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A propos d'Obligement
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David Brunet
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Test de Eat The Whistle
(Article écrit par Benjamin Yoris et extrait d'Amiga News - janvier 1999)
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On est les champions, on est les champions, on est on est on est les champions ! Celui qui, après le 12 juillet
dernier, n'a pas entendu ce refrain devait faire un stage de spéléologie dans le Mato Grosso, tant la fête du
ballon rond fut grande et suivie ! La Coupe du Monde, c'est bien sûr les garçons devant la télé (les filles aussi
cette année, oui, oui), les vivas, les sueurs froides lors des penaltys, mais surtout une occasion en or pour
les éditeurs de jeux...
On a vu sur tous les formats fleurir bizarrement un certain nombre de simulations de football, certaines estampillées
FIFA, d'autres non... L'Amiga n'échappe pas à la règle, mais avec tout de même plusieurs mois de retard. Non, non,
ici point de 3D, de séquence vidéo, ni de super réalisme à couper le souffle : Eat The Whistle (en français : mange
le sifflet...) se veut ironique, surréaliste et surtout divertissant. C'est assez réussi comme on va le voir.
Présentation
Le jeu tient sur un CD et il est possible de le lancer sans l'installer sur disque dur. L'introduction prend la
forme d'un rapide dessin animé (aux graphismes atroces) dans lequel une équipe de foot fait face à un stade après
y avoir été emmené par un bus. Le scénario est différent à chaque chargement : soit les joueurs se font balayer
par une boule de bowling, soit le stade s'enfuit les jambes à son coup (si si), soit le stade s'envole comme une
soucoupe volante ... Bref, le ton est donné, ce n'est pas à du football sérieux auquel on va assister !
Le menu de préférences permet de configurer un grand nombre de détails : durée de match et conditions, sévérité de
l'arbitre, possibilités de changer les joueurs en cours de match, de parier, activer ou non le repassage au ralenti,
etc. Il est même possible d'éditer une équipe avec un petit programme MUI disponible sur Aminet (répertoire game/demo).
Très bon point, il est possible de choisir son mode d'écran. Les modes PAL/NTSC et DOUBLEPAL/NTSC se sont affichés sans
aucune difficulté, mais pas question d'afficher en CyberGraphX, le jeu devant faire appel aux spécificités de
l'AGA...
Modes de jeu
Passons aux différents modes de jeu : arcade, carrière, simulation et entraînement. Éliminons déjà le mode carrière qui
n'est pas encore disponible (il le sera dans la version 98-99 d'Eat The Whistle).
Le mode arcade est le plus original : on joue en salle une seule mi-temps, il n'y a pas de touches et des bonus
alambiqués jonchent le terrain. Un exemple : le tourbillon accélère le joueur qui prend ce bonus et on entend alors
le célèbre "Aribariba" de Speedy Gonzalez... Le pot de colle ralentit les joueurs adverses et le canon vous permet
des tirs fulgurants.
Des bonus qui rappellent les belles heures de SpeedBall 2. Ce mode se veut le plus distrayant, surtout à deux, et se destine
tout spécialement à ceux qui en ont marre du foot "classique". De plus, les différentes équipes à sélectionner
sont toutes des parodies de séries animées généralement célèbres : Olive et Tom (le crâne rasé !), les Simpsons,
les X-Men etc. Les graphistes ont dû bien s'amuser sur ce coup-là, même si le tableau de sélection fait un peu
brouillon.
Le mode simulation en revanche reprend tous les éléments du football traditionnel, ses règles, ses coupes et ses
joueurs. Vous pouvez choisir de jouer un match amical ou bien un championnat. Bien entendu, l'option la plus
intéressante est la coupe du monde : les poules sont exactement les mêmes que dans la réalité, et par exemple
la France rencontrera bien l'Afrique du Sud, l'Arabie Saoudite et le Danemark lors des tours de qualification.
Mais cela ne signifie pas que la France rencontrera forcément le Brésil en finale ! En effet, l'Amiga prend le
relais pour générer les résultats des autres matches aléatoirement.
Le mode entraînement propose de s'exercer tout simplement aux penaltys et aux coups francs. Ces derniers sont très
bien gérés : un angle de tir en blanc et son ombre au sol vous donne la direction, il n'y a plus qu'à doser la
puissance de tir en laissant plus ou moins longtemps feu appuyé.
La partie gestion du jeu se révèle limitée mais a le mérite d'être claire et efficace. Sur un équipe donnée vous
pouvez bien entendu décider qui va jouer ou rester sur le banc. A noter les noms de joueurs qui pour des raisons
officielles ne collent pas exactement à la réalité... Un exemple Zinedine se voit affublé d'un Zia Dane comme nom
de famille ! Dugarry devient Dugargarry, Pires devient Irpes, Barthez devient Bart ! J'en passe et des meilleurs !
