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Reportage : Imagina 1991
(Article écrit par Yvan Elbaz et extrait de Joystick - mars 1991)


Pour ses 10 ans. le Forum International des Nouvelles Images de Monte-Carlo (alias Imagina depuis 1986) a fait très fort. Des conférences aux débats, des projections aux votes, toutes les recherches avancées de l'image numérique et de ses applications ont été présentées. Le tout en trois jours bien remplis où le pauvre journaliste devait se dédoubler plusieurs fois s'il voulait arriver à tout voir !

Au commencement, il y a seulement dix ans, le Festival International de Télévisison de Monte-Carlo invitait quelques chercheurs de l'INA (Institut National de l'Audiovisuel, mémoire vivante de la radio et de la télévision française depuis ses débuts) afin d'animer une conférence sur les images de synthèse, à l'époque encore très primaires et surtout d'origine américaine dans leur quasi-totalité. Le succès phénoménal rencontré auprès de l'auditoire démontra que cette nouvelle forme d'expression visuelle n'était pas aussi mineure qu'on le prétendait alors.

Dès l'année suivante, une journée entière fut consacrée aux "nouvelles images". Imagina était née. Elle fait depuis création partie intégrante du Festival de Télévision de Monte-Carlo, drainant chaque année un public international de plus en plus vaste. C'est le rendez-vous de référence en Europe surtout depuis la disparition de Pixim, un salon similaire de Paris mais de moindre envergure.

Visionage et prix Pixel INA

La plus grande attraction d'Imagina, chaque année, ce sont les soirées de visionnage : trois soirs durant lesquels les professionnels (dont votre serviteur) assistant aux projections ont voté pour choisir parmi près de 80 oeuvres les meilleures productions en images de synthèse de l'année 1990. Rassurez-vous, les films d'images de synthèse durent rarement plus de cinq minutes vu leur coût de production. Le tout se déroulait dans une salle spéciale aménagée de telle sorte que l'on pouvait goûter à chaque film diffusé en 35 mm ou vidéo haute résolution dans les mêmes conditions qu'on l'aurait fait dans une grande salle de cinéma !

Répartis en dix catégories, les prix représentés sous la forme d'une théière verte d'un goût douteux mais heureusement symbolique (les toutes premières images de synthèse représentaient des théières et beaucoup jusqu'à nos jours ont continué à le faire) ont été remis aux trois films ayant remporté le plus de suffrages dans leur catégorie. Comme on (moi tout seul) n'est pas toujours d'accord avec les résultats, on vous parle aussi des autres films qui auraient mérité quelque chose.

Recherche

Premier prix de la catégorie recherche, applications en images d'études scientifiques : Splash Dance d'Apple Computer (États-Unis) montre quelques essais de modélisation de l'eau et de sa propagation à travers déserts et rochers. Efficace mais leur procédé de rendu ne peut pas recréer des grosses vagues écumantes. Question de coûts de calcul, l'algorithme aurait été plus complexe à mettre en oeuvre - je croyais qu'Apple avait les moyens ?

Deuxième prix : A Passing Shower de l'Université d'Hiroshima et d'Electric Machinery Lab (Japon) qui est une simulation réaliste des différents éléments de l'environnement des arbres et de leurs ombres, de la route mouillée et de ses reflets, le tout en suivant le parcours d'une voiture qui nous aveugle de ses phares dans la nuit. Le rendu de la lumière et des décors est superbe, surtout avec la musique qui accompagne l'animation.

Imagina 1991
A Passing Shower

Troisième prix : The Portrait Of Mr Metakos de Meta Corp (Japon) est une recherche sur les expressions du visage où l'on accompagne également une belle créature aquatique. Marrant, surtout les espèces de nichons emboîtés qui servent de plan intermédiaire. Remarquez que deux films sur trois primés sont japonais...

Dans ceux qui auraient mérité une mention, Leaf Magic d'IBM Watson Research Center (États-Unis) qui recréait des feuilles d'automne soufflées par le vent au travers de paysages. Bien aussi, Ductile Flow de Symbolics Inc. (États-Unis) qui montrait des polyèdres se transformant.

Génétiques

Premier prix de la catégorie génériques de télévision, ces oeuvres qui en un minimum de temps doivent concentrer ce que contient l'émission qu'ils précèdent : Chronicle de BBC TV Graphic Design (Angleterre) qui nous fait traverser les plus anciens monuments égyptiens et romains jusqu'à ce que l'on découvre que vus de haut ils forment le logo de Chronicle. Le rendu est très réaliste, bravo. La BBC n'avait de toute façon pas de quoi s'inquiéter car sur les dix génériques présentés, trois venaient de chez eux. Si avec ça ils n'obtenaient pas un prix !

