi une bande-annonce dans la catégorie Recherche, une démonstration de logiciel de déformation dans la catégorie Simulation, etc.

Je pense qu'il serait temps que les catégories du prix Pixel changent un peu. Les techniques ont tellement évolué que ce n'est plus la peine de sélectionner les films en fonction de la technologie employée (2D, 3D, etc.), mais de leur contenu : scénario, humour, etc.

L'Amiga a-t-il ses chances ?

Tout espoir est-il donc perdu pour nous, pauvres amigaïstes ? Je ne pense pas. Il faut se souvenir qu'il y a déjà eu un film réalisé sur Amiga qui a été primé. Même si nous ne pouvons pas nous battre avec les mêmes armes que les stations de travail, nous avons plusieurs atouts en main.

Le premier, et non des moindre, est l'originalité. Nous disposons d'outils souvent bien plus souples que ceux des grands professionnels. Leur plus grande facilité d'utilisation permet de donner corps à toutes nos folies. On peut se permettre, parce que l'amortissement de nos machines n'accapare pas tout notre temps et notre argent, de fabriquer des films totalement originaux.

Si vous avez bien regardé les films présentés lors d'Imagina, beaucoup, pour ne pas dire la majorité, s'inspirent de films déjà réalisés en images de synthèse. L'autoréférence est partout à Imagina, et les films nouveaux (c'est-à-dire sans théières, sans engins spatiaux) se font rare et sont recherchés.

Notre deuxième espoir vient du fait que l'INA semble bien plus intéressé par l'aspect économique des choses que par le côté artistique. Il faut donc prouver que l'Amiga possède une forte puissance financière. Ce qui est vrai.

Durant l'année 1993, il s'est vendu sur Amiga plus de logiciels de graphisme que sur sous d'autres ordinateurs réunis (par exemple, 65 000 Video Toaters en 1993 pour seulement 5000 stations Softimages depuis leur création...). Il existe en Europe plus d'Amiga dédiés au graphisme que de SGI dans le monde...

Nous avons littéralement les moyens de noyer l'INA sous le nombre de participations. Si la moitié des films qu'ils reçoivent viennent d'Amiga (contre seulement 20% aujourd'hui), ils seront obligés de réagir, et cette machine aura enfin la place qu'elle mérite dans le monde de l'image numérique.

Comment participer

D'accord, on veut bien participer, mais comment faut-il faire ? Et combien ça coûte ? Questions intéressantes. Il faut savoir que la participation au Prix Pixel-INA est gratuite. Et si vous êtes sélectionné dans les 60 meilleurs films, l'INA vous offre le voyage (en avion), et le séjour à Monaco pendant la durée du festival.

Pour participer, il suffit de demander un dossier à l'INA. Téléphonez au 16.1.49.83.26.84 (fax : 16.1.49.83.31.85). De charmantes personnes, s'occupant à temps plein et toute l'année, du Prix Pixel-INA, vous donneront tous les renseignements possibles. Vous pouvez envoyer votre participation sur cassettes vidéo au format Beta-SP, U-matic, U-matic-SP, S-VHS, ou sur films 35mm et 70mm. Vos supports vous seront retournés après les festivals Imagina, Siggraph et Nikograph.

N'importe qui peut concourir, amateurs autant que professionnels. La catégorie la moins fournie en films (donc où nous avons le plus de chance d'être sélectionnés) est "Art". Par contre, les catégories "Générique" et "Fiction" sont absolument surpeuplées...

Enfin, un dernier conseil. N'hésitez pas à mettre de l'humour dans vos films. Ça passe toujours mieux. J'ai personnellement en préparation deux films pour ma participation à Imagina'95. Alors n'hésitez plus, jetez-vous à l'eau pour participer, vous aussi, au plus grand festival d'images de synthèse du monde. Nous avons tout à y gagner.


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