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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Font Designer 2.21
(Article écrit par Marcel Duruflé et extrait d'Amiga News - février 1993)
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Jusqu'à maintenant sur Amiga, quiconque voulait transformer des polices
Compugraphic en Adobe, des polices vectorielles PageStream en Adobe ou
vice-versa, ou ajouter sur des polices américaines nos célèbres caractères
accentués (é, è, ç, à, â, etc.), ou mieux encore, créer sa propre police Adobe,
devait se serrer la ceinture et regarder avec envie FontoGrapher sur Mac,
qui seul permettait de travailler sur ces polices.
Jusqu'à maintenant seulement, car voici qu'arrive FontDesigner, de BSC Relog
(vous savez, ceux qui ont fait l'étonnant GigaMem)
qui réalise tout cela sur Amiga ! A vous les belles polices vectorielles, les
transferts faciles d'un format de police à un autre, à vous les polices francisées sans
trop de peine ! En un mot, le maillon manquant de la PAO sur l'Amiga vient d'être installé :
la manipulation intégrale des polices vectorielles.
Présentation
Comme sur GigaMem, même si Martin Blätter a conçu le logiciel en allemand,
ce logiciel utilise pleinement les potentialités du Workbench 2.1, et du mode Locale.
Il suffit d'en mettre dans l'icône FontDesigner.info à la ligne "Language=locale",
et tous les menus sont francisés. Il serait souhaitable que nombre de logiciels allemands
suivent ce chemin, afin d'accéder à la reconnaissance qu'ils doivent avoir dans notre
pays. Je sais que le simple fait de voir des menus en allemand, décourage les meilleures
volontés pour beaucoup d'entre nous.
La version que j'ai eue ne fonctionnait qu'avec un Workbench 2.0 minimum. Il fait
256 ko, et demande pas mal de mémoire graphique. 1 Mo de mémoire Chip
vous permet de mettre tout juste FontDesigner et Professional Page en mode noir et
blanc !
La présentation très inspirée de PageStream, a été améliorée depuis la version 1.00 (celle-ci
est la 2.21), puisqu'il traite les CGFonts. Chaque commande du menu est référencée par
un équivalent clavier, inspiré des mnémotechniques les plus utilisées (comme ceux des zooms
sur Professional Page), ce qui fait qu'un utilisateur averti de Professional
Page se sentira en pays connu de même qu'un utilisateur PageStream. Appréciable !
Transferts
La fonction la plus intéressante, qui nécessite le moins de travail de votre part, est le
transfert. Il suffit de charger la police concernée (formats gérés : Adobe, PageStream,
Compugraphic - pour Adobe, les fichiers .AFM, .PFB), et de choisir le format de sortie.
Peut-il remplacer FontManager ? Oui, et même mieux. Il décode même les polices
Adobe que FontManager n'arrive pas à traiter, sans aucun problème. Sans vouloir
ternir FontManager, il est connu, que sur nombre de polices Adobe, soit il ne les
reconnaît pas, soit il se plante en milieu de chemin avec redémarrage de l'Amiga à la clé,
soit il ne traduit qu'une partie des caractères de la police Adobe (comme dans les polices
objets style Davys DingBats. Là, rien de tel, tout est traduit. C'est ce que j'ai constaté
sur les polices Adobe que j'ai traitées. Aucun plantage, et les polices CGFonts
résultantes sont bien lues par Pro Page. Voilà qui va en intéresser plus d'un !
Pour les transferts format PageStream, idem. Dans tous les sens cela fonctionne. Vraiment bien.
Sa propre police
Voici un exemple pour créer une police Adobe, et ajouter des caractères accentués.
Il suffit de cliquer dans le menu "Projet" sur "Enveloppe", et hop là,
on part pour créer sa propre police. Là, précisons tout de suite pour ceusses
qui l'ignorent, que créer des caractères est un travail de patience, et de
longue haleine. Mais l'aventure est passionnante, et vous pourrez vous vanter
d'avoir, comme les grosses entreprises, votre propre police de caractères.
Un privilège qui vous récompensera largement de votre labeur.
Mais trêves de discours, comment cela se passe-t-il ? Vous avez un menu
"Objet/Montrer aperçu" : cliquez dessus, et une fenêtre contenant tous les
caractères apparaît. En cliquant sur chacun des caractères de cette fenêtre,
vous avez une fenêtre avec le caractère voulu qui apparaît.
Les outils pour dessiner sont disposés sur la droite. Vous pouvez couper, copier,
coller un caractère vers un autre caractère, le redimensionner, le tourner, le basculer,
procéder à un effet miroir vertical ou horizontal, le dupliquer, mettre en fond
un caractère d'une police bitmap, ou une image IFF (format 320x256) ou un format
IFF DR2D, et par-dessus, redessiner comme à travers un papier calque le caractère.
Je dois avouer que si sur Pro Draw je devais dessiner aussi facilement que sur FontDesigner,
je serais heureux. En tout cas, si ces gars-là sortent un jour un logiciel de dessin vectorisé,
vous pouvez être sûr qu'il va faire un tabac.
Vous pouvez aussi composer un caractère avec plusieurs caractères. C'est ce qu'on appelle
des caractères composites. Supposez que vous vouliez le caractère "oe",
vous indiquez les numéros de chaque caractère dans le menu composition et hop là,
tout apparaît dans la fenêtre voulue. Vous pouvez :
- Préciser les métriques.
- Préciser les paires kerning, tout aussi facilement.
- Vous avez aussi la possibilité d'écrire dans une fenêtre en 50, 75 ou 100 points.
- Ajouter des caractères français sur les polices que vous aimez, se fait de la même façon.
La seule restriction concerne les CGFonts. Si vous voulez modifier une CGFont,
il vous faudra dans un premier temps la transcrire en Adobe, puis récupérer les fichiers Adobe,
effectuer les transformations voulues, et sauver au format CGFont. Pourquoi ?
Parce que si vous faites directement les transformations, et sauvez en CGFont,
il va doubler la taille de votre Compugraphic (car il va considérer votre CGFont
comme une Adobe et la transcrire en CGFont, et doubler le nombre de points composant
chaque caractère). C'est certainement un bogue, et espérons qu'il sera vite corrigé.
Le deuxième défaut constaté : si vous recopiez un caractère vers un autre caractère,
même si à l'écran tout paraît correct, lors de la sauvegarde, il va vous sauver le
caractère recopié ou modifié à une position différente de celle vue. Cela m'est arrivé
plusieurs fois. Aussi, ne faites que deux ou trois caractères à la fois, sauvegardez,
et puis rechargez pour voir le résultat. Et rectifiez ensuite. C'est assez ennuyeux.
Mais cela arrive de temps à autre.
ARexx
Là, je dois dire que suis resté assez soufflé par les commandes implémentées avec
ARexx. Il vous permet par exemple de mettre en italique tout ou une partie des
caractères d'une police. Ce qui est moins fastidieux que de les incliner une à une.
La vitesse d'exécution est assez phénoménale, quand on sait la lenteur d'ARexx.
Regardez plutôt les lignes qui suivent :
/* ARexx-Makro für Mehrfachrotation */
ADDRESS 'texx fontdesigner'
do x=65 to 122
fd_jump_char x
fd_selectall
fd_slant 15
end
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Il va "italiser" 122 caractères avec ces cinq lignes ! Et le tout en 45 secondes
sur mon Amiga. Quant à la démo du Cube, c'est à voir. S'il y avait quelques personnes
qui doutaient de la puissance d'ARexx, qu'elles regardent les démos d'ARexx,
leur simplicité sur FontDesigner, et elles comprendront. Bien sûr, si cela ne vous convenait pas,
il y a une fonction "Undo", appelée ici "Annuler", qui va vous permettre de changer les paramètres.
Conclusion
Ce superbe logiciel, qui comble un vide évident sur Amiga, et espérons-le va déchaîner
la créativité légendaire des amigaïstes a un défaut, son prix. Il est de 348 DM
hors taxes (soit 1200 FF), que je trouve un peu trop élevé, compte tenu des
défauts constatés. Il est vendu 398 DM en Allemagne.
Néanmoins, les défauts constatés dans cette version devraient vite être éliminés,
et permettre de le situer comme un produit hautement professionnel à ranger à côté
de Professional Page ou PageStream, pour ne citer que ceux-là. Convivialité,
puissance, facilité de dessin des lettres, agrémenté d'options qui en permettent vraiment un
usage professionnel, tout en permettant à ceux qui désirent ne faire que des transferts de
format de l'utiliser sans s'impliquer outre mesure là-dessus, telles sont ses qualités
dominantes.
PS : merci à Alain Petit et André Bahst pour leur concours.
Nom : Font Designer 2.21.
Développeur : Martin Blätter.
Éditeurs : BSC Relog.
Genre : création de polices de caractères.
Date : 1992.
Configuration minimale : Amiga OCS, 68000, 1 Mo de mémoire Chip, AmigaOS 2.0.
Licence : commercial.
Prix : 348 DM HT.
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