Deuxième prix : ABC's World Of Discovery de MetroLight Studios (États-Unis) nous fait voyager en quelques secondes à travers les siècles, les ruines et l'univers, sans oublier les richesses de la Terre. Un générique digne d'une des émissions culturelles les plus regardées de la chaîne américaine ABC.

Imagina 1991
ABC's World Of Discovery

Troisième prix : Sacrée Soirée de Riff (France), ou les métamorphoses d'une belle voiture de collection en jet sur un accompagnement de trompettistes. Ne riez pas ! Si l'on fait abstraction de la tronche du présentateur qui suit, et de son émission, le générique est très réussi.

Imagina 1991
Sécrée Soirée

A signaler aussi, Pepsi Power Hour de Topix Computer Graphics Animation (Canada) qui nous présente une boîte de Pepsi foudroyante ! C'est un concert d'Heavy Metal commanditée par Pepsi Cola qui en profite pour mettre en valeur la marque. Très bien aussi, Galicca No Tempo de Computer Arts Developments (Espagne) pour la chaîne TVG qui laisse apparaître le logo de l'émission sur une pierre creusée par le vent. Mais aussi Where On Earth Are We Going?, toujours de BBC, avec de belles images.

Écoles et universités

Premier prix de la catégorie écoles et universités, réalisations d'étudiants souvent sans moyens : Poems Of Ernst Jandl d'Eku Wand (Allemagne) reprend les poèmes monosyllabiques de Jandl pour en faire une adaptation en images, où ce sont des bouches qui s'ouvrent qui prononcent chaque lettre rapidement. Pas besoin d'être germanophone pour comprendre, de toute façon l'effet est très comique ! Peut-être un peu long dans sa version intégrale (15 minutes), mais en tout cas bravo ! D'autant que cette oeuvre a été entièrement réalisée sur un Amiga 2000 avec seulement Deluxe Paint III pour l'animation et IFF-Filter pour les voix numérisées.

Deuxième prix : Illusion d'Achim Stösser (Allemagne) nous fait voyager dans l'environnement d'une cuisine qui semble classique mais qui est loin de l'être : les boissons des verres devenues rigides se soulèvent puis retombent, se cassant en mille morceaux, les verres se déforment et plongent dans la table qui semble alors être liquide... Surprenant, même si la réalisation, faute de matériel, n'a pas été très poussée.

Imagina 1991
Illusion

Troisième prix : Roméo Et Josette de l'ADIS Centre De Formation (France), qui n'est autre qu'une réadaptation de Roméo Et Juliette façon image de synthèse et comique. Ce n'est pas mal, heureusement que les rigolos de chez ADIS se sont fait aider par les gars de Dimension pour la réalisation, sinon...

Très marrant, Discours du 1er Avril de All (France) est une moquerie sur le thème des discours politiques ou l'on parle aussi de fonctionnaires.

Très beau, I Have Never Seen, But I Know du College Of Architecture (États-Unis) montre l'évolution, autour d'une mini-tour de Babel, de créatures bizarres et de plantes imaginaires, sous l'eau.

Imagina 1991
I Have Never Seen, But I Know du College Of Architecture

Art

Premier prix de la catégorie Art, nouvelle catégorie créée cette année : Eggy de Yoichiro Kawaguchi du Nippon Electronics College, une oeuvre sans queue ni tête où la matière est en mutation constante et qui a été conçue pour la TVHD japonaise. Les fans de l'auteur, déjà connu pour des réalisations similaires, apprécieront. Pour ceux qui se demandent d'où vient le nom, il a tout simplement été formé avec le mot "Egg" (oeuf en anglais) et la lettre "Y" initiale du prénom de l'auteur.

Deuxième prix : Tacauto de Michel Bret (France) qui nous permet d'admirer des danseuses à la silhouette humaine mais aux formes étranges sous tous les angles.

Troisième prix : Memory Of Moholi-Nagy de Tamas Waliczsky (Hongrie) qui est une variation artistique. C'est très moyen mais surtout ça a été entièrement réalisé sur Atari ST.

The Process Of Evolution, nouveau film de William Latham et d'IBM (Angleterre), n'a pas été primé. L'auteur a beau être une vedette de l'image de synthèse, son film n'a rien d'extraordinaire : encore des mutations de formes complexes. Vous n'avez rien perdu dans cette catégorie puisqu'il n'y avait en tout et pour tout que ces quatre films.

