Obligement - L'Amiga au maximum

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Reportage : Imagina 1994
(Article écrit par François Gastaldo - avril 1994)


Imagina est un des plus grands Festival de l'image de synthèse mondial. On peut y côtoyer des gens venus de tous horizons : professionnels, fabricants, concepteurs, amateurs et concurrents au prix Pixel-INA. Nous avons essayé de sonder tous ces gens pour vous donner la température de l'image de synthèse mondiale en général et de la petite place de l'Amiga en particulier.

Imagina 1994

L'extérieur

Parlons d'abord de l'aspect extérieur, à savoir l'organisation du salon. Vous avez surement remarqué qu'il n'y eu "que" 7000 visiteurs, soit presque cinq fois moins qu'un salon Amiga en Allemagne. Cela peut paraître étonnant, et pourtant... Tout d'abord, il faut savoir qu'Imagina a lieu dans un centre de conférence (le CCAM) et non d'exposition. La place disponible est donc extrêmement réduite, et on peut dire qu'il eut été difficile de faire rentrer ne serait-ce qu'un millier de visiteurs supplémentaire.

Le moyen utilisé par l'INA (organisateur du salon) pour limiter le nombre d'entrées est celle du prix. Il fallait débourser, si vous êtes étudiants, entre 50 FF (juste le salon) et 1200 FF (salon, Prix Pixel, conférences) l'entrée, et entre 200 et 4300 FF pour un professionnel. Heureusement, l'entrée est valable pour les trois jours. Bien sûr, c'est sans compter l'hôtel, le déplacement, etc.

L'organisation

Cette année ne brilla pas par la qualité de l'organisation. Le prix de 4300 FF pour un professionnel (1200 FF pour un étudiant) nous a paru excessif. Même si l'accès à l'exposition (de 50 à 200 FF les trois jours) est très raisonnable.

Nous avons demandé à M. Pierre Hénon, de l'INA, membre de l'équipe de l'organisation d'Imagina, ce qui pouvait justifier un tel prix. Il nous répondit que l'organisation d'Imagina coûte très cher. Trois personnes travaillent toute l'année à temps plein pour ce salon. De plus, sur les 7000 visiteurs, seulement 2000 à 3000 payent effectivement leur entrée. Il y a à peu près 700 journalistes. D'autre part, le cadre prestigieux de Monaco oblige à un certain standing...

Il nous fit remarquer qu'à côté du salon, l'INA propose de plus en plus d'attractions gratuites, tel que le Point Image, certaines conférences, une démonstration d'animation temps réel à l'aide d'un marionnettiste et une attraction montrant des plantes synthétiques dont la pousse était influencée par les actions des visiteurs. Il faut savoir, pour remettre ces paroles dans leur contexte, que nous n'avons vu que des gens ayant une entrée Imagina à ces fameuses attractions. En effet, personne ne fait le déplacement jusqu'a Monaco uniquement pour elles, et les passants monégasque semblent bien trop occupés pour y faire une halte. Autre problème, ces attractions se trouvaient à environ 200 mètres du centre de conférences, ce qui empêchait d'aller consulter régulièrement le fameux Point Images. Nous l'avons dit à M. Hénon, qui nous répondit qu'ils y étaient obligés car il n'y a plus de place dans le CCAM. Soit. Mais l'emplacement où se trouvait le Point Image l'année dernière était laissé libre cette année...

Pour en revenir au coût du salon pour le quidam moyen, nous avons renchéri auprès de M. Hénon, lui demandant si une telle politique de prix fort ne contrastait pas avec les discours de l'INA, disant qu'il faut mettre l'image numérique à portée du plus grand nombre (comme le permet l'Amiga actuellement). M. Pierre Hénon nous répondit que les efforts de l'INA dans ce domaine se limitaient à la diffusion d'une cassette vidéo et à la coproduction d'émissions TV comme "L'Oeil Du Cyclone". Qu'il n'est pas dans leurs perpectives d'aider la création d'images de synthèse par des amateurs.

