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Reportage : Hollywood a l'ère du numérique
(Article écrit par un auteur inconnu et extrait de Joystick - octobre 1994)


Nous sommes à l'aube d'une révolution cinématographique analogue à l'introduction du parlant ou de la couleur. Une mutation rendue possible par la puissance gigantesque des ordinateurs. Les créateurs d'illusion n'ont jamais eu entre les mains des outils aussi illimités. Toute la chaîne de production se trouve bouleversée par l'introduction du numérique dans le réalisation des longs métrages.

Acteurs, cascadeurs, accessoiristes sont pareillement touchés par cette redéfinition des règles d'un art à peine centenaire. Nous n'aurons plus jamais confiance dans la valeur de témoignage de l'image, car celle-ci pourra se prêter à toutes les déformations, trucages, montages ou découpages. Stallone était-il suspendu dans le vide ou bien habilement superposé sur une vue grand angle des glaciers impitoyables ? La blonde espionne sur sa rutilante Harley a-t-elle traversé un mur de flammes authentique ou simplement numérisé ? Jusqu'en 1994, l'ordinateur servait essentiellement à l'élaboration d'effets spéciaux et sa trace était patente, car il permettait de réaliser des scènes échappant totalement aux lois naturelles de la pesanteur ou de la physique. Qui n'a pas frémi lors de la scène de Terminator 2, lorsque le T1000, cyborg de dernière génération désintégré par Arnold Schwarzenegger, se recompose lentement à partir des gouttelettes dorées éparpillées sur le sol ? Qui n'a pas succombé à un émerveillement presque juvénile lorsque la créature aquatique d'Abyss entre en communication avec les membres de l'équipage De nos jours, la donne est toute autre.

Hollywood numérique
Terminator 2

Le cinéma numérique s'emploie à simuler la réalité de façon tellement transparente que le spectateur n'y voit que du feu. True Lies de James Cameron est la première oeuvre maîtresse de ce genre nouveau qui fait de l'ordinateur un assistant majeur du réalisateur. Ce film met en scène le bel Arnold et la séduisante Jaimie Lee Curtis - sexy à souhait - au sein d'une aventure contemporaine, dans laquelle cyborgs et robots-tueurs sont absents. Le héros mène une double vie - officiellement VRP en ordinateurs, et en parallèle agent secret. Drôle et enlevé, True Lies fait appel à des règles classiques pour emporter les faveurs du public : un zeste de violence, de multiples rebondissements, une intrigue simple mais efficace, et plusieurs scènes d'action-tension. James Cameron serait-il en retrait par rapport aux excentricités d`Abyss ou Terminator 2 ? Pas le moins du monde. Dès l'origine du projet, le réalisateur a pris le parti de faire de True Lies un "film numérique" mettant à contribution les stations de travail graphiques chaque fois que cela était possible. Compte tenu du caractère pionnier d'une telle démarche, True Lies a nécessité un budget immense, proche de 120 millions de dollars. On prétend qu'il serait devenu le film le plus cher de l'histoire du cinéma - même si James Cameron dément de tels chiffres.

Dans l'une des séquences les plus palpitantes du film, Arnold Schwarzenegger pilote tant bien que mal un avion de combat, un vieil Harrier, au milieu des gratte-ciels de la ville de Miami. Au prix de moult acrobaties, il parvient à récupérer sa fille, suspendue à plusieurs centaines de mètres dans le vide, sur la cabine de pilotage de son appareil. Tandis qu'elle se maintient en équilibre instable sur l'engin, Arnold Schwarzenegger doit parvenir à se débarrasser d'un terroriste armé, situé sur une des ailes arrière. Au cours d'une scène à couper le souffle, notre héros body-buildé éjecte l'intrus - évacué dans un tourbillon dantesque alors qu'il s'accrochait au lance-missiles - puis se pose de manière contrôlée sur le sol, entre deux gratte-ciels. La caméra se rapproche et nous voyons le flamboyant Arnold s'extraire de la cabine. Tout a été conçu pour que le frisson du public soit à son maximum et pour que chacun ait l'impression que Arnold Schwarzenegger a véritablement tourné cette redoutable scène.