Animation 3D

Premier prix de la catégorie animation 3D : Panspermia de Thinking Machines Corp. (États-Unis) où l'on découvre amusé le procédé d'insémination qu'ont trouvé certaines plantes extraterrestres pour se reproduire de planète en planète : des graines traversent l'espace et lorsqu'elles atteignent un sol fertile elles se multiplient à sa surface avant de se transformer en espèce de canon qui va projeter d'autres graines dans le reste de l'univers. Une belle balade entre les plantes.

Imagina 1991
Panspermia

Deuxième prix : In Search Of Muscular Axis de Polygon Pictures (Japon) montre l'évolution des formes en partant de muscles bien développés. De quoi donner envie de se mettre au body building tellement le rendu approche le réel ! Namco, l'éditeur de jeux en arcade et sur console a collaboré à la réalisation de ce film. Dans quelle mesure, mystère...

Troisième prix : Le Pantin De Relief (France) est un petit bonhomme de bois qui évolue sur une table avant de nous faire les yeux doux. Mignon comme tout.

Celui qui en aurait mérité plus : The Audition d'Apple Computer (États-Unis) nous fait suivre les péripéties d'un ver de terre qui va subir une initiation éprouvante en cherchant à se faire engager dans un cirque. Très drôle, surtout le coup où on le place dans le canon !

Simulation

Premier prix de la catégorie simulation, c'est-à-dire recréer la réalité pour l'architecture ou l'étude : Enter The Elgin d'Alias Research (Canada) donne un aperçu du Théâtre Elgin créé pour le gala du Festival du Film de Toronto 1990.

Deuxième prix : Nuova Alfa 33 d'Ex Machina (France) est une visualisation de l'Alfa 33 sous tous ses aspects pendant son utilisation : état de chaque partie de la voiture avec explications et performances, le tout en TVHD ! Très complet.

Troisième prix : Mise En Seine de Videosystem (France) est une simulation d'architecture faisant découvrir la Seine et ce qui l'entoure en vue plongeante en y incluant de nouveaux projets. Intéressant,

Forest Fire Simulation de Grumman Data System (États-Unis) simule la propagation d'un feu de forêt en fonction des conditions météo.

Photosynthesis And Muscle Movement de Fujitsu (Japon) est, quant à lui, un extrait d'Echoes Of The Sun, une super production éducative en haute résolution destinée à être projetée dans une salle hémisphérique utilisant le procédé IMAX Solido (comparable à l'OMNIMAX de la Géode à la Villette mais en mieux) visible seulement au Japon. C'est en effet le premier système mondial de projection hémisphérique en relief qui soit en plus en couleur. Le film explique en image la photosynthèse et le principe de mouvement des muscles, se basant sur les toutes dernières découvertes de la biologie moléculaire et de la biochimie. Sensationnel, le meilleur des éducatifs ! Verrons-nous ce chef-d'oeuvre en France un jour ?

En tout cas avec The Dream Of Mr M, le dessin animé en images de synthèse pas cher est pour bientôt grâce à Fuji Television Network (Japon) qui a conçu un système de gestion virtuelle autour du SDS 480, un équipement virtuel qui permet à un acteur de refaire faire tous les mouvements qu'il fait à un personnage tridimensionnel géré par ordinateur placé dans le contexte imaginaire voulu. Avec ce principe, un simple acteur placé dans une pièce vide et muni de gants et d'un casque virtuel pourra faire évoluer à sa guise un bonhomme de dessin animé dans un décor créé à l'avance sans nécessiter aucune animation opérée par l'homme (sans que l'homme ait à intervenir), sauf pour les éventuelles retouches de l'angle de vue en post-production. Un seul acteur pourra jouer tour à tour les rôles de chaque personnage et il ne restera plus à la fin qu'à synchroniser leurs actions. On pourra bientôt, sans devoir aligner une suite de dessins produits à la main, réaliser des dessins animés moins chers et plus réalistes qu'en 3D. Pas étonnant que les Japonais se penchent sur ce principe quand on connaît l'étendue de leur industrie dans ce domaine ! Il suffit pour s'en convaincre de jeter un coup d'oeil aux séries qui passent sur nos chaînes.