Le plus insolite : Ronaldo devient Rollando...
Bref même en mode sérieux, on voit que l'humour est toujours présent. Il est également possible de choisir sa
tactique de placement des joueurs dans le match : cela va d'un classique 4-3-3 à un plus offensif 2-3-5.
Les matchs
Enfin, le match peut commencer. Le terrain est vu de 3/4 de dessus et un défilement horizontal nous fait découvrir
l'un ou l'autre des deux buts. Les personnages sont petits et ne sont pas sans rappeler Kick Off ou SWOS.
L'animation est en général bonne, mais le défilement n'est pas totalement fluide et quelques très légers ralentissements
se feront rarement ressentir. Un scanner (à placer où l'on veut) permet de voir où sont les joueurs en dehors de
la zone de défilement. Dans les gradins, on aperçoit le public et les partenaires, eux aussi parodiés (Mer Donald,
Big Mer, Budella, Acicas, etc.).
Au niveau sonore, vous avez le choix entre les bruits de la foule (très réussis, avec quelques refrains connus) ou la
voix en anglais seulement d'un commentateur peu convaincant (du genre monotone, la voix de Platini aux guignols
penseront certains...). Les graphismes sont à l'image du jeu : volontairement simplifiés et loin de tout réalisme,
une antithèse de ce que l'on peut voir en 3D sur les consoles actuelles.
Passons aux choses sérieuses : la jouabilité. La prise en main est assez fastidieuse, au début on a vraiment du mal
à faire faire ce que l'on veut à ses joueurs. Petit à petit, on s'y fait, mais il reste une sensation désagréable
d'imperfection. Le plus mauvais point du jeu se révèle être le système qui sélectionne automatiquement le joueur :
c'est celui qui est théoriquement le plus proche du ballon qui hérite d'une flèche en mouvement au-dessus de sa
tête et devient manoeuvrable.
Hélas, dans bien des cas (et souvent des cas critiques, par exemple lors d'une défense) ce système se révèle
insatisfaisant. Soit il met du temps à sélectionner le joueur le plus proche, soit il sélectionne un joueur plus
éloigné. Résultat, on se retrouve désorienté par le choix de l'ordinateur, et on se prend un but facilement pour
ne pas avoir arrêté à temps l'attaquant adverse.
Le comportement des gardiens amène aussi quelques critiques : parfois celui-ci se jette à terre en loupant le ballon
et ne se relève pas ! Parfois, il reste bloqué à quelques pas du ballon sans vouloir trop sortir de son but alors
qu'un attaquant fonce vers la balle. Enfin, je suis tombé sur le gardien paranormal qui alors qu'il se trouvait
d'un côté des cages s'est téléporté à l'autre bout pour arrêter un ballon ! Sympas lorsque c'est son propre gardien,
rageant quand c'est celui de l'équipe adverse...
Lorsque vous détenez le ballon, vous pouvez courir en maintenant une direction pendant un court instant, passer
à un partenaire en appuyant sur feu une fois, ou tirer au but en laissant feu enfoncé. A noter que les passes
sont loin d'être précises et qu'il faut bien calculer son coup avant de passer. Des coups spéciaux comme les
retournés acrobatiques sont gérés par l'ordinateur aux moments opportuns, il ne m'a pas semblé possible de les
générer.
Enfin, lors des touches il est possible de changer un joueur ou de modifier sa tactique de placement en maintenant
haut ou bas enfoncé suffisamment longtemps.
The Final Whistle
En résumé, Eat The Whistle apporte un petit vent de fraîcheur au foot Amiga grâce à son humour omniprésent et la
possibilité de jouer une véritable coupe du monde. Mais ses nombreuses imperfections en rebuteront certains,
notamment ceux qui ont adoré la finesse et la précision d'un vieux Kick Off 2 ou d'un SWOS. A conseiller donc aux
fans de foot, à ceux qui ne connaissent pas SWOS ou ceux qui ont encore envie de vibrer avec la Coupe du Monde.
Pour les autres, ETW se révélera amusant mais pas trop longtemps, notamment à cause de ses problèmes de maniabilité.
Les possesseurs de grosses configurations attendront quant à eux le très attendu Digital Soccer de Digital Images,
qui promet de belles sensations en 3D accélérée, s'il vous plaît.
Nom : Eat The Whistle.
Auteur : Hurrican Studios.
Genre : jeu de football.
Date : 1998.
Configuration minimale : Amiga AGA, 68030, 4 Mo de mémoire.
Licence : commercial.
NOTE : 7/10.
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