Obligement - L'Amiga au maximum

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Test d'Icaros Desktop 1.2.2
(Article écrit par Demether - juin 2010)


Dans cet article, je vais vous présenter, du point de vue d'un utilisateur "lambda" (si tant est qu'un passionné d'Amiga en 2010 puisse être qualifié de "lambda"), ma découverte d'Icaros Desktop 1.2.2, dernière version de la célèbre distribution propulsée par AROS, le système Amiga NG principalement connu pour sa compatibilité matérielle x86.

Matériel utilisé pour le test

La machine de test que j'ai utilisée est un Pentium 4 1,8 GHz, avec 768 Mo de mémoire et un vieux disque dur IDE d'une vingtaine de Go (note : cet ordinateur était auparavant sous Linux OpenSuse, ce qui me permet d'avoir certains éléments de comparaison).

Côté graphique, c'est une carte "noname" à base de puce Nvidia Fx5600 avec 128 Mo, et côté son, il s'agit tout simplement de la puce AC97 de la carte mère. Au niveau réseau, je dispose de la puce Intel Pro/100 intégrée également. Le tout est affiché sur un écran LCD en 1280x1024.

Récupérer et graver le système d'exploitation

Une fois téléchargée l'image ISO d'Icaros Desktop 1.2.2 sur le site de l'auteur, Paolo Besser, je l'ai gravée à basse vitesse pour diminuer les risques d'erreur. Une remarque : je l'ai gravée sous Linux, et j'ai eu quelques soucis d'intégrité de la gravure en activant la technologie "Burnproof" de mon logiciel de gravure. Une fois désactivée, cela a parfaitement fonctionné. Je ne sais pas si cela a un lien, mais si vous expérimentez des difficultés avec la gravure ou des erreurs lors de l'installation, ça peut être une piste.

Installation

Là, c'est très simple, c'est comme installer une distribution Linux, par exemple. Il suffit de démarrer l'ordinateur en démarrant depuis le DVD. Après quelques secondes, GRUB, le gestionnaire de démarrage, apparaît. Vous devez sélectionner le mode graphique dans lequel vous voulez afficher Icaros Desktop. Une remarque : si vous utilisez un écran LCD, certains modes peuvent parfois mettre en veille votre écran. Si vous avez des problèmes, le mode le plus sûr (qui marche à chaque fois) est le mode VESA 1024x768 32 bits. Si vraiment vous ne trouvez pas de mode compatible avec votre écran (on ne sait jamais !), il reste la solution d'un bon vieil écran CRT, moins "douillet" quant aux fréquences et résolutions.

Icaros 1.2.2
L'écran GRUB

Après quelques minutes de chargement (selon la vitesse de votre ordinateur et de votre lecteur DVD), on arrive enfin au Workbench, pardon au "Wanderer", qui est le bureau d'Icaros Desktop. Les habitués d'AmigaOS 3.1 trouveront très rapidement leurs marques.

Sur ce bureau, vous avez une icône "installer", il suffit de cliquer dessus, et de suivre les instructions du manuel d'installation d'Icaros Desktop... C'est simple et ça marche. Remarque : suivez scrupuleusement le manuel d'installation d'Icaros Desktop. Plusieurs opérations durant l'installation sont primordiales, et sont piégeantes car si vous ne les effectuez pas, l'installation peut tout de même se poursuivre avec succès (exemple : ne pas installer les fichiers "Devs", ou les "Extras").

Icaros 1.2.2
Installation d'Icaros Desktop

Donc suivez bien la doc, installez tout ce qu'il faut installer, ça vous évitera bien des déconvenues ! La majeure partie des problèmes d'installation sont dus à une méconnaissance de la documentation. L'auteur d'Icaros Desktop fournit une doc vraiment bien faite, profitez-en !

Une fois l'installation terminée, on vire le DVD et on redémarre... pour découvrir notre nouvel Amiga !

Premiers pas, premières impressions

Après un court temps de chargement, très "Amiga" dans l'esprit, on arrive sur le bureau d'Icaros Desktop. Là, pas de doute, c'est bien un Amiga auquel on a affaire. Comme c'est la première fois qu'on lance le système, on nous pose quelques questions pour finaliser la configuration de la machine : son, affichage, réseau, localisation, mais aussi fonctionnalités spéciales spécifiquement dédiées à AROS (raccourcis clavier, déplacement opaque des fenêtres, barre de tâches, etc.). Une fois cela terminé, on peut alors explorer le système.

