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L'arrivée sur le marché de la carte et du logiciel Emplant avec émulation en couleur du Macintosh, le dynamisme de son concepteur Jim Drew (les bogues signalés sont rapidement corrigés et les mises à jour sont disponibles gratuitement sur de nombreux serveurs aux États-Unis comme en Europe), a éclipsé l'émulation A-Max, pionnier sur l'Amiga, qui a tardé à offrir une version couleur et multitâche de son produit. Néanmoins, ne serait-ce que par curiosité, le test de la dernière version A-Max IV, sa comparaison avec Emplant, non seulement en termes de mesure de performance, mais aussi l'examen de l'installation du produit, la convivialité et la gestion des périphériques (SyQuest, lecteur de CD, etc.) ont semblé intéressants à réaliser et peuvent même réserver quelques bonnes surprises. La carte Emplant et son installation ne seront pas décrites à nouveau (voir les numéros d'Amiga News 61 d'octobre 1993 et 66 de mars 1994). Équipement L'Amiga sur lequel ces deux produits sont comparés est un 4000 équipé d'une carte Warp Engine 33 MHz avec processeur 68040, 20 Mo de mémoire à 70 ns, d'un disque dur Quantum SCSI-2 de 240 Mo entièrement dédié à l'émulation Macintosh, donc formaté Mac, un lecteur CD Apple CD300, un lecteur SyQuest 88C, carte graphique Picasso II 2 Mo, le Kickstart 3.1 V40.68 et le Workbench V40.42. Logiciels : Emplant V4.9 (la version 5.0 est disponible mais présente des problèmes de gestion mémoire avec la Warp Engine), A-Max IV 4.08, logiciel de test Macintosh Speedometer V3.23 (une version 4 est disponible mais est développée pour les processeurs PowerPC). La résolution écran est 1024X768. Ce luxe de détails est indiqué pour permettre à chacun de mesurer les résultats sur sa configuration, ou de les comparer en connaissance de cause. A-Max IV Pour les amoureux de l'emballage carton et pour ne pas déroger (c'est du français) à une tradition bien établie dans Amiga News, la boîte A-Max est munie d'une jaquette couleur du plus bel effet. Pour ceux qui sont plus intéressés par le contenu que par le contenant (le français c'est quand même une belle langue), on trouve dans le carton, une carte avec connecteur Zorro II, qui, pour aller à l'essentiel, possède deux socles pour les deux ROM toujours MAC+. A l'arrière, il y a deux connecteurs mini-DIN norme RS422, un commutateur qui transforme une des sorties RS422 en prise MIDI, une disquette d'installation, un câble plat à connecter sur le lecteur de disquette interne, un manuel d'une cinquantaine de pages en anglais et la carte d'enregistrement. Installation La carte est insérée dans un connecteur, puis le câble plat doit relier la carte au lecteur de disquette interne. Le câble qui était connecté auparavant au lecteur va aussi sur la carte, vérifier la polarité des câbles (fil rouge). Cette carte est identique à la version A-Max II+. Seule une GAL est changée et bien entendu le logiciel, la mise à jour A-Max II+ en version IV est livrable sur commande. Le logiciel est facile à installer grâce à l'installation standard Amiga. A-Max peut utiliser une partition Mac sur le disque dur existant ou un "fichier disque virtuel" plus facile à préparer qu'une partition mais en contrepartie, plus lent en accès, en lecture et en écriture. Après l'installation du logiciel, il est nécessaire de redémarrer l'Amiga afin de pouvoir accéder à l'émulation. Le processeur doit être un 68020 au minimum. Un lecteur de disquette haute densité (1,76 Mo) est souhaitable car il permet de lire et écrire des disquettes directement au format Macintosh HD. La carte A-Max IV peut donc fonctionner sur un Amiga 2000 accéléré, 3000 ou 4000, avec un système d'exploitation 2.xx minimum. Il est recommandé d'utiliser la version 7.1 du système d'exploitation Mac. Configuration Le menu de configuration principal permet l'accès à huit sous-menus. Video : sélectionner