Obligement - L'Amiga au maximum

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Dossier : Légalité de l'émulation
(Article écrit par Benjamin Yoris et extrait d'ANews - novembre 1999)


Attention : la rédaction et l'auteur déclinent toute responsabilité quant au sujet spécifique de l'émulation. Cet article ne doit en aucun cas être interprété comme une incitation à commettre un crime ou un délit, quel qu'il soit.

Les processeurs de nos machines sont sans cesse plus rapides. Le micro sorti il y a deux ou trois ans fait aujourd'hui figure d'escargot et ainsi de suite. Ainsi, les "vieux" ordinateurs et consoles d'il y a une dizaine d'années ne représentent aujourd'hui que quelques fractions du temps machine d'un micro récent. L'envie de les émuler, c'est-à-dire de faire fonctionner d'anciens logiciels spécifiques sur un autre système, plus performant, s'est vite fait sentir. Oui mais... au détriment de certains droits. Vous émulez chez vous un vieil Amstrad, une Super Nintendo, un Mac ou une PlayStation ? En avez-vous le droit ?

La théorie

Lorsqu'on se sert d'émulateurs, on émule en fait deux choses : la machine et le jeu, qui bien souvent aura dû être transformé (sous forme de ROM, fichier images, etc.). Commençons par les machines, et plus précisément les consoles. Il y a presque invariablement des brevets déposés sur ces appareils.

Bien souvent, elles ont aussi un logo qui peut être protégé par le droit d'auteur, le droit de marque ou déposé comme modèle. De plus, une console est souvent équipée de coprocesseurs spécifiques, sur lesquels existe un droit spécial, proche du brevet. Or, que se passe-t-il lorsqu'on lance un émulateur ? La "console" virtuelle se met en route (enfreignant peut-être le brevet, et à coup sûr le droit spécial sur les processeurs). L'émulateur poursuit et représente joyeusement la marque et le logo de son constructeur (enfreignant à coup sûr les autres droits). Prenons ensuite un jeu vidéo sorti sur console et que vous émulez sur votre machine. Lors de la réalisation du jeu, différents droits d'auteur ont été concédés à l'éditeur du jeu : celui des graphismes bien entendu, mais aussi celui des musiciens et des programmeurs. Ces droits ont tous été cédés à l'éditeur pour certains formats : les consoles sur lesquelles le jeu a été réalisé. Mais en émulant le jeu, on utilise un nouveau format, non prévu par les différents auteurs... Les droits n'ayant pas été cédés, on leur doit donc de l'argent !

La pratique

Bien évidemment, la police ne va pas débarquer chez vous à chaque fois que vous lancez MAME ou WarpSnes. C'est avant tout l'auteur de l'émulateur qui peut être tenu pour responsable civilement et pénalement. Néanmoins, l'utilisateur d'un émulateur pour une console ou des jeux que l'on n'a pas achetés constitue très probablement un acte de piratage, bien qu'aucun tribunal français n'ait eu, pour l'instant, à en répondre.

Il règne dans le domaine de l'émulation une certaine tolérance, justement due au fait que les machines et les jeux émulés sont anciens. N'oublions toutefois pas que le droit d'auteur dure en France jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur ! Voilà qui tord le cou à l'idée reçue selon laquelle si un éditeur ne parle plus d'un logiciel, ce dernier tombe dans le domaine public...

Le problème devient plus grave lorsqu'on parle d'émulateurs PlayStation ou Nintendo 64, consoles et jeux qui se vendent actuellement. On parle même déjà d'émulateurs DreamCast disponibles pour les machines les plus puissantes ! C'est pourquoi notamment aux États-Unis, Sony a fait un procès à certaines sociétés qui proposaient à la vente des émulateurs PlayStation.

Il y a là, à n'en pas douter, une sorte de parasitisme économique vis-à-vis des constructeurs de consoles qui ont investi dans des recherches et développements coûteux, mis sur pied un réseau de distribution et financé des campagnes de publicité fort onéreuses. Les tribunaux américains ont donc condamné ce genre de pratiques et à ce jour, il semble que l'on n'entende plus parler de l'émulation PlayStation sur Power Mac G3...

Un exemple sur Amiga

L'émulation d'un Macintosh sur Amiga est une chose aisée. Que ce soit au travers de ShapeShifter ou de Fusion, bon nombre d'amigaïstes passe du côté Mac OS pour utiliser des logiciels Mac, non disponibles sur Amiga. Le fait que ce soit en émulation et, parfois, que l'émulateur soit gratuit fait faussement croire à un certain degré de permission. De plus, Apple fournit désormais gratuitement la version 7.5 de Mac OS sur son site Web. Il est donc possible d'utiliser gratuitement un environnement Mac OS sous AmigaOS ? Pas si sûr. Pour démarrer, ShapeShifter et Fusion ont besoin d'une ROM, que l'on est autorisé à récupérer sous forme de fichier dans un Mac, que l'on possède déjà. Donc, sans machine, pas le droit d'émuler. Ensuite, une fois sous Mac OS, il faut bien faire quelque chose. La tentation est forte d'aller chercher sur le Net des fichiers-disques clés en main qui proposent des utilitaires et logiciels pirates...

Que faire ?

Vous émulez de vieilles machines dont on n'entend plus parler ? Amstrad ? MSX ? Commodore 64 ? Vous croyez qu'elles sont dans le domaine public. Je l'ignore pour les autres, mais allez demander à Gateway combien ils ont acheté les propriétés intellectuelles de Commodore...

Si vous voulez faire rentrer les choses dans l'ordre, le mieux est encore d'acheter ces mêmes machines sur le marché de l'occasion. Un vieil Atari, Amiga 500, une vieille console NES ou Mega Drive ne devrait pas vous coûter bien cher, et là au moins, plus de problème de vitesse d'émulation !

Pour les jeux, il ne faut pas croire non plus que les droits deviennent libres très vite. Il semblerait futile de croire que le Super Mario World de la SuperNES n'est plus protégé. Certains jeux Game Boy comme Zelda, largement diffusés dans le monde de l'émulation, sont pourtant encore en vente en version colorisée dans les magasins.

Là aussi, on peut trouver en occasion (dans les marchés aux puces, les Cash Converters et autres professionnels de l'occasion) les jeux à émuler. L'astuce consiste en un article du code de la propriété intellectuelle qui permet d'effectuer une (et une seule) copie de sauvegarde de son logiciel.

Comme certains éditeurs ne respectent pas ce droit (en protégeant leurs jeux ou en les mettant sur des supports non reproductibles), l'émulation permet d'y remédier, à condition bien sûr de posséder l'original.

Enfin, prenez garde à certains sites Web d'éditeurs célèbres. Par exemple, Factor 5 sur www.factor5.com, propose bel et bien les trois fichiers-images de Turrican 1, 2 et 3 pour UAE. Mais si on fait l'effort de bien lire la page, on apprend que ces fichiers sont disponibles uniquement pour ceux qui ont les originaux en disquette. Attention donc.

Le but de cet article n'est pas de faire une leçon de morale. Il vient juste rappeler quelques évidences, afin de mettre en garde les utilisateurs.

Encore une fois, il est quasiment improbable que Sony, Sega, Nintendo ou Apple viennent jusque dans nos bras, égorger les disques durs remplis de ROM douteuses. Mais ils en auraient parfaitement le droit...


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