Icaros 1.2.2
Aperçu de Wanderer

Il suffit de lancer AmigaOS 3.1 sur un Amiga Classic, à côté d'un ordinateur propulsé par Icaros Desktop, pour voir les similitudes, pour ne pas dire le mimétisme entre les deux systèmes. Ouvrez les tiroirs du disque système : c'est la même chose, peu ou prou. Personnellement, j'ai poussé le "vice" jusqu'à enlever la barre de tâches, pour plus de réalisme dans mon expérience. Bref, rien ne manque, même l'agencement du clavier ou l'arrêt de la machine directement avec l'interrupteur ("hard shutdown"), si familiers, sont présents. On oublie vite le matériel pour se croire sur un Amiga !

Icaros 1.2.2
Un A1200 à côté d'un PC sous Icaros Desktop

Graphiquement, Icaros Desktop se démarque d'AROS par un bureau spécifique : icônes très bien réalisées, fonds d'écran élégants, et nouvelle décoration de fenêtre originale, gardant le style AmigaOS tout en se démarquant de la concurrence. Simple et élégant !

Côté performances, sur mon ordinateur de test, le système est véloce, les logiciels se lancent très rapidement. Par contre, l'affichage reste un peu laborieux, que ce soit en VESA (affichage géré "logiciellement") ou avec les pilotes natifs Nvidia ("classiques" ou nouveaux). Ce défaut se répercute sur les applications gourmandes en affichage : le lecteur multimédia MPlayer, mais également le navigateur OWB, ou encore le lecteur PDF. Pour l'instant, il vaut donc mieux posséder une machine puissante, ou encore une machine gérant nativement AROS (Imica, AresOne) pour une expérience optimale.

Icaros 1.2.2
OWB (Origyn Web Browser)

On essaie alors les fonctionnalités Internet : à nouveau, petite déception en voyant qu'Icaros Desktop télécharge et navigue sur Internet de manière plus lente que sous Linux sur la même machine, par exemple. Cependant, ça reste assez rapide pour être utilisable (environ 2 Mbit/s de débit, sur les 8-10 Mbit/s de ma connexion).

Du côté des bons points, la gestion USB est vraiment mature et efficace : des débits en USB 2.0 Hi-Speed aussi rapides que sous Linux, toutes mes clefs USB, clavier, souris, et même lecteur de cartes USB sont reconnus, montés et utilisables sans soucis. C'est un sacré bon en avant pour AROS.

Autre bon point, la présence de Directory Opus, logiciel certes vieillissant, mais très efficace, et qui comble certaines des lacunes du Wanderer. En attendant mieux... ça reste très fonctionnel. Dans le même esprit, un très bon archiveur-décompacteur (similaire à un "Winrar", par exemple) fait son apparition dans Icaros Desktop, ce qui simplifie la vie sous Amiga x86 au quotidien.

L'offre logicielle

Elle est assez complète. Côté réseau, on trouve un client de courrier électronique, un client Web moderne (OWB, mais dans une version moins avancée que sur MorphOS ou AmigaOS 4.x), des logiciels de conversation (protocole MSN, IRC, etc.), ainsi qu'un logiciel de FTP, et j'en oublie certainement.

Icaros 1.2.2
Directory Opus

Au niveau multimédia, il y a MPlayer dans une version gérant enfin le plein écran, reconnaissant la plupart des formats vidéo, ainsi qu'un logiciel pour lire ses MP3, etc. C'est fonctionnel, bien que moins évolué que les logiciels Media Center qu'on peut trouver sur d'autres plates-formes.

On trouve aussi de nombreux jeux, des utilitaires plus ou moins anecdotiques. Mais dans l'ensemble, la plupart des besoins trouvent une solution plus ou moins avancée dans Icaros Desktop.

La compatibilité avec les applications et jeux Amiga Classic

Cela a beaucoup avancé ! La gestion des jeux en ADF se fait de manière très simple et conviviale. Le son et les manettes USB sont possibles. Par contre, sur ma machine de test la pleine vitesse avec saut d'image est encore impossible. De même que la configuration au cas par cas des jeux (par éditeur de texte) reste assez rébarbative. Certaines fonctionnalités sont difficiles à appréhender, par exemple je n'ai pas réussi à lancer un jeu en plein écran dans sa résolution native. Mais là encore, le bon en avant depuis les derniers mois dans ce domaine reste très impressionnant.

Icaros 1.2.2
Un jeu Amiga Classic (Jimmy White Snooker)

Et la stabilité ?