d'abord un écran en mode Amiga, c'est obligatoire car l'émulation A-Max démarre toujours avec un écran dans ce mode. Si une carte Picasso ou Retina est utilisée, configurer ensuite un ou plusieurs modes écrans selon la résolution avec laquelle on désire travailler. Après quelques secondes d'attente fébrile, l'écran Macintosh, résolution Amiga, apparaît. La sélection d'un autre mode d'affichage écran Mac s'effectue par le choix d'écrans virtuels dans le menu "moniteurs" Mac. Il est ensuite possible de démarrer directement sur un écran graphique haute résolution, en faisant glisser la barre du "bureau" Mac sur l'écran virtuel choisi, qui devient ainsi "écran principal". Test comparatif Avant de comparer les résultats du test Speedometer, entre les deux émulations, il convient de préciser qu'il n'a pas été possible d'utiliser l'interface SCSI-2 de la Warp Engine avec Emplant. Jim Drew, questionné sur son serveur (BBS) à ce sujet, a répondu que l'on peut connecter le lecteur CD et le disque SyQuest sur cette interface et utiliser les pilotes "Empcd" de Nicola Salmoria (domaine public), puis dans la version 5 du logiciel le nouveau pilote "empdisc.device". Cependant, le disque dur Mac doit rester connecté sur l'interface SCSI de la carte Emplant. Ceci explique la différence d'indice CPU de même que la vitesse de lecture écriture du disque dur qui est plus du double sur A-Max IV, ce qui n'est pas dû à l'émulation mais à l'interface SCSI-2 de la carte Warp Engine. Les tests mathématiques standard sont très supérieurs sur Emplant. Le test coprocesseur indique des résultats assez semblables, ainsi que le test d'affichage graphique. Les grands classiques Word et Excel fonctionnent bien, la gestion photo CD aussi. Quelques jeux ont été essayés sans problèmes. Cependant, quelques démonstrations sur CD ne fonctionnent pas, alors que ce n'est pas le cas sur Emplant. Il faut signaler qu'A-Max permet le transfert d'une disquette Mac basse densité 800 ko sur le disque dur Mac. Il est en revanche nécessaire d'acheter une interface complémentaire AMIA et un lecteur de disquette Macintosh pour effectuer la même opération sur Emplant. Rappelons quand même que les deux interfaces série de la carte Emplant sont utilisables côté Amiga, les pilotes sont fournis, ce qui n'est pas le cas sur A-Max. Enfin, seuls deux pilotes vidéo pour les cartes Picasso et Retina sont livrés avec A-Max, alors que les pilotes vidéo pour quasiment toutes les cartes graphiques Amiga sont fournis avec la carte Emplant. Conclusion Y a t-il un vainqueur dans ce face-à-face ? C'est difficile à déterminer, chacun des deux produits offre quelques aspects intéressants que l'autre n'a pas. Malgré tout on peut actuellement avoir un penchant pour Emplant si Jim Drew ne s'essouffle pas. En effet, son effort est remarquable et constant, il a régulièrement amélioré son produit, alors que Ready Soft a eu un monopole et s'est endormi. Cependant, la concurrence a du bon ; si les deux produits subsistent et bien entendu l'Amiga aussi, tout peut encore évoluer. Résumé des avantages et inconvénients A-Max IV par rapport à Emplant : Avantages (A-Max IV) :
Note de Michel : au niveau de la compatibilité de A-Max IV, j'ai surtout constaté un problème sur les jeux. Photoshop, Adobe Illustrator et XPress fonctionnent bien et surtout beaucoup plus rapidement en affichage que sur Emplant en 24 bits avec une Picasso. De plus, Emplant est limitée a 640x480 en 24 bits (toujours avec une Picasso). Il me semble que Emplant au niveau logiciel est plus compatible que A-Max et surtout plus rapide en calcul. Par contre, l'émulation écran (en Picasso) et disque dur ne font pas le poids par rapport à A-Max. Emplant : 3790 FF, distributeur : Phase. A-Max : 509,95 $, distributeur : Readysoft, Markham, Ontario, Canada. Le développement futur de cette carte est peu probable.
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