Imagina est un salon haut de gamme. L'INA n'a donc aucun intérêt à promouvoir le fait de faire des images avec des moyens modestes, comme l'Amiga. De même pour le prix Pixel-INA, la sélection d'un film réalisé avec l'Amiga ne fait pas partie des buts visés par l'INA. Cela risquerait de faire descendre le niveau du concours et de nuire à son image... Un film réalisé sans moyen n'a sa chance que s'il est vraiment extraordinaire. D'autre part, l'INA ne veut pas donner l'illusion qu'il suffit d'avoir du matériel pour savoir faire de l'image de synthèse. Car ce sont avant tout des Images, ce qui veut dire qu'il faut certaines connaissances et surtout une certaine formation dans l'écriture de scénarios, le cadrage, la maitrise des couleurs, etc.

Nous remercions M. Pierre Hénon de sa franchise. Et nous lui pardonnons d'avoir tout au long de l'entrevue confondu l'Amiga avec l'Atari... A l'écouter, on a l'impression qu'il faut se contenter de regarder le travail des autres lorsque l'on n'a que des petits moyens et que l'on ne sort pas d'une école spécialisée. Il faut aussi remercier M. Hénon au sujet de ses précisions sur le Prix Pixel-INA. Ainsi, la qualité et l'originalité d'un film ne seraient pas, comme annoncé dans le réglement du concours, les seuls critères de sélection !

Un film produit avec un petit budget n'aurait donc pratiquement aucune chance face à ceux des énormes sociétés de production, arrosant de leur aura toute la communauté de l'image numérique... L'Amiga n'a-t-il donc pas sa place dans ce concours ? Oui et non. Il faut juste savoir que les jeux sont faussés dès le début. Seuls ceux qui seront vraiment supérieurs ou d'une très grande originalité auront leur chance. Comme le film, réalisé avec Deluxe Paint, vainqueur de la catégorie Écoles et Universités il y a trois ans.

Le Prix Pixel-INA tendancieux ?... Une autre entrevue nous donnerait à le croire. C'est celle d'une équipe d'élèves de Sup InfoCom qui remporta le deuxième prix de la catégorie École et Université. Leur film a été réalisé avec 3D Studio 3 sur compatible PC dans le cadre de leurs études. Ce sont eux-mêmes qui ont sollicité l'entrevue, peu avant la remise des prix. Voici, retranscrites, quelques-unes des questions :

Question : "Êtes-vous heureux d'être second ?"

Réponse : "Non. Un second au prix Pixel n'est rien. Être second ou rien, c'est la même chose."

Question : "Comment jugez-vous votre film ?"

Réponse : "Pas très bon. Nous avons été forcés de faire ce film en image de synthèse alors que nous faisons une école de cinéma. Nous, nous voulions faire un projet en technique classique, on nous a obligé à faire ce film en synthèse. Nous ne nous sommes pas forcés à faire quelque chose de bien."

Question : "Lorsque vous avez participé au concours, avez-vous eu l'impression que votre participation était un film parmi les autres ou qu'elle a été un peu "aidée" ?"

Réponse : "Ce n'est pas une impression. Nous savons que notre film, avant même d'être envoyé, était retenu pour le Prix Pixel."

Question : "Y a-t-il des avantages, du point de vue contacts avec les professionnels, sélection pour les stages et formations, à être retenu, voir primé, au prix Pixel-INA ?"

Réponse : "Aucun. Vous avez l'impression qu'on se sert de votre film sans rien vous donner en échange. On est même en dessous du visiteur moyen, qui est souvent un client de la société, et qui vous passera devant."

Voilà qui est clair au moins. Je pense que tout autre commentaire est inutile.

L'opinion sur la qualité du Prix Pixel semble avoir vraiment diminué pour tout le monde. Les concepteurs des Quarks nous ont avoués qu'ils avaient trouvé la sélection des plus douteuses, notamment dans la catégorie fiction, où on pouvait voir une publicité... On trouvait aussi une bande annonce dans la catégorie Recherche, une démonstration de logiciel de déformation dans la catégorie Simulation, etc.

Je pense qu'il serait temps que les catégories du prix Pixel changent un peu. Les techniques ont tellement évolué que ce n'est plus la peine de sélectionner les films en fonction de la technologie employée (2D, 3D, etc.) mais de leur contenu : scénario, humour, etc.

Que cela ne vous empêche pas d'envoyer votre participation l'année prochaine. Je vous rappelle que c'est gratuit, et si l'INA est submergée de films Amiga, peut-être bougera-t-elle un peu...

Les constructeurs

La machine omniprésente sur le salon était, comme d'habitude, la Silicon Graphics (SGI). Cet ordinateur, construit autour d'Unix et de processeurs spécialisés dans le traitement graphique 2D et 3D, fait actuellement l'unanimité pour la production d'images numériques. Nous avons trouvé aussi quelques PC au stand Autodesk 3D Studio, des Stations DEC Alpha, et une malheureuse Sun. Il est à remarquer l'absence d'un stand commun Amiga à cause d'une stupide histoire financière lors du salon ATACOM. Dommage, car l'impact d'un tel stand à Imagina aurait était non négligeable pour toute la communauté Amiga en France et dans le monde...

Cette année, la grande évolution (pour ne pas dire révolution) est la disponibilité d'entrée de gamme Silicon Graphic à prix extrêmement bas (40 000 FF). ElectroGIG proposait, par exemple, une station Complète, avec logiciels, matériel, disques durs, etc. pour seulement 100 000 FF. Pour juger de l'évolution, je vous rappelle que le prix moyen du le logiciel 3D seul, en 1993, était de 150 000 FF.

Nous avons demandé à M. Alain Nekoui, directeur marketing de SGI France, ce qu'il pensait de ce monopole. Pour lui, ce monopole ne tient qu'au fait que les Silicon sont supérieures actuellement, et qu'il faut que cette suprématie reste pour continuer. Il était toutefois assez fier d'une telle réussite. On le comprend...

Devant la baisse de prix, nous lui avons demandé s'il comptait descendre en dessous des 40 000 FF et s'il comptait concurrencer, à terme, les micro-ordinateurs tels que PC, Mac et bien sûr Amiga. Sa réponse, encourageante pour le développement de l'Amiga, est qu'ils ne comptent plus baisser leur prix. Mais les entrées de gamme seront de plus en plus puissantes, et dans deux ans, on peut espérer trouver une SGI à moins de 100 000 FF possédant la puissance de deux Cray actuels... De même, ils ne veulent pas sortir du domaine de l'image, et ne feront pas, par exemple de machine dédiée temps réel.

A noter, que les perspectives dont il nous a fait part ne sont valables que pour les deux années à venir. Le marché évoluant vite, il est impossible de voir plus loin.

Petite anecdote, l'entrevue se déroulait à la fin du salon, pendant la mise en caisse, pour ainsi dire, et fut interrompu par un technicien qui est venu annoncer la "disparition" de deux SGI. Certains ne sont donc pas repartis les mains vides...

Nous nous sommes entretenus, lors d'un sympathique petit déjeuner, avec le directeur marketing de Sun Microsystem. Il espère que les nouvelles stations graphiques Sun concurrenceront les SGI, et ils essayent de mener des actions de partenariat et de parrainage pour mieux faire connaître leurs machines. Enfin, il ne faut pas oublier qu'ils sont actuellement parmi les plus présents dans le domaine du traitement numérique de données. Pour Sun, il n'y a pas de station bon marché en vue...

Les logiciels

Depuis le film Babylon 5, le Video Toaster est devenu très connu, et les "lens flare" (effet de halo lumineux dans les objectifs des caméras) ont véritablement traumatisé le marché de l'image 3D. Pas un stand, pas une image sans cet effet magique, pour montrer que "on peut faire aussi bien que le Toaster". Le vainqueur dans ce domaine est incontestablement Alias.

Ce logiciel possède le module de "post processing" le plus avancé du marché : halo lumineux, grain de l'image, ciels texturés, etc. Tout pour faire plaisir aux amateurs d'images de mauvaise qualité assistées par ordinateur. A noter, le fait que dans ce logiciel, les halos lumineux sont considérés comme des objets, on peut donc leur faire subir des déformations, des systèmes de gestions de particules (à la Real 3D), des explosions, etc.

Alias proposait aussi un logiciel de dessin 2D. Après vingt minutes de démonstration, très intéressantes au demeurant, nous avons demandé au technicien Alias ce qu'il pensait de TVPaint (par TecSoft). Celui-ci a immédiatement arrêté sa démonstration et nous a dit : "Si vous avez TVPaint, ce n'est pas la peine de continuer, il est nettement meilleur que notre logiciel". Bravo TecSoft, continuez comme ça !

Sur le Stand Wavefront, nous avons rencontré LE directeur marketing de Wavefront. Nous lui avons parlé du Toaster et de l'Amiga, et de l'article d'Amiga World au sujet d'une personne à Wavefront qui travaille sur Amiga. Il nous a confirmés que Wavefront n'avait aucun projet pour nos machines, car leur puissance, pour l'instant, est insuffisante pour faire tourner leur logiciel. Petit détail toutefois, il a été le seul à nous donner le chiffre exact des ventes du Video Toaster...

Nous avons questionné leur technicien au sujet de l'absence de halos lumineux dans Explore (qui, je le rappelle, appartient maintenant à Wavefront). Il nous a répondus que ce n'était pas une priorité, et qu'il suffirait d'une semaine, et d'une vingtaine d'ingénieurs pour les intégrer dans Explore. Je tiens à tirer mon chapeau à Allen Hasting, le programmeur de LightWave, qui, tout seul, a mis une journée pour les inclure dans son logiciel, lequel est, il est vrai, sur Amiga...

Nous avons pu remarquer, sur le stand SoftImage, Elastic Reality, la version SGI de Morph Plus, par ASDG. C'est, de l'avis de tous, le meilleur logiciel de déformation du marché. Pas mal pour un logiciel d'origine Amiga.

Lorsque nous sommes arrivés sur le stand Autodesk pour demander une démonstration de 3D Studio 3.0, nous nous sommes fait littéralement "agresser" par leurs techniciens. Ces derniers, voyant que nous étions d'AmigaNews, ne voulait parler que d'Amiga et ont complètement oublié qu'ils n'étaient pas là pour parler de leur machine préférée, mais de celles qu'ils vendent. Bref, ce fut le directeur d'Autodesk France qui me fit la démonstration. C'est apparemment le seul à ne pas posséder d'Amiga...

Même si tous les logiciels apportaient cette année une évolution sensible, le plus innovant était toutefois le moins cher du marché : 3DGO de ElectroGIG (35 000 FF tout de même). L'année dernière, nous avons posé une colle à leur programmeur : "si on approche deux Blobs de textures différentes, que se passe-t-il à la jonction ?". Il nous avait répondus : "l'année prochaine, on le gérera !". Comme nous ne sommes pas les seuls à leur avoir fait la remarque, il ont travaillé dessus.

Le résultat est surprenant. Pour pouvoir mélanger des textures sur des Blobs, il fallait étendre le concept du Blob (qui, je le rappelle, est une fonction qui permet à deux sphères, considérées comme le même objet, de s'attirer et de se "fondre" l'une dans l'autre comme deux gouttes d'eau). Ils ont tellement étendu ce concept que l'on peut maintenant prendre n'importe quel objet de n'importe quelle texture et le "blober" avec n'importe quel autre objet. Cette fonction, unique sur le marché, permet de voir la modélisation de formes complexes, organiques ou mécaniques, de manière totalement nouvelle. Voilà des gens à l'écoute de leurs utilisateurs. Certains devraient en prendre de la graine.

À propos de complainte. Nous n'avons vu aucun logiciel protégé par dongle (clé électronique) sur tout le salon Imagina. A croire que ces petites choses empêchant d'utiliser notre machine à son plein potentiel n'existent que sur Amiga.

Quelques productions

Imagina 1994

Imagina 1994

Imagina 1994

Imagina 1994

Imagina 1994

Imagina 1994



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