Le système en lui-même est plutôt stable, dans mes tests, mais certains logiciels sont plus "chatouilleux" (AmiBridge, par exemple) que d'autres... Mais cela reste de bon niveau vu l'état d'avancement d'AROS. On peut tout à fait utiliser Icaros Desktop durant des heures sans soucis. Le seul défaut crispant que j'ai découvert, c'est un bogue que l'on rencontre parfois lors de transferts via glisser et déposer d'une fenêtre à une autre. Parfois, le système s'affole, et veut copier tout et n'importe quoi... Bizarre, et heureusement plutôt rare.

La compatibilité matérielle

Pour beaucoup, Icaros Desktop (et donc AROS) sont synonymes de compatibilité x86. Si cela est vrai dans une certaine mesure (beaucoup de matériel sont gérés), dans les faits, certaines machines marchent beaucoup mieux que d'autres... Par exemple, ma machine de test "relativement" puissante, reste en deçà d'autres machines supposées égales ou inférieures, pour des causes indéterminées (certainement dues à la carte mère, apparemment).

C'est pourquoi, si vous n'avez pas d'ordinateur sous la main pour tester Icaros Desktop ou une autre version d'AROS, il sera judicieux de bien se renseigner sur la compatibilité de votre matériel. Ou alors, acheter un Amiga x86 clef en main...

Un Amiga x86 clef en main ?

On sait bien que l'Amiga, pour beaucoup de monde, ça reste la machine qu'on déballe, qu'on allume et qui fonctionne. Et bien, même sous AROS, ça existe. Et pas cher, en plus. Comme un bon vieil Amiga 500 ou 1200, quoi...

On trouve évidemment les déclinaisons de l'Imica (version ultra compacte et silencieuse et version plus puissante) mais également l'AresOne (machine plus puissante, mais plus classique). Ces machines peuvent être achetées clef en main, dans des tarifs très abordables, prêts à démarrer avec AROS installé, comme un bon vieil Amiga Classic ! L'avantage de ces machines, c'est une gestion 100% native : pilotes dédiés (vidéo, réseau, son), matériel neuf, compatibilité Linux ou Windows, etc.

J'ajoute aussi que les pilotes, très récents, permettent au jour d'aujourd'hui (car comme ça bouge beaucoup côté développement...) d'excellentes performances sur ces machines, en particulier l'Imica.

Ma conclusion

D'après moi, Icaros Desktop, le projet de Paolo Besser, est vraiment enthousiasmant et très bien réalisé. La distribution s'efforce de combler certains défauts inhérents à AROS à travers des solutions astucieuses.

Certes, comme on a pu le voir, son "coeur" AROS reste encore, à certains égards, en retard sur les autres systèmes Amiga NG, et n'a pas encore la maturité d'autres systèmes. Très proche d'AmigaOS 3... trop proche dirons certains. Mais les projets en cours sont nombreux : nouveaux pilotes Nvidia 2D et 3D, nouveau logiciels, nouvelles distributions basées sur AROS, Media Center, pilotes d'imprimantes, support natif de certaines machines, etc.

Les développeurs et la communauté AROS ont prouvé qu'ils savaient faire avancer leurs projets : l'arrivée de la gestion USB, le portage d'OWB, le portage de Gallium, et j'en oublie. Beaucoup de projets qui ont été menés rapidement, surtout à l'échelle d'un projet gratuit comme AROS. J'avais déjà testé à plusieurs reprises AROS et Icaros Desktop : les avancées depuis ma dernière expérience sont palpables et conséquentes. Les prochains mois seront certainement intéressants à suivre.

Au final, AROS reste en retard sur certains points, mais n'oublions pas également ses avantages : sa gratuité, premièrement, là ou les autres systèmes Amiga NG coûtent plus de 100 euros ; la disponibilité de matériel neuf bon marché est également un atout majeur. Après tout, chaque magasin d'informatique est virtuellement un magasin Amiga, du coup. ;)

Nom : Icaros Desktop 1.2.2.
Auteur : Paolo Besser (et les développeurs d'AROS).
Genre : distribution logicielle pour AROS.
Date : 2010.
Configuration minimale : PC x86 avec 128 Mo de mémoire.
Licence : APL (AROS Public Licence) et GPL.

Les points forts :

- La gratuité.
- L'aspect "Amiga".
- Compatibilité matérielle conséquente.
- Disponibilité de matériel natif dédié, neuf et abordable.
- Un vrai système Amiga.
- La communauté très active.
- Un système qui progresse régulièrement.

Les points faibles :

- Affichage encore obsolète.
- Vitesse Internet non optimale.
- Des lacunes importantes dans Wanderer.
- Beaucoup de logiciels en version alpha ou bêta.


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