Hollywood numérique
True Lies

Et pourtant, il n'en est rien. Cette scène n'a jamais été filmée, pas même avec des cascadeurs professionnels. Arnold n'a eu qu'à s'installer au sein d'un avion en fibre de verre suspendu dans le ciel de Miami par des grues. Le terroriste juché sur un missile a été filmé sur un fond vert, en suspension verticale. Lors du montage sur ordinateur, les deux images ont été superposées tandis que fils et poteaux étaient effacés. Afin de simuler le mouvement, une traînée de feu a été greffée aux réacteurs de l'appareil, et le ciel a été discrètement barbouillé afin de simuler la chaleur de l'avion. Le largage de l'intrus dans les airs a pareillement été accompli par le biais d'un collage astucieux. Si les explications semblent fastidieuses, à l'écran le choc est total. Les spectateurs marchent sans réserve, trépignent, se trémoussent nerveusement sur leur siège, retiennent leur respiration. James Cameron a atteint son objectif : créer des images d'un réalisme indiscutable.

Le montage de True Lies a été réalisé au sein de Digital Domain, une compagnie spécialement créée par James Cameron pour faire entrer de plain-pied le cinéma dans l'ère numérique. La technique utilisée pour le tournage témoigne de la nouvelle approche. Au-delà du scénarimage décrivant chaque scène de façon précise, James Cameron a filmé une quantité importante de matériaux isolés : acteurs sur fond bleu, rues animées, gratte-ciels... À partir de ce réservoir d'images, il a été possible, à Digital Domain, de simuler des scènes telles que la cascade aérienne dans le ciel de Miami.

Située à Santa Monica en Californie, Digital Demain a pour mission de servir de vitrine technologique pour le nouveau cinéma. A plus ou moins long terme, chaque étape de la création du film pourra être traitée sur ordinateur, à l'exception peut-être de la prise de vue elle-même - encore qu'il soit possible d'envisager à long terme un film conçu entièrement à partir d'acteurs et de décors virtuels. Les plus grands directeurs pourront se rendre chez Digital Domain afin de découvrir les tenants et aboutissants du film assisté par ordinateurs. James Cameron estime que ces nouveaux outils devraient donner des ailes aux réalisateurs, les incitant ainsi à expérimenter de nouvelles formes artistiques.

True Lies n'est qu'un début pour James Cameron qui entend aller bien plus loin dans la simulation hyperréaliste, avec son prochain film Spider-Man. Sans parler des commandes que la compagnie de Santa Monica entend engranger et qui devraient permettre de défricher de nouveaux terrains. Pourtant, Digital Domain doit faire bien du chemin avant de convaincre les réalisateurs de faire appel à ses services. Pour la majorité des magiciens du septième art, le cinéma numérique est associé à un nom : Industrial Light & Magic (ILM). C'est au sein de cette compagnie créée par Georges Lucas que le genre a pris naissance, les premières expérimentations (Tron, Willow...) remontant au début des années 1980. Les dinosaures de Steven Spielberg et même le tueur programmé et déformable à volonté de Terminator 2 ont pris forme dans ce temple de la sorcellerie visuelle. Plus de 60 millions de dollars ont été dépensés dans le développement de machines aptes à réaliser les effets désirés.

George Lucas, s'il manifeste une passion pour la technologie, demeure un réalisateur qui peut s'enorgueillir d'avoir réalisé quelques-uns des plus grands succès de tous les temps. Des millions de fans irréductibles de Luke Skywalker et de R2D2 attendent avec impatience le quatrième volet de Star Wars. Pourtant, le maitre n'apparaît pas pressé de se mettre à la tâche. Ses dernières productions - Young Indy - relataient la jeunesse d'Indiana Jones. Destinée à la télévision, cette série amène l'explorateur, immortalisé sous les traits d'Harrison Ford, à côtoyer plusieurs personnages célèbres du début du siècle. Loin d'être négligeable, cette saga pour le petit écran a permis à George Lucas d'expérimenter sans retenue aucune les possibilités du cinéma numérique, de façon similaire à Digital Domain. ILM est désormais en mesure de créer à volonté des foules en mouvement, des ciels nuageux ou ensoleillés, et d'opérer des collages stupéfiants de réalisme. Les cinéastes se contentent de filmer des kilomètres de pellicule sans se soucier des éléments gênants au niveau du réalisme. De retour dans les studios, les infographistes se chargent de supprimer les fils qui ont permis de suspendre l'acteur dans le vide, d'effacer l'avion qui passait dans le ciel au moment du tournage, de modifier le climat, l'aspect des maisons, d'ajouter des figurants ou de superposer une vue plongeante de la ville. Un travail de magicien de plus en plus automatisé dont le résultat est d'un réalisme absolu.

À en croire George Lucas, de tels outils seraient une bénédiction pour le réalisateur qui n'est absolument plus limité et peut donner libre cours aux idées les plus insensées. Les leçons apprises sur Young Indy ont permis à George Lucas de réaliser un premier long métrage faisant appel aux techniques ainsi développées. Intitulé Radioland Murders, il n'a coûté que 10 millions de dollars, un budget ridiculement bas par rapport à ceux en vigueur à Hollywood.

La spécialité d'ILM demeure les effets spéciaux, domaine dans lequel elle demeure inégalée. La cuvée 1994 comporte son lot habituel de séquences surréalistes, et fait éclater les limites du genre tout comme Terminator 2 et Jurassic Park en leur temps. Au début de l'été, The Crow a ouvert le feu en amenant Brandon Lee à effectuer des cascades surhumaines, et même à jouer post-mortem dans des scènes réalisées après sa tragique disparition, son image a été incrustée par ordinateur.

Deux autres productions attendues, auxquelles a contribué ILM, devraient mettre les pendules à l'heure en matière d'état de l'art. Forrest Gump de Robert Zemeckis met à profit une technique déjà explorée l'an passé dans le film Dans La Ligne De Mire : la fusion d'éléments filmés aujourd'hui dans des documents du passé. Interprété par Tom Hanks, Forrest Gump conte l'histoire d'un attardé mental qui traverse trente ans de l'histoire américaine tout en conservant un regard innocent sur les événements. Au cours de son épopée personnelle, il croise plusieurs personnages célèbres, tels les présidents Hoover, Kennedy, Johnson et Nixon, ou encore les chanteurs Elvis Presley et John Lennon auquel il inspire la chanson Imagine. Pour ILM, le défi constituait à intégrer Tom Hanks dans les documents d'époque, en restituant la luminosité et l'aspect des prises alors tournées.

Ken Ralston qui avait supervisé les effets spéciaux renversants de Roger Rabbit et de La Mort Vous Va Si Bien, avoue avoir été confronté à quantité de problèmes techniques imprévus. "Il nous fallait parvenir à fondre Forrest dans chaque image, chaque ombre, chaque instant de la prise originelle. Or, certaines des prises d'époque avaient été effectuées par des amateurs à partir de caméras 16 millimètres tenues à la main".

Pour matérialiser la rencontre avec Kennedy, ILM a d'abord isolé et découpé l'image du président à partir d'une scène d'archive où celui-ci avait reçu les membres d'une équipe de football à Rose Garden. JFK a été intégré dans une image du Bureau Ovale de la Maison Blanche filmée en 1993 à partir d'une caméra 16 mm. Il a ensuite fallu incruster Tom Hanks dans un document du début des années 1960, dans lequel Kennedy serre la main des premiers membres des Peace Corps. Pour ce faire, l'acteur a été filmé sur fond vert au milieu d'autres comédiens entraînés à reproduire fidèlement les mouvements des volontaires de l'époque. L'équipe de Ralston a ensuite procédé au collage amenant Kennedy, dont les lèvres ont été déformées sur ordinateur, à saluer de manière personnelle le benêt Tom Hanks.

Certains effets spéciaux réalisés chez ILM passeront inaperçus aux yeux du grand public. Ainsi, le Lieutenant Dan, que Forrest Gump rencontre au Vietnam, perd ses deux jambes lors d'une explosion. Si l'infirmité simulée par l'acteur Gary Sinise apparaît terriblement réelle au cours des scènes qui suivent, c'est parce que ses membres ont été effacés par l'ordinateur.

The Mask représente la plus grande avancée effectuée à ce jour en matière de traitement numérique d'images filmées. Jamais les techniques de morphose ont été poussées aussi loin. Le film raconte l'histoire de Stanley Ipkiss, un jeune employé de banque timide et gentil, interprété par Jim Carrey qui, dès lors qu'il revêt un étrange masque, se métamorphose en une créature surnaturelle et délurée capable de se déformer à volonté, Selon Scott Squire, superviseur des effets spéciaux chez ILM, The Mask se rapproche de Roger Rabbit avec une nuance de mille : "Roger Rabbit était un dessin animé mélangé au monde réel, alors que The Mask part d'une action véritable et la transforme en dessin animé". Chaque fois que Stanley Ipkiss enfile le masque viking, une lumière fuse de l'objet, des tentacules se déploient pour laisser place à une tornade tourbillonnante, de laquelle émerge le personnage du Masque : tête verte, allure joviale.

Pour réaliser cette mutation stupéfiante, ILM a dû construire des modèles 3D sur des ordinateurs surpassant, au niveau capacités, ceux mis à contribution jusqu'alors pour réaliser des séquences de morphose. Ils ont été poussés au maximum de leur puissance, permettant des scènes aussi hilarantes que délirantes : les yeux globuleux du héros jaillissent hors de sa tête, ses membres se déforment comme du chewing gum pour éviter les balles, son corps bondit, s'aplatit ou se détend, L'une des scènes les plus hallucinantes voit The Mask en extase devant le spectacle d'une effeuilleuse, se transformer en loup de BD, sa langue se dépliant démesurément sur la table. Tous ces effets ont nécessité un travail colossal sur ordinateur, mais aussi une préparation intense, l'acteur Jim Carey et ses doublures ayant dû tourner énormément de scènes sur fond bleu afin d'être incrustés de manière indécelable dans ce dessin animé vivant. Le résultat est un film irrésistible de drôlerie, décapant, qui transcende les limites de ce que l'on croyait possible jusqu'alors.

Asservi aux diktats de Hollywood, l'ordinateur est devenu une machine à spectacle, le plus perfectionné des illusionnistes jamais inventé. D'autres oeuvres à base de montages numériques sont attendues. Ainsi, dans Interview With The Vampire, le prochain Tom Croise, les jets de sang ont été créés sur ordinateur. Si Hollywood manifeste un tel intérêt pour cette mutation du septième art, c'est parce qu'il devrait permettre une réduction vertigineuse des coûts de production. L'accroissement régulier de la puissance des microprocesseurs conjugué à la chute des prix, laisse entrevoir une démocratisation progressive des outils du cinéma assisté par ordinateur. D'ores et déjà, George Lucas estime que le prix de revient de chaque épisode de Young Indy est moitié moindre par rapport à ce qu'il serait par le biais d'un tournage classique, et il ne désespère pas de tourner la suite de Star Wars pour moins de 50 millions de dollars. Chez Sony Pictures Entertainment, on envisage sérieusement de mettre en route l'adaptation cinématographique de l'oeuvre de science-fiction Fondation d'Isaac Asimov, longtemps repoussée pour des raisons de budget. Il existe une deuxième raison : les créations numériques sont duplicables à l'infini sous d'autres formes.

À une époque où les jeux vidéo génèrent un chiffre d'affaires supérieur à celui de Hollywood, il paraît alléchant de pouvoir aisément convertir les séquences numérisées en CD-ROM, CD-i, ou jeu de parc d'attractions.

Dans Forest Gump, voici comment ILM a crée une scène virtuelle dans laquelle Tom Hanks serre la main de JFK.

La scène originale où John Kennedy accueille des invités dans le Bureau Ovale, récupérée à partir d'archives :

Hollywood numérique

Une fois numérisée, l'image du président est isolée et découpée sur les ordinateurs d'ILM :

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Tom Hanks (Forrest Gump) est filmé sur un fond bleu. Des bandes collées sur le décor lui indiquent dans quelle direction regarder et comment placer sa main :

Hollywood numérique

Les deux images (JFK et Forrest Gump) ont été superposées sur une séquence avec des acteurs au sein d'un décor reproduisant le Bureau Ovale. La scène a été tournée en 16 mm afin de reproduire les conditions du document originel avec JFK. Les deux mains ont fait l'objet d'une morphose sur ordinateur afin que la poignée apparaisse authentique :

Hollywood numérique

La scène du coeur dans The Mask

Dans cette scène qui voit The Mask exprimer sa passion pour la troublante Cameron Diaz, ILM a créé sur ordinateur un modèle de coeur en proie à d'intenses pulsations, d'abord sous forme maillée, puis avec une texture reproduisant la couleur de chemise du héros. L'animation graphique a ensuite été superposée sur la scène réellement tournée avec Jim Carrey :

Hollywood numérique

La scène de la dynamite dans The Mask

Dans The Mask, les effets de déformations ont été réalisés par des routines de morphose 3D créées pour l'occasion chez ILM. Ces "modèles" programmés sont d'une capacité inconnue jusqu'alors : ils sont à même d'aménager la transition d'une image à une autre en tenant compte des éclairages, des ombres et des textures (motifs appliqués sur les formes). Jusqu'alors, la morphose n'avait été utilisée que sur des modèles 3D. Jamais la fusion entre images de synthèse et film réel n'avait été poussée aussi loin, comme en témoigne ce truquage.

L'acteur est filmé de façon classique :

Hollywood numérique

Un modèle de maillage (polygones 3D) est créé sur ordinateur. Il comporte les contours de la tête de l'acteur :

Hollywood numérique

Les deux scènes (film et images de synthèse) sont fusionnées, le visage réel de Jim Carrey venant remplacer le modèle sur ordinateur :

Hollywood numérique

Le maillage est recouvert d'une texture (couleurs, ombres, lumières des objets) :

Hollywood numérique


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