Publicité

Premier prix de la catégorie publicité, de loin celle la plus créative : Heinz "Ants" d'Industriel Light & Magic (États-Unis) est une publicité sympathique pour le Ketchup Heinz qui met en scène le slogan de la marque : des fourmis en images de synthèse voient de loin des pique-niqueurs renverser leur bouteille de Ketchup ouverte. Elles se précipitent sur leurs hots-dogs et, sachant que l'Heinz met longtemps à couler, arrivent juste à temps pour qu'il se déverse dessus. Gentil mais le message passe.

Deuxième prix : Lyons Tetley Decaffinated Tea de Rushes Computer Graphics (Angleterre) met en scène une sympathique théière synthétique qui se cache de peur qu'on l'oblige à accueillir un thé trop lourd car non décaféiné. Et bien sûr elle se laissera faire dès qu'elle saura que c'est un Lyons Tetley décaféiné. Rigolo, surtout l'animation faciale de la théière et l'art qu'elle emploie à se dissimuler.

On reste dans les créations marrantes avec Nissan "Time Machine" de Rythm & Hues (États-Unis), une super publicité destinée à la télévision japonaise où l'on voit une voiture se déformer et s'animer comme un cartoon, le tout sur un ton de dérision. Vraiment neuf pour une publicité de voiture, là où habituellement on se prend on ne peut plus au sérieux.

Pour finir, Esso d'Ex Machina (France) est une série de petits spots diffusés sur les télés italiennes qui démontre grâce au diable et à d'autres personnages que l'Esso est la seule à l'épreuve de tout.

Imagina 1991
Esso

Fiction

Premier prix de la catégorie fiction, où pour la première fois on a vu des films d'animation s'approcher de la qualité d'action des longs métrages : Invisible Man In Blind Love d'Eurocitel (France) nous conte en noir et blanc et dans la plus pure tradition des vieux films policiers américains l'histoire de l'amour aveugle de l'homme invisible. Une superbe réalisation où l'on voit pas-à-pas chaque action du héros sans bien sûr arriver à le voir.

Deuxième prix : Grinning Evil Death de Mc Kenna et Sabiston du MIT Media Lab (États-Unis) est un vrai court métrage, à la mise en scène digne des plus grands maîtres hollywoodiens. C'est l'histoire d'un jeune garçon qui va se transformer en super-héros de l'espace d'un instant afin de sauver la Terre d'un cafard mécanique géant. L'animation est faite d'un mélange subtil d'images en 2D pour les personnages et de 3D pour le reste des décors. Les Américains ont vraiment l'art du grandiose, ce qui en synergie avec une action soutenue et une bande sonore dans le ton, permet de créer un film efficace qui se place parmi le peloton de tête des productions d'image de synthèse à ce pur.

Troisième prix : Don Quichotte de Videosystem (France) qui reprend vie avec son compagnon, le fidèle Sancho Panza pour affronter de sa lance des moulins à vent qu'il prend pour de terribles démons. Une bonne recherche des expressions faciales permet d'exprimer toute une panoplie de sentiments : colère, joie, surprise... Ce film servira de pilote à toute une série dédiée au héros.

Non primé, Bonehead In "Why Do You Think They Call Him Dope" de Homer & Associates (États-Unis) est une réflexion sous forme comique de notre façon d'appréhender la musique. On suit Bonehead et sa démarche de taré avec attention dans le magasin de disque où il goûte chacun des nouveaux titres (il les bouffe) les recrachant tous avec dégoût jusqu'à trouver un rythme qu'il aime. Rafraîchissant.

D'une toute autre inspiration, Venus And Milo de NCSA (États-Unis) nous narre la rencontre entre un concierge d'un musée d'art (Milo) et une sculpture changeante (Venus). Milo la poursuivra jusqu'à la rattraper à travers tous les tableaux de son musée.

Imagina 1991
Venus And Milo

Animation 2D

Premier prix de la catégorie animation 2D : Green Movie Movie de Green Movie (Italie) nous permet de suivre les déambulations d'un type qui marche à travers les styles et les périodes de l'art jusqu'à nos jours. Il change de représentation suivant le genre de la toile qu'il parcourt, étant tantôt un noble et tantôt fait de peinture abstraite. Une recherche intéressante mais un peu brève.

Deuxième prix : L'Escamoteur d'Advance Production (France) est un film d'animation onirique se basant sur des dessins de Jérôme Bosch.

Troisième prix : Wet Science de Xaos Inc. (États-Unis) module les formes et les couleurs.

Effets spéciaux

Premier prix de la catégorie effets spéciaux, celle dont les techniques sont les plus abouties : The Funtastic World Of Hanna-Barbera de Rythm & Hues (États-Unis) est un film mi-images de synthèse mi-animation traditionnelle reprenant tous les héros de Hanna-Barbera conçu pour servir de simulateur pour le parc de loisirs américain des studios Universal. Les gens prendront place dans le simulateur, chacun sur un siège hydraulique spécial, et le film partira. Dans l'histoire on monte à bord d'une navette spatiale en compagnie de Yogi Bear afin de partir au sauvetage d'un jeune enfant enlevé par Satanas (méchant de la série Les Fous du Volant) et son fidèle chien machiavélique. C'est une vraie course-poursuite qui s'engage à travers le monde des héros de Hanna-Barbera. On plonge dans les rues du village, ressort dans la fête foraine pour arriver enfin au château hanté de Scoubidou ! C'est franchement très bien fait les décors : vaisseaux, maisons, cimetière ou château étant bien dans le style des dessins animés bien que recréés avec plus de réalisme puisqu'en trois dimensions. Les personnages restent animés traditionnellement en deux dimensions puis superposés aux images de synthèse. Pourquoi ce genre de choses n'existent-elles pas en France ? Arghhh !

Imagina 1991
The Funtastic World Of Hanna-Barbera

Deuxième prix : The Nature de Links Corp. (Japon) décrit, lui, l'aventure d'une abeille prise en chasse par une guêpe. Après un long périple, la guêpe finira dans une toile d'araignée. Le tout s'achèvera sur une réflexion en image sur le devenir de l'homme et de la nature. Vraiment bien.

Troisième prix : Lemsip de John Clive & Co. (Angleterre) est une publicité humoristique pour le sirop contre la toux Lemsip.

Cinéma

Les effets spéciaux réalisés pour le cinéma n'ont pas été primés : Solar Crisis Hobgrams de Pacific Data Images (États-Unis) qui représentait dans le film Solar Crisis (sortie en France dans quelques mois) des éruptions solaires et autres hologrammes servant d'explication pour la formation des volontaires pour la mission de sauvetage de notre soleil, Flight Of The Intruder de Rythm & Hues (États-Unis) où l'on voyait simulé des explosions d'avions en l'air ou des tirs de missiles rendus plus réalistes par l'image de synthèse, mais aussi Total Recall de Metropole Studios (États-Unis) pour les scènes de combat derrière des paroles de visualisation par rayons X.

Imagina 1991
Total Recall

Autres prix

Finalement, le Grand Prix Pixel INA a été attribué à Splash Dance d'Apple Computer, qui ont été aussi étonnés que nous de recevoir le plus gros prix vu qu'eux aussi considèrent que leurs travaux sont loin d'égaler bon nombre de films qu'on a eu l'occasion de voir.

Quant au Prix Européen Imagina, il a été attribué à Green Movie Movie de la boîte du même nom. C'était la première fois que les Italiens décrochaient un prix. Il faut dire que leurs créations habituelles n'ont rien d'extraordinaire : elles sont souvent calquées sur les américaines mais réalisées plus modestement.

Enfin, la Bourse de la Création Picard a été gagnée par Illusion d'Achim Stösser. Bravo à tous !

Conclusion

Voilà, Imagina 91 c'est fini. Mais Parigraph, la seule manifestation d'image de synthèse restant à Paris, commencera en avril 1991. Si vous êtes un peu débrouillard, vous trouverez sûrement une invitation, même si c'est réservé aux professionnels. En attendant, les 1er, 2 et 3 mars 1991, la Vidéothèque de Paris ouvre ses portes aux passionnés pour proposer une grande rétrospective des films d'image de synthèse grâce au concours de l'INA (organisateur d'Imagina) et du Comité des Expositions de Paris (organisateur de Parigraph). De 14H30 jusqu'au soir, des reportages, des émissions, des extraits et surtout la présentation des oeuvres primées à Monte-Carlo lors des Prix Pixel-INA 1991 !

Imagina : Le Livre

Vous êtes passionnés d'images de synthèse ? Vous n'avez pu vous rendre à Imagina ? Peu importe car à l'occasion du 10e anniversaire du Forum, l'INA en collaboration avec le Festival de Télévision de Monte-Carlo et le CNC édite "Le Livre Imagina". Tout tout tout ce que vous voulez savoir sur les nouvelles images expliqué en 152 pages et 162 photos couleurs ! Pour le recevoir, il vous suffit d'envoyer un chèque de 211 FF à l'INA-Publications, 4 avenue de l'Europe, 94366 Bry-sur-Marne Cedex. Dépêchez-vous, après le 15 mars 1991, le prix passe à 350 FF !


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