Obligement - L'Amiga au maximum

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Actualité : FIL est sur le fil
(Article écrit par Henri Legoy et extrait de Joystick Hebdo 6 - décembre 1988)


France Image Logiciel L'avenir de FIL (France Image Logiciel), l'éditeur de programmes micro-informatique, ne tient plus qu'à la décision du juge du Tribunal de Commerce de Paris. Jugement définitif le jeudi 8 décembre 1988.

En effet, FIL qui distribuait tant de logiciels passionnants dans tous les domaines comme Starglider, Major Motion, Xevious, Échecs 3D, Arkanoid, Super Tennis... est en redressement judiciaire depuis environ un mois et demi, suite à l'abandon de son actionnaire principal, la CAMIF, qui détenait 70% du capital.

La liquidation semble prochaine, toutefois, le juge a accordé un répit de huit jours pour laisser la possibilité aux salariés de FIL de s'organiser et le temps de trouver un éventuel partenaire industriel en complément à leur proposition. Celle-ci implique le rachat de la société à hauteur de 1 million et demi de francs, appuyé par des sociétés de capital-risque et le maintien d'au moins 38 salariés sur 80. Ce projet prévoit aussi le recentrage de l'activité sur les logiciels professionnels au détriment des programmes de jeux.

La plupart des grands éditeurs de logiciels sont sur les rangs et ont déposé sur le bureau du juge diverses propositions de reprises. Aucune des offres ne laisse présager une continuation de FIL. Il s'agit dans tous les cas d'une post-liquidation destinée à résorber le montant de la dette globale estimée à 70 millions de francs. Parmi ceux-ci, Guillemot Intemational Software associé à Maxwell, EDN, SFMI-Micromania et ACL Édition. Seule l'offre de Loriciels associé à Innelec propose une reprise globale : rachat de l'actif immobilisé (1 million et demi de francs), écoulement du stock impressionnant de logiciels de Villeurbanne, maintien d'une grande partie de l'effectif et déplacement de quelques salariés à Rueil ou Pantin.

Les jours prochains vont être très mouvementés dans le milieu de la micro-informatique française qui ne méritait pas un tel chambardement. Il y a des contrats de distribution importants en jeu comme celui d'Activision, de British Telecom (Rainbird-Firebird) et de NASA. Nous espérons tous que la micro-informatique française qui réussit à exporter dans de nombreux pays sa création et son savoir-faire, saura innover et s'organiser pour ne pas laisser disparaître à jamais la société